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Je pense que si j'avais lu ce roman à sa sortie (mais gros hic je n'étais pas née !) il aurait pu réellement me plaire.

A l'heure d'aujourd'hui c'est compliqué parce le sujet a été exploité par beaucoup... et donc ce sentiment de déjà vu n'a fait que perdurer tout au long de ma lecture.

Je ne peux bien évidemment rien enlever du talent de conteur de Matheson, car son écriture reste agréable. Et les aller/ retour dans le présent et le passer sont un atout majeur pour ce récit.

Mais bon, j'aurais du lire ce roman il y a bien longtemps...les choses auraient pu être différentes.

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Un homme rétrécit ... une aiguille devient un sabre . Un chat .. une araignée deviennent des ennemis redoutables et surprenants.

Ce texte à un charme fou et on se retrouve plongé dans les années 50 . Avec les standards de beautés , le statut des conjoints (épouse et mari ) , le couple , les loisirs , le scientisme ( ou ce qu'il en reste) , les styles vestimentaires .. etc. ...
Franchement c'est un vrai délice ce petit roman ..
Assez peu de prétentions: le modeste objectif étant de nous plonger dans une course involontaire vers le monde du petit , très petit ...

C'est une réussite absolue du point de vue littéraire, les passages avec le chat ou avec l'araignée ( entre autres ) sont époustouflants et prenants . Un très bon travail sur les échelles et dimensions font que le texte fonctionne bien d'un point de vue romanesque et les personnages sonnent justes .
Il y a un narrateur qui s'exprime souvent et son propos est bien fondu avec le corps du texte.

L'idée assez positive qui ressort du livre , c'est que l'homme reste un homme. Ceci même dans cette « déchéance » qui n'est de fait , qu'une autre " manière" decondition humaine .
Selon l'auteur le propre de l'homme ce n'est pas le rire (sourire) , mais l'intelligence ,qui permet de maîtriser son environnement et de donner du sens à sa vie .

Certains romans de SF ont pris un coup de vieux , un grand nombre restent plaisants à lire .
Mais ,L'homme qui rétrécit , Il n'a pas trop pris de rides , alors que indéniablement , il est très daté.

Ceci à mon humble et misérable avis , car : il amuse , distrait et témoigne valablement sur la nature humaine et aussi sur son époque de rédaction de manière subtile et charmante.
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Bon, ce livre ne va pas arranger mon arachnophobie.

Richard Matheson est un artiste de l'effroi. C'est en tout cas ainsi que je le vois après avoir lu ce roman. le travail qu'il accomplit sur son pauvre héros Scott Carey, qui voit sa taille diminuer aussi régulièrement qu'une horloge atomique donne l'heure, est incroyablement visuel et émotionnel. L'angoisse sue par tous ses pores, que ce soit dans l'action quand, mesurant un centimètre, il fuit son ennemie la veuve noire ou dans les scènes familiales, quand il descend sous 1m50 et rend l'univers responsable de son état devant sa femme qui a du mal à s'adapter. La vision que le lecteur acquiert de l'univers périlleux que devient une simple cave pour un homme d'un centimètre est nette et affolante. Lors de sa descente vers les enfers du minuscule, Scott passe d'un désespoir révolté à une renonciation – ou une acceptation – de son sort. Sa résilience devient aussi infinie que les dimensions des objets autrefois si communs. Il renvoie les instants d'abattement aussi fort qu'une balle de tennis. Mais parfois la peur s'empare de lui comme un homme musclé aux bras d'acier. Il ne parvient pas à s'en dépêtrer. Tout cela passe si facilement de Scott au lecteur (à moi en tout cas) que j'en étais presque arrivé à hésiter d'éteindre la nuit.
Autre élément « surprenant » : sa libido, elle, ne décroît pas avec sa taille. Les scènes où on le voit s'exciter à la vue d'une inaccessible femme sont nombreuses. Un peu trop selon moi.

Ayant lu son Livre d'or, je savais que l'auteur n'était pas un grand fan des sciences et dissimulait des romans en fait fantastiques derrière un paravent de science-fiction. C'est particulièrement visible ici. Même si des explications techniques finissent par être données, on sent bien qu'elles n'ont qu'un impact secondaire sur Scott ou sur l'histoire. Elles sont presque de trop. Parfois, j'ai pris certains comportements du héros comme un manque de réflexion de l'auteur – par exemple le fait que lors de son ascension d'un meuble Scott s'inquiète de sa chute possible de ce qu'il voit comme des centaines de mètres. En fait Matheson avait parfaitement intégré la physique dans son histoire mais s'était arrangé pour que Scott n'imagine pas que la chute est beaucoup moins dramatique quand on fait un centimètre ou moins, à cause du faible poids et de l'importance relative de la résistance de l'air.

