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sur 125 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
On connait certainement autant, sinon plus, Joyce Maynard, une des très grandes romancières américaines d'aujourd'hui, pour son histoire d'amour avec J.D Salinger lorsqu'elle avait 19 ans (une love story qu'elle avait relaté dans un très beau récit paru il y a une dizaine d'années), que pour son oeuvre littéraire, pourtant de fort belle tenue, notamment son superbe "Long Week end", ou "L'homme de la montagne", dont on avait dit tout le bien ici .

Alternant avec la même maitrise romans et récit autobiographiques, elle récidive dans cette seconde veine en cette rentrée littéraire avec le poignant Un jour tu raconteras cette histoire dans laquelle elle narre par le menu détail le récit de ses années de vie commune avec Jim, de leur rencontre à ses derniers jours après un long combat contre un cancer du pancréas.

Sujet ô combien casse gueule quand on sait à quel point est fragile le lien entre autobiographie et exhibition de sa vie intime . Mais ici, alors que l'auteur se met totalement à nu, aucune sensation de voyeurisme ne nous étreint, tant la plume de Maynard évite tous les pièges inhérents à l'exercice. Résultat de recherche d'images pour "joyce maynard jim"

Par la force de son écriture, Joyce Maynard sublime le récit de cet amour entre deux sexagénaires revenus de pas mal de désillusions qui doivent d'abord apprendre à composer avec le passé de l'autre, qui vont vivre un bonheur fugace que la maladie va vite rompre.

A soixante ans passés, Joyce apprend ce que véritablement aimer veut dire, et ce qu'être un partenaire signifie : aimer en intégrant des paramètres tels que l'angoisse, du désespoir qui menace à chaque instant.

Malgré les souffrances des traitements, et des hospitalisations, Jim fait preuve d'un courage admirable pour lutter, même si dès les premières pages, Maynard ne nous fait miroiter de faux suspens et de happy end.

Joyce Maynard retrace leurs -courtes mais heureuses- années faites de voyages, de petites et grandes folies, de bonheurs du quotidien et de belles réjouissances, ainsi que leurs combat, leurs espoirs de guérison, les opérations et les médicaments, mais surtout la force de l'amour qui les unissait.

Ce récit d'un amour vécu sur le tard est traité avec énormément de justesse et de force, et évite les clichés et la banalité : on comprend largement comment Joyce Maynard avait pu émouvoir autant par sa personnalité que ses qualités de plume, émouvoir JD Salinger alors qu'elle avait à peine 18 ans.

La personnalité de Maynard, telle qu'elle transparait dans son livre, est assez formidable d'ambivalence et d'ambiguïté : jamais Maynard cherche à s'épargner, elle n'est pas tendre avec elle-même et même à travers la maladie de son compagnon, elle ne s'attribuera pas forcément le beau rôle.

Si la seconde partie une fois que la maladie fait son apparition est plus factuelle plus âpre que la première et les personnes hypersensibles pourraient être retournés, cette chronique des beaux jours et des jours terribles de ces américains sexagénaire, entre comédie romantique et chronique hospitalière insoutenable, est une vraie merveille à ne pas rater en cette rentrée littéraire 2017.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Peut-on retomber amoureuse à 50 ans bien sonnés ? Oui et cela pourrait être même la plus belle histoire d'amour d'une vie, en tous cas celle de Joyce Maynard. Un jour tu raconteras cette histoire est en effet le récit de la dernière histoire d'amour de cette auteure américaine dont je vous conseille Long week-end et L'homme de la montagne (elle a écrit d'autres romans mais je n'ai pas encore tout lu pourtant à chaque fois, sa plume fait mouche).

Joyce Maynard s'était déjà prêtée à l'exercice autobiographique racontant sa correspondance avec Salinger, elle revient avec ce titre qui fait partie de la rentrée littéraire, sur les quelques années qu'elle a vécu avec Jim, après avoir été pendant plus de 25 ans célibataire.

