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J'ai été surprise de l'ambiance du roman car je pensais que l'intrigue policière prendrait plus de place alors qu'on se retrouve face à un roman qui prend son temps pour bien dénoncer la condition de la femme en Inde (même si le roman se passe au début du XXeme siècle, certaines choses n'ont pas changé), en particulier de la femme mariée.

J'ai beaucoup aimé à ce niveau là la double intrigue. Dans la première (en 1921), on suit Perveen, première avocate de Bombay, qui essaye de démêler l'écheveau de la succession d'un homme musulman avec trois femmes et plusieurs enfants. C'est donc la loi “mahométane” qui s'applique et Perveen s'attache à préserver les droits et les des dots des trois veuves, qui ne peuvent sortir de chez elles (ce sont des purdahnashin) et sont tributaires de l'exécuteur testamentaire de leur mari, qui ne fait pas toujours les choix en leur faveur. Les termes de droit sont exotiques (mahr, waqf…) et Perveen, en tant que seule avocate de Bombay est la seule à pouvoir converser avec les veuves, qui vivent recluses. L'auteur démontre bien que ces femmes sont sous l'entière responsabilité des hommes de leur entourage : tant que ceux-ci sont honnêtes et sincères, tout se passe bien mais dès qu'il y a un soucis, elles n'ont aucun recours.

Dans la deuxième intrigue (en 1917), on retrouve Perveen plus jeune, qui se retrouve jeune épousée dans la demeure familiale de son mari (comme toutes les autres femmes indiennes) et se retrouve en fait en but au harcèlement car les deux cultures familiales sont trop éloignées. L'auteur décrit bien la sensation de piège qui s'abat sur la jeune mariée, coupée de sa famille et surtout de tout recours, la famille de son mari étant responsable d'elle. L'angoisse! Je retiendrai la visite glaçante chez le gynécologue et la discussion déchirante sur le divorce ainsi que l'exultation lors de sa décision d'essayer de faire changer les lois concernant le mariage et les droits des femmes. On sent l'impuissance des femmes et on se réjouit que Perveen soit impétueuse et soutenue par une famille riche et influente.

Une très belle découverte alors que je m'attendais à un roman policier plus classique. L'intrigue policière est assez en retrait mais on a vraiment une impression plus juste de vie quotidienne et les situations décrites sont d'autant plus dérangeantes. J'ai adoré suivre Perveen, qui est modelé sur un personnage réel Cornélia Sorabji, première avocate indienne.
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Les veuves de Malabar Hill : une aventure de Perveen Mistry
Voilà un roman policier historique fort plaisant qu'il vous faut découvrir au plus vite.
Mais alors que nous racontes « Les veuves de Malabar Hill »
Bombay, 1921. Perveen Mistry devient la première avocate d'Inde en intégrant le cabinet de son père. Quand un meurtre est commis dans la propriété d'un riche marchand musulman, elle est la seule à pouvoir enquêter car les témoins vivent dans une partie de la maison interdite aux hommes.
Une enquête passionnante, sur fond de culture indienne des années 1920. L'intrigue est vraiment bien ficelée. Elle est portée par Perveen Mistry, une jeune femme forte et moderne pour son époque. Une héroïne à laquelle on ne peut que s'attacher.
Un roman à la fois envoutant, dépaysant et passionnant. Il nous questionne sur la place des femmes en Inde et pas seulement il y a un siècle mais aussi aujourd'hui où rien n'a changé.
Un très bon roman pour les adeptes de polars historiques. Une très belle découverte, on comprend pourquoi ce roman a reçu le Prix Mary Higgins Clark 2019. D'ailleurs j'ai hâte de retrouver Perveen Mistry et de lire sa prochaine enquête.

