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Citations sur L'Auberge de la Jamaïque (83)

Il y avait là un vent qui murmurait dans les pierres et agitait la bruyère; il y avait un souffle, aussi aigu et froid qu'un glaive, qui passait sur la surface des autels de pierre et résonnait dans les cavernes.
Ces échos se mêlaient, formant des petites clameurs qui montaient dans l'air. Puis les bruits s'affaiblissaient, se perdaient et un silence de mort retombait de nouveau.
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Les falaises dressaient vers le ciel leurs sommets endormis et les reliefs de granit s'adoucissaient, ainsi baignés par la lumière.
Elles étaient d'humeur paisible et les vieux dieux dormaient d'un sommeil calme.
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Mary observait la petite pluie cinglante brouiller les vitres du salon, où elle était seule assise, le menton dans la main, et les larmes, pour tenir compagnie à la pluie, coulaient le long de ses joues. Elle les laissait couler, trop indifférente pour les essuyer, tandis que le courant d'air venant de la porte qu'elle avait oublié de refermer agitait une longue bande de papier déchiré sur le mur. Le papier, autrefois, représentait des roses, mais il était maintenant gris et fané. Les murs eux-mêmes étaient couverts de grosses taches brunes causées par l'humidité. Mary s'éloigna de la fenêtre et l'atmosphère froide et désolée de l' Auberge de la Jamaïque se referma sur elle.
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Tante Patience, à sa façon, était une criminelle. Elle les avait tué par son silence. Son crime était aussi grand que celui de Joss Merlyn, car elle était femme, et lui était un monstre. Il était lié à elle, et elle le tolérait.
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On ne trouve pas la paix dans le vagabondage. L'existence elle-même est un assez long voyage sans ajouter à ce fardeau.
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- Il y a des choses qui se passent à la Jamaïque, Mary, que je n'ai jamais osé dire. Des choses affreuses. Des choses sinistres. Je ne pourrai jamais te les raconter. Je ne peux même pas les admettre à mes propres yeux. Tu en viendras à en apprendre quelques-unes. Ce sera inévitable, puisque tu demeures ici. Ton oncle Joss a des relations avec des hommes étranges qui se livrent à un étrange commerce. Ils viennent parfois la nuit et, de ta fenêtre, au-dessus du porche, tu entendras des bruits de voix et de pas, tu entendras frapper à la porte. Ton oncle fait entrer ces gens, puis les emmène le long de ce couloir jusqu'à la chambre condamnée. Ils y entrent, et de ma chambre, au-dessus, je puis entendre le murmure de leurs voix pendant de longues heures. Ils partent avant l'aube et il ne reste aucune trace de leur passage. Quand ils viendront, Mary, tu ne me diras rien, ni à ton oncle Joss. Tu resteras dans ton lit et te boucheras les oreilles. Il ne faudra jamais me questionner, ni lui, ni personne, car si tu arrivais à deviner la moitié de la vérité, tes cheveux deviendraient gris comme les miens, Mary, tu ne parlerais qu'en tremblant et pleurerais la nuit et toute ta belle et insouciante jeunesse s'éteindrait, Mary, comme la mienne.
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Si vous avez des dispositions religieuses, vous pouvez manger une pomme. Il y a une pomme quelque part dans la Bible.
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Le vent, lui aussi, était tombé. Les hautes tiges d'herbe sur les talus qui bordaient le chemin étaient immobiles et le silence enveloppait la côte. Il y avait dans l'air une odeur de terre mouillée et de navets, mêlée à l'odeur du brouillard de la nuit. Les nuages ne firent plus qu'un avec le ciel gris. Une fois de plus, la bruine tomba sur le visage de Mary et sur ses mains ouvertes.
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- Au diable l'auberge de la Jamaïque ! J'aime à vous regarder, j'aime à vous toucher, et c'est suffisant pour un homme. Ce devrait l'être aussi pour une femme.
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- On ne trouve pas la paix dans le vagabondage. L'existence elle-même est un assez long voyage sans ajouter à ce fardeau. Il viendra un temps, Jem, où vous aurez le désir d'un petit coin de terre, de quatre murs et d'un toit où vous puissiez reposer votre pauvre corps fatigué.
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