Le récit est construit en deux grandes parties : Avant et Après …avant et après l'annonce de la maladie de Jim.

La première partie d‘Un jour tu raconteras cette histoire raconte ainsi leur rencontre mais revient aussi sur la vie amoureuse de Joyce Maynard (elle pose un regard sur elle sans concession). Au fil des pages, se dessine le visage d'une femme qui a toujours été libre et indépendante, fantasque parfois, blessée souvent. Joyce comme Jim ne sont pas vierges sentimentalement : il est question des rancoeurs suite au divorce (ils ont été tous les deux mariés et ont eu des enfants de leur premier mariage) qui ne s'oublient pas, du rapport aux enfants impacté par la séparation.

Sous les yeux du lecteur, né un amour à la fois plus sage qu'un amour adolescent car les deux personnes ont un long vécu et savent quelles erreurs ne pas reproduire et très passionné.


Rita Mitousko avait-t-elle raison quand il chantait Les histoires d'amour finissent mal ….en général ? En tous cas, la parenthèse de rêve que vivent Joyce Maynard et Jim prend fin quand ils apprennent que Jim est atteint d'un cancer du pancréas dont la chance de guérison est de -5%.

« Comment décrire le moment où son univers s'effondre. Je l'ai senti dans mon coeur, aussi réel qu'un coup de poignard. J'ai cru que j'allais vomir ».

Si vous êtes hypocondriaque, la seconde partie d'Un jour tu raconteras cette histoire, qui plonge le lecteur dans l'univers médical, risque d'être très éprouvante pour vous (et si vous avez des dysfonctionnements lacrymaux ou êtes hypersensible, vous afficherez probablement, en refermant le livre, les même yeux rouges que moi).

Est ce qu'on passe par les mêmes étapes que celles d'un deuil après l'annonce de la maladie à savoir le déni, la colère, la tristesse, l'acceptation ? Ces deux là sont prêts à tout pour saisir la moindre chance de guérison, les traitements conventionnels et les médecines douces, les injections à 6000 dollars l'une (cela me parait dément, faute de frappe ?) et les régimes tellement draconiens que manger n'est plus du tout un plaisir (on ne peut s'empêcher de penser qu'il y a un véritable « business » autour du cancer aux États-Unis).

Face à cette épreuve, l'un comme l'autre font preuve d'une force et d'une bravoure que je leur envie. On pourrait s'attendre à un tableau très noir mais Joyce Maynard insiste sur le fait que ces longs mois de maladie les rendent tous les deux meilleurs l'un pour l'autre. Finies les critiques acerbes qui polluent souvent la vie de couple. Joyce Maynard consacre toute son énergie à améliorer le quotidien de Jim, à lui offrir des beaux souvenirs sans jamais tomber dans la niaiserie.

L'auteure brise aussi un tabou en osant dire sur sa page Facebook qu'elle met totalement sa vie entre parenthèses, qu'elle ne travaille plus et est parfois furieuse de ne plus exister. Elle reçoit alors des centaines de réponses de personnes qui ressentent la même chose mais qui, par culpabilité, l'ont toujours tu.

