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sur 191 notes
"Les veuves de malabar Hill" sonne plus comme un roman qu'un polar malgré une intrigue prenante et son lot de cadavres. L'héroïne est Perveen, une jeune Indienne de Bombay, issue d'une bonne classe et d'une famille moderne lui permettant de s'accomplir personnellement et professionnellement. A vous de vous laisser emporter dans cette aventure exotique très charmante et remarquablement imagée pour découvrir un bout de l'Inde au travers de son parcours sur cinq années. C'est un formidable voyage dans le temps, les traditions, le savoir vivre, les décors, les sublimes maisons, la tradition culinaire, les dangers de la vie quotidienne d'il y a un siècle. Une histoire très plaisante, rafraichissante et dépaysante.
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Quelle agréable découverte que ce roman policier qui met en scène une jeune femme indienne qui a le privilège d'exercer la profession d'avocat dans l'Inde coloniale des années 1920. Perveen Mistry travaille avec son père dans le cabinet d'avocat de Bombay fondé par son grand père et comme elle est chargée des procédures successorales, elle doit régler la situation des trois veuves d'un riche personnage récemment décédé. Ces femmes musulmanes traditionnalistes, vivent quasiment recluses est ne peuvent en aucun cas avoir de contacts avec les hommes. Elles ont donc un mandataire qui s'occupe de leurs affaires et se propose d'obtenir d'elles la renonciation à leurs droits pour percevoir à leur place un héritage dont il souhaite avoir la libre disposition. Perveen va rencontrer chez elles ses clientes et elle ne peut que constater la menace qui pèse sur leur avenir.
Quand le mandataire est assassiné, une enquête est ouverte et chacune des veuves pourrait bien être la coupable tant l'homme qui était censé les protéger , a failli à remplir sa tâche , et contribué à créer de solides inimitiés au sein de la famille.
Parallèlement à l'enquête policière qui se déroule en 1921, on découvre le passé de Perveen quelques années auparavant, avec son mariage d'amour qui n'a pas tardé à tourner au cauchemar, sa tentative désespéré d'échapper à une belle famille rétrograde et les blessures secrètes avec lesquelles elle devra vivre.
J'ai particulièrement apprécié le côté "ethnologique" de ce roman qui m'a beaucoup appris sur les coutumes indiennes des parsis , cette population venue de Perse qui pratique le mazdéisme et s'est intégré à la société indienne trouvant une place indépendante du "protecteur" britannique ,mais prenant aussi ses distances avec le système rigide des castes.
La place des femmes en Inde au 20ème siècle a évolué au fil des années et s'il est incongru de parler de parité entre les sexes, il n'en demeure pas moins que des progrès importants ont été accomplis pour l'éducation des femmes et leur intégration dans une société plus égalitaire.
Pour camper son héroïne Perveen, l'auteur s'est inspirée de la première avocate indienne Cornelia Sorabji admise au barreau de Bombay en 1923.
On ne peut qu'espérer que cette sympathique héroïne nous revienne bientôt pour une nouvelle aventure ....
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Avouons-le, j'ai choisi ce livre sur son titre et sur un besoin de dépaysement. J'aime l'Inde, je suis fascinée par cette mosaïque époustouflante de communautés, de religions, de langues, je suis subjuguée par sa richesse culturelle. Alors, un livre que me propose une héroïne parsie, je prends ! Un roman qui concocte une intrigue policière – attention, il ne faut pas être pressé – et une histoire d'émancipation féminine, je suis doublement partante.
J'ai donc abordé les aventures de Perveen Mistry comme si j'allais me goinfrer de kulfi et de gulab jamun. Et je n'ai pas été déçue. Nous voici dans le Bombay des années 20 où une jeune avocate d'origine zoroastrienne (les fameux Parsis originaires d'Iran) s'efforce de faire reconnaître ses compétences auprès du barreau local après des études de droit menées en Angleterre. Elle travaille aux côtés de son père, dont le cabinet juridique a pignon sur rue, en attendant qu'on l'autorise à plaider devant les tribunaux. de ce fait, elle s'occupe de la rédaction d'actes plutôt que de procès. C'est à ce titre qu'elle va conseiller les veuves d'un riche industriel musulman. Mais bien vite elle se heurte à l'exécuteur testamentaire de cette famille qui manipule d'autant plus aisément ces femmes qu'elles sont assujetties au purdah, c'est-à-dire recluses dans une partie de leur demeure de Malabar Hill.
Le style de Sujata Massey n'a rien de particulier, en dehors de son efficacité journalistique. Les personnages sont assez convenus (la famille aimante versus la famille machiavélique), mais l'intérêt du livre se situe plutôt dans la plongée dans des univers que l'on connaît mal où les coutumes nous sont totalement étrangères. L'auteure aborde toutes ces questions sous l'angle du droit, ce qui m'a aussi semblé intéressant. le personnage de Perveen est inspiré par Cornelia Sorabji, la première femme indienne à avoir fait des études de droit à Oxford et la première femme à avoir été avocate auprès de la Haute Cour de Calcutta.
Ce livre a tenu sa promesse : évoquer la condition des femmes dans l'Inde du Raj britannique tout en divertissant le lecteur par une enquête criminelle.
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Bombay, Février 1921. Perveen Mistry est la fille du plus célèbre avocat de la ville. Elle est aussi la toute première femme avocate en Inde. Elle n'a toutefois pas le droit de plaider.

