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Citations sur L'Auberge de la Jamaïque (83)

Une fatalité semblait s'attacher à la famille Merlyn, qui déjouait leurs bonnes résolutions et leurs efforts pour mener une vie décente. Ses annales étaient trop sombres. "Il ne sert de rien de lutter contre les mauvais instincts", disaient la mère de Mary, "ils arrivent toujours à prendre le dessus. On a beau se défendre, on n'est jamais vainqueur. Si deux générations vivent convenablement, cela peut parfois épurer le courant, mais, bon gré, mal gré, cela recommencera à la troisième génération."
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Et cette jeune fille de vingt-trois ans était assise sur son lit, vêtue d'un jupon et d'un châle, sans autres armes que son cerveau pour affronter un homme qui avait deux fois son âge et plusieurs fois sa force et qui, s'il soupçonnait ce soir-là qu'elle avait observé ses faits et gestes, lui encerclerait le coup d'une seule main et, le pressant légèrement entre le pouce et l'index, mettrait fin à ses questions.
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Des vents étranges soufflaient, qui semblaient ne venir de nulle part. Ils se glissaient à la surface de l'herbe, et l'herbe frissonnait ; ils soufflaient sur les petites flaques de pluie, dans le creux des roches, et les flaques ondulaient. Parfois, le vent hurlait et ses clameurs résonnaient dans les crevasses ; puis ses gémissements se perdaient de nouveau. Il y avait, sur les rocs, un silence qui appartenait à un autre âge, à un âge révolu, évanoui comme s'il n'avait jamais été, un âge où l'homme n'existait point, où seuls des pieds païens foulaient les collines. Il y avait dans l'air un calme, une paix plus ancienne et plus étrange qui n'était pas la paix de Dieu.
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.......... hors du silence monta de nouveau le murmure du vent. Il s'élevait et s'éteignait; sa plainte courait sur les pierres.
C'était une autre sorte de vent, qui laissait derrière lui un cri et sanglot, un vent qui ne venait de nulle part, qui n'allait vers aucun rivage.
Il jaillissait des pierres elles-mêmes, et de la terre sous les pierres.
Il chantait dans le creux des cavernes et dans les crevasses des rochers, commençant par un soupir qui se muait en lamentation.
il résonnait dans l'air comme un chœur chanté par des morts
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Et voici qu’en dépit d’elle même le visage de Jem lui apparut de nouveau ; il avait l’air d’un chemineau, avec sa barbe naissante,sa chemise sale et son regard hardi. Il était rude et manquait de tendresse ; il y avait en lui plus d’un trait de cruauté c’était un voleur et un menteur. Il s’ingéniait à faire tout ce qu’elle craignait, détestait et méprisait. Mais elle savait qu’elle pouvait l’aimer
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Nul être humain ne pouvait vivre dans cette région dévastée et rester semblable aux autres. Les enfants mêmes devaient naître aussi tordus que les touffes de genêts, ployés par la force d’un vent qui ne cessait jamais de souffler. Leur esprit, lui aussi, devait être contourné, leurs pensées mauvaises, à force de vivre au milieu des marécages et du granit, de l’âpre lande et des pierres effritées.
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C'étaient des yeux étranges, transparents comme du verre, et si pâles qu'ils semblaient presque blancs. Mary n'avait jamais vu encore ce caprice de la nature. ces yeux s'attachaient sur elle, la fouillaient comme si elle ne pouvait cacher ses pensées les plus intimes.

Chapitre V
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Elle était inexorable, cette pluie qui cinglait les vitres du coche et s'infiltrait dans un sol rude et stérile. Il n'y avait pas d'arbres, sauf un ou deux peut-être qui tendaient aux quatre vents leurs branches dénudées, ployés et tordus par des siècles d'intempéries. Et les orages et le temps avaient si bien noircis que si, par aventure, le printemps s'égarait en un tel endroit, aucun bourgeon n'osait se transformer en feuille, de crainte de mourir de froid. La terre était pauvre, sans prés ni haies ; on ne voyait que des pierres, de la bruyère noire et des genêt rabougris
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Quand ils viendront, Mary, tu ne me diras rien, ni à ton oncle Joss. Tu resteras dans ton lit et te boucheras les oreilles. Il ne faudra jamais me questionner, ni lui, ni personne, car si tu arrivais à deviner la moitié de la vérité, tes cheveux deviendrait gris comme les miens. Mary, tu ne parlerais qu'en tremblant et pleurerais la nuit et toute ta belle et insouciante jeunesse s'éteindrait, Mary, comme la mienne.
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Elle était inexorable, cette pluie qui cinglait les vitres du coche et s'infiltrait dans un sol rude et stérile. Il n'y ait pas d'arbres, sauf un ou deux peut-être qui tendaient aux quatre vents leurs branches dénudées, ployés et tordues par des siècles d'intempéries. Et les orages et le temps les avaient si bien noircis que si, par aventure, le printemps s'égarait en un tel endroit, aucun bourgeon n'osait se transformer en feuille, de crainte de mourir de froid. La terre était pauvre, sans prés ni haies ; on ne voyait que des pierres, de la bruyère noire et des genêts rabougris.
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