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Citations sur L'île des chasseurs d'oiseaux (213)

Presque au même instant, alors que le brume se levait, des rayons de soleil passèrent à travers les nuages et le rocher devint une image faite de lumière et d'ombre, aux contrastes saisissants. Au sommet, je vis tournoyer quelque chose avant de me rendre compte que ce que je croyais être des flocons était en fait des oiseaux. De magnifiques oiseaux blancs, avec des ailes aux extrémités bleu-nuit, des têtes jaunes, et une envergure de près de deux mètres. Des fous de Bassan. Des milliers, emplissant le ciel, virant dans la lumière, glissant sur les turbulences des courants d'air.
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Le vieux fauteuil de M. Macinnes était poussé dans un coin, le tissu des accoudoirs rendu luisant par le frottement de ses coudes. Quelquefois, la trace des gens sur cette terre reste longtemps après leur disparition.
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L’An Sgeir faisait à peine un kilomètre et demi de long sur une centaine de mètres à son point le plus large. Il n’y avait pas de terre, pas d’herbe ou d’endroit plat, pas de plages. Juste du rocher surgissant de la mer, couvert de merde. J’avais du mal à imaginer un lieu plus inhospitalier.
Le barreur mena le Purple Isle avec douceur jusque dans l’anse appelée la Crique de l’Eau noire et y jeta l’ancre. Lorsque les moteurs se turent, je pris pour la première fois conscience du tumulte des oiseaux. Une cacophonie assourdissante de cris, d’appels, de caquetages qui emplissait l’air, avec la puanteur du guano. Partout où l’on posait le regard, sur chaque rebord, chaque tas de cailloux, dans chaque fissure de la roche, on voyait des oiseaux installés dans leurs nids ou rassemblés en groupes. Des fous de Bassan, des guillemots, des mouettes, des fulmars boréaux. La baie autour de nous grouillait de jeunes cormorans aux longs cous semblables à des serpents, qui plongeaient et ressortaient de l’eau, à la recherche de poissons. C’était extraordinaire de penser qu’un lieu aussi hostile et exposé abritait une telle vie.
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Je passai beaucoup de temps seul dans ma chambre, à peine conscient des allées et venues en bas des escaliers, des voitures qui remontaient l'allée et repartaient ensuite. J'avais entendu de temps à autre des gens qui remarquaient combien j'étais courageux, et ma tante qui leur disait que je n'avais pas versé une larme. Mais je sais maintenant que les larmes sont une forme d'acceptation. Et je n'étais pas encore prêt pour cela.
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Un bateau n’est qu’un tas de bois et de métal, fiston. Le seul cœur qu’il a, c’est celui de ceux qui le font naviguer.
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En général, c'est l'odorat, une odeur associée à un endroit ou un moment de votre vie, qui vous prend par surprise et vous embarque pour un voyage dans le temps et l'espace, vous faisant revivre avec une précision étonnante un moment que vous aviez oublié. Mais c'est toujours la musique qui vous ramène à l'adolescence.
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Tandis qu'il conduisait vers le bas de la colline, le bleu envahissait progressivement le ciel, parsemé de tâches aux formes déchiquetées nées des couches de nuages qui arrivaient de l'Atlantique. La campagne, qui descendait en pente, était un mélange sans cesse changeant d'ombre et de lumière, l'une pourchassant l'autre à travers la lande parsemée de fermes et de maisons, de clôtures et de moutons. L'océan, au loin sur la droite, renvoyait du ciel un reflet dur, lumineux, presque métallique.
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Le problème, lorsqu'on se venge par jalousie, c'est que même si l'on inflige de la douleur aux autres, cela n'atténue en rien celle que l'on ressent soi-même. Au bout du compte, tout le monde est malheureux. Et, bien sûr, une fois que l'on a adopté une certaine attitude, il est difficile d'en changer sans perdre la face. Je ne me suis jamais senti aussi malheureux que pendant les deux jours qui suivirent, ni aussi déterminer à persévérer.
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Un sourire lui venait aux lèvres par intermittence, comme un papillon cherchant un endroit où se poser
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C'était une expérience semblable à une lobotomie qui, au bout d'un moment, devenait purement mécanique. Se lever le matin, exécuter les tâches de la journée et se traîner jusqu'à son matelas le soir. Certains avaient même l'air d'apprécier la chose.
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