Perveen se voit confier par son père la délicate mission d'approcher les trois veuves d'un de ses riches clients musulman afin de régler un problème dans la succession. Celles-ci, respectant à la lettre la « purdah », c'est à dire la séparation stricte entre hommes et femmes, n'accepteront de parler qu'à une femme.

Perveen relève quelques irrégularités dans la gestion de la succession. Quand elle s'en ouvre aux trois veuves, le représentant légal, Faisal Mukri, entre dans une colère noire. Quelques heures plus tard, on retrouvera son corps sans vie baignant dans une mare de sang.

La jeune avocate va dès lors mener l'enquête. Dans le même temps, nous découvrons sa propre histoire personnelle par des retours en arrière en 1916.

Ce roman de 500 pages se lit très facilement car, même s'il n'est pas du niveau d'un roman d'Anita Nair, il relate très bien la vie et la condition des femmes en Inde, quelle que soit leur origine : musulmane, parsi ou hindoue. C'est cet aspect qui m'a intéressée.

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Coup de coeur pour ce premier tome d'une série policière qui se déroule au début du XX ième siècle en Inde...

On est à Bombay en 1916, et la jeune Perveen Mistry a commencé des études de droit, elle est la seule jeune fille dans l'amphi et ses congénéres masculins lui en font baver, c'est le moins qu'on puisse dire...
On est en 1921, désormais Perveen est avocate , mais n'a pas le droit de plaider à la cour (c 'est réservé aux hommes ! ). Elle travaille dans le cabinet de son père et bosse sur les dossiers. Mais un jour , elle repère une faille dans laquelle elle pourrait s'engouffrer, être utile : une succession épineuse ( un homme est mort laissant trois épouses qui ont peut- être signé un papier sans savoir de quoi il retourne, l'une d'elle étant analphabète). Ces veuves du quartier de Malabar Hill, étant d'une confession qui leur interdit tout contact avec la gent masculine, aucun avocat homme ne pourra les aider ). le jackpot pour Perveen !

