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3,82

sur 683 notes
Pour moi , prendre un livre de Peter May entre les mains est gage de "virée en Ecosse" ,pays qui se laisse deviner encore plus qu'il ne se donne à voir , malgré ses sites somptueux . Les ouvrages de ce romancier de talent ont maintenu en haleine tant de lecteurs que les attentes sont à chaque fois très grandes , parfois , peut -être trop , ce qui explique sans doute certaines critiques mitigées . Pour ma part , je ne dirai sans doute pas que ce thriller est le meilleur qu'il ait écrit, mais force est de reconnaître qu'il m'a tout de même fait passer un fort bon moment , une fois de plus.
Comme le dit l'inspecteur Gunn, "C'est l'histoire la plus invraisemblable que j'aie jamais entendue....."
Le point de départ, c'est l'histoire d' un homme qui , à la suite d'un accident , subit une perte totale de mémoire. Pas facile , dans ces conditions de savoir qui il est , ce qu'il fait dans un coin perdu d' Ecosse , où se trouve sa voiture , qui est la personne qui partage ses nuits, et bien d'autres choses encore . Alors , oui , c'est vrai , on a beau être sur une terre de légendes, tout cela fait un peu désordre. On entre à partir de là, dans une phase de "reconstruction d'identité " en permanence bouleversée par des évènements imprévisibles , étranges , voire incroyables. Paradoxalement , on se sort facilement des méandres de l'intrigue grâce au nombre restreint de personnages . On suit facilement le cheminement de chacun d'entre eux et donc , par la même, l'avancée de l'histoire dont le déroulement final , bien qu ' assez prévisible , est bien maîtrisé car Peter May connaît toutes " les ficelles du métier ".
Reconnaissons - le, il écrit fort bien et est sans doute bien traduit . L'une de ses forces est de savoir retranscrire l' aspect sauvage d'une région, son côté inhospitalier , de décrire minutieusement la puissance dévastatrice d'une tempête, d'avoir le don de mettre en avant les mystères qui entourent un lieu effrayant comme "le Chemin des Cercueils" , par exemple . La psychologie des personnages se devine , suinte ,se reflète dans ces pages de haut niveau.
Je dirai aussi que Peter May est un grand travailleur , ses recherches sur les abeilles sont remarquables et sa façon de les inclure dans le récit révèle en lui de sacrées qualités pédagogiques .On apprend avec intérêt énormément de choses sur le sujet , sans perdre de vue le sens de l'intrigue.
Alors oui , en effet , il y a sans doute quelques invraisemblances , quelques remarques surprenantes , mais , très franchement , je n'ai jamais eu l'impression de m'ennuyer ce qui , vous en conviendrez , est l'un des buts recherchés dans la lecture .
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Trempé, frigorifié, étendu sur le ventre, il peine à ouvrir les yeux, soudainement aveuglé par la lumière. Une étendue de sable balayée par les vagues et le vent. Il n'a aucune idée du lieu où il se trouve et encore moins de qui il est. Des pensées sombres le submergent sans qu'il en comprenne le sens. Apercevant une maison et une caravane, un peu plus loin sur le littoral, il se dirige bon an mal an sur le sentier. Il est alors rejoint par une vieille femme, l'air choqué, qui lui demande si tout va bien en le nommant. Monsieur Maclean. C'est donc ainsi qu'il se prénomme. Elle le guide ensuite vers une maison fièrement dressée au milieu des dunes. C'est visiblement ici qu'il habite mais aucun souvenir ne lui revient en mémoire. Il est accueilli par un chien, tout heureux de retrouver son maître. Une fois à l'intérieur, il fouille partout, retourne les tiroirs, vide les armoires et tombe sur une facture au nom de Neal Maclean, Luskentyre, île de Lewis. Il remarque également une carte sur laquelle est surlignée la route du Cercueil. Malheureusement, rien ne lui revient. Et cet homme va devoir apprendre à se découvrir, grâce aux minces indices qu'il a laissés et aux gens qui le connaissent...

