"tu avais raison : une mère seule peut comprendre l'homme que je suis. Toutes les autres femmes sont des étrangères. Elles croient nous aimer et ne pensent qu'à elles. Notre santé passe avant leur plaisir. Elles se moquent sans cesse, critiquent toutes les habitudes de notre famille, déclarent qu'il est dégoûtant de ne pas se laver le soir - comme si c'était la peine - puisqu'il faut recommencer le lendemain matin... Ne crains rien, ma mère, ton fils fera son devoir jusqu'au bout....
La certitude d'être nécessaire prolonge la vie des vieilles femmes. Beaucoup meurent du désespoir de ne plus servir.
Il existe des hommes qui ne sont capables d'aimer que contre quelqu'un. Ce qui els fouette en avant vers une autre, c'est le gémissement de celle qu'ils délaissent.
Elle eut la mort douce de ceux qui ne sont pas aimés.
Tel est l'instinct de l'amour qui ne veut pas périr : lorsque se dérobe sous lui la terre, lorsque est détruit son ciel familier, il invente un autre ciel et une autre terre.
La mère Cazenave fit craquer une allumette, regarda l'heure,- puis fut un instant attentive, non à la nuit finissante, mais au souffle, derrière la cloison, du fils adoré. Elle quitta sa couche, glissa dans des savates ses orteils nus enflés, et, vêtue d'une robe de nuit, une bougie au poing, sortit de la chambre. Le gris petit jour est dans l'escalier.
Il existe des hommes qui ne sont capables d'aimer quie contre quelqu'un. (p.92)
C'est le culte qui crée l'idole. (p.65)
Elle commençait de savoir que les absents ont toujours raison : ils sont ceux qui ne contrairient pas le travail de l'amour.
... il se répétait que Mathilde lui avait été l'occasion d'une découverte délicieuse dont il saurait tirer profit avec une autre... Quelle autre ?
Chaque être, chaque événement, tu les interrogeais, tu les retournais comme des cartes, espérant l'atout.