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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai retrouvé la même ambiance que dans Rebecca. Un peu monotone, assez descriptif, des journées qui se ressemblent, l'auteure nous entraîne dans une certaine torpeur, nous endort. Puis quelques rebondissements plus tard, on se rappelle qu'on était méfiant, vigilant depuis le début.

Les personnages sont très ambigües, on ne se lasse pas d'eux et on veut savoir quelle fin les attend.

Ma cousine Rachel s'est fait désirer, mais une fois fini, il me hante encore ! Je vais continuer à lire des romans de Daphné du Maurier car c'est une expérience incroyable à chaque fois.
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Avant de lire "Rebecca", je ne savais pas à quoi m'attendre avec Daphné du Maurier mais je l'avais classée tout à fait inconsciemment dans le genre "littérature féminine". Ce n'était pas péjoratif puisque j'en lis ou en ai lu, mais dans le sens où j'imaginais le ton et l'ambiance plus légers, moins complexes. Mais il s'agit de Polar gothique pratiquement...

En tout cas, sa plume m'a tout autant conquise que dans "Rebecca". Assez fluide et mystérieuse pour en faire un page-turner mais assez poétique et évocatrice pour être marquante.

En parlant de "Rebecca", dans lequel j'avais deviné pas mal de choses grâce aux indices disséminés par l'autrice, j'ai trouvé celui-ci plus complexe. Pendant tout le roman, Daphné du Maurier m'a tournée et retournée comme une crêpe, tantôt je croyais Rachel coupable, tantôt je haïssais Philip, parfois un peu des deux...
Je ne sais toujours pas....mais je pense quand même être #teamrachel.

Pour ce qui est de ma note de 4,5/5, ma petite déception est la fin. Même si on a droit à un climax, à un final, j'aurais aimé avoir mes réponses, je n'aime pas ces fins.

J'aimerais pouvoir aller soudoyer Daphné du Maurier maintenant autour d'une petite infusion pour avoir le fin mot de l'histoire.

Prochaine lecture de cette autrice, "L'auberge de la Jamaïque" ! J'espère qu'il me plaira autant que les deux premiers.
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Ce roman, je l'ai emprunté à la bibliothèque. Je n'en savais rien et je l'ai pris pour découvrir d'autres romans de l'auteur, ayant lu Rebecca il y a quelques mois. J'ai hésité plusieurs fois à le commencer, pas trop tentée finalement. Pour moi, Rebecca est LE livre de l'auteur, les autres étant secondaires. Et puis comme je dois le rendre bientôt, je m'y suis collée sans grand enthousiasme. Et là, surprise, je ne l'ai plus lâché.
Dans ce petit coin de Cornouailles entre mer et campagne, la vie s'écoule lentement mais sûrement. Les journées sont rythmées par les mêmes occupations. Suivi des récoltes, visites aux fermiers et gestion du domaine pour Philip, visites aux dames, broderie et repos dans le boudoir, plantations pour Rachel. Pourtant, on ne s'ennuie pas du tout. D'abord, parce que c'est tellement bien décrit que j'ai fait moi-même ces balades dans la campagne ou au bord de la mer, que j'étais dans le boudoir, que je brodais à la place de Rachel (même si je ne sais pas), que j'assistais aux repas. Et l'écriture est très plaisante. J'aime lire au subjonctif de temps en temps.
L'auteur distille tout au long du roman des phrases qui mettent le doute. Moi, je n'avais pas de doute, j'étais sûre de savoir et j'ai lu tout le roman avec cette idée. Et puis finalement quoi ? Ben je ne sais plus quoi penser. Tout le monde a été manipulé et moi avec. Enfin, peut-être.
Une grande Rachel, le seul personnage féminin à avoir la part belle. Presque toutes les autres femmes sont des dindes. Quant au principal personnage masculin, Philip, j'ai eu envie de le secouer. Même s'il ne connaît rien aux femmes, comment peut-il être aussi neuneu à 24 ans ? D'abord un peu bourru puis naïf et complètement impulsif. Jusqu'à quel point l'amour peut-il rendre aveugle ?
C'est un peu suranné, il ne s'y passe pas grand-chose, mais qu'est-ce que c'est addictif !
Malgré la fin très rapide (mais c'est un détail infime), j'ai adoré.
Donc un roman pas secondaire du tout. Ça m'apprendra à avoir des idées préconçues. Il ne me reste plus qu'à me pencher sérieusement sur la bibliographie de D. du Maurier. Il y a peut-être d'autres pépites. Sûrement même.
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Connaissez-vous "Rebecca" ? Son auteur, Daphné du Maurier ? Vous pensez peut-être qu'il s'agit de littérature bien sage pour demoiselles innocentes. Vous avez tort. Daphné du Maurier écrit magistralement sur la perversité, sur fond de campagne anglaise ravissante, de milieux privilégiés où rien ne doit interférer dans des vies sans mystère.