Si vous cherchez un roman policier plein d'action ou de suspens , oubliez Les Veuves de Malabar Hill, mais si vous aimez les romans historiques hyper bien documentés , alors vous savourerez ce livre...Une plongée délicieuse dans l'Inde des années 20, ses moeurs, sa cuisine, ses coutumes, ses religions. Vous aurez l'impression d'y être...
Comme moi, vous serez sûrement indignés par le sort réservé aux femmes, et vous n'en croirez pas vos yeux ...
La jeune Perveen est attachante, très moderne, volontaire et forcément féministe... Pour cette histoire , l'auteur s'est inspiré de deux personnes réelles, la première , Cornelia Sorabji qui a étudié le droit à Oxford et la deuxième Mithan Jamshed Lam, première femme inscrite au barreau de Bombay. En refermant ce livre qui nous offre un portrait fascinant de l' Inde du début du vingtième siècle, on est forcément admiratives face à de tels parcours, quel courage , il leur a fallu ...
Un premier tome dépaysant, hyper intéressant et palpitant... le deuxième n'est pas encore sorti en France...
Pour ce voyage, le masque Covid n'est pas recommandé.
Embarquement immédiat porte B ( B comme Babelio ;-)
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Une belle surprise! Un roman plein de suspens et qui est différent des enquêtes criminelles dont j'ai l'habitude. En effet, j'ai eu un grand plaisir à découvrir l'Inde des années 1920, un cadre extrêmement dépaysant pour moi, qui connais très peu ce pays. L'Inde est composée de multiples cultures et religions, dont on a un aperçu. Au début, comprendre les différences entre les populations parsies et musulmanes par exemple, peut être compliqué mais est toujours extrêmement instructif. le personnage de Perveen nous donne l'opportunité de connaître davantage la culture des parsis, mais pas seulement. Son personnage est basé sur une histoire vraie, celle de la première femme avocate en Inde, Cornelia Sorabji, dans les années 1920, qui a dû se battre pour obtenir ce statut. En 1892, elle est devenue la première femme à réussir l'examen du diplôme universitaire du droit civil, mais l'université a refusé de lui donner le diplôme officiel pendant très longtemps. le personnage de Perveen s'inspire donc en partie de cette femme.

Afin de rendre le personnage de Perveen encore plus remarquable, l'auteure a su développer sa personnalité tout au long du roman grâce à des flashbacks qui introduisent des moments de la vie de Perveen au milieu des chapitres ayant trait à l'enquête. Ces moments plus personnels apportent une meilleure connaissance du personnage de Perveen, ainsi que de l'environnement dans lequel elle a vécu quelques années.
On a notamment un aperçu du calvaire qu'elle a dû subir à l'université à cause d'élèves et de professeurs qui n'acceptaient pas qu'une femme puisse étudier le droit. Même si ce récit est une fiction, il en dit beaucoup sur ce qu'a dû endurer Cornelia Sorabji. On découvre aussi comment Perveen s'est mariée. Même si ces moments liés au mariage m'ont légèrement moins enthousiasmée (peur-être un peu trop fleur bleue), ces passages ont eu le mérite de dévoiler comment le mariage était considéré par les parsis, comment il était organisé et quelle était la place d'une jeune mariée. Bien évidemment, en 1920, les mentalités n'étaient pas très libérales. Les rôles dévoués à la femme, ses droits et libertés étaient sans surprise limités.

