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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Cet album, réalisé à quatre mains par deux femmes pleines de vie mais qui ne sont pas en phase/à l'aise avec leur corps – ou est-ce à cause du poids du regard des autres ? -, s'attaque à un sujet très en vogue dans notre pays, celui de la grossophobie.

Aborder ce mal sociétal, c'est un peu comme gravir l'Everest en tong. Pardonnez-moi cette comparaison loufoque mais tellement vraie ! le pétillant duo a choisi de s'attaquer frontalement au sujet en dégainant l'artillerie lourde, à savoir leur sens de l'humour décapant, leur sensibilité si touchante et enfin leur vivacité d'esprit. Bref, elles sont armées et nous entrainent avec elles dans une folle journée.

Illustrant leur propos de situations vécues – dont certaines vont vous révolter, croyez-moi – Mademoiselle Caroline et Mathou pointent du doigt un sujet plus profond que la grossophobie au final, le regard des autres. Vous savez, ces regards que vous avez pu sentir se poser sur vous à cause d'une coupe de cheveux un peu excentrique, d'un look vestimentaire jugé peu classique ou d'une particularité physique qu'il est impossible de passer inaperçu. Eh oui, pas besoin d'être grosse/gros pour ressentir le poids du regard des autres et vouloir disparaître – si possible dans un trou de souris.

Cet ouvrage vous fera hurler de rire autant qu'il vous fera vous indigner. En effet, on rigole de voir un pauvre type lors d'une soirée dire « Oh les grosses vous êtes vachement drôles et moins prise de tête que les maigres » … « C'est pour ça que ta copine est toute fine ? » mais on voit rouge face à la réflexion du corps médical qui indique que le surpoids de Madame et son amour pour la bonne bouffe va faire d'elle une tueuse de foetus… Bref, le chemin est encore long, très long et ce n'est pas demain que les mentalités vont changer.

Mais il faut avouer que si l'on mettait ce petit traité de tolérance entre toutes les mains, on avancerait peut-être plus vite et beaucoup se sentiraient mieux. Il y a quelque temps, j'ai entendu quelque chose de très juste : il y a des actions en justice possible lorsqu'on blâme quelqu'un pour sa couleur de peau/ses origines ou bien encore sa sexualité mais il n'y en a pas lorsque l'on assaille avec violence le physique de quelqu'un, il serait peut-être bon d'y songer.

Et si l'on suivait l'adage que l'on nous a enseigné, vous savez, celui qui dit de « tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler » car on ne sait pas tout, on juge à tort sans avoir toutes les cartes en main et sans se soucier de la répercussion des mots ou des actes.
Lien : https://ogrimoire.com/2023/0..
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Un grand merci à ma copine Armance pour cette jolie découverte qui pose de vraies questions, qui shoote quelques préjugés et qui aide à replacer les choses dans le bon axe. La grossophobie n'est pas qu'un mot c'est aussi beaucoup de souffrances pour ses victimes.

Je connais cette lutte difficile pour trouver la force d'entreprendre un long chemin vers soi, j'en ai entendu des conneries sur les «gros» et j'en entends encore sur ceux qui ont décidé d'en sortir par la chirurgie... l'enfer est pavé de bonnes intentions!

Depuis un an je tiens un journal de ma chirurgie bariatrique, j'arrive à poser des mots sur mes douleurs, sur les remarques qui vous réduisent en miettes l'air de rien, sur les regards qui vous donnent l'impression d'être une serpillière, sur les petits sourires en coin qui n'ont pas le courage d'en dire long.

J'ai déjà perdu 42kgs, le plus dur ce n'est pas de les avoir perdus c'est d'avoir vécu avec ...
Je ne suis pas courageuse, je suis malade et je me soigne... l'obésité c'est comme un cancer ça vous dévore et le traitement est parfois aussi dur que le mal...
Les cicatrices sont sur mon corps, elles sont aussi en moi... elles me rappellent d'où je viens... la société n'est pas tendre avec celui qui n'est pas dans la norme, qu'il le choisisse ou pas...

