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Je découvre Peter May à travers ce roman policier sans avoir lu au préalable « L'île des chasseurs d'oiseaux ». Enfin rien de très grave car même si quelques passages sont restés obscurs, cela ne m'a pas empêchée de savourer ce roman policier qui relate des aspects sombres de l'histoire de l'Écosse.
Le retour de fin Macleod sur son île natale nous permet de découvrir un territoire particulier avec l'omniprésence de la nature, un climat peu clément, des habitants attachés à cette terre, à la langue et à la culture.
Le récit (qui prend son temps) alterne entre l'époque actuelle porté par Fin et son amour de jeunesse Marsaïli et tout un pan de l'histoire porté par Tormod Macdonald, le père de cette dernière atteint de la maladie d'Alzheimer qui l'enfonce de plus en plus dans l'ignorance de ceux qui l'entourent mais qui le ramène vers ses souvenirs d'enfance. Une enfance douloureuse puisqu'il a été l'un de ces enfants orphelins, appelés « homers ».
Cette alternance m'a semblé très réussi puisque jusqu'à un certain point le lecteur en savait plus que les protagonistes, sans pour autant que la fin nous soit dévoilée. Bien que la chute ait été facile à deviner, je l'ai trouvée bien mené avec une accélération de l'intrigue dans les 30 dernières pages.
J'ai trouvé la lecture de ce roman agréable, instructive, avec un soupçon de suspense. Un bon dosage !
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Résumé : Fin vient de quitter la police et retourne sur son île natale pour se recréer une nouvelle vie. Il y est accueilli par son ami l'inspecteur Gunn qui lui évoque son enquête en cours : le corps d'un homme a été retrouvé enterré dans la tourbe, les seuls indices étant un tatouage Elvis et son ADN. Cet élément va les mener vers Tormod Macdonald, père de Marsaili, l'amoureuse d'enfance de Fin.
Ce dernier retrouve ses réflexes de policier et va chercher à découvrir les causes de la mort et le lien avec Tormod, perdu dans le gouffre d'Alzheimer. S'ouvrent alors des pages du passé, au milieu des souvenirs confus du vieil homme, qui mèneront les protagonistes jusqu'à une bien triste vérité.

J'avais déjà beaucoup apprécié le Tome 1. J'avoue que j'ai encore plus aimé le 2. L'histoire est vraiment prenante. le rythme parvient à la fois à être haletant, sans pour autant négliger la description des paysages et le développement de la psychologie des personnages. de road trip écossais en évocation de l'Histoire sociale de ces îles, impossible de s'ennuyer un instant.
Le roman est ô combien émouvant. Les héros sont à fleur de peau, chacun ayant vécu sa propre tragédie et se débattant dans ses souvenirs. La plongée dans l'esprit du vieil homme, qui ne comprend plus le présent mais conserve une vision très nette du passé, nous rappelle à quel point Alzheimer est une maladie déroutante, pour le malade et ses proches.

Laissez-vous guider par la plume de Peter May, qui est réellement un auteur plein de talent !
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Le fond : un corps momifié est retrouvé enfoui dans la tourbe sur l'ile de Lewis. La mort, violente, date des années 1950. L'ADN du défunt parle : il est apparenté à Tormod Macdonald, un fermier frappé de démence sénile dont on ne connait aucune famille. L'enquêteur Fin MacLeod plonge dans la vie du fermier, déterrant les fantômes et les cadavres de son passé.
La forme : une belle plume avec un bon équilibre entre parties descriptives et dialogues.
Pour conclure, un excellent thriller écossais sur un cold case au parfum de tourbe et de sang.
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Dans ce second volet, on retrouve un enquêteur indécis à la croisée des chemins, tenté de construire son avenir sur les cendres du passé.
Fin a démissionné de la police et a décidé de revenir s'installer sur l'île de Lewis en restaurant la maison de son enfance.
Un corps momifié est découvert enterré dans les tourbières. Il s'agit d'un meurtre remontant à plus de cinquante ans.


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Peter May nous gâte avec ses romans. J'ai bien aimé celui-ci qui raconte une histoire policière soutenue. Il nous fait vivre beaucoup d'émotions humaines, un drame familial, de l'amour et l'amour filial. Il nous fait rencontrer des personnages qui ont eu une vie difficile au départ, des orphelins et la vision d'une fin de vie difficile quand on sait que l'on perd nos facultés. On entre dans cet environnement froid, humide, venteux, tout est bien ressenti autour de personnages vraiment attachants et d'autres franchement moins. Un petit peu de lenteur au milieu mais qui est bien rattrapé par la suite et la fin.L'ambiance est dure et violente mais laisse place à de belles émotions et de la tendresse. Un très bon récit.
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Mon premier roman lu de Peter May, j'en suis très satisfait. Une bonne intrigue, facile à lire, du rythme Une histoire intéressante Ce n'est pas un thriller, davantage un roman policier
Cela ressemble a du Camilla Lackberg
je découvre que c'est le second d'un trilogie, je lirai donc les autres
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Les descriptions sont bien là, que je retrouve avec plaisir dans ce second volume de la trilogie Ecossaise. Vivantes, présentes. On ressent les paysages, les climats avec intensité.
La psychologie des personnages est fouillée, authentique.
Pas de contours alambiqués, tout est direct, à l'image de la vie dans les îles sauvages de l'Ouest de l'Ecosse : Eriskay, Barra, North Uist, South Uist, Ensay, Killegray, Langaigh, Grodhaigh, Benbecula, Lewis, Harris.
Les descriptions sont poignantes de réalisme.

