Les cheveux consolateurs
Je t'ai vue hier soir. En rêve. Affligée. Morte.
Dans la funeste salle, dans l'idylle des fleurs,
Exposée sur le catafalque à l'agonie des bougies,
Et j'étais prêt à te donner ma vie en sacrifice.
Je ne pleurais pas. Non. Je me tenais plein de stupeur
Dans la funeste salle que remplissait la mort splendide,
Doutant que les yeux clairs avaient noirci,
Dont la lumière un jour avait béni ma vie.
Tout, oui, tout était mort : les yeux, les mains, le souffle,
Tout ce que ma détresse voulait revivifier,
dans l'horreur aveugle et la passion de la douleur.
Dans la funeste salle et les pensées blêmes,
Seuls tes cheveux vivaient encore
Et ils me dirent : - Paix ! Ne sais-tu pas que mort, on rêve ?
La Cloche
Cette cloche, qui tel Titan gémit
Sous le ciel étranger, alors me rappelle
Une autre cloche, celle qui psalmodie
Sur la misère de ma ville paternelle.
Le poème Les cheveux consolateurs
Texte original en suivant le lien
http://dicocroate2.over-blog.com/article-antun-gustav-mato-39412486.html