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Helen McCabe n'a pas vraiment le moral quand elle renconte Ava et Swift Havilland : elle suit les réunions des Alcooliques Anonymes et essaie d'avoir la garde de son fils, Ollie, suite à son divorce avec son ex-mari, Dwight. Elle partage de bons moments avec eux et Ava lui donne des missions de photographe qui lui permet de gagner mieux sa vie. Mais peu à peu, elle se rend compte que son couple d'ami n'est aussi aimables qu'ils le prétendent.
J'avais déjà lu L'homme de la montagne de la même auteur et j'avais beaucoup aimé. L'histoire est très différente, on sent la tension monter mais le malaise transpire rapidement. Ava et Swift sont bons avec elle mais on sent derrière leur gentillesse, comme quelque chose prêt à sortir. En parallèle, la relation entre Helen et Ollie évolue. Entre les deux, sa relation amoureuse a du mal à prendre sa place. L'auteur prend son temps pour monter le décor, et faire grandir les relations. On sent par les indices semés ici et là que ce couple n'est pas tout à fait ce qu'il prétend être. Joyce Maynard fait doucement grandir une ambiance malsaine avec un certain talent (quelques maladresses quand même). J'aime beaucoup son style, une auteure que je relirai avec plaisir !
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Un roman qui monte en tension doucement. Des faux-semblants, les choix d'une vie... Une lecture prenante où l'on attend le moment qui fera exploser la tension.
Je n'ai pas pu lâcher le livre !
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Helen est la fragilité même lorsqu'elle fait connaissance d'Ava et Swift Havilland. Son ex-mari a obtenu la garde de son fils de huit ans, et depuis, elle fréquente assidûment les Alcooliques anonymes en espérant voir son fils Ollie plus que quelques heures ici et là. Côté travail, ce n'est guère mieux, des petits boulots alimentaires pour compléter son travail de photographe free-lance. Quant aux rencontres avec d'éventuels partenaires, elles lui apportent plus de déceptions que de raisons de se réjouir. Les Havilland, frère et soeur philanthropes amoureux des animaux, l'éblouissent et la comblent d'attentions, tout en s'immisçant de plus en plus dans sa vie privée. Helen, qui n'avait qu'une amie, découvre avec eux un monde bien différent. Jusqu'à un dérapage qui la place dans une situation des plus compliquées.

J'ai retrouvé Joyce Maynard, auteure américaine intéressante à plus d'un titre, dotée d'une belle acuité psychologique, curieuse et pleine de compréhension pour les faiblesses de ses contemporains. Je conseille parmi ses romans Long week-end, très prenant, et L'homme de la montagne, qui ne manque pas d'intérêt non plus.
En ce qui concerne de si bons amis, il se lit facilement, réussit parfaitement à retenir l'attention, et, si la finesse dans la représentation des personnages faiblit un peu au milieu du roman, il ne se lâche pas une fois commencé, et ne souffre d'aucune longueur superflue. le couple riche et excentrique est un peu trop gentil de prime abord, beaucoup trop même, pour révéler une facette bien sombre ensuite. Comme ce revirement est plus ou moins annoncé dès le début, toutes sortes d'hypothèses se présentent à l'esprit, mais les choses ne tournent finalement pas vraiment comme on se l'imaginait. C'est drôlement bien échafaudé de la part de l'auteure, tout de même, et le thème de l'amitié présente un côté peu vu en littérature, où ce sentiment est trop souvent magnifié.
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Joyce Maynard nous fait un très poignant portrait de femme. Helen vivote; un jour, pour tenir le coup financièrement, elle accepte un petit boulot d'extra dans une réception chic. Elle y rencontre Ava, la maîtresse de maison, une femme un peu plus âgée qu'elle, dont elle devient assez rapidement l'amie. Sa narratrice se révèle aussi vulnérable qu'attachante, tiraillée entre un furieux besoin de reconnaissance et son libre arbitre. Helen revient avec lucidité sur une année passée auprès de ce couple "magique" à la forte personnalité, au train de vie dispendieux. le conte de fées va tourner au cauchemar. On s'y laisse prendre, très volontiers.
La romancière nous montre la montée d'une amitié toxique. Elle sait exprimer une sensibilité poignante, introduire des seconds rôles consistants. Joyce Maynard nous livre un très beau portrait de femme émouvante et complexe.
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Chaque nouvelle parution d'un livre de Joyce Maynard est pour moi un bonheur ! On peut lire deux de ses romans coup sur coup sans problème : non seulement elle ne se répète pas, mais son style même varie souvent d'un livre à l'autre, d'un narrateur à l'autre. Dans Prête à tout, par exemple, beaucoup de personnes prennent la parole à tour de rôle, et chaque voix possède un ton, un vocabulaire, une manière de s'exprimer bien à elle. Le roman que j'ai préféré jusqu'à maintenant reste Les règles d'usage, superbe roman d'apprentissage.