À lire pour entendre et comprendre
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C'est extrêmement bien écrit et tellement juste, malheureusement. J'ai découvert Mademoiselle Caroline il y a plusieurs années et j'ai tout de suite accroché avec son style : elle trouve la bonne façon d'exprimer les sentiments, de décrypter les situations. Ce n'est que récemment en revanche que j'ai lu un premier ouvrage de Mathou et j'ai ressenti la même impression. Forcément, l'association ne pouvait que me plaire.
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Je suis ce qu'on peut aller une très bonne mangeuse ... Et malgré une silhouette assez fine, j'ai été pointée du doigt très souvent pour mon appétit. Parce qu'une femme ne devrait pas "manger autant" semble-t-il.

Alors cette BD a été un vrai reflet pour moi d'une certaine réalité, mais aussi je pense d'un quotidien que beaucoup de femmes partagent. Regarder ce que l'on mange, faire toujours attention, entendre des remarques comme "tu as pris des joues" ou encore "tu te laisses aller je trouve" aux repas de famille ... Tellement de doigts pointés ou de regards de travers.
Dans cette BD, on parle grossophobie, mais aussi de tous ces petits ou gros complexes qui nous gâchent la vie ...

J'espère qu'un jour, ce roman sera le reflet d'une réalité d'hier, où les femmes ne seront plus définies par leur poids ni leur silhouette, que chacune sera libre d'être qui elle veut, comme elle le souhaite, et d'être heureuse sans jugement.
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La grossophobie, ce sujet dont on ne parle pas assez ! Caroline et Mathou, deux femmes rondes que les gens n'épargnent pas : remarques grossophobes à répétition, comme si tout ce qui définissait ces femmes était leur poids ! Un ton assez léger, mais néanmoins critique. Une lecture agréable qui fait ouvrir les yeux ! Une BD colorée que j'ai apprécié.
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Il y en a marre de ces gens remplis de préjugés, marre des critiques, des allusions, des réflexions, des reproches, des remarques, des jugements,.. Il est temps que les choses changent, temps de se rendre que les mots peuvent blesser plus qu'on ne le pense.. Si on s'y met tous, si les mentalités évoluent, c'est possible !

Merci Caroline et Mathou de m'avoir permise de me sentir moins seule avec mes pensées. Merci Gabrielle Deydier de m'avoir touché avec la Préface. Les illustrations sont sublimes et réalistes. Je regrette juste de ne pas avoir eu l'idée avant même si je n'ai pas leur talent. Cette bande dessinée est juste une pépite. Je pense vraiment que cette bande dessinée devrait être lu par tout le monde et qu'elle peut aider de nombreuses personnes comme moi à déculpabiliser. Alors foncez !
Lien : https://onceuponadreamgirl.w..
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Dans cette bd, Mademoiselle Caroline et Mathoux se sont donné pour mission d'expliquer aux gens ce que c'est que d'être dans leur peau de grosses (ce sont leurs mots) pendant toute une journée. Elles passent en revue les remarques désagréables ou peut-être pire, celles qui se veulent gentilles alors qu'elles ne font que stigmatiser les personnes en surpoids. Tout le monde y passe, que ce soit les amis, les passants dans la rue, voire même, les professionnels de santé, chacun y va de ses a priori et de ses petites phrases moralisatrices et assassines. Car c'est bien connu, si on a des kilos en trop c'est qu'on est paresseux, feignant , sans volonté, sans estime de soi, qu'on ne se respecte pas… de plus, on est forcément rigolo, bon vivant, le copain ou la copine sans prise de tête mais qu'on n'envisage pas comme conjoint(e)… Les autrices ont voulu ici lister tous ces petits moments que la plupart des gens ne remarquent même pas et qui blessent profondément les personnes dont le poids n'entre pas dans la norme actuelle. de la gentille maladresse à la condescendance agressive, il n'y a qu'un pas.
J'ai bien aimé cette bd qui alterne les dessins de Mademoiselle Caroline et ceux de Mathoux mais dont le propos va dans le même sens. Deux copines qui se soutiennent, se comprennent, partagent leurs doutes, leurs joies et leurs blessures, une fois encore la sororité est à l'ordre du jour.
Cette bd peut amener chacun d'entre nous à réfléchir à notre manière de nous exprimer, à repenser nos schémas de pensées mais aussi donner un peu de courage aux personnes stigmatisées pour leur poids, leur apparence ou leur différence.
On retrouve ici les habitudes narratives des deux illustratrices qui mettent leur vécu dans leurs livres et leurs fans ne seront pas déçues.
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