Chère Gabrielle ne m'en veux pas, mais je vais devoir être vache avec le traducteur. Oh pas pour pinailler sur le sens discutable donné à un mot qui ferait dire d'un personnage
Qu'il sourit alors qu'il esquisse un sourire...
Non.
Mais sur la traduction stupide qu'il a donnée au mot « midges ».
Bon sang - c'est le cas de le dire - les midges ne sont pas des puces, mais de minuscules moustiques !
Les puces n'ont jamais volé !
Et croyez-moi lorsqu'un nuage de midges s'abat sur vous - ce qui fait partie du folklore écossais - inutile de chercher sous vos manches de pantalon, il n'y aura rien.
Cette mauvaise traduction me choque vraiment et nuit à la compréhension du roman, d'autant que dans cet ultime volume il en est souvent question.
Donc pour se résumer et pour me calmer, précisons bien que lorsque
Peter May vous dit que " les midges étaient de sortie", ne vous imaginez pas un troupeau de puces, mais bien une escadrille de moustiques ! Les puces sautent, les midges volent !
Ouf, ça va mieux ! Je n'enlèverai pas une demi-étoile à ce superbe roman, mais la main le démange...
Mais comprenons nous bien: le travail du traducteur,
Jean-René Dastugue, est remarquable. le style est alerte, léger, agréable. C'est juste un agacement de ma part, un peu comme celui qui vient en regardant un film doublé en français avec les mots prononcés en décalage avec le mouvement des lèvres.
Basta! Ma crise de vieuconnite est terminée, disparue même, en appréciant de lire "une Range Rover" et non "Un Range Rover".
Sans commentaire.
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Dans cet opus - le dernier de la trilogie de Lewis - les sentiments ont la part belle : Les amours enfantines, adolescentes, adultes, partagées, solitaires, souvent contrariées et objet de souffrances, de jalousies et peut être d'un crime...
C'est en tous cas là où
Peter May souhaite nous mener (en bateau).
Nous sentons une fois de plus que
Peter May nourrit une rancune tenace contre l'église, contre LES églises écossaises.
Tout le monde se connait sur les iles, parfois mieux que l'on se connait soit même.
Le roman est baigné par la grande amitié unissant Fin et Donald , Fin et Whistler. La plongée dans la jeunesse du héros est riche d'émotions qui remontent et la nature tourmentée des îles nous assaille.
Tout ce qu'il faut pour faire un excellent May, un excellent policier, et un excellent roman écossais.
Tac ! je viens d'en écraser un !