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Avec Coquelicote du blog Sans grand intérêt, nous organisons régulièrement une lecture commune autour d'un des romans de Daphné du Maurier. Nous avons toutes les deux une admiration particulière pour cette auteure. Ce point commun est donc l'occasion de découvrir toute l'oeuvre de cette femme de lettres anglaise. Cette fois, nous avons découvert Mary Anne. Ce roman écrit en 1955 tient en fait de la biographie romancée. Daphné du Maurier nous dépeint l'incroyable destin d'une de ces aïeules. J'ai particulièrement apprécié la précision et le soin qu'apporte l'auteure à son écriture et à la mise en place de son roman. C'est toujours très bien pensé et maitrisé. Daphné du Maurier est douée pour prendre son lecteur par la main et l'emporter dans l'univers qu'elle a voulu créé.

Cependant, ce roman ne sera surement pas mon favori de l'auteure à cause de son héroïne qui m'a paru assez froide et calculatrice. Elle n'a pas suffisamment d'état d'âme pour moi. En réalité, ce que j'aime dans les romans de Daphné du Maurier, ce sont ses personnages torturés, sensibles ou au contraire très durs et aux multiples questionnements. Je n'ai malheureusement pas retrouvé ces caractéristiques dans cet oeuvre-ci. de plus certains passages m'ont paru long et fastidieux à lire, notamment les nombreuses parties consacrées aux tractations pour obtenir des charges militaires ainsi que toute la partie d'un procès qui n'en finit jamais. Par contre j'ai apprécié l'ouverture du roman qui annonce la suite des évènements. Il en va de même pour la fin.

Ce roman ambitieux me laissera une bonne impression malgré quelques défauts. En effet, j'ai tout aimé sauf quelques longueurs et les personnages trop insensibles auxquels Daphné du Maurier ne nous a pas habitués. J'ai Ma cousine Rachel dans ma PAL, j'espère avoir l'occasion de le lire prochainement.
Lien : https://danslemanoirauxlivre..
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Mary Anne Farquhar est une fillette vive et débrouillarde. Elle vit au coeur du Londres populaire du XIXème siècle et n'a qu'une envie : sortir de sa condition. Car pour Mary Anne, pas question de reproduire la vie de sa mère, qui peine à joindre les deux bouts, affublée d'un mari ivrogne qui finira par les abandonner et de plusieurs enfants suspendus à ses jupes. Mary Anne croit trouver en la personne de Joseph Clarke celui qui lui permettra d'accéder à son rêve. Mais il lui faudra bien admettre qu'elle s'est trompée de prince charmant.

Toutefois, Mary Anne n'est pas sans ressources et notamment celles de son intelligence et de sa beauté. Elle va croiser la route d'un homme avec lequel elle va conclure un pacte qui l'amènera à devenir la maîtresse du Duc d'York, fils du roi et chef des armées. Une liaison qui durera plusieurs années. Mais le Duc se lasse et abandonne sa maîtresse. Bafouée et trahie, Mary Anne entreprend de se venger. Et la voilà embarquée dans un procès pour corruption incluant son royal amant. Mais est-elle de taille à lutter contre de si illustres ennemis ?

Splendeurs et misères d'une courtisane. Daphné du Maurier nous raconte ici la vie de son arrière-grand-mère. Cette vie sortie de la quasi misère pour briller dans la plus haute société mais dont la chute n'en est que plus spectaculaire. Car Mary Anne ne cessera de devoir lutter pour ne pas retomber dans la pauvreté, n'hésitant pas à se vendre au plus offrant sans perdre de vue son ambition, son envie de protéger ses enfants et sans être dupe de toutes les déclarations que les hommes qui frappent à sa porte peuvent lui faire.

Daphné du Maurier dresse un portrait touchant de cette femme qui se débat au milieu des créanciers, face à la justice, à la vindicte. Une femme qui reste forte et combative et qui joue avec les armes que la nature lui a donné. C'est aussi une vision très intéressante d'une époque et d'un monde où la femme avait finalement assez peu de latitude pour gagner sa liberté et où elle se retrouvait à dépendre des hommes qu'ils soient père, mari, amant, protecteur. Aucun qui n'agisse sans arrière pensée, sans attendre un paiement en retour. le roman décrit parfaitement la vulnérabilité de Marie Anne mais aussi sa capacité à rebondir et à utiliser les faiblesses des uns et des autres.