Lien : https://collectifpolar.com/
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Avouons-le, j'ai choisi ce livre sur son titre et sur un besoin de dépaysement. J'aime l'Inde, je suis fascinée par cette mosaïque époustouflante de communautés, de religions, de langues, je suis subjuguée par sa richesse culturelle. Alors, un livre que me propose une héroïne parsie, je prends ! Un roman qui concocte une intrigue policière – attention, il ne faut pas être pressé – et une histoire d'émancipation féminine, je suis doublement partante.
J'ai donc abordé les aventures de Perveen Mistry comme si j'allais me goinfrer de kulfi et de gulab jamun. Et je n'ai pas été déçue. Nous voici dans le Bombay des années 20 où une jeune avocate d'origine zoroastrienne (les fameux Parsis originaires d'Iran) s'efforce de faire reconnaître ses compétences auprès du barreau local après des études de droit menées en Angleterre. Elle travaille aux côtés de son père, dont le cabinet juridique a pignon sur rue, en attendant qu'on l'autorise à plaider devant les tribunaux. de ce fait, elle s'occupe de la rédaction d'actes plutôt que de procès. C'est à ce titre qu'elle va conseiller les veuves d'un riche industriel musulman. Mais bien vite elle se heurte à l'exécuteur testamentaire de cette famille qui manipule d'autant plus aisément ces femmes qu'elles sont assujetties au purdah, c'est-à-dire recluses dans une partie de leur demeure de Malabar Hill.
Le style de Sujata Massey n'a rien de particulier, en dehors de son efficacité journalistique. Les personnages sont assez convenus (la famille aimante versus la famille machiavélique), mais l'intérêt du livre se situe plutôt dans la plongée dans des univers que l'on connaît mal où les coutumes nous sont totalement étrangères. L'auteure aborde toutes ces questions sous l'angle du droit, ce qui m'a aussi semblé intéressant. le personnage de Perveen est inspiré par Cornelia Sorabji, la première femme indienne à avoir fait des études de droit à Oxford et la première femme à avoir été avocate auprès de la Haute Cour de Calcutta.
Ce livre a tenu sa promesse : évoquer la condition des femmes dans l'Inde du Raj britannique tout en divertissant le lecteur par une enquête criminelle.
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Bombay, 1921,
Perveen est la première avocate de la ville. Une avocate qui n'a pas encore le droit de plaider devant les tribunaux, mais il en faudra plus pour l'arrêter: elle travaille pour le cabinet paternel, et s'accroche, quand des circonstances particulières mettent en valeur sa double caractéristique: femme et avocate, qui mieux qu'elle pour rencontrer les veuves d'un de leurs clients, trois musulmanes vivant leur deuil à l'écart des hommes. Quand un cadavre est retrouvé dans la maison,un meurtre, les choses se compliquent....
J'ai aimé cette plongée dans l'Inde des années 20 et ses multiples communautés, certaines dont je n'avais jamais entendues parler, carrément. le côté policier est bien mené, c'est distrayant, jamais lourd au niveau du contexte historique tout en donnant envie d'en savoir plus. Et c'est un très bon plaidoyer pour la cause de la femme, indienne ou autre!
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Je suis ravie de cette lecture très agréable et surtout d'avoir accompagné le personnage principale pendant presque 500 pages ! Perveen Mistry est une jeune femme forte, pétillante, la première femme à avoir obtenu un diplôme de droit à Oxford et à travailler en tant que juriste à Bombay. Elle est déterminée à se battre pour ce qui est juste et à défendre la cause des femmes. Elle nous emmène dans l'Inde des années 20 et nous fait découvrir diverses cultures. Tout d'abord la sienne puisque Perveen est Parsie, avec notamment sa culture culinaire, et celle musulmane (culture de ses clients).
Nous avons un très bon aperçu de la place de la femme, de la difficulté pour elles d'étudier et de se déplacer seules dans les rues. J'ai été horrifiée par cette pratique zoroastrienne selon laquelle les femmes doivent être enfermées dans une pièce minuscule loin de tous pendant leurs règles pour ne pas attirer le mauvais sort. C'est terrible... outre la solitude bien sûr et l'enfermement contre la volonté de la personne, il y a également le danger sanitaire qui peut engendrer de très gros soucis de santé et même la mort.