Dans De si bon amis (titre original Under the Influence), Helen, la narratrice, se présente sans concession dans le premier chapitre : elle vit avec son fils, continue à manquer d'argent bien qu'elle ait réussi à payer ses dettes, conduit une vieille voiture et va régulièrement aux réunions des Alcooliques anonymes. Arrêtée à un feu rouge, elle remarque une limousine dans laquelle se trouve Ava Havilland qu'elle n'a pas vue depuis presque dix ans. Ava et Swift, son mari, ont été quelque temps des amis très proches d'Helen qui fréquentait assidûment leur maison de Folger Lane. On sait dès le début que les choses ont mal tourné : « j'aurais voulu ne jamais y avoir mis les pieds », conclut Helen (p. 8).

Dans des chapitres presque tous courts, Helen va nous raconter ce qui s'est passé, réfléchir à la manière dont les Havilland ont dirigé sa vie pendant onze mois et expliquer comment leur influence a brutalement cessé (chapitres 2 à 73), avant de revenir à son présent plus apaisé sans être serein (74 à 77). Joyce Maynard met ici en scène différentes personnes issues de milieu sociaux très divers et vivant dans la région de San Francisco. Ava et Swift Havilland semblent très riches, même selon des critères californiens. Helen, qui a grandi avec des parents irresponsables, indifférents et dilapidant le peu d'argent qu'ils avaient, sera d'abord éblouie par tous leurs signes extérieurs de richesse : oeuvres d'art, vêtements de luxe en quantité, voitures, fêtes somptueuses, domestiques, etc., et séduite par l'attention que lui porte Ava. Une domestique, Estella, travaille depuis toujours chez les Havilland et semble corvéable à merci… Immigrée sans-papiers d'origine guatémaltèque, elle a atteint son but : sa fille Carmen est née sur le sol américain. Un groupe d'habitués gravite autour des Havilland ; cela va des riches donateurs généreux envers leur fondation pour chiens, en passant par des artistes divers, sans oublier leur retors avocat, ami d'enfance de Swift. En revanche, bien peu de monde autour d'Helen…Dwight, l'ex-mari d'Helen, que sa violence n'empêche pourtant pas de refaire sa vie. Il entretient une relation bizarre avec sa famille, amour ou dépendance ?, et ses relations avec Helen sont le plus souvent conflictuelles : c'est lui qui a obtenu la garde d'Olliver, et il empêche souvent Helen de voir son fils. Alice, l'amie des mauvais jours, mais ça, c'était avant… Et puis arrive Elliott ! Gentil, doux, prévenant, sans une once d'originalité mais doté d'un humour pince-sans-rire. Terne. Beaucoup trop terne pour le cercle des Havilland...

C'est un bon roman. Il est construit comme certains polars, en commençant par la fin. Helen nous fera remonter le temps et nous comprendrons sa dépendance et les raisons qui la poussent à rester et à acquiescer aux demandes de plus en plus pressantes d'Eva, en ce qui la concerne, comme à celles de Swift en ce qui a trait à Ollie, son fils adoré. J'ai trouvé son manque d'assurance, son besoin d'être rassurée et de plaire le plus souvent touchants. Les personnages de Joyce Maynard se retrouvent fréquemment « en apprentissage », qu'ils soient adultes, ados ou enfants. Pour cette auteure, les blessures de l'enfance ne guérissent jamais et orientent toute la vie de ceux qui les ont subies. Elles constituent un autre point commun à beaucoup des personnes que l'écrivaine nous présente : ici, c'est essentiellement le cas d'Helen, mais aussi celui d'Elliot.
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Pépite ! L'auteur a pris le parti de plonger le lecteur au coeur d'une amitié : une femme seule et un couple, elle en fauteuil roulant et lui, excentrique. L'héroïne s'auto-analyse dans cette relation avec ces personnes qu'elle admire au plus au point, jusqu'à peut-être accepter d'être sous emprise. Il faudra un évènement déclencheur pour qu'elle ouvre les yeux face à son ressenti, ses assertions et pour l'amour des siens. C'est le 4è livre que je lis de l'auteur, et le plaisir de la lecture est à chaque fois, un moment d'émotion et d'admiration pour le talent de l'auteur, tant par l'écriture que par la profondeur.
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Comment ne pas succomber au dernier roman de Joyce Maynard ? Tout les ingrédients de l'auteure sont encore présent dans "De si bons amis" et c'est une nouvelle fois une grande réussite !

Mais qui sont les "bons amis" ? Les amis en questions dans ce roman sont Ava et Swift Havilland, un couple riche qui décident de prendre sous leur aile Helen McCabe, personnage principale du récit, divorcée et ruinée par le procès perdu pour la garde de son fils suite à un problème d'alcoolisme et de conduite.
Helen à l'impression d'avoir retrouvée une famille grâce à Ava et Swift qui lui offre pratiquement tout, valorisent ses talents de photographe et offre les plus beaux moments de la vie de son fils lors de week-end dans leur grand villa avec piscine. Mais, au fils des jours, ce couple richissime de Californie va se montrer dangereusement manipulateur... jusqu'au drame !