J'ai été ravi par la fin. Surpris peut-être pas tant que ça. Après tout, certaines lectures ou certains films plus récents permettaient de faire la conjecture de ce qui se passe. Richard Matheson est sûrement un des premiers à avoir imaginé cela. La fin, donc, ouvre des perspectives et c'est très libérateur, après une lecture en tension.

Il reste néanmoins que c'est pas avec ça que je vais arrêter d'avoir peur des araignées, moi.
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Ce livre mérite amplement ses cinq étoiles.
Matheson, maître du récit fantastique, emmène le lecteur dans un cauchemar éveillé: celui d'un homme dont la taille et les proportions diminuent inexorablement.
Comme un émigrant qui quitte son pays et voit s'éloigner la côte qui diminue puis disparaît, Scott quitte lentement mais sûrement la société des hommes.
Non, bien entendu, sans colère et frustration grandissantes inversement à sa décroissance... puisque Scott reste un homme de chair, de sang et de désir.
Les conséquence de cette diminution de taille vont en s'accroissant, et Matheson , par le jeux des flash-back, décortique minutieusement ce cheminement impitoyable.
Scott, au fur et à mesure de son rétrécissement, va affronter de nouveaux ennemis de plus en plus terrifiants... Mais Scott reste un homme, avec les mêmes capacités intellectuelles.
Et même, à 45 centimètres de taille, Scott connaîtra une nuit de répit amoureux avec une liliputienne, dans une caravane à sa mesure du moment.
Comment cela finira-t-il?... Que se passera-t-il, en dessous du millimètre de taille, si Scott survit jusque-là...
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Mon troisième roman de Matheson, et je reconnais bien le style de l'auteur. Il nous plonge dans une histoire attrayante et parfois triste, sur le destin d'un homme qui voit sa vie lui échapper de jour en jour. Son rétrécissement le sépare peu à peu de l'univers qui l'entoure et il ne peut rien pour échapper à cette fatalité.

J'ai aimé cette histoire car nous partons à la decouverte des différentes dimensions dans lesquelles Scott (le personnage principal) se trouve. En lisant ce roman, on se demande souvent ce que nous ferions à sa place.
Nous prenons également conscience de la fragilité des micro-univers qui peuvent nous entourer au quotidien.

Ce roman se lit facilement et les rebondissements sont nombreux, mais je m'attendais à plus de surprises. J'ai néanmoins aimé l'aspect de l'homme unique et solitaire que l'on retrouve également dans le roman "Je suis une légende".
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Richard Matheson est l'une des dernières étoiles de l'âge d'or de la Science-Fiction. Il nous a quitté en 2013 pour rejoindre les astres de cette littérature. de son passage sur Terre, il nous aura légué des écrits mémorables et de belles collaborations avec les grands noms du cinéma – Stephen Spielberg pour ne citer que lui.
De son premier succès « Journal d'un monstre » – courte nouvelle, mais stupéfiante –, il enchaîna avec le très décevant « les seins de glace ». « L'homme qui rétrécit » (1956) est son quatrième roman qui fait suite après le très célèbre « Je suis une légende » (dont la traduction française a erroné le sens du livre, « Je suis légende » correspondrait mieux).

Richard Matheson agit avec nos peurs ataviques. Si on se réfère à « I am legend », l'être humain est conforté à l'effroyable idée d'être le dernier sur Terre. D'autres de ses récits s'interrogeront sur la possible vie après la mort. Ici, l'immonde veuve noire donnera des sueurs froides aux arachnophobes. Mais « L'homme qui rétrécit » n'est pas que cela, c'est bien plus profond. le personnage principal – Scott – se voit confronté à la perte son identité.

On découvre Scott d'une taille de Lilliputien enfermé dans le sous-sol – sa geôle. Son quotidien se résume à survivre pour récupérer une miette de pain sur la table en territoire hostile, un lieu détenu par une araignée, de boire l'eau de la chaudière et de constater chaque matin qu'il a encore perdu quelques centimètres.
Dès lors on se pose des questions. Comment a-t-il bien pu arriver ici. Que lui est-il arrivé. le récit est entrecoupé de souvenirs où l'on voit cet homme rétrécir depuis un étrange événement.