Mais qu'est-ce que ce supposé Neal Maclean est venu faire sur l'île de Lewis ? Dix-huit mois qu'il loge dans le Cottage des dunes, visiblement un brin coupé du monde. Dix-huit mois qu'il est censé écrire un livre dont il ne trouve plus trace. Il va devoir redoubler d'efficacité et d'ingéniosité s'il veut découvrir qui il est, ce qu'il fait et pourquoi il a semé autant de fausses pistes et tenu secret tant de choses. Au delà de cette intrigue, Peter May nous invite, une fois encore, sur les Hébrides, plus précisément sur l'île de Lewis, si chère à son coeur. L'auteur dépeint avec minutie et passion tous ces paysages sauvages, ces îles rocheuses soumises aux embruns et au climat capricieux. Il traite également, avec intelligence, d'écologie et d'environnement, mais aussi de la disparition de l'Homme si ce dernier n'est pas plus attentif au sort des abeilles. Rondement mené, ce roman, à la construction méticuleuse et au suspense grandissant, servi par une écriture poétique, se révèle tout aussi captivant que dépaysant.
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Ça ressemble à du Peter May, c'est du Peter May , mais en un peu différent ...
Pour moi , avec sa "Trilogie de Lewis", cet auteur était presque un peintre ... Il avait su retranscrire à merveille cet archipel écossais, les tonalité grises du ciel , les lochs, le noir opaque des lacs, le vert changeant de l'herbe et de la mousse, la pluie, le vent, la tourbe, les pierres , les éléments hostiles ...
On retrouve un peu tout ça , mais en aseptisé ...
Bien sûr , il y a le thème des îles.Bien sûr, il y a la nature sauvage et déchainée , mais ce roman a une dimension politique en plus .
On pourrait même le qualifier de thriller écologique ...
Oui, ça démarre comme un thriller . Un homme trempé et frigorifié reprend connaissance sur une plage .
Qui il est ? Ou est-il ?
Il ne se souvient de rien . Heureusement pour lui, une vieille dame le reconnait comme son locataire et l'escorte jusqu'à son cottage . Obligé de fouiller "sa" maison pour essayer de répondre à ses propres questions . Est-il une victime ou a-t-'il fait quelque chose de terrible ?

J'aime beaucoup les romans policiers ou thrillers qui traitent de l'amnésie, et cette partie là m'a beaucoup plu . le problème , c'est la crédibilité qui dans notre monde archi connecté , s'avère assez ardue à maintenir ...je ne suis pas totalement convaincue ...
Je n'ai pas été époustouflée non plus par le suspens et certains détails sont peu crédibles . [ Avoir une page facebook au nom de son frère réel ou imaginaire , quand on essaie d'échapper aux "méchants" me parait un peu naïf ...]
La partie écologique qui traite des abeilles est intéressante, instructive et originale . (Pour ma part, Peter May prêchait à une convaincue depuis un reportage sur Monsanto, vu sur Arte ...)
C'est la nature qui domine l'oeuvre de cet auteur , c'est ce qui fait sa spécificité et son originalité dans le monde du roman policier .
Un "moyen" cru Peter May mais tout de même une lecture agréable ... Simplement j'en attendais plus , J'attendais un voyage ...
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Cela fait quelques années que je me promets de lire la trilogie écossaise de l'auteur. Finalement, je découvre son univers avec un autre livre, mais l'Ecosse y est présente aussi.

Deux éléments m'ont beaucoup plu. En premier lieu, ces merveilleuses descriptions de l'île de Lewis et Harris. On sent tout l'amour de Peter May pour ces lieux. Les notations, presque picturales, des changements de lumière, des brusques mouvements des nuages, sont tellement justes et poétiques. J'ai retrouvé mon émerveillement devant la nature écossaise si sauvage , aux mille nuances.

Ensuite, le fait que le personnage principal soit devenu amnésique, après ce qu'il suppose être un choc traumatique, m'a particulièrement intéressée. L'amnésie m'a toujours passionnée, sans que je sache vraiment pourquoi. Et il y a trois ans, j'ai moi-même connu un épisode amnésique, une demi journée dont je ne me souviens absolument pas . Je comprends donc bien, l'auteur l'analyse avec beaucoup de finesse, la perturbation que cela provoque chez celui qui pense au départ s'appeler Mac Neal.

Je ne révèlerai rien de l'enquête, officielle , suite à la découverte d'un corps, et menée aussi par Mac Neal, pour connaître sa véritable identité. Il est question d'écologie, d'abeilles. Mais c'est cet aspect, tout attractif soit-il, auquel j'ai le moins adhéré. Les situations m'ont semblé souvent peu vraisemblables, ainsi que les comportements des personnages.