Le lecteur sait d'emblée que la cousine Rachel représente un danger. le tour de force du récit est, tout en sachant cela, de nous faire ressentir une tension de plus en plus vive. Je n'ose pas imaginer ce que j'aurai pu ressentir sans cet avertissement.

Daphné du Maurier nous entraine, sans temps mort et avec beaucoup de finesse, dans la spirale infernale de la victime. Elle atteint des sommets quand le bourreau se présente en victime et accuse sa victime d'être son bourreau. On se demande si celui qui a le plus confiance en soi doit l'emporter. L'éducation et les règles de société jouent un rôle : le héros ne peut pas poser les bonnes questions à sa cousine, celle-ci use de son statut de femme.

Enfin la victime s'isole de tous et bien entendu, la première personne dont il s'éloigne est celle qui est à même de le mettre en garde.

Magistral, à mettre en toutes les mains

Lien : http://objectif-livre.over-b..
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Philip, à la mort de ses parents, a été élevé par son cousin Ambroise, son aîné de 18 ans. A la mort de celui-ci, en Italie, Philip rencontre Rachel la femme d'Ambroise, épousée à Florence, qui arrive en Angleterre.
Jaloux de ce mariage tardif Philip s'apprête à recevoir la cousine Rachel des plus froidement. Mais il s'était fait une fausse idée de Rachel et tombe sous son charme.
Naïveté. Manipulation. Suspens. Voilà trois mots qui résument bien ce roman de Daphné du Maurier. Quand j'ai pris ce livre, je me suis dit que j'allais en avoir pour un bout de temps, près de 500 pages et écrit tout petit (Le livre de poche, 1952)… je l'ai lu en deux jours et deux nuits, pris par l'intensité de la narration et la psychologie des personnages. J'ai espéré et souffert avec le jeune Philip.
A lire absolument. Et cela me donne envie de revoir le film Rebecca d'Alfred Hitchcock, tiré du roman de Daphné du Maurier.
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Daphné du Maurier est vraiment une plume d'une grande classe. Il est dommage qu'on parle moins du reste de son oeuvre, tout autant fantastique que le délicieux et vénéneux Rebecca. Et Ma cousine Rachel en premier. Quel roman! Quel personnage que Rachel! Quelle ambiance, quelle histoire, quelle chute! Mais racontons cela avec un peu plus d'ordre. Notre jeune narrateur, Philip, est orphelin et a été élevé depuis le berceau ou à peu près par son cousin, qu'il aime profondément et à qui il ressemble terriblement, Ambroise. Les années et l'état de ses articulations forcent celui-ci à passer l'hiver dans un climat plus clément que leur pluvieuse Cornouailles et Philip se retrouve maître à bord, ravi tout d'abord quand Ambroise lui écrit d'Italie avoir croisé une cousine éloignée, nommée Rachel, à demi-italienne. Et patatras, voici qu'Ambroise l'épouse...puis la laisse veuve très brusquement.
Et Philip de haïr cette femme qui lui a pris la seule personne vraiment importante pour lui , de l'imaginer capable du pire...et voilà que justement, la veuve annonce son arrivée au domaine.
Tout est vu du point de vue de Philip et jamais nous n'avons droit aux pensées intimes de Rachel, qui n'en est que plus fascinante, d'autant plus que malgré ses vingt-quatre printemps, Philip porte les marques de sa vie protégée par une grande naïveté et une certaine tendance à ne pas voir plus loin que le bout de son nez, accentuant le mystère de Rachel.
Atmosphère parfaite, qui vous prend à la gorge, style délicatement ciselé, histoire inoubliable, un roman à recommander avec enthousiasme!