On ne peut ressentir toute la souffrance de cet homme qui voit sa vie basculer. Tantôt disséqué par une troupe de médecin, devenu une bête de foire par la presse, humilié par un pervers ou bien encore par une bande de gamins, terrifié par un chat et bien plus encore. On assiste impuissant à sa lente agonie où l'on suit sa vie de famille s'échapper. Pourtant, il restera un être humain avec tous ses besoins physiologiques et émotionnels.

Le livre est immersif et, à l'instar de « I am legend », nous plonge au coeur de l'être humain. L'auteur apporte une vision presque philosophique sur notre existence et nous distille quelques précisions pertinentes (sur la veuve noire, tout comme l'ail dans « I am legend »). L'écriture fluide et concise de l'auteur permet à ce très court roman de ne presque pas souffrir de tares. On notera quelques répétitions qui pourront nous agacer. Toutefois la copie reste impeccable. Ce livre est davantage à cataloguer dans le fantastique – voire surnaturel – que dans la Science-Fiction. Je déplore toutefois la divulgation de la raison de cette malédiction. J'aurai même préféré ne pas connaître pourquoi Scott rétrécissait. La fin, quant à elle, me donnait l'envie de poursuivre son odyssée.
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Il faut bien se placer de l'autre coté de l'humanité pour mieux connaitre et comprendre la nature humaine. C'est ce qui arrive à Scott, l'homme qui rétrécit jusqu'à ne mesurer que trente centimètres. Trop petit, alors il lance désormais un autre regard sur l'homme, il ne voit tout qu'à travers ce nouveau regard. Il devient une espèce de l'oeil extérieur de l'homme.
Sa nouvelle condition, bien qu'étant un calvaire pour lui, mais, aussi elle devient un de ses moments d'interrogations, de questionnement sur la condition humaine. Aussi que la terre est ronde et ne deviendra jamais carrée, aussi le cerveau de l'homme reste rond jusqu'à sa mort qu'il ne peut rien intégrer en dehors des lois conventionnelles ou des observations égocentriques dont le regard reste unidirectionnelle...
Un livre très émouvant!
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Bien que ce soit du déjà vu, j'ai été prise par le récit.
C'est l'histoire d'un homme qui rétrécit à vu d'oeil, comme le dit le titre, il y décrit son impuissance, sa solitude, son combat….
Richard Matheson, à l'aide de flash-back raconte ses incidents lors de son rétrécissement, contre la société tout d'abord, ces moqueries, ce rejet… Puis contre les animaux, les insectes, il est devenu de la nourriture, un combat qu'il mène à bout de souffle armé de courage.
La fin n'est pas surprenante, mais elle a le mérite de vous laisser dans le questionnement, une once d'espoir.

Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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Passer dans un champ de radiations ne vous vaut que des déboires... On croit s'en être sorti indemne mais 15 jours plus tard, 3 centimètres vous manquent... Alors ne plus sortir de chez soi, devenir objet de risée des voisins, objet de honte ou de ridicule pour votre propre femme... Penser à se faire engager dans un cirque puis devoir habiter dans une maison de poupée. Finir par être regardé bizarrement -- avec curiosité et appétit --par le chat du logis... Bientôt, devoir se battre avec une araignée pour rester en vie... et un jour peut-être disparaître dans la lumière aveuglante des atomes. "The Shrinking Man" (1956) est un chef d'oeuvre du fantastique romantique au style concis et aux images furieusement poétiques. Tout Matheson est dans ce vertige et cet équilibre-là... Littérature, oui ! Car Richard MATHESON , romancier, nouvelliste et scénariste fut un prodigieux et modeste "homme de lettres" en Terre d'Amérique -- véritable inventeur et "poète" dans un monde de "faiseurs"... (*)

(*) Cette critique vient d'être intégrée à la liste "Le romantisme en cent oeuvres : liste OUVERTE, universelle et chronologique" sur Babelio (déc. 2014)
Lien : http://www.regardsfeeriques...
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Intéressant sujet, mais traînant un peu en longueur par moments. J'avoue avoir lu quelques dizaines de pages en diagonale... J'ai cependant bien aimé le traitement en flash back, qui permet d'expliquer progressivement comment le personnage principal en est arrivé là et qui donne du rythme. La fin également mérite d'aller au bout.
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