En tout cas, ce roman m'a encore plus convaincue de poursuivre avec la trilogie écossaise !
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Les disparus du pharePeter May


Comme Ulysse, il échoue sur une plage, sauf que c'est encore pire il fait froid, il ‘est pas en Grèce mais en Ecosse, et … il ne sait même pas qui il est.
Comme Ulysse, son chien le reconnaît.

Sa fille, adolescente révoltée, lui a clamé « je te hais, je te hais, je te hais », et elle continue à se détruire, à être impossible ( bien décrit, la révolte d'une ado, juste comme ça, les hormones sans doute) mais bon , lui, il ne s'en souvient pas plus que de son nom à lui, il a même du mal à savoir s'il met du sucre et/ou du lait dans son café.

Description des Iles Hébrides par le menu, importance des abeilles avec leur pollinisation pour la survie du monde, jeux économiques pharamineux entre une entreprise suisse qui préfère vendre des produits chimiques, en niant leur impact sur la nature et , d'autre part, une autre entreprise, écolo, tout aussi riche, qui veut prouver leur dangerosité et pour cela , doit le faire en catimini.

Ce qui donne un roman plutôt insipide, sauf la description des amours de la reine des abeilles, qui démembre les mâles après copulations multiples, l'orgie durant une semaine puis se repose, accouche 2 500 fois et meurt. Les mâles sont inutiles, sans rendement, parqués dans un coin de la ruche sans travailler, à part leur participation à la folie orgiaque commune, suivie de leur mort.

Qu'à vraiment voulu dire Peter May , dans les « disparus du phare » ? Car il est question des trois gardiens qui ont disparu en 1900, objet du titre…. Puis…. fuiit, amnésie de l'auteur, le thème abordé est oublié.
De même, si les abeilles connaissent une perte de mémoire avec les néonicotinoïdes, et que l'échoué sur la plage est lui aussi amnésique, n'y aurait il pas un parallèle à effectuer?
Vraiment, peut mieux faire.
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Un homme échoué sur une plage, amnésique, essaye de reconstituer le puzzle des évènements qui l'ont conduit à cette situation. C'est grâce à ses rencontres avec les voisins qu'il rassemble quelques informations, il s'appellerait Neal Maclean, installé dans l'île d'Harris depuis dix-huit mois pour y écrire un roman sur les disparus du phare des îles Flannan - trois gardiens ayant mystérieusement disparus au début du vingtième siècle. Mais au fur et à mesure des ses découvertes, les choses ne collent pas... pas de trace du moindre chapitre dans son ordinateur, la découverte sur la route du cercueil d'un ensemble de dix-huit ruches, dont Neal a immédiatement compris l'entretien, observant les piqures sur ses mains mais surtout la découverte d'un cadavre sur l'île de Flannan, dont il craint être l'assassin. 
A Edimbourg, Karen, jeune adolescente rebelle de dix-sept ans, qui n'accepte pas le suicide de son père deux ans auparavant, cherche à comprendre les raisons de son acte. Son père, brillant chercheur, venait de perdre son travail, suite à des travaux qui menaçaient les intérêts d'une société agroéconomique. de fil en aiguille, Karen va se retrouver impliquée dans une affaire qui va vite la dépasser et s'entremêler avec le meurtre de l'inconnu sur l'île d'Harris.

Les disparus du phare est un roman d'ambiance, où les descriptions de paysages ont la part belle. Peter May n'a pas son pareil pour décrire les changements de lumières, la rudesse du climat, le vent se faisant tempête et une nature belle mais quelque fois hostile, dans laquelle les hommes évoluent comme ils le peuvent, tributaires des marées ou des déchainements de l'océan. L'enquête policière est lente puisqu'elle est décrite du point de vue d'un homme amnésique et le lecteur reste dépendant des déductions de cet homme face aux situations rencontrées ou des personnes qui lui apprennent des bribes d'informations qu'il lui faut toujours tester et vérifier.
L'enquête s'accélère et acquiert une dimension économicopolitique mettant en cause une multinationale dont les intérêts financiers pourraient être contrecarrés.
Un roman intéressant en prise avec les problématiques actuelles de défense de la nature contre les intérêts financiers, dans un milieu sauvage toujours sublimement décrit par Peter May avec une remarque sur le titre original coffin road, la route du cercueil, bien plus pertinent que les disparus du phare qui ne sont pas le sujet du roman.
Un roman qui offre un voyage intéressant dans les Hébrides toujours aussi belles et sauvages.
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Que sont-ils devenus, ces trois gardiens de phare disparus un jour de tempête en 1900? Car le fait est réel et reste inexpliqué.

