AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Anthologie de la poésie chinoise (129)

Plainte vernale
Air : « LesMagnolias. Version abrégée »


Je marche seule, je m’assois seule,
Je chante seule et seule reprends en chœur, seule
  encore je m’allonge.
Un long moment debout, l’esprit ennuyé,
Rien à faire contre le froid léger qui effleure...

Un tel émoi, qui le verra ?
Mes larmes lavent le fard qui déjà s’efface à demi,
Tristesse et maladies se succèdent,
J’ai coupé toutes les mèches des lampes, mon rêve
  n’est pas venu.


//Zu Shuzhen / 朱淑真 (1135 – 1180)

/Traduit du chinois par Stéphane Feuillas
Commenter  J’apprécie          10
Ce qui me plaît avec l’âge qui vient :
Avoir parcouru tout le monde des hommes,
Être le familier des choses hors des choses,
Voir qu’à travers le vide,
Océans de chagrin, montagnes de tristesse,
En un instant sont froissés et réduits en miettes.
Si j’évite l’égarement des fleurs
Ou la lassitude des alcools,
En tout lieu alerte et lucide,
Je trouverai, rassasié, un endroit où dormir,
Puis au réveil, une scène où jouer ma partie.
Zhu Dunru (1081-1159)
Commenter  J’apprécie          10
RHAPSODIE DU MONT ZHONGNAN
Zhengnanshan fu

Voyez ce mont Zhongnan,
Escarpé et altier, abrupt et tortueux 1
Il effleure le Palais Bleu,
Heurte la Demeure Pourpre 1

Ses âpres dévers rnontent en volutes,
Rassemblés tout là-haut dans les brouillards de l'aube;
Quand le soleil se voile, que le ciel s'enténèbre,
On dirait que surgissent démons et esprits.
Un des versants crache des cascades volantes,
A son faîte se dressent des bambous prodigieux,
De sources obscures des flots limpides coulent,
D'épaisses frondaisons créent de aenses ombrages.
Rong Qiqi et Qili Ji
Trouvèrent en ces lieux à apaiser leur. coeur.
Au troisième mois du printemps,
A l'aube du premier mois d'éte,
Le ciel eSt pur et dégagé,
Lors le regard s'étend aux huit angles du monde

Les phénix, les argus, les oiseaux de légende
Demeurent sur leur garde, filent pressant l'allure.
On y trouve encore des étranges trésors :
Des néphrites bleutées surgissent de ses flancs,
Un paisible logis demeure sur sa cime ...
Des phénix voltigent, poussant leur triSte cri, se posent au
sommet;
De claires eaux sourdent et se jettent à ses pieds.
Pengzu y demeura grâce· aux mues des cigales,
An Qisheng y mena une fort longue vie.

Par les hommes vertueux il deviendra plus beau,;
S'il vient mon souverain y jouira du bonheur,
On balaiera l'aire des esprits pour les invoquer avec sincérité-;
On offrira de précieux arômes pour implorer les immortels·.
Oh!- [Nous profiterons] d'une- félicité
Qui .ne s'achèvera qu'en un million d'années-!
L'eau qui suinte du lac devient une rivière,
La terre accumulée. se transforme en montagne.
Les divins immortel s'assemblent en voyage.
(p.104-105)
Commenter  J’apprécie          10
Chanson des fermiers
  
  
  
  
Les blés montent dans les chants, les vers à soie débordent des paniers,
En cette saison, seuls les paysans s’affairent.
Une demi-lune de ciel clair, une nuit pluvieuse,
Avant-hier, les terres à blé se couvraient de pousses vertes.
Belles et humides journées viennent rarement quand on veut,
Épouses derrière, maris devant, tous s’emploient à la tâche.
Dans l’air frais vif et la preste tiédeur, les cocons changent vite en papillons,
La première dame file la soie, la seconde la tisse.
Et quand elle cesse, oisive, elle se farde de poudre de plomb,
Moins soucieuse qu’elle est de l’avenir du clan.
Le repas est tout chaud mais qui pourrait à temps l’avaler ?
À la peine, on entendra que finisse le travail de la soie.
La dernière dame, tout récemment mariée, est, elle, plus à l’aise,
Elle reste tout le jour avec sa belle-mère à jouer plaisamment.
Puisse l’année prochaine être tout aussi profuse et qu’on puisse engranger
L’orge comme le blé, qu’abondent la ouate et la soie !
Dernière épousée, ne refuse donc pas de porter la palanche,
La première dame tu soulageras, qui toujours devance la mère.


// Chen Zao (1133 – 1203)

/ Traduit du chinois par Stéphane Feuillas
Commenter  J’apprécie          00
Au bord de la mer, les pics acérés sont comme des pointes d'épée ;
L'automne venu, chacun d'eux dépèce mes entrailles de tristesse.
Si mon corps pouvait en un milliard de "moi" se métamorphoser,
Je les disperserais sur les cimes pour regarder le pays où je suis né.
Commenter  J’apprécie          00
Leng Shuang
Le brouillard de notre époque

Traduit par Heather Inwood


Comment cela est arrivé ici est un casse-tête.

Cela ne veut pas dire que c'est insoluble, mais je préfère

garder un peu de mystère pour moi.


Comme un escargot, sur les marches,

contre le mur; partout où je regarde,

je vois sa trace laiteuse:




J'ignore intentionnellement son poids, mais c'est parce que je connais

sa force. Je l'ai senti plusieurs fois.


De même, je ne m'inquiète jamais des

questions de visibilité et autres: j'ai remarqué

un bureau de poste flottant dans son ventre.


Juste comme ça, trois repas par jour, se promener le soir,

lire quelques pages de Pascal avant de se coucher.

