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Citations sur Une histoire de bleu (80)

Indéfiniment, le bleu s’évade.
Ce n’est pas, à vrai dire, une couleur. Plutôt une tonalité, un climat, une résonance spéciale de l’air.
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Épars dans la lumière du jour, le bleu attend son heure. Jamais il ne perdra patience, car il a tout le temps pour soi. Il mûrit sa couleur en d’interminables aurores. Il déchiffre sa propre histoire.
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L’homme qui regarde la mer est un enfant passible d’amour
L’Atlantique est une feuille qu’il macule ou chiffonne
Du matin au soir, il y trace de longues lignes tremblantes et malhabiles
Il fait dans la chambre des gestes méticuleux pour s’arrimer à l’infini.
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Tard en automne, lorsque la pluie tombe à petit bruit, il me plaît de croire entendre le ciel pleurer.
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lci l'on traite du commerce incertain des coeurs et de l'appétit des corps
L'on s'inquiète de l'impossible
L'on regarde le bleu dans les rétines du ciel et de la mer.
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Je contemple dans le langage le bleu du ciel.

Les mots ne me seraient d'aucun prix s'ils se résignaient à nommer ou décrire ce qui est, au lieu de se précipiter vers ce qui n'est pas. Leur aveuglement convient à l'irréductible rêveur que je suis. Ils ont leur manière propre de dissiper le mystère en l'aggravant et de ne rien me donner à voir dont ils n'avaient tout d'abord déformé les traits. Je sais leurs tromperies et m'y suis résigné. Je ne compte plus m'approprier ce que je nomme : il me suffit d'esquisser le geste de le toucher des mains. Ne fût-ce que pour en aviver la douleur, je concède au langage le soin de courtiser l'impossible. Jamais l'écriture n'est trop riche de désirs ni de mensonges pour qui fait de ses masqueq un visage tragique. Sachant sa vanité, il n'y renonce point mais la cultive comme un poison. Dès lors, rien ne l'obsède davantage que cette duplicité à quoi il reconnaît qu'il est en passe de devenir un homme.
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L’oreille collée contre le sommeil agité des cieux, la mer écoute et berce un peu le souvenir d’anciennes prières dont les paroles depuis longtemps se sont perdues, loin quelque part au large, au fond de la cervelle des anges.
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Tu brûles avec tes phrases.

Tu voudrais marcher sur la neige à pas de vair, entendre la blancheur crisser, palper la fourrure tiède des contes, t'abandonner à leur sommeil, comme un oreiller où blottir la tête quand quelqu'un raconte une histoire. Chaque fois que ton coeur craque, tu prends ton dé, ta trousse et tes aiguilles: des mots encore avec des mots, bouts de bois, cabanes d'enfants, excès, accès de ciel, fièvres d'encre, une convoitise de bleu, sa mélancolie de jupes claires ; tu es l'ouvrier de l'amour.
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Tu as du bleu au bout des doigts.
Tu prends la mer sur des cahiers à gros carreaux où tu traces des lettres rondes qui font des taches. Parfois tu joues de la musique, le dos bien droit, le coeur en larmes, ne sachant guère pourquoi tu trembles ainsi, ni quel plaisir étrange tu goûtes à ce trouble, ni ce que tu attends au juste des mots, ni vers quelles harmonies te conduisent ces passerelles fiévreuses et invisibles sur lesquelles, sans t'en rendre compte, tu as grimpé naguère, et dont tu seras jusqu'au bout le passager docile.
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Ne rechigne pas à la dépense.

Quand tu ne lui arracherais que des loques, il te faut écrire comme si tu devais liquider la mer. Les mots sont tout ce qu'il te reste : lance toi à l'assaut de ce bleu.

Tu dois courir encore derrière la mer. I t'appartient d'en modifier la teinte, comme de recolorer de temps en temps le ciel, et de rhabiller ses fantômes avec des vêtements neufs. Pour se perpétuer, l'invisible a besoin de figures. L'infini est avide de formes. Il ne prend corps que sur ses bords où se conjoignent le large et le rivage, là où se noie de ton poème le beau regard exact et bleu : la mer est le grand encrier indestructible.
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