N'en concluez pas en lisant les quelques lignes qui précédent qu'Un jour tu raconteras cette histoire est un livre sur la maladie. Ce roman est avant tout le récit d'une histoire d'amour très forte et bouleversante entre deux personnes qui savourent chaque instant de leur vie jusqu'au dernier souffle, une histoire portée de bout en bout par la puissance d'écriture de Joyce Maynard.
Lien : http://www.chocoladdict.fr/2..
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Garce de vie.
Saleté de maladie.
Ames sensibles, abstenez-vous, et pour les autres préparez les mouchoirs par palettes entières.
J'aurai tant voulu que ça finisse autrement, tant voulu qu'il y ait un miracle, tant voulu que Jim déjoue tous les avis médicaux, tant voulu que ce ne soit qu'un affreux cauchemar et que Jim se réveille un matin en pleine forme.
Un superbe hymne à l'amour qui nous prouve qu'à 60 ans on peut aimer de nouveau, être aimé en retour.
Mais surtout, surtout qui nous enseigne de ne pas oublier de croquer la vie à pleines dents et de profiter de chaque instant.
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Ce n'est certainement pas le livre à mettre entre toutes les mains en ce moment tant il est douloureux et pourtant il s'agit là d'une histoire d'amour qui vous remplit de reconnaissance et vous fait tourner la tête vers votre moitié pour lui dire encore et encore à quel point vous l'aimez. En nous livrant le combat qu'elle a mené aux côtés de son mari, Jim, depuis l'annonce de son cancer du pancréas jusqu'à son dernier souffle, Joyce Maynard nous offre son expérience déchirante en cadeau afin que nous n'ayons pas à notre tour besoin qu'un tel drame s'abatte sur notre tête pour mesurer la chance que l'on a d'aimer et d'être aimé en retour.

Dans ce témoignage d'une honnêteté touchante elle fait revivre l'amour de sa vie, rencontré sur le tard. Elle livre ses regrets de ne pas avoir su assez vite s'ouvrir à lui et lui faire la place qu'il méritait dans sa vie. D'avoir été par moments impatiente ou intransigeante en voulant défendre son indépendance si durement acquise mais si difficilement conciliable avec une vie maritale épanouie. Elle pointe du doigt notre bêtise à tous quand on transforme un petit rien en sujet de dispute terrible alors qu'on a le bonheur à portée de main puisqu'on a l'amour et la santé. du temps devant soi.

En écrivant leur histoire elle refait le chemin, s'interroge sur leurs choix de traitements, sur les erreurs qu'ils ont peut-être commises, sur leur naïveté à certains moments quand ça n'était pas de l'aveuglement salutaire. Mais surtout elle raconte le courage et la volonté sans failles de ces deux êtres bien décidés à grappiller la moindre minute de vie pour la passer dans les bras l'un de l'autre. Ne jamais lâcher, ne jamais baisser les bras, y croire encore et toujours et voir dans les yeux de l'autre un amour absolu, douloureusement magnifié par la maladie, comme s'il fallait vivre cet enfer pour saisir tout le sens de la vie, de l'amour et de l'engagement qu'est le mariage.

Alors forcément j'ai pleuré, j'ai eu la gorge serrée, j'ai maudit la vie qui a séparé ces deux êtres unis sur le tard et qui ne demandaient rien de plus que dix ou quinze ans de bonheur. Ils n'en auront eu que cinq dont les deux dernières années passées à repousser de toutes leurs forces l'inéluctable. Comment dans de telles conditions ne pas avoir envie de hurler sa rage et de voir en chaque couple heureux et en bonne santé une injustice flagrante ?

Tout au long de la lecture de ce livre je me suis demandé comment Joyce Maynard avait trouvé le courage de le publier. de l'écrire, je le sais, elle nous l'explique : c'est Jim qui lui a demandé de raconter leur histoire. Mais de le publier… J'imagine la souffrance qui doit être la sienne lorsqu'elle croise un lecteur en train de lire leur histoire avec leur photo de mariage en couverture ou quand elle tombe sur internet sur une critique qui décortique leur histoire d'amour comme je suis en train de le faire. Ce livre c'est un peu le deuil impossible pour moi et je ne pense pas que j'aurais été en mesure de l'assumer. Je suis plutôt du genre à ranger dans une boîte les souvenirs heureux quand ceux-ci ont été suivis d'un drame, pour ne plus les voir, pour ne plus raviver la blessure, pour tenter d'oublier, pour panser mes plaies. Mais Joyce Maynard a déjà prouvé tout au long de ce livre qu'elle détenait une force incroyable. Grâce à son courage tout autant qu'à son amour, elle parvient à faire revivre Jim le temps de 500 pages en rappelant quel homme extraordinaire il était. Je suis heureuse de faire partie des gens qui savent aujourd'hui à quel point Jim était cet homme-là et à quel point il était aimé de sa femme.