Joyce Maynard donne un portrait de femme attachante, poignant, sensible et émouvant, qui a une seule envie, celle de récupérer son fils. L'auteure est une véritable conteuse hors pair, les pages se tournant à une vitesse folle et on sent la montée en puissance fulgurante de cette amitié complètement toxique et dramatique.

L'amitié est au coeur du roman, avec le sentiment du désir d'être accepté. Joyce Maynard est douée pour étudier la psychologie de ses personnages, pour nous peintre cette société américaine avec les plus riches d'un côté, les pauvres de l'autre et au centre les immigrés qui subissent en rêvant du rêve américain pour leurs enfants.

Vous l'avez surement compris, pour moi Joyce Maynard est une des meilleures romancières américaine de notre époque.
Joyce Maynard est véritablement la reine du page-tourner.
Du très grand Joyce Maynard !
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Helen est une femme d'une quarantaine d'années divorcée qui a perdu la garde de son fils Oliver car elle avait un problème avec l'alcool. Photographe de profession, elle a du mal à gagner sa vie et à régler ses dettes. Elle fait des extras comme serveuse de temps en temps lors de soirées par exemple. C'est à cette occasion qu'elle va rencontrer un couple de gens aisés de la haute société : Swift et sa femme Ava. Swift est un homme d'affaires, sa femme Ava est en fauteuil roulant suite à un accident de voiture, tous deux ont créé une fondation pour le bien être des animaux.
Très rapidement, Ava va s'intéresser de près à Helen, lui parler avec gentillesse, lui poser des questions sur sa vie et petit à petit, Helen va se confier et devenir amie avec elle. Elle va se sentir de plus en plus proche d'eux, partageant leurs diners, des weekends. Ava lui offrira des vêtements, des cadeaux. Elle se sentira importante et acceptée par le couple.
Elle va faire profiter de ce confort à son fils également et il se rapprochera d'elle. Sa vie entière va tourner autour du couple.
Lorsqu'elle rencontrera un homme sur un site, elle hésitera à le leur présenter craignant leur jugement.
Le couple va prendre énormément de place dans sa vie, l'empêchant de décider par elle-même et de se réaliser.
A force de les côtoyer de si près, elle va finir par voir aussi leurs côtés sombres. Il faudra un drame pour qu'elle reprenne sa liberté et s'éloigne de cette emprise toxique.
Un roman qui m'a tenue en haleine du début à la fin, on sent monter la tension de manière subtile.
Les personnages sont très travaillés et ont une vraie épaisseur, on croit vraiment à cette histoire.
Un très bon moment de lecture.
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Helen vient de perdre la garde de son petit garçon. Déprimée, tirant le diable par la queue, elle travaille comme extra pour un traiteur. Lors d'un vernissage, elle fait la connaissance d'Ava femme élégante et riche, très riche.
Une amitié, une emprise se noue.
Il va être question d'amitié, de trahison, de perversion, de loyauté, d'amour, d'honnêteté, de malhonnêteté, de classes sociales qui se croisent.
L'amour maternel est formidablement décrit.
Le suspense monte crescendo.
Le style et le rythme rendent parfaitement le sentiment que "quelque chose ne va pas" que "cela va mal finir".
Un roman addictif qui se lit d'une traite.
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J'ai lu peu de Joyce Maynard, mais les livres lus jusqu'à présent m'ont toujours plu. Celui-ci ne fait pas office d'exception. Nous suivons l'histoire d'Helen, photographe trentenaire, qu'un divorce a laissé marquée. Effectivement, un soir où elle a bu, son fils se sent mal. Elle doit l'amener aux urgences. Mais elle se fait arrêter, menottes aux mains, permis de conduire suspendu, fils enlevé. Elle est au plus mal. Pour tenter de joindre les deux bouts, elle enfile les petits jobs. C'est là qu'elle fera la connaissance des Havilland. Couple hors normes, les amoureux la prendront sous leurs ailes… Une lente descente aux enfers pour Helen, qui sera sous emprise du couple pervers. Manipulations, contrôle, emprise… tout ça de façon très pernicieuse. Jusqu'à à un évènement qui révélera à Helen la vraie nature du couple. le bouquin se lit très bien… les pages s'enfilent, le lecteur pris au piège, lui aussi, de ce couple. Mais, au final, à la dernière page, on se dit, tout ça pour ça. Drôle de sentiment. J'ai aimé, j'ai été captivé, mais peut-être que le bouquin aurait gagné encore plus d'intensité s'il y avait eu un peu moins de pages.
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