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La cousine Rachel... Femme vénale, sans scrupule et coureuse de fortune ou veuve éplorée et sincère ?

C'est là toute l'intrigue de ce roman où Ambroise Ashley, riche propriétaire qui élève Philip depuis 20 ans comme son propre fils, se marie à sa cousine Rachel. Quelques mois après les noces, il décède brutalement. Souffrait-il d'un mal ou a-t-il été empoisonné par sa femme ? C'est ce que soupçonne Philip en invitant Rachel à venir passer un séjour chez lui.

D'emblée, le narrateur m'a profondément agacé et je me suis dit que la lecture commençait mal.

Pourtant, et malgré cela, j'ai beaucoup aimé ce livre aux faux semblants. L'histoire nous maintient sans dans une subtile incertitude. Daphné du Maurier distille le doute comme du poison. Il s'infiltre partout.

Comme dans ses autres romans, l'autrice maîtrise à la perfection l'art du suspense justement dosé. On se laisse prendre dans l'histoire sans qu'il soit possible d'en deviner le dénouement. Dénouement qui d'ailleurs, comme le reste de l'histoire, est chargé d'ambiguïté.

Enfin, il est difficile de parler d'un livre de Daphné du Maurier sans mentionner son talent pour dépeindre des ambiances oppressantes. On comprend d'ailleurs pourquoi ses romans ont inspiré des réalisateurs comme Hitchcock.

Seul bémol : quelques longueurs vers le milieu du livre (que j'avais d'ailleurs retrouvé dans d'autres romans de cette autrice). Et puis, malgré presque 400 pages entre Philip et moi, ça n'aura jamais matché !
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J'avais adoré Rebecca de la même auteure. J'ai donc adoré Ma cousine Rachel. On est un peu dans les mêmes codes : c'est une lecture addictive où on a un personnage un peu mystérieux (Rachel). On a du mal à savoir si elle est bonne ou mauvaise.

Philip, le cousin d'Ambroise, déteste cette femme avant même de l'avoir rencontré. Son cousin, malade, se voit conseiller par ses médecins de voyager vers des pays plus chauds. Il décide alors de se rendre en Italie, où il fait la rencontre avec Rachel. Une correspondance régulière s'établit entre les 2 cousins et petit à petit les lettres se font plus rares. Ambroise apprend à son cousin qu'il a rencontré Rachel, qu'il l'a épousé et puis dans des lettres beaucoup moins longues, que Rachel l'opprime. « Rachel, mon tourment » : ces quelques mots vont décider Philip d'aller à son tour en Italie pour rejoindre son cousin et voir ce qu'il en est. Arrivé sur place, on lui apprend qu'Ambroise est mort.

Philip rentre alors en Angleterre. Quelques jours plus tard, son tuteur lui apprend que Rachel va lui rendre visite. Il se prend alors à ne faire en sorte qu'elle ne reste que peu de temps, et il souhaite à tout prix lui montrer son hostilité envers elle.

Arrivée sur place, Rachel va tout de suite démontrer sa jovialité et elle va complètement charmer Philip. Il va essayer de résister mais Rachel l'a complètement envoutée, si bien qu'il va lui demander de rester plus longtemps qu'elle ne l'avait prévue.

La relation entre eux est très ambiguë. On ne sait finalement pas si Rachel est réellement mauvaise ou si elle est victime de Rainaldi, son conseiller. Celui-ci s'occupe des affaires d'argent de Rachel. Philip qui n'a pas l'habitude de vivre avec une femme va être bouleversé par les revirements de Rachel, qui un jour est très joviale et un autre est très en colère. Il ne sait plus sur quel pied danser !

En bref, c'est une belle romance, l'écriture est très agréable à la lecture, on s'y croirait ! C'est véritablement une lecture addictive, où au fil des pages, on essaie de déterminer les réactions de Rachel. Une fois commencée, on ne peut plus lâcher ce livre !