L'intrigue principale qui est une enquête, est très bien menée, originale et pleine de suspens. Ce n'est pas la police qui mène l'enquête, mais Perveen, avocate qui profite de son rôle et de son sexe pour construire une relation de confiance avec les différentes femmes de la maison, trois veuves musulmanes qui sont isolées dans leur zenana, une partie de la maison réservée aux femmes de la famille et dans laquelle ces femmes vont vivre seules le deuil de leur mari. Perveen est en effet dans une position unique et délicate car c'est la seule personne à pouvoir interagir avec les veuves. Elle sert donc d'enquêtrice tout en devant gérer les intérêts de ses clientes. Une situation atypique qui pimente encore le récit.
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Les veuves de Malabar Hill
Une savoureuse virée en Inde qui m'a permis de connaître Perveen, une héroïne débrouillarde et perspicace.
Perveen est la 1ere femme avocate de Bombay au début des années 20. Elle fait partie d'une des vieilles familles connues de la ville.
Parveen ne plaide pas à la cour mais s'occupe des contrats. L'un des clients polygame de son père décède et laisse 3 veuves qui ont toujours vécues recluses et qu'elle a dû mal à approcher à cause de Faisal Mukri, mandataire de la famille. le cabinet d'avocat a reçu une demande étrange pour réduire l'héritage des veuves et faire des dons importants pour une association. Perveen souhaite faire le point sur la volonté des veuves mais ses investigations vont la mener vers des recherches sur un crime.
On suit deux intrigues. La première est celle de Perveen en 1920 accompagnant les veuves pour les décisions sur leur héritage. L'autre se déroule en 1917, on suit Parveen qui a 19 ans et qui est tombée amoureuse après avoir été exclue de la faculté de droit. Mais son échec a été encouragé par les enseignants et étudiants qui voyaient d'un mauvais oeil l'apprentissage par une femme du droit. Elle décide de mettre entre parenthèses ses études pour suivre l'homme qu'elle aime.
On l'accompagne dans un chemin un peu tortueux qui la mènera à faire un choix pour réaliser son objectif premier : devenir avocate pour intégrer le cabinet de son père.
Les 2 intrigues s'imbriquent très bien, donnent du relief à Perveen et à sa famille. Connaître son passé et ce qu'elle est capable de faire ne la rend que plus attachante et convaincante.
Et comme à chaque fois, je suis charmée par l'Inde qui se dévoile sous la plume de l'auteure à travers les encas, les repas, ce cay servi si souvent.
J'ai aussi découvert une très belle plume grâce à laquelle l'auteure nous retranscrit tout la richesse des différentes cultures qui cohabitent en Inde, de manière très fluide sans alourdir la lecture mais en plantant soigneusement le décor, l'état d'esprit et l'ambiance du pays et de l'époque.
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A Bombay en 1921, Perveen Mistry est la première femme avocate d'Inde. Elle travaille dans le cabinet de son père mais elle n'a pas le droit de plaider car ce n'est autorisé qu'aux hommes.

Mais lorsque un meurtre est commis dans une riche maison musulmane qui pratique la purdha (stricte séparation des hommes et des femmes), Perveen est la seule à pouvoir mener l'enquête.

C'est une véritable fiction historique forte que nous livre l'autrice.
L'héroïne est déterminée, l'enquête est passionnante et pleine de rebondissements.

En plus de la quête de vérité, j'ai aimé le côté résolument féministe et engagé de ce roman. L'émancipation de l'héroïne est un délice dans l'Inde des années 1920.
Entre traditions, croyances et culture, la condition des femmes y est décrite avec perfection et je n'ai pu l'empêcher de râler après cette société patriarcale.

Et en plus, j'ai voyagé dans des décors très bien décrits.

L'écriture est fluide et agréable, c'est une histoire addictif, un vrai page tuner. Je vous le conseille !

Lien : https://lecture-kamoulox.fr/..
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Je me suis régalée à suivre cette jeune avocate, Perveen, dans l'Inde des années 20. Au-delà de l'histoire romancée, c'est la condition féminine du pays qui est décrite par le récit de cette jeune femme, résolument moderne et attachée à la fois aux valeurs de sa caste, de sa famille tout en prônant le respect de toutes les femmes, de l'intégrité de leurs corps et de leur capacité à suivre des études, à exercer un métier.
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Perveen rejoint le cabinet d'avocat paternel. C'est la première femme avocate en Inde, nous sommes en 1920 et son statut suscite bien des incompréhensions. Un meurtre commis dans une maison pratiquant la purdah (séparation stricte des femmes et des hommes), va lui donner la parole car c'est la seule à pouvoir mener l'enquête et interroger les 3 veuves de la victime.


Une enquête passionnante, qui nous fait voyager dans la société indienne du début du XXe siècle. Un polar mais aussi un reflet de la société et de la condition féminine de l'époque avec une héroïne qui ose s'imposer dans un monde masculin.
Lien : http://lespapotisdesophie.ha..
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