Côté culture musulmane, je ne connaissais pas du tout le purdah : la séparation des hommes et des femmes d'une même famille dans la maison : l'aile des femmes est appelée zenana. Les membres d'une même famille mais de sexes différents se parlent à travers un mur et les femmes regardent le monde extérieur par des jalis (fenêtre qui permet de voir sans être vues).
Concernant l'histoire, j'ai trouvé l'intrigue bien ficelée et sans temps mort. Je me suis beaucoup attachée à cette jeune femme intrépide et à ses parents modernes pour l'époque, aimants et prêts à tout pour leur fille. J'ai trouvé très intéressant de découvrir la société indienne multiculturelle et multiethnique des années 20, les tensions qu'il pouvait y avoir, le mépris que certains britanniques ressentaient pour leurs collègues indiens (par exemple ici dans la police).
J'ai également beaucoup apprécié que l'auteure se soit inspirée d'une personne réelle pour créer son héroïne : Cornelia Sorabji (1866-1954). Sujata Massey a fait de très nombreuses recherches pour son livre concernant le Bombay de cet époque, les différentes cultures et cette femme avocate, c'est très impressionnant ! C'est d'ailleurs très enrichissant de lire les notes de l'auteure à la fin du roman ainsi que sa bibliographie.
J'ai hâte de retrouver Perveen Mistry dans un prochain tome puisque c'est une série !
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A Bombay, en 1921, et contre toute attente, la jeune Perveen Mistry vient d'intégrer le cabinet d'avocat de son père. Première femme à obtenir un tel poste, elle doit cependant se cantonner à des affaires secondaires, les femmes n'étant pas autorisées à plaider. Chargée de gérer un héritage dans une famille musulmane, composée de femmes, après le décès du chef de famille, Perveen va être confrontée au meurtre du tuteur de celles-ci. Et puisque, seule une femme peut interroger les veuves pratiquant la « purdah » (une pratique interdisant aux hommes de voir les femmes), Perveen va donc pouvoir enquêter…
J'ai trouvé le style (la traduction ?) un peu laborieux de prime abord : beaucoup d'informations sont données en termes de droit, et ça a pu me paraître un peu rébarbatif. Néanmoins, très vite, ce ressenti a cédé la place à l'intérêt suscité par le personnage de Perveen et l'intrigue d'abord, mais surtout par le contexte historique et les thèmes développés. En effet, Perveen est une jeune femme forte, obligée de lutter contre ce que souhaite la société indienne de l'époque pour les femmes, persévérante dans ses études comme dans sa vie personnelle, en bref, une héroïne très intéressante, issue d'une famille qui ne l'est pas moins. L'Inde des années 20 décrite dans ce roman, est fascinante, partagée entre les différentes cultures qui la composent : Hindoue, bien sûr, mais aussi Musulmane, Farsie, et évidemment Anglaise. le sort réservé aux femmes est également bien traité, et de fait, surprenant. Et malgré une enquête peut-être un peu survolée, l'immersion dans l'intrigue des Veuves de Malabar Hill a été totale pour moi.
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Ce cosy mystery a été un bon moment de lecture. J'ai aimé me plonger dans l'ambiance de l'Inde coloniale des années trente, dans la mosaïque de ses communautés, et découvrir la souffrance des femmes au quotidien. L'héroïne Perveen Mistry est une jeune femme issue de la communauté des Parsis, adeptes du zoroastrisme originaire d'Iran. Ceci explique peut-être qu'elle bénéficie d'une éducation soignée alors qu'elle est une fille. Devenue avocate avec le soutien de sa famille, elle doit affronter une société patriarcale pétrie de préjugés (qui refuse aux femmes le droit de plaider). L'enquête des veuves de Malabar Hill nous fait pénétrer grâce à Perveen, jeune femme respectueuse des traditions, mais bien décidée à mener son enquête, dans cette société qui accorde si peu d'importance aux femmes. La souffrance de ces dernières peuplent les pages de ce roman : des traditions inhumaines des Parsi lorsque les filles ont leurs mensurations, à la vie cloitrée des musulmanes proies faciles pour des hommes sans scrupules.
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Le personnage de Perveen Mistry, s'inspire de Cornelia Sorabji, la seule femme avocate à Bombay dans les années 1920. Une pionnière, car après les refus de ses soeurs à être admise à l'université de Bombay, c'est elle qui ouvre la porte aux femmes et réussie à être la première femme acceptée à cette université. Ensuite, elle poursuit ses études en Angleterre à Oxford. Bien que l'université lui ait refusé un diplôme pendant trente ans, Cornelia est devenue la première à réussir l'examen du diplôme de droit civil.

