La maison de chair

Après avoir lu Le Démon des morts du même auteur, que j'ai trouvé excellent, je me suis lancée dans ce récit que j'ai trouvé beaucoup moins bien "ficelé" et abouti... plus la fin approchait, plus j'avais hâte de le finir, je m'ennuyais totalement. Même s'il y a toujours beaucoup d'action et de rebondissements, ce qu'on ne peut pas reprocher à ce livre malgré tout, j'ai été déçue. Je pense qu'il peut vraiment plaire si on se laisse totalement emporter par le récit et qu'on accepte du tout au tout de rentrer dans la fiction. Mais cela n'ayant pas été mon cas; je ne peux pas mettre la moyenne. Tout comme Reveline, j'ai passé plus de temps à soupirer et lever les yeux au ciel que de trembler de tout mon être. Je ne recherchais pas les frissons, pas nécessairement, mais je voulais rentrer dans l'histoire. Non, ça n'a pas marché. Je me suis un peu sentie prise pour une idiote en lisant cette "oeuvre" relativement mal agencée.

"Il y a longtemps que je n'ai pas lu un roman de Graham Masterton"...Et une histoire de maison hantée, ça me bottait bien.
Parfois, il faudrait que je réfléchisse avant de plonger tête baissée : cet auteur a écrit beaucoup de romans de terreur, il y a du bon, et du mauvais. Celui-ci n'est pas terrible.

Le narrateur est John Hyatt, il a trente et un ans. Il travaille au service d'hygiène de la ville, et règle entre autres des problèmes dégoûts. Quand Seymour Wallis le sollicite, il est sceptique : ce "vieux bonhomme" se plaint que sa maison "respire". Il a déjà fait examiner le bâtiment sous toutes les coutures, a consulté un psy qui lui dit que lui même va très bien, et pourtant, chaque soir à la même heure, il entend une respiration qui semble provenir des murs même de sa maison.

Le soir même John raconte à son collègue Dan, autour d'un verre, l'histoire de "maison qui respire". Son collègue est intéressé, plus enclin à croire au monde des esprits. Ils décident donc de rendre une petite visite à Seymour Wallys.
Le heurtoir de la maison ne donnerait à personne l'envie de s'en servir : il représente "la tête d'une étrange créature hargneuse, à mi-chemin entre un loup et un démon". le ton est donné, il n'y a plus qu'à entrer ! La maison fais effectivement froid dans le dos, et de sinistres manifestations ne tardent pas à survenir.
Une petite équipe plutôt sympa va se former pour combattre le démon : un médecin, un sorcier Indien, une des ex du narrateur. Malheureusement, j'ai trouvé que les personnages étaient assez superficiels, ils auraient mérités qu'on s'attarde plus sur leurs particularités. du coup, ça faisait un peu "Club des Cinq" à mon goût. Même si j'ai bien aimé le personnage du sorcier indien, le mieux décrit d'après moi.

Je peux résumer mon avis en peu de mots : pour moi, l'histoire fait un peu bâclée et manque d'originalité.Quant à la fin, c'est comme si l'auteur en avait eu marre, ou manqué d'inspiration.
Donc, un roman que je n'ai pas trouvé très palpitant même si l'écriture reste sympa. Je lui donne un 2 sur 5, s'il faut le noter, mais ce n'est certainement pas lui rendre justice : il y a de bons éléments, j'en ai conscience, mais insuffisamment exploités pour la fan du genre horreur que je suis. J'aurais aimé une visite plus longue de cette maison "hantée", parce que la façon dont l'auteur nous la présente m'avait laissé entrevoir des moments très sympas à découvrir plus de pièces et une petite virée dans les montagnes indiennes dont le narrateur nous parle tant m'aurait fait plaisir.

Cette courte histoire plus de l'ordre de la nouvelle que du roman en termes de longueur m'a un peu déçu. Bien que son genre soit dans mes champs de prédilection (épouvante et fiction d'horreur), les récits reposant sur des légendes indiennes me laissent un peu froid. L'idée initiale impliquant une maison vivante avec des caractéristiques presque humaines m'a beaucoup plus. C'est assurément la révélation des causes (des manifestations d'origine indienne) qui m'a fait un peu décrocher.

Ce qui a principalement sauvé ma lecture c'est l'intrigue habilement menée, ses personnages crédibles et sympathiques et finalement, la longueur restreinte de l'oeuvre.

Je ne sais que penser de ce livre.
La lecture est simple et rapide. L'histoire est prenante, fait frémir mais est également assez tirée par les cheveux.
Ce n'est pour moi pas la lecture de l'année. Les amateurs d'horreur « soft » y trouveront leur compte mais ceux qui préfèrent du « hard » risqueraient d'être déçus.

Ce livre traite finalement très peu le thème de la maison hantée. Ce n'est finalement qu'un prétexte pour s'engouffrer dans une toute autre thématique, frôlant dangereusement le ridicule.
C'était mon premier roman de Masterton, et je pense le dernier.
Je ne le recommande pas.

J'en avais un bon souvenir, je l'ai relu et quel ennui. J'ai eu du mal à le finir. Les répliques humoristiques du personnage m'ont vraiment blasé et cassé l'immersion. L'histoire, tirée par les cheveux n'a pas aidé non plus car ce n'est pas crédible du tout. le style d'écriture (ou de traduction) fait un peu vieillot, les personnages ont peu de consistance ou alors c'est la faute au style. Un 2 sur 5, oui c'est sévère mais rien de génial à tous niveaux.