On est ici très loin d'un récit comme Rebecca à l'atmosphère sombre et inquiétant. C'est un roman plus proche d'un Balzac qui décrit avec assez de détails les luttes politiques en Angleterre, luttes dans lesquelles Mary Anne aura un rôle à jouer. Mais ce n'est pas moins passionnant et captivant de bout en bout. L'image de fin est absolument magnifique et résume à elle seule ce destin hors du commun.
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Joli livre romanesque et bien écrit comme toujours chez cette femme,mais quand même beaucoup de démélées invraisemblables et longuettes sur le dernière partie;malgré tout,suspense et évasion garanties:le bonheur.... ou presque
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Je n'ai pas lâché ce roman jusqu'à la fin. Je me suis attachée au personnage principal, cette Mary Anne ayant véritablement vécu une existence hors du commun. Néanmoins, il faut avouer que la première moitié du livre est nettement plus passionnante que la seconde axée autour des nombreux procès intentés par l'héroïne. On se lasse des différentes arcanes de toutes ces actions en justice. La fin est un peu bousculée et des éléments tels que l'emprisonnement de Mary Anne, le sort des ses enfants sont survolés alors qu'ils auraient pu être mieux développés. Ce qui aurait rajouté un intérêt évident pour le lecteur.
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Avec ce roman, Daphné du Maurier nous entraîne une nouvelle fois dans son passé familial. Elle narre ici la vie de son ancêtre Mary Anne Mackenzie qui par son intelligence, sa force de caractère et sa beauté va se hisser dans les plus hautes sphères de la société londonienne.

Après une enfance dans les bas quartiers de la capitale, elle espère échapper au même sort que sa mère en épousant un riche héritier qui se révèle bien vite être tout le contraire. Loin de baisser les bras, elle tente de faire fonctionner son mariage mais l'alcoolisme de son mari ne fait qu'empirer les choses. le laissant aux bons soins de sa belle famille, elle part avec ses enfants pour s'installer dans une luxueuse demeure du quartier chic de Tavistock Place. Là, elle y tient salon et devient une courtisane renommée chez qui se pressent de nombreuses personnalités de l'aristocratie et de l'armée. C'est sans surprise donc qu'elle devient la maîtresse officielle du duc d'York, fils du roi et chef des armées. Ce dernier délaisse son épouse en province pour vivre avec ses maîtresses et son travail à Londres. Mary Anne n'est pas la première ni la dernière. Cependant, sa nouvelle position qu'elle croit naïvement durable va lui apporter tout ce qu'elle a toujours désirée pour sa famille et pour elle. En effet, elle a la charge de sa mère, de ses enfants et de son frère qui se reposent entièrement sur elle. L'avenir de son frère dans l'armée, un père par substitution pour ses enfants, un amant peu présent, Mary Anne s'habitue rapidement à ce mode de vie.

Si l'emploi du temps du chef des armées lui permet de s'occuper à loisir durant ses journées, Mary Anne passe cependant son temps à temporiser les incessantes relances des commerçants lui ayant fait crédit, à s'occuper des préparatifs du dîner, à gérer les domestiques et à recevoir les membres de l'armée désireux d'acheter une promotion rapide. le train de vie que lui impose le duc étant incompatible avec sa bourse, elle n'a d'autres choix pour conserver son rang de répondre à ces demandes. Habile et maline, elle arrive à se faire entendre de son royal amant probablement conscient que ces nombreuses listes d'officiers à promouvoir lui permettent de calmer pour un temps ses demandes de crédits supplémentaires. Malgré des rancoeurs et des frustrations refoulées, elle s'accommode de ce statut de maîtresse fait d'une partie d'ombre et de beaucoup de tracas. A la différence des précédentes maîtresses, sa position et l'emprise qu'elle peut avoir sur le duc ne sont pas du goût de ses collaborateurs les plus proches d'autant plus qu'ils voient leurs fructueux à-côtés s'envoler puisque les officiers vont désormais voir Mary Anne. Les lettres de menace de son époux vont par un heureux hasard leur permettre d'éliminer cette maîtresse devenue gênante.

Mary Anne ne se laisse pas faire mais elle est vite remplacée par une comédienne et tenue à l'écart du duc. Toujours combattive et désireuse de faire entendre les outrages qu'elle a subis, Mary Anne engage une série de combats presque tous perdus d'avance pour faire reconnaître l'innocence de son frère dans une affaire d'escroquerie et pour le voir rétablir dans l'armée. Elle accepte d'être le témoin principal dans une affaire qui vise à destituer son ex-royal amant. Au coeur de ce procès qui vise à révéler la corruption du duc et de son entourage concernant les promotions dans le corps des armées, elle tient tête au scandale et accuse sans broncher les coups notamment l'accusation de faux et d'usage de faux. Elle en sort épuisée mais elle obtient enfin la pension que le duc d'York avait promis de lui verser en échange des lettres et du manuscrit de ses mémoires qu'elle était prête à éditer. Entêtée, elle refuse de se laisser abuser et continue à se battre pour que ses droits et ceux de ses enfants soient reconnues jusqu'à finir en prison avant de s'exiler en France.

Portrait d'une féministe avant l'heure, à l'époque où la femme n'avait sa place que dans le foyer, Mary Anne montre cependant un côté pathétique dans son obstination à obtenir une reconnaissance du duc d'York malgré le scandale dont elle l'éclabousse. Lorsqu'elle vient rendre un dernier hommage à la dépouille du duc au palais royal de Saint James, on est amené à se poser la question est-elle le seul homme qu'elle n'est jamais aimé ou est-ce la seule époque heureuse de sa vie ?

Si Mary Anne est l'exemple de la femme qui s'écarte du droit chemin, elle est aussi celui d'une femme dont les hommes usent et abusent pour arriver à leurs fins dans leurs affaires politiques et de coeur sans jamais lui offrir une quelconque reconnaissance. Malheureusement pour eux, elle n'aura de cesse de réclamer son dû quitte à défrayer la chronique...
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J'aime beaucoup Daphné du Maurier, il y a longtemps, j'ai apprécié " L'auberge de la Jamaique" pour l'atmosphère et la vie à cette époque lointaine sur les côtes d'Angleterre.
Dans Mary-Anne, ce que j'ai moins apprécié, c'est exactement ce contexte trop daté des premières années de 1800, je trouve qu'on y parle trop de la politique anglaise de cette époque, tous ces titres, ces gens de différents horizons qui revendiquent leur place dans la société anglaise de 1800 m'ont "saoulé " un peu. Les tournures de phrases sonnent aussi trop datées pour moi, j'ai eu du mal à comprendre certaines phrases, j'en ai apprises d'autres complètement inutilisées maintenant ( être gros-jean devant moi ) mais que j'ai apprécié.
Sinon, ses atouts :
La longueur du livre qui fait qu'on plonge dans l'histoire et les personnages deviennent des familiers.
le portrait de Mary-Anne sans parti-pris, a-t-elle raison? c'est à nous de penser!

Les protagonistes m'ont beaucoup agacés: Charley , le frère gâté et capricieux, fainéant. Georges, le fils qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez. Will Ogilvie, le mauvais génie qui roule uniquement pour lui mais que Mary-Anne comprendra trop tard. Tous les hommes politiques, les juges, avocats qui pour moi se sont servis de Mary-Anne ( mais c'était réciproque! ah ah ah! )
Seul Bill Dowler est admirable à mes yeux.

Mary-Anne a conduit sa vie dans une drôle de voie! Difficile de la juger mais ce qui en ressort : l'impasse où elle va tout droit, le mauvais exemple pour ses enfants en cherchant éperdument à faire leurs fortunes sans tirer de leçons de vie. le fait qu'elle se serve des gens dans un but précis : servir ses intérêts.

Bref, un avis mitigé mais un bon moment de lecture quand même.
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"Mary Anne", c'est avant tout le récit d'une destinée, et le portrait d'une femme atypique.

Tout commence dans un quartier miséreux de Londres, à la toute fin du XIXème siècle. Aînée de trois enfants, Mary Anne est une petite fille dégourdie et intelligente. Elle a même appris à lire et à écrire en aidant son beau-père à corriger les épreuves que lui confie une imprimerie spécialisée dans la publication de pamphlets qui visent la politique extérieure du gouvernement et relaient les ragots touchant les grands de la cour. le responsable de ladite imprimerie, impressionné par son aplomb et et ses capacités, prend en charge son éducation dans un établissement pour jeunes filles.
Lorsqu'elle en sort, à seize ans, sa fraîcheur et son assurance attire le regard des hommes, et Mary Anne ne pense qu'à une chose : s'échapper de l'impasse populeuse de Bowling Inn où végète sa mère, qui a de plus en plus de mal à joindre les deux bouts, depuis que son époux l'a quittée.

Bien que futée, Mary Anne n'en est pas moins une jeune fille que son aspiration à une autre existence et son manque d'expérience rendent naïve. Elle est ainsi rapidement séduite par le premier quidam dont la prétention, les ambitions et la soi-disant appartenance à une famille en vue lui font entrevoir les possibilités d'un avenir radieux... A seize ans, elle épouse donc Joseph, dont les promesses de richesses et d'élévation sociale ne font pas long feu. Mary Anne se retrouve bientôt mère de trois enfants, à subir les échecs successifs d'un mari fainéant et alcoolique.

L'histoire, semblable à tant d'autres, aurait pu s'arrêter là... Cela aurait été sans compter sur la volonté de fer de Mary Anne, son aspiration forcenée à devenir quelqu'un.

Laissant son mari aux bons soins de sa belle-famille, mais emmenant ses enfants avec elle, elle tient salon dans une luxueuse demeure, devient courtisane de luxe, se fait des relations. Son ascension culmine lorsqu'elle devient la maîtresse officielle du Duc d'York, fils du roi et chef des armées, mais affligé d'une incorrigible pingrerie. Aussi, pour assurer un train de vie devenu très dispendieux, Mary-Anne se lance dans le trafic de promotions militaires, avec la complicité tacite du duc, que cela arrange bien...

Toute cette partie relative à la progression sociale de Mary-Anne, d'une confortable fluidité, romanesque à souhait, est à mon sens la plus intéressante. On y navigue des quartiers populaires et grouillants de Londres aux salons accueillant le beau monde, où la ruse et l'humour de l'héroïne font fureur. Les épisodes qui suivent, principalement composés du détail des manigances permettant à l'héroïne d'arrondir ses fins de mois, m'ont paru bien longs, peuplés de multiples personnages que leurs apparitions souvent fugaces font vite oublier.
Puis survient la chute : quittée par le Duc, le désir de vengeance de Mary-Anne l'engage dans une bataille juridique dont elle ne se relèvera pas... et bien que le dernier tiers du roman comporte certains passages savoureux, notamment lorsque Mary-Anne s'exprime, avec son ironie habituelle, devant le tribunal, je n'y ai pas retrouvé le souffle et la dynamique qui avaient rendu le début de la lecture si plaisant.

Un autre élément m'a empêché d'apprécier pleinement ce roman. Si l'on comprend la fascination de Daphné du Maurier pour son héroïne (inspiré de sa propre trisaïeule), femme de tête et d'esprit parvenant à s'imposer dans un monde d'hommes, électron libre que sa démesure, ses enthousiasmes et sa ténacité rendent singulièrement attachante, on peut regretter que le récit soit entièrement focalisé sur sa personnalité, sur ses actes. Les personnages secondaires, y compris ses proches, délaissés, en deviennent insignifiants, ce qui amoindrit la densité de l'intrigue.

Un avis en demi-teinte donc, pour ce texte secondaire dans l'oeuvre d'une auteure que j'apprécie par ailleurs grandement.

Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Comme beaucoup, j'ai découvert cette autrice avec son roman Rebecca, et j'avais adoré son héroïne. J'avoue que dans celui-ci, il y a certes plus de rythme, et le personnage féminin principal sort de l'ordinaire, mais je ne l'ai appréciée. Même si l'autrice essaie de lui donner de bonnes raisons d'agir, et surtout tente de lui donner des convictions féministes, j'ai trouvé Mary Anne détestable, cupide, vénale. Avec le talent d'écriture que possédait Mary Anne, elle aurait pu l'utiliser pour gagner sa vie, au lieu de s'en servir pour détruire les autres, afin de gagner toujours plus d'argent et vivre comme une aristocrate qu'elle n'était pas. La fin du livre est triste, et je finis quand même ce livre en ayant pitié de Mary Anne, abandonnée de tous. Heureusement, comme une sorte de clin d'oeil du destin, sa descendante a atteint les sommets pour notre plus grand plaisir.
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J'ai tant aimé ''Rebecca''* ; ''Ma cousine Rachel '' et ''L'auberge de la Jamaïque '' que je partais confiante pour ce livre de Daphné du Maurier. Une première partie plutôt intéressante sur la vie de l'aïeule de l'auteur mais après quel ennui !
*(Lu plusieurs fois et qui est un de mes livres préférés)
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Après avoir lu les deux traductions de "Rebecca" puis "L'auberge de la Jamaïque", j'ai enfin sorti des tréfonds de ma PAL, "Mary Anne", roman inspiré par la trisaïeule de Daphné du Maurier. Comme vous vous en doutez, on suit ici le destin de Mary Ann. Notre protagoniste n'est pas née avec une cuillère dans may bouche. Mais, son caractère obstiné va la mener dans les hautes sphères de la société. J'apprécie toujours autant l'écriture de l'autrice. Elle nous plonge efficacement dans son histoire et dans ces sociétés extrêmement codifiées. 

J'aurais pu adorer ce roman comme j'ai apprécié les autres mais Mary Anne m'a paru tellement détestable, froide, calculatrice et mauvaise, tellement opportuniste. 
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