Comme dans sa trilogie écossaise, Peter May s'appuie sur un événement d'actualité historique pour structurer son roman. Mais l'intérêt s'arrête là...

Tout en retrouvant la plume imagée et lyrique de l'écrivain du vent, des landes, de la pluie et des embruns des Hebrides, ce nouveau livre n'arrive pas la cheville des trois livres concernant les iles de Lewis/Harris. Il est beaucoup moins accompli et même un brin irréaliste.

Ici, un personnage amnésique, une adolescente rageuse et tenace, des abeilles, un mystère de disparition à résoudre sur fond de contexte écologique et de complot. Si la psychologie d'un homme sans mémoire est assez accrocheuse, et les personnages assez détaillés, ce thriller contemporain est plutôt faible et prévisible. Ma lecture fut aisée mais loin d'être passionnée et la fin très clichée m'a fait grimacer...

"L'homme de Lewis" se serait-il perdu dans la tempête ?...
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Quelle agréable surprise ce polar de Peter May !
En effet : les Disparus du phare et, la 1° de couverture nous laissent présager un récit sombre et houleux !
Mais, dès le début : on se trouve en présence d'un homme rejeté par les vagues, tétanisé et surtout amnésique, qui pendant + de 100 pages part à la recherche de son identité, de son passé !
Il y a 3 thèmes dans ce récit :
***l'Ecosse mystérieuse et envoutante avec ses Iles Hébrides, la pluie, les tempêtes et le vent .
***la place des néonicotinoïdes dans la destruction de la mémoire des abeilles et, donc dans l'anéantissement des espèces sur terre !
***enfin : la partie policière ou cet homme surgi des flots va être obligé d'affronter son passé et gérer son présent .
Dès le 10 ° chapitre l'identité du naufragé se précise mais Peter May nous réserve des rebondissements, des pistes et d'éventuels suspects et, les 3 thèmes vont se rejoindre naturellement.
Un polar attachant, fluide et bien construit, qui valorise l' Ecosse natale et sauvage de l'auteur !
Et, surtout un plaidoyer écologique en faveur des espèces menacées par les Géants de l'agro-alimentaire !