Lien : https://www.lettres-et-carac..
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Il était temps qu'un nouveau coup de coeur advienne… et ce fut le cas avec ce livre au charme improbable, récit d'un vain et douloureux combat contre la maladie. En effet, dans ce livre, Joyce Maynard raconte sa rencontre tardive, à cinquante cinq ans avec l'homme de sa vie, leur mariage et l'arrivée très rapide d'un pronostic qui va tout bouleverser. L'homme qu'elle aime, Jim, est atteint du cancer du Pancréas. Alors qu'elle pensait vivre pleinement son mariage dans l'amour et la joie, en ayant enfin trouvé le compagnon parfait, c'est dans la maladie qu'elle va en explorer tous les aspects. Joyce Maynard a le don de se montrer sous un jour peu flatteur, sincère, mais aussi extrêmement vivant. Leur amour va durer un peu plus de quatre ans, entre voyages, dîners entre amis, visites chez différents médecins et expéditions hasardeuses. Chacun est l'un envers l'autre d'une fidélité à toute épreuve et leurs deux corps se connaissent si bien au fil des semaines, des mois et des années qu'ils semblent soudés l'un à l'autre. Ils ont tous les deux connu le mariage et eu trois enfants. Puis, est venu la culpabilité du divorce. Joyce Maynard, quand elle fait la connaissance de Jim, porte en elle d'autres culpabilités, dont celle de ne pas avoir su garder ses filles adoptives, confiées quelques temps plus tôt à une autre famille. Je connaissais déjà Joyce Maynard, via ses romans, mais aussi via ce récit où elle racontait ses dis-huit ans, Une adolescence américaine (Et devant moi le monde) et son aventure avec JD Salinger, également un coup de coeur. Je suis encore une fois séduite par cette lecture, pourtant très imprégnée par la maladie, car elle regorge de poésie, d'espoir et surtout d'amour. Et qu'elle ne fut pas ma surprise en farfouillant sur internet de me rendre compte que la photographie de la couverture du livre représentait réellement leur mariage, et n'était pas une énième photo d'une banque d'images quelconque ! Je suis ressortie de cette lecture assez émue, et un peu songeuse.


Lien : https://leslecturesdantigone..
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Mon deuxième roman lu de Joyce Maynard après "Les règles d'usages" et je suis encore une fois sous le charme de cette écriture, de cette poésie.

Ce récit autobiographique est juste magnifique ; Joyce nous raconte dans une première partie, sa nouvelle vie amoureuse, une vie qu'elle ne croyait plus possible : retomber amoureuse après tant d'années.
La deuxième partie raconte la longue traversée de la maladie de son mari jusqu'à la fin ; la découvert, le combat, les espoirs et la sentence. Et la découverte qu'on peut aimer comme jamais auparavant, et d'être attaché a une personne.

Ce récit est encore plus touchant quand vous avez vécu la situation que raconte Joyce. Cet ouvrage peut ne pas plaire car Joyce raconte vraiment les détails de la maladie, l'espoir, la recherche de la solution miracle et les milles et une question que l'on peut se poser quand cela arrive.

Merci Joyce Maynard pour cette merveilleuse autobiographie.
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Joyce Maynard c'est un peu mon Douglas Kennedy en Femme.
A chaque nouvelle parution, je me précipite sur son nouveau livre en espérant que je vais l'aimer aussi fort que le précédent.

Cette histoire purement autobiographique n'est hélas pas réjouissante (âmes dépressives et sensibles s'abstenir) mais j'imagine que coucher sur papier son propre vécu douloureux fut pour l'auteur une véritable catharsis bénéfique à tous les étages et également un magnifique hommage à l'Homme de sa vie alors on ne peut que comprendre voire adhérer.

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A 55 ans, après un mariage raté, un douloureux divorce, quelques histoires sans lendemain en 25 ans