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3,89

sur 1858 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
L'avantage d'un livre de nouvelles est que l'on peut commencer puis l'abandonner pendant un certain temps avant de s'y replonger. C'est ce qui m'est arrivée avec ce livre.

Habituellement, les nouvelles ne sont pas une forme de littérature à laquelle je m'intéresse vraiment. Mais Maupassant est un maitre de cette forme. Et chacune de ces nouvelles est plaisante à sa façon. La plume De Maupassant brille par son style et sa capacité à décrire des situations où les pires bassesses de l'homme sont présentées d'une façon à la fois légère mais aussi très cruelle. Et il faut être Maupassant pour savoir allier ces deux caractères qui semblent antinomique.

C'est un plaisir sans cesse renouvelé de découvrir ces personnages et ces situations.

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Il y a dans ces nouvelles issues de la vie en Normandie toute une humanité pleine de faiblesse et de lacheté mais aussi de tendresse et de compassion. Certes Maupassant n'est pas tendre avec le genre humain, particulièrement la gent masculine, mais il a l'art de rendre avec beaucoup d'authenticité la vie des plus humbles paysans comme des bourgeois cupides.
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Déjà lu en 1994. Je l'avais presque complètement oublié.
Beaucoup de récits m'ont marquée comme si c'était la première fois. Ladrerie, bêtise, suffisance sont quelques-uns des défauts humains dénoncés dans ces contes naturalistes.
J'ai copié-collé la liste faite par Wikipédia.

La Bécasse
Ce cochon de Morin : un peu triste, finalement, mais j'ai aimé.
La Folle
Pierrot : c'est à vomir, tant c'est atroce !
Menuet
La Peur
Farce normande
Les Sabots
La Rempailleuse
En mer
Un normand
le Testament
Aux champs : un de mes préférés
Un coq chanta
Un fils
Saint-Antoine
L'Aventure de Walter Schnaffs : terrible récit de guerre ; je suis sûre que c'est du déjà-vu !

Lien : http://aufildesimages.canalb..
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Comment passer à côté des Contes de la Bécasse ? Et, comment passer à côté d'un des contes en particulier, Ce cochon de Morin ?...

Voilà ce qui fait d'un classique, un classique. Je n'aime pas pourtant ce terme là qui installe de suite une distance, celle du monument : eux en haut, et nous en-bas. Et pourtant le classique est ce récit qui sait parler de son temps et qui pourtant résonne encore aujourd'hui. C'est le cas de cette nouvelle : retirez Morin le mercier, Mlle Bonnel la future institutrice et vous vous retrouvez dans une scène urbaine qui pourrait facilement se retrouver sur les réseaux sociaux avec un hashtag. Lequel ? #balancetonporc bien sûr... Porc / cochon... Vous me suivez ? Alors si vous vous demandez encore : pourquoi lit-on encore Maupassant aujourd'hui, allez découvrir cette nouvelle. D'accord ou pas d'ailleurs avec la manière dont l'auteur traite le sujet, il le traite !

Au passage, je retrouve pour ma part des accents singuliers de Bel-ami dans ce texte, le personnage du séducteur y est en filigrane et est-ce de Morin qu'évoque "ce cochon de Morin"?
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Guy de Maupassant (1850-1893) est l'auteur de six romans seulement [dont « Une vie » (1883) et « Bel-Ami » (1885)], et surtout de plus de trois cents nouvelles qui font de lui un des maîtres, sinon LE maître incontesté de ce genre littéraire. Parues dans la presse entre 1875 et 1893 (plus toutes celles qui furent éditées à titre posthumes), ces nouvelles constituent un ensemble d'une rare diversité, tant dans les lieux où l'auteur situe l'action (la Normandie, Paris, divers sites de province, la Corse…), les milieux où évoluent les personnages (bourgeois, paysans, militaires, prostituées…), leur psychologie (courage et lâcheté, veulerie, honnêteté naïve et duplicité…), le registre choisi (étude de moeurs, drame, comédie, fantastique, horreur…), que dans les procédés narratifs (abondance de dialogues, équilibre parfait entre narration et exposition, multiplicité des points de vue, complicité directe ou indirecte avec le lecteur…) Ces seuls arguments sont déjà suffisants pour hisser Maupassant sur le podium des auteurs de nouvelles. Ajoutez-y un style accrocheur, réaliste (et même naturaliste, puisqu'avec Zola et les frères Goncourt, il fait partie des grands noms de cette « école »), parfois cruel et parfois tendre, parfois caustique et parfois inquiétant, il n'a pas son pareil pour créer une ambiance, faire naître chez le lecteur une émotion, qu'elle soit agréable ou pas, voire inquiétante ou même terrifiante.
La plupart de ces nouvelles ont été réunies en une quinzaine de recueils, qui représentent un corpus des plus édifiants pour cerner l'auteur, (l'homme autant que l'écrivain), l'oeuvre dans sa globalité (nouvelles, romans, articles, adaptations théâtrales), ainsi que le genre de la nouvelle (auquel il donne ses titres de noblesse). « Madame Bovary c'est moi », disait Flaubert. Maupassant est tout entier dans chacun de ses écrits (observateur scrupuleux et sensible, il montre aussi ses failles, ses faiblesses et jusqu'à ses tentations d'anéantissement ou la folie.
« Les Contes de la bécasse » (1883) réunissent dix-sept nouvelles dont plusieurs sont remarquables, soit par leur finesse d'observation, leur causticité, leur sens du pathétique, ou encore leur atmosphère oppressante et angoissante.
A l'instar du « Décaméron » de Boccace, les invités d'une partie de chasse racontent chacun une histoire sur un thème de son choix : toutes sont intéressantes, à plus d'un titre, mais les deux nouvelles les plus captivantes restent pour moi « La Peur » et « Aux champs ». « La Peur » raconte deux histoires où les participants côtoient la « vraie » peur, la première prenant place en plein désert du Sahara, la seconde dans une maison de chasse. « Aux champs » est un drame paysan Dans une misère noire, une famille de paysans vend un de ses fils à de riches bourgeois. Dans une maison voisine, la même offre avait été refusée. Des années après l'enfant vendu revient et ravive les rancoeurs…
Par la richesse de son inspiration, la qualité de son écriture et le tableau complet et sans fioritures qu'il fait de ses contemporains, Maupassant ne pouvait pas échapper aux adaptations cinématographiques et télévisuelles.
La télévision a fait honneur aux nouvelles De Maupassant en trois séries tout à fait remarquables :
« Histoire vraie », « Histoire d'une fille de ferme », « Madame Baptiste », « le Port », « le Père Amable », « Première neige », six téléfilms écrits et réalisés par Claude Santelli (référence s'il en est en matière d'adaptation littéraire) de 1973 à 1976.
« L'Ami Maupassant » (1986) une série initiée, scénarisée et en partie réalisée par le même Claude Santelli : « Aux champs », « Berthe », « Hautot père et fils », « L'enfant », « La petite Roque », « L'Héritage ».
« Chez Maupassant », (2007-2011), une série de Gérard Jourd'hui, comportant vingt-quatre épisodes, réussite absolue sur les plans de l'adaptation, de la réalisation et de l'interprétation.