Ce matin, l'exécuteur testamentaire de leur client Mr Omar Farid est tué dans la maison de ce dernier. Les seuls témoins potentiels sont les trois veuves de Mr Farid, qui vivent recluses dans une partie de la maison interdite aux hommes. Perveen Mistry est donc la seule qui puisse entrer et leur parler face à face. Pourquoi Faisal Mukri a-t-il été assassiné ?

Un roman très intéressant où l'on apprend, comment les femmes de cette époque vivaient, et la façon dont elles étaient traitées. Une première enquête passionnante de Perveen Mistry.

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Quelle agréable découverte que ce roman policier qui met en scène une jeune femme indienne qui a le privilège d'exercer la profession d'avocat dans l'Inde coloniale des années 1920. Perveen Mistry travaille avec son père dans le cabinet d'avocat de Bombay fondé par son grand père et comme elle est chargée des procédures successorales, elle doit régler la situation des trois veuves d'un riche personnage récemment décédé. Ces femmes musulmanes traditionnalistes, vivent quasiment recluses est ne peuvent en aucun cas avoir de contacts avec les hommes. Elles ont donc un mandataire qui s'occupe de leurs affaires et se propose d'obtenir d'elles la renonciation à leurs droits pour percevoir à leur place un héritage dont il souhaite avoir la libre disposition. Perveen va rencontrer chez elles ses clientes et elle ne peut que constater la menace qui pèse sur leur avenir.
Quand le mandataire est assassiné, une enquête est ouverte et chacune des veuves pourrait bien être la coupable tant l'homme qui était censé les protéger , a failli à remplir sa tâche , et contribué à créer de solides inimitiés au sein de la famille.
Parallèlement à l'enquête policière qui se déroule en 1921, on découvre le passé de Perveen quelques années auparavant, avec son mariage d'amour qui n'a pas tardé à tourner au cauchemar, sa tentative désespéré d'échapper à une belle famille rétrograde et les blessures secrètes avec lesquelles elle devra vivre.
J'ai particulièrement apprécié le côté "ethnologique" de ce roman qui m'a beaucoup appris sur les coutumes indiennes des parsis , cette population venue de Perse qui pratique le mazdéisme et s'est intégré à la société indienne trouvant une place indépendante du "protecteur" britannique ,mais prenant aussi ses distances avec le système rigide des castes.
La place des femmes en Inde au 20ème siècle a évolué au fil des années et s'il est incongru de parler de parité entre les sexes, il n'en demeure pas moins que des progrès importants ont été accomplis pour l'éducation des femmes et leur intégration dans une société plus égalitaire.
Pour camper son héroïne Perveen, l'auteur s'est inspirée de la première avocate indienne Cornelia Sorabji admise au barreau de Bombay en 1923.
On ne peut qu'espérer que cette sympathique héroïne nous revienne bientôt pour une nouvelle aventure ....
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Une fiction inspirée de faits réels :

Bien que c'est une fiction, Sujata Massey s'est inspirée de Cornelia Sorabji pour écrire l'histoire de son héroïne, Perveen Mistry.
Cornelia Sorabji, femme parsie elle aussi, a été la première femme à réussir l'examen en droit civil à Oxford.
Perveena un parcours assez similaire.
Femme parsie, seule avocate en 1920 à Bombay. Si elle est bien avocate, diplômée d'Oxford, elle ne peut pas plaider devant la cour.
En attendant, elle aide son père, avocat lui aussi, dans les affaires de testaments, et autres recherches qu'elle accomplit pour aider son papa.
Ce sont ces recherches qui vont la conduire à rencontrer les Begums.

Les bégums:

Les Begums sont les 3 veuves de Omar Farid, le cabinet Mistry est chargé de sa succession.
Les Begums vivent recluses, elles sont de plus en période de deuil.
Dans leur religion, seule une femme peut leur parler, les toucher. Les hommes employés ou livreurs doivent leur parler à travers un mur grillagé, le Jali.

Un meurtre :

Déjà que s'entretenir avec les 3 épouses c'est compliqué, tout s'aggrave quand l'homme chargé de veiller sur les veuves est retrouvé assassiné au sein de la maison.
Cette fois Perveen est liée à une affaire de meurtre.
Je ne t'en dis pas plus sur l'intrigue principale.

Alternance de temps :

Une intrigue principale, car dans le même temps on a des chapitres qui remontent dans le temps. Des chapitres toujours concernant Perveen. Tout ce qui l'a amené à poursuivre ses études en Angleterre.
Je ne veux vraiment rien te révéler sur cette partie sauf te dire que ces passages apportent un souffle romanesque au récit.
Elles abordent aussi la condition de la femme dans l'Inde du début du 20e.
À Bombay et à Calcutta.

La vie en Inde :

C'était passionnant de lire la vie de cette Inde multiculturelle sous domination anglaise à cette époque.
Lire les différentes cultures qui se côtoient (musulmans, hindous, Parsis, anglais) tout en se méfiant et en se cloisonnant entre nationalité ou croyances dans certains quartiers ou au sein des corporations.
Ce roman est riche au niveau culturel.
On sent les épices de plats qui nous sont décrits. Plats chauds ou pâtisseries, j'avais envie de tout goûter.
Les effluves d'eau de rose ou de bois de santal émergent des pages.
Le bruit du bazar ou du port sort du livre et au milieu de tout cela il y a Perveen.

Perveen :

Perveen qui se bat pour que les droits des femmes qu'elle représente soient respectés.
Perveen qui a l'impression qu'on la suit.
Perveen qui se met en danger plus d'une fois.
La maison des bégums au 22 Sea View road est un des lieux où tu vas passer le plus de temps.