La fenêtre est ouverte. J'ai ressenti le changement.


Pour cette raison, j'étais pendant un temps très absorbé

par les bords,

cela m'a toujours laissé plein de merveilles secrètes.


Mais maintenant, j'ai la confiance nécessaire pour le ranger

dans une poche comme une boîte d'allumettes, bon pour une lumière,

bon pour la chaleur ou pour un jeu de bonne aventure.


Je la laisse aussi se transformer en fourmi et

s'échapper, la regarder traverser mon bras,

s'enfouir dans ma poitrine où, je l'avoue, elle chatouille -


Tu as ouvert l'entrée labyrinthique de mon âme

et, aussi curieuse que je l'ai toujours été: quand je te vois,

je suis déjà en toi.
Commenter  J’apprécie          00
Mai Fei:

Traduit par aj carruthers et Cui Yuwei


midi après la neige

Kirin Bay Park

là où il y a un coin éloigné

dans cette parcelle de bois

une pelle que je vois

coincée dans un arbre

deux sentiers d'impression

serpentent

ici du chemin où je me tiens


rayon de soleil

il ruisselle à travers ces branches là

tout à coup, la pelle frémit

c'est comme si elle avait une âme qui

brille

une

neige légère éblouie abandonnée par sa blancheur

les deux corbeaux et avec eux une volée de moineaux

tous effrayés

fuient avec une aile claquante
Commenter  J’apprécie          00
Zheng Xiaoqiong ( née en 1980 dans la province du Sichuan, au sud-ouest de la Chine)

Dans l'usine d'électronique
1
À Qiaoli (l'intersection de l'autoroute et de l'autoroute de première classe,
des plantes à feuilles persistantes en bonsaï, des dépressions avec de fortes pluies),
les jardiniers sombres vivent comme des
bus et des camions poussiéreux à grande vitesse, ils portent le
virage rapide des temps , des routes d'asphalte noir , White Zebra Crossing
Holly est aussi bas qu'un ouvrier à la chaîne,
marchant dans la mélancolie , la forte pluie lave la poussière et les malheurs de la vie.
Ils parlent de salaires qui n'ont pas été augmentés depuis plusieurs années, ils parlent de
sauts de travail, de week-ends, de rémunération des heures supplémentaires, ils parlent de
désir, de joie, Tristes, mais ils ne seront jamais
comme moi, plongés dans une infériorité inexplicable et
parlant du vide de la vie, de la petite et inutile mélancolie

2 La
végétation recadrée, debout proprement dans l'usine d'électronique,
des vêtements de travail blancs enveloppés dans leur jeunesse, nom La beauté
des mouvements , des regards et des yeux
qui ont été façonnés par l'eau courante est l'image qu'ils m'ont laissée. Ils
endurent la jeune collision à l' ombre de la lampe à incandescence . Les vis, les
pièces en plastique et en métal sont leurs acteurs, et ils ajoutent des mouvements nets
. Des mots réalistes, la chair ne peut pas pardonner le désir de se
cacher dans les parties en désordre, ce petit composant
se voit attribuer un sens énorme, économie,
marque de capital , ordre, crise, mais aussi
amour querelleur . Il est certain que dans l'usine d'électronique, les temps deviennent de plus en plus
petits ... Petit dans un morceau de tube binaire qualifié

3
foreuse forant l'avenir dans le fer, le rêve
est projeté depuis les minuscules trous, le tube polaire rouge, la ligne verte
Entre les têtes dorées, elles sont petites et minuscules.
Nous vivons dans chaque petite chose ou médiocrité
Ah, vivants, petits gens, faibles, nous sommes
vivants, les gens qui vont et viennent pas loin
ils vivent dans mes poèmes, mes papiers, ils sont
énormes mais faibles, les petites voix dans ces phrases, le
cœur fragile, ne peuvent pas Touchant des choses énormes
,
nous maintenons l'ancienne compassion pour ces gens qui vivent en silence , mais nous ne pouvons pas changer l'
indifférence silencieuse et le ridicule du temps à leur égard.
"
Commenter  J’apprécie          00
Ho Xuan Huong

Tissage de nuit
Lampwick s'est levé, la pièce devient blanche.
Les métiers à tisser se déplacent facilement toute la nuit pendant

que les pieds travaillent et poussent en dessous.
La navette entre et sort de manière

agile , large ou étroite, grande ou petite, glissant confortablement.
Long ou court, il glisse en douceur.

Les filles qui le font correctement, laissent tremper.



Voici une autre traduction du même poème:

Lumière allumée, on la retrouve tellement blanche,
La tige bouge légèrement et à plusieurs reprises toute la nuit.

En poussant avec les pieds, mais en le relâchant légèrement, le
passage de Shuttle apporte joie et facilité.

Grand ou étroit, petit ou grand, ils s'adaptent tous,
longs et courts, taille et forme qu'il en soit.

Pour le rendre meilleur, la fille doit le tremper avec soin.
La couleur du tissu ne s'estompera pas avant trois ans entiers.
Commenter  J’apprécie          00
Confession III
Son bateau solitaire devait flotter sans but au
milieu du courant, las de tristesse, à la dérive.

Sa prise débordante de devoir et de sentiment, sa
proue bercée par les tempêtes, à la dérive et à l'errance.

Elle rame, ne se souciant pas de qui essaie d'accoster,
navigue, ne se souciant pas de qui tente les rapides.

Quiconque monte à bord est ravi
alors qu'elle pince sa guitare, triste et dérivante.

Ho Xuan Huong
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (30) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

    Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

    Paris
    Marseille
    Bruxelles
    Londres

    10 questions
    1231 lecteurs ont répondu
    Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

    {* *}