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Recueil de nouvelles, les contes de la bécasse nous présentent tous les travers les plus abjects de la société De Maupassant.
Les femmes, la guerre, les paysans, la chasse, les domestiques, l'argent, ... chaque thème permet à l'auteur de nous démontrer avec virtuosité à quel point ses contemporains peuvent être mauvais!
Une excellente lecture!
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Les contes de la bécasse sont éternels et ils sont universels. C'est un bien un paradoxe car Maupassant nous parle d'un temps qui n'existe plus. Ces histoires de normands, racontés autour d'une table, paraissent hors du temps et pourtant leurs récits sont attrayants. Guy de Maupassant sait nous captiver avec ses mots. Son regard acéré, sur les moeurs de son époque, attire notre attention. Les histoires courtes des contes de la bécasse sont toutes différentes les unes des autres. Elles peuvent être cocasses, ridicules ou cruelles. Guy de Maupassant ne porte pas de jugement moral sur les travers voire les horreurs qu'il raconte. Non, il rapporte par écrit ce que d'autres lui ont dit. C'est là le génie de ce livre : Maupassant se positionne avec un regard externe. Il ne juge pas. Il se contente de rapporter les faits en s'adressant au lecteur en lui laissant le soin de juger par lui même.
Maupassant me fait penser à un peintre qui userait de mots en lieu et place d'un pinceau. Si les contes de la bécasse étaient une peinture elle pourrait être celle des "les souliers de van Gogh".
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J'ai passé de très bons moments de lecture avec ces "Contes de la bécasse" dont la première nouvelle au titre presque éponyme constitue l'introduction.
Je confirme mon sentiment que Guy de Maupassant avait un réel talent pour les histoires courtes, il faut vraiment du génie pour faire passer autant de sentiments ou d'émotions en si peu de mots, c'est impressionnant.
Je crois que j'ai préféré ce recueil au premier que j'ai lu (Les contes du jour et de la nuit), là encore il y en aura pour tous les goûts, tantôt drôle ou triste, saluant tantôt la grandeur d'âme ou dénonçant les travers et ce qu'il y a de plus vil dans la nature humaine.
J'ai souri en lisant la "Farce normande", été ému avec "La rempailleuse" ou "Le testament", stupéfait avec "En mer" ou "Un fils", ces cinq nouvelles étant celles que j'ai préférées, mais je les ais toutes appréciées.
Je vais continuer à explorer l'oeuvre prolifique de Guy de Maupassant, ça se lit si bien !
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On est face à un recueil de 16 nouvelles durant lequel Maupassant ne fait pas de cadeaux aux humains. La première nouvelle sert de préambule pour les prochaines. Femme, homme, enfant tout le monde passe son sous oeil. Les faits se passant bien souvent dans sa Normandie chérie. 

Chaque automne, un chasseur prépare un repas pour ses amis fait de bécasses. Les têtes de ces oiseaux étaient ensuite données à un seul convive désigné par le sort. Et ce dernier, pour dédommager les autres, devait raconter une histoire. 

Les vices de toute personne et de toute classe sont mis à jour. On y parle aussi d'amour, mais n'allant que dans un sens : la femme peut aimer, mais l'homme non. Je ne sais pas si Maupassant le pensait vraiment, le savez-vous ?

Les nouvelles sont courtes, cela permet de n'en lire qu'une et de continuer plus tard entre deux arrêts de bus. J'aime énormément sa façon d'écrire, c'est poétique et percutant sans être moralisateur. Et puis, il ne raconte rien de plus que la vraie vie et non une vie romancée. Je dois dire que beaucoup de ses réflexions sont encore vraies aujourd'hui !

Si vous aimez Flaubert, Maupassant ne pourra que vous ravir dans son écriture
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Après 2 ou 3 lectures De Maupassant, au collège, je le redécouvre avec un immense bonheur !

J'ai beaucoup aimé ces contes, nouvelles courtes, graves ou amusantes. Des histoires typiques de la fin du 19e siècle, avec ses personnages, ses paysages et son histoire.

Une écriture claire, un sens du récit, me voilà repartie pour relire des Maupassant !
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