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Citations sur L'île des chasseurs d'oiseaux (213)

Tous savaient que quoique contienne le rapport de police, ce ne serait jamais que la moitié de l'histoire. La vérité ne quitterai jamais le rocher. Elle resterait là, parmi les amas de rochers et les oiseaux, chuchotée par le vent. Elle mourrait dans les cœurs et les esprits des hommes qui étaient là ce fameux jour lorsque viendrait leur tour. Et alors, il n'y aura plus que Dieu pour savoir.
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Avec douceur, la mer va et vient sur la plage. L'écume phosphorescente libère des bulles argentées qui restent accrochées au sable doré.
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- Pourquoi ? répondis-je. Pourquoi faites-vous cela ?
- C'est la tradition, répondit Donnie spontanément. Aucun d'entre nous ne souhaite être celui qui y mettra fin."
Gigs secoua la tête.
- Non. Ce n'est pas la tradition. Ça peut être une des raisons, en effet. Mais, mon garçon, je vais te dire pourquoi moi je le fais. Parce que personne d'autre ne le fait, nulle part dans le monde. Nous sommes les seuls."
Ce qui, je suppose, "nous" rendait, d'une certaine manière, spéciaux. Uniques. Je regardai le tas d'oiseaux morts sur le rocher et me demandai s'il n'y avait pas une meilleure manière d'être spécial.
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Ils perçoivent les gémissements des petits bateaux tirant sur leurs amarres. Leurs coques s’entrechoquent et se bousculent dans le noir, comme des enfants jouant des coudes pour se faire de la place.
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"Comment savez-vous cela ?
- Parce que je connais ces gens, inspecteur. Je suis l'un d'eux comme vous avez pris plaisir à le souligner lorsque vous me les avez décrits comme rustres le jour où je suis arrivé."
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Bien que les yeux de Fin fussent clos, ils étaient grands ouverts pour la première fois en dix-huit ans. Cette sensation qu'il avait eue durant toute sa vie d'adulte, qu'il y avait quelque chose qu'il ne pouvait voir, quelque chose qui avait disparu au-delà de son champ de vision. Le choc était physiquement douloureux. La tension le raidissait. Comment pouvait-il avoir oublié ? Soudain, sa conscience était inondée de souvenirs, comme les scènes d'un cauchemar qui reviennent au réveil. Il sentait la bile monter en lui, tandis que les images défilaient sur sa rétine, comme un vieux film de famille.
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La déprime arrivait toujours avec le silence.
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Lorsqu'il était enfant, il était presque impossible de parcourir une rue de Ness sans entendre un métier à tisser en fonctionnement quelque part, dans une remise ou un garage. Fin s'était toujours demandé pourquoi le tweed tissé à Lewis était appelé le Harris Tweed. En tout cas, quelque fût son nom, les tisserands ne gagnaient pas grand chose. Le Harris Tweed n'en était pas s'il n'était pas tissé à la main et, à une époque, des milliers d'insulaires travaillaient chez eux pour en produire. Les fabriques de Stonorway le payaient une misère et le revendaient ensuite sur les marchés européens ou aux États-Unis avec un bénéfice confortable. Mais à présent, ces marchés s'étaient effondrés, le tweed avait été remplacé par des tissus plus à la mode, et seuls quelques tisserands subsistaient, toujours payés une misère.
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Il n'y avait pas de mots pour décrire la tristesse qu'il éprouvait à voir son ami d'enfance aussi amer. la vie passait en un éclair, comme un bus pendant une nuit pluvieuse à Ness. Il fallait s'assurer d'être vu pour qu'il s'arrête et que vous puissiez y monter, sans quoi il partait sans vous, et vous vous retrouviez obligé de rentrer chez vous à pied, dans le vent et sous la pluie. Il se disait qu'à sa manière il était comme Artair, poursuivi par l'idée de ce qui aurait pu être, d'avoir raté ce bus. rendu amer par ses échecs. Le regarder lui renvoyait sa propre image, et il n'aimait pas ce qu'il voyait.
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Juste derrière notre point d'amarrage, la roche s'ouvrait sur une des cathédrales de pierre. Sombre et effrayante, on y entendait les échos du bruit de l'eau qui léchait la roche au plus profond de l'obscurité, comme le souffle d'une créature. Je comprenais mieux pourquoi les légendes des monstres marins et de dragons naissaient aisément dans de tels endroits.
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