La couverture de mon livre reprend l'affiche du film. Je l'ai vu un peu après avoir terminé le roman. le film ne reprend pas tous les détails de l'histoire. Je n'ai pas réussi à le regarder en entier et m'en suis vite lassée. En même temps, je connais la fin de l'histoire et je viens de finir le roman. Il m'est difficile d'y revenir tout de suite après.
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Lorsque son cousin Ambroise Ashley épouse Rachel, Comtesse italienne, Philip est envahi par la jalousie et la haine. Cette femme vient de lui voler ce qu'il a de plus cher, sa vie bien établie avec ce cousin qui a fait office de figure paternel et qu'il admire tant. Puis lorsque l'état de santé d'Ambroise se détériore brutalement et que sa correspondance devient de plus en plus inquiétante, Philip entreprend le voyage jusqu'à Florence, décide à le ramener. Malheureusement il arrivera trop tard, Ambroise sera déjà mort et Rachel se sera envolé. Philip le jure, il retrouvera Rachel, cette femme serpent dont le souffle empoisonne, cette sorcière aux griffes acérées qu'il tient pour responsable et la confrontera, l'accablera.
De retour en Cornouailles, son parrain le poussera à faire preuve de charité envers la veuve d'Ambroise qui est désormais sa cousine. Lorsque celle-ci fait savoir qu'elle est de retour en Angleterre, Ambroise décide de l'accueillir non par charité ou mais pour la confondre et la faire souffrir.
Toutefois, au premier regard, ses doutes, sa haine vont l'abandonner tant cette femme est différente de l'image qu'il s'était faite d'elle.
Encore jeune et n'ayant que peu d'expérience des femmes, Philip va passer de la haine à la passion et en perdre tout sens commun. Ceux qui lui reprochaient son comportement froid vont ensuite lui reprocher d'être trop peu prudent et d'être trop proche de Rachel.
Avec ce roman, Daphné du Maurier cultive l'ambigüité, qui est vraiment Rachel ? que veut-elle ? quel est son but ? Philip va peu à peu se retrouver piégé de ses sentiments, s'isoler, fermant la porte et tournant le dos à qui veut l'aider ou le conseiller. Il s'enferme dans un huis clos toxique.
L'auteure dresse un portrait de la société de la fin du XIXème siècle et de ses conventions sociales, de l'ambivalence des caractères, de la complexité des sentiments.
Qui pourrait ne pas se laisser envoûter par la Cousine Rachel ?
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J'avais beaucoup entendu parler de Daphné du Maurier, principalement en relation avec son roman "Rebecca", mais c'est avec Ma Cousine Rachel que j'ai réellement découvert cette écrivaine. Et on peut dire que ça a été une très bonne découverte pour moi.

J'ai énormément apprécié l'atmosphère de ce roman, plongé dans une autre époque et auréolé d'un voile de mystère. le personnage principal, au départ attachant par sa naïveté et sa personnalité assez différente selon moi des protagonistes masculins que l'on retrouve habituellement, se révèle un peu plus complexe et beaucoup moins digne de confiance au fil de l'histoire. J'ai adoré suivre l'histoire de son point de vue. L'auteur est parvenu à nous transmettre son récit en nous faisant comprendre que ce qu'on lisait était fortement influencé par l'opinion et les sentiments du narrateur, nous faisant nous questionner sur sa fiabilité. le personnage de Rachel, qui donne son nom à ce livre est tout à fait fascinant. On prend un certain temps avant de la découvrir, nous laissant nous faire une opinion d'elle avant même de la rencontrer et renforçant ce mystère qui l'entoure. On la découvre finalement à travers le regard de tous les autres personnages. On se retrouve contre elle ou de son côté, sans vraiment être certain de sa sincérité ou de ses intentions.

Il s'agit d'un roman très bien mené, qui gère ses personnages et son suspense à la perfection. On se retrouve embarqué dans notre lecture à chercher une réponse à nos questions. La plume de Daphné du Maurier est par ailleurs très agréable, à la fois fluide et élégante. Une très bonne expérience.
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