L.C du polar d'avril 2021
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Les premières pages sont magnifiques: un homme échoue sur une plage, suffocant, épuisé, mouillé, ne sachant plus rien de lui-même. le roman commence fort. Comme j'avais beaucoup aimé sa trilogie écossaise, ça partait sous de bonnes augures. Mais très vite, l'écriture s'est avérée moins travaillée et les situations, personnages etc un peu trop stéréotypés malheureusement, me décevant un peu sur ce point-là. J'ai malgré tout passé de bons moments de lecture dans l'Ecosse sauvage et l'Ecosse citadine auprès de celui qui s'avère s'appeler Neal MacLean, locataire d'une petite maison dans les Hébrides. Rentré chez lui, il cherche les preuves de son identité mais ne trouve que des fichiers informatiques vides, pas de papiers d'identité, aucun objet personnel, et surtout, toujours aucun souvenir de sa vie passée à part le pressentiment qu'il vient de survivre à un drame. Décidant de retourner sur Flannan, l'île dont il venait avant d'avoir échoué, pour y chercher des infos, il découvre le cadavre d'un homme violemment agressé. Serait-il l'auteur de ce meurtre, coïncidant avec le jour de son naufrage et de son amnésie? Neal doit coûte que coûte comprendre ce qui s'est passé et qui il est réellement, d'autant plus qu'il va bientôt être le suspect numéro un, le tout sur fond politique et scandale environnemental.
Peter May évoque la nature sauvage de l'Ecosse comme personne, et il excelle en ces descriptions. En revanche, j'ai moins accroché avec les personnages que je n'ai pas trouvé très travaillés psychologiquement, ce qui m'a gâché un peu le plaisir de la lecture. Un roman mineur par rapport à la trilogie, mais bon polar quand même.
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Peut-être faites-vous partie de celles ou ceux qui n'ont pas encore lu le dernier livre de Peter May : Les disparus du phare ? Comme je vous envie ! Vous ne savez donc rien encore de ce qui est arrivé à Neal Maclean lorsqu'il reprend conscience sur une plage qui lui est inconnue ! Et lui non plus ne sait rien pour la bonne raison qu'il a tout oublié : qui il est, où il est, quelle est sa profession, ce qui lui est arrivé. Rien. le noir complet. L'amnésie totale, enfin presque…
Une voisine le voyant errer sur la plage transi de froid et l'air hagard l'interroge. Un accident de bateau, parvient-il à dire. Les mots sortent de sa bouche, de son corps comme s'ils ne lui appartenaient pas, comme s'ils avaient une vie propre. Il porte un gilet de sauvetage grâce auquel il est encore vivant, très certainement. Elle le ramène chez lui où l'accueille un chien, visiblement très heureux de le revoir, son chien, déduit-il.
« Bran, Bran ! » Il se souvient du nom de son chien. Ça le rassure, il n'a pas tout perdu. Il entre dans une maison qu'il ne connaît pas, la sienne paraît-il. Un ordinateur en veille lui donnera peut-être quelques renseignements. Rien, absolument rien : l'écran lumineux reste vierge. Pas d'objets personnels dans la maison, pas de papiers d'identité et visiblement, pas de famille non plus !
Il essaie de deviner quelle est sa personnalité en se regardant dans la glace, maigre consolation : « Suis-je intelligent ou stupide ? Suis-je colérique ? Facilement jaloux ? Généreux ou égoïste ? Comment puis-je ne pas le savoir ? » Et son âge ? Quel est son âge ? Son esprit est assailli par une multitude de questions qui lui donnent le vertige.
Combien de temps va-t-il rester comme cela, tel un fantôme, sans savoir qui il est ? Peut-on vivre ainsi, la tête vide, sans passé et donc sans avenir ?
Il découvre par hasard son nom et son adresse sur une enveloppe qui traîne. Ça n'est qu'un début mais c'est toujours bon à prendre : Neal Maclean Cottage des Dunes, Luskentyre, île de Harris, lit-il. Sur le mur du fond de la cuisine, se trouve une carte : les Hébrides extérieures d'Ecosse. Il les a reconnues tout de suite. Sur les étagères, il lit quelques titres : une histoire des Hébrides, un livre de photos intitulé Hébrides, un livret portant le titre le Mystère des îles Flannan.
Il l'ouvre, le parcourt rapidement des yeux : « Les îles Flannan sont un petit groupe d'îles situées approximativement à trente-deux kilomètres à l'ouest de l'île de Lewis… Elles furent le décor d'un événement mystérieux encore non résolu, survenu en décembre 1900, lors duquel les trois gardiens de phare disparurent sans laisser de traces. » Intéressant mais il se sent complètement étranger à tout cela…
Tournant soudain la tête vers la fenêtre, il aperçoit un homme qui l'observe avec des jumelles. Il semble vivre dans une caravane surmontée d'une parabole. Qui est-il ? Pourquoi l'observe-t-il ainsi ? Sous l'avalanche de questions qui le hantent, Neal sombre dans un profond sommeil dont il sera tiré par une visite plutôt inattendue !
Comme j'ai aimé ce roman passionnant, bourré de suspense : chaque page apporte quasiment un mystère supplémentaire et l'on va ainsi de rebondissement en rebondissement, comme ballotté par les flots ! le lien entre les événements n'apparaît pas clairement au début et l'on a même l'impression de partir dans des directions bien différentes mais rassurez-vous : tout est merveilleusement bien construit, parfaitement maîtrisé ! du grand art…
Et puis, on retrouve l'atmosphère de ces îles battues par les vents où la tempête peut très vite devenir meurtrière. Les ciels noirs percés d'un rayon de soleil très vif donnent des tons étranges à la mer qui passe du vert émeraude au noir violet bordé d'une écume menaçante.
Je n'en dirai pas plus pour laisser au lecteur l'immense plaisir de découvrir au fil des pages l'épais mystère qui enveloppe notre Neal qui n'a pas fini de s'étonner (et nous avec !) de toutes les découvertes qu'il va faire, parfois même au péril de sa vie…
Mais chut… Ecoutez le vent mugir, la tempête se prépare et l'histoire commence…

Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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