Tu vas rencontrer et t'attacher aux femmes et aux enfants qui y vivent.
Sakina, la seconde épouse de Omar Farid, Razia, la première des épouses et sa petite fille très intelligente : Amina enfin il y a aussi Mumtaz, la dernière des épouses.
Tu rencontreras aussi Alice Hobson-Jones, meilleure amie de Perveen à Oxford, elle est revenue à Bombay auprès de ses parents, son père est un des conseillers du gouverneur anglais.
Leur amitié n'est bien vue ni du côté des parents de Perveen ni de ceux d'Alice.
Bien qu'ils s'en défendent le clivage entre leur culture existe bien, un fossé quasiment impraticable sauf pour les deux téméraires jeunes femmes qui ont décidé de faire valoir leur droit.

Le suspens :

Le suspens est constant. Il est présent du début à la fin du roman grâce aux 2 intrigues, la principale autour du meurtre et de la succession des 3 veuves et la secondaire autour du personnage de Perveen.
Les différents protagonistes que tu rencontres sont tous aussi bien décrits que les lieux que tu traverses à pied, en voiture, en train ou en rickshaw.
Ce roman est quasiment un coup de coeur, une lecture 5 étoiles.

Sujata Massey:

Sujata Massey te livre quantité d'informations sans jamais perdre ton attention, une attention qui est fixée sur Perveen et toute sa dimension.
Perveen est un personnage des plus attachants, mais aussi complexe.
Sa personnalité, son caractère, sa vision du monde sont très bien retranscrits.
Une femme qui n'a pas peur de s'affirmer devant les hommes encore plus quand ceux-ci la dédaignent de par son statut de femme.
Si elle est aussi émancipée par rapport à son époque c'est grâce à ses parents. Son père Jamshedji l'a toujours poussée à accomplir ses rêves tout comme sa mère Camellia.

La construction du récit :

Ce roman est particulièrement réussi, car Sujata Massey combine 2 genres : l'histoire et un polar.
Les deux sont équilibrés, l'un sert l'autre et inversement. Les rebondissements permettent de comprendre la culture indienne et surtout, je me répète, la condition de la femme.

La construction du récit n'est pas « standard », même s'il y a deux chronologies ; l'une en 1916 et l'autre en 1921 ; l'auteure ne choisit pas d'alterner les chapitres.
Elle insère les flash-back de 1916 au cours de l'enquête et un peu avant.
Cela nous permet de comprendre Perveen personnellement, de découvrir sa motivation, sa passion, sa dévotion aux droits des femmes, sa sensibilité aux veuves ; pourquoi elle se bat pour les protéger et découvrir la vérité derrière le meurtre.

Le roman en lui-même :

Sujata Massey pose des bases solides pour construire non seulement de bons mystères, mais aussi l'histoire culturelle et l'évolution psychologique de son héroïne.
Une héroïne qu'on devrait retrouver puisqu'il y a un deuxième tome.
Je suis encore plus contente en sachant cela que l'on ne reste pas sans réponse même si le second tome n'était pas traduit, celui-ci se suffit à lui-même.
Oui, j'ai vraiment hâte de retrouver Perveen et ses aventures, mais je te préviens au cas où tu aurais peur de te lancer dans une nouvelle saga.
Ce roman se lit comme un livre unique, rien ne suggère une suite, je l'ai vu simplement en me renseignant sur l'auteure.

En bref :

En tant que grande fan de fiction historique je me suis régalée.
J'ai trouvé chaque partie de cette histoire fascinante.
Le paysage culturel et les détails historiques étaient incroyables.
Je me suis retrouvé à faire quelques recherches sur Google.
Une immersion totale dans l'Inde de 1920.
Un roman passionnant.
J'ai tout apprécié.
L'intrigue qui prend vraiment aux tripes, les passages sur le passé de Perveen qui me l'ont rendue encore plus attachante, crédible.
Les descriptions des moeurs et des différentes ethnies mont permis de comprendre ce beau pays et son histoire.
C'est richement documenté sans jamais perdre en rythme.
Une lecture qui est très addictive.
Tu veux comprendre Perveen et résoudre ce meurtre.
Une histoire de femme forte, mais tellement plus que cela.

À lire par les amateurs de polars et de mystères pas du tout évidents à résoudre et bien sûr aux amateurs de fiction historique.

À la fin du roman, Sujata Massey te donne ses sources, ses inspirations et te révèle encore davantage sur la culture Parsi. Ces pages sont aussi très intéressantes.
Lien : http://unesourisetdeslivres...
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