Un personnage sort du lot: Tormod - un prénom gaélique - frappé par la maladie d'Alzheimer, qui pourtant réagit à sa façon aux rebondissements de l'avancée de l'enquête. Un personnage qui m'aura été particulièrement sympathique…

Un personnage encore : La Tourbe.

Connaissez-vous la tourbe ? Cette matière végétale en cours de minéralisation, gorgée d'eau et qui fera pourtant un combustible gratuit dans les cheminées des black houses et des white houses des îles.
Avez-vous déjà senti cette odeur caractéristique du feu de tourbe ?
Lorsque je la sens – et dans les romans de Peter May nous la sentons vraiment - je replonge immédiatement dans ces pubs ou dans ces foyers où j'ai pu loger dans l'Ecosse du dernier tiers du XX° siècle.
Quelque chose qui disparait aujourd'hui.
Je vais vous avouer un truc : Certains fument des choses plus ou moins étranges. Moi aussi. de temps en temps j'allume dans mon atelier un petit bout de tourbe bien sèche que j'ai rapportée de mes voyages, juste pour me laisser envahir par mes souvenirs. Et ça marche très bien. Comme une madeleine à l'odeur de Whisky tourbé.

Tiens, en parlant de whisky, je vais vous avouer encore un truc : Comme un écossais de l'Est, je ne suis pas trop emballé par les whiskies fumés, voire tourbés.
Mais une discussion récente avec Donald Mackenzie, un fin connaisseur d'Islay, m'a fait bien comprendre ce qu'évoquait pour les écossais des îles de l'Ouest, l'arome du fumé et du tourbé :
Lorsque les pêches ou les récoltes de céréales étaient très abondantes, avant que le blé ne moisisse à cause de la pluie, la conservation était assurée par le fumage et, plus précisément, dans l'Ouest, par le tourbage.
Ce fumet est pour eux le signe de l'opulence, du confort, de la certitude de manger à sa faim.
Une madeleine de Proust à l'échelle d'un peuple.
Alors, par affinité, le tourbé – à peine tout de même – m'est devenu…confortable.

Bon. Ça suffit. Revenons à la tourbe. C'est elle qui a conservé en son épaisseur le corps d'un jeune homme que l'on découvre une cinquantaine d'années après son meurtre et qui ouvre le ban de cette nouvelle enquête de Fin Macleod.

Outre le crime à élucider, un thème torture le livre : ce placement des « homers ». Des enfants britanniques, orphelins ou simplement abandonnés qui étaient placés par les prêtres dans des familles de ces îles. Sorte d'esclaves nourris et logés en échange de travaux dans les fermes.
La souffrance de ces enfants perdus nourri l'arrière plan de ce roman si évocateur qui se lit à une vitesse folle.

J'ai été emballé..
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O combien est pesant le silence d'un coeur qui se tait !
Seul un grand auteur peut habiller ce silence-là à me poser la main dans la plaie d'une âme émiettée, en retirant mes doigts ensanglantés je pressens que principalement les circonstances ...
Ainsi plus que de chair et sang, serions-nous un nom ou plus encore ?


Peu me chaut de rencontrer bien tardivement L'Homme de Lewis puisque Peter May écrit à l'universel et à l'intemporel. Dans ma chronique sur le tome précédent de cette trilogie, je m'étais dépouillé d'une partie de mon passé afin d'évoquer à quel point nous pouvons chacun, chacune nous retrouver dans cette mise à nu de l'auteur.

En relisant ce billet-là écrit avant d'avoir ouvert la moindre page de cette suite, ni même regardé la quatrième de couverture, je suis ébahi à quel point ce tome prolonge le voyage intérieur déjà entrepris. Vraiment qui connaît les secrets d'un coeur ? Que dire alors de ceux de deux coeurs écartelés battant toujours à l'unisson ?


O combien tortueux le voyage de Johnny au point de se perdre au retour vers Ithaque dans les détours de ses synapses vieillissantes.
Cette fois je laisserai autant de chansons que d'étoiles, parties intégrantes de mon ressenti.


https://www.youtube.com/watch?v=8AHCfZTRGiI
https://www.youtube.com/watch?v=_Ws1wlWAZ4U
https://www.youtube.com/watch?v=_I1xSGcHQto

https://www.youtube.com/watch?v=DagKAzSk9Z8
https://www.youtube.com/watch?v=33400PP8LJ4
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Bercé par le ciel gris, le vent et les orages on découvre une nouvelle "tradition" des îles hybrides. Cette enquête s'entremêle finement avec un pan de l'histoire des orphelins écossais.
On n'arrive plus à lâcher ce livre pour découvrir ce qui est arrivé.
Un vrai délice!
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La terre, là où tout commence et s'arrête.

Et la tourbe, qui recèle bien des secrets…

Deuxième enquête en lieu et place d'Ecosse,

En cette île de Lewis, au nord des Hébrides extérieures.

Ma géographie écossaise progresse au même rythme que la mer qui grignote les falaises.

Sur l'île, un corps est retrouvé dans la tourbe.

Cette tourbe qui conserve aussi bien que la glace fait renaître une histoire : celle d'un homme dont la fin semble tragique.

Pour Fin, il s'agit de remonter l'histoire et de descendre dans les Hébrides.

Un tome fascinant encore, et toujours pour les mêmes raisons : cette faculté qu'à Peter May à nous embarquer sur les terres galloises, à nous en faire sentir les embruns, à nous faire entendre les consonnes dures du gallois, à nous imprégner de l'histoire de la mer, à travers celle des marins et de leurs femmes qui attendent leur retour ou qui, abandonnées, acceptent l'idée d'un adieu sans corps.

C'est le coeur de tout une péninsule qui bat à travers ce tome.

 

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