l'auteur a choisi de faire résoudre à son héros Fin (un ancien policier d'Édimbourg) un meurtre vieux de 50 ans, un inconnu dont le corps a été conservé dans la tourbe de l'île de Lewis pendant toute cette période. Pour ne rien arranger, le témoin principal est atteint de démence sénile... ce qui ne l'empêche pas de s'exprimer (du moins quand l'auteur se fait son interprète) avec beaucoup de clarté.
Tout se passe en Ecosse, dans les îles de Lewis et Harris par le "pure malt" mais aussi à Édimbourg et Glasgow.
Les descriptions des îles sont fantastiques ; la violence de la nature est impressionnante. Les familles locales sont complexes et on a parfois du mal à suivre les généalogies.
L'auteur évoque longuement le sort de certains enfants, orphelins ou simplement abandonnés, déportés des villes vers les îles écossaises pour être adoptées par des fermiers en manque de main-d'oeuvre. Cela ne facilite pas la généalogie.
Un bon roman.
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Le fond : un corps momifié est retrouvé enfoui dans la tourbe sur l'ile de Lewis. La mort, violente, date des années 1950. L'ADN du défunt parle : il est apparenté à Tormod Macdonald, un fermier frappé de démence sénile dont on ne connait aucune famille. L'enquêteur Fin MacLeod plonge dans la vie du fermier, déterrant les fantômes et les cadavres de son passé.
La forme : une belle plume avec un bon équilibre entre parties descriptives et dialogues.
Pour conclure, un excellent thriller écossais sur un cold case au parfum de tourbe et de sang.
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Beaucoup plus qu'un polar.... Ce qui s'est passé il y plusieurs dizaines d'années en Ecosse avec les orphelins (les homers) remonte à la surface à l'occasion d'une enquête privée doublée d'une recherche familiale. Toujours sur l'île de Lewis, toujours avec Fin, en proie avec son passé, mal à l'aise avec son présent, fuyant avec son avenir.... Il y a aussi ce regard émouvant sur la maladie de l'oubli. Bref, vraiment, trés bien !
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Un très bon deuxième volume. de nouveau rempli de flash back, ou l'auteur nous parle des "homers" ces enfants orphelins qui étaient vendus comme esclaves.Très intéressant, avec une enquête policière qui comme dans le premier livre nous promène au grès du vent , de la pluie et de la tourbe. A lire
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J'ai démarré le second opus de la trilogie écossaise de Peter May, avec en mémoire un premier tome vraiment addictif avec une atmosphère rudement bien soignée. J'avais trouvé néanmoins que le sort s'était un peu trop abattu sur Fin, c'était légèrement too much à mon goût, l'auteur en avait un peu trop fait. Seule petite note dissonante.
Mais alors ce tome m'a complètement conquise.
Tout démarre par la découverte d'un corps dans la tourbe, suite à la découpe annuelle des tourbières. Ce corps est parfaitement conservé et il est possible de prélever son ADN, qui est associé à Tormod McLeod, le père de Marsaili, l'amour de jeunesse de Fin. S'ensuit l'enquête d'un Fin, qui n'est pourtant plus policier, afin de savoir ce qu'il s'est réellement passé.
Je trouve que tout est juste, le désarroi de la famille face à ce père atteint de démence., le ressenti de ce père qui est perdu et qui, lors d'éclairs de lucidité, ne comprend pas qu'on le traite comme un enfant. La façon dont on apprend la vérité pas à pas, en même temps qu'il se rappelle son passé, si douloureux.
C'est parfaitement ficelé et que la conclusion tient en haleine, c'est fou ! J'ai lu les 100 dernières pages d'une traite.
Pendant tout le livre, on a l'impression d'être fouetté par le vent et la pluie sur cet île de Lewis, en même temps que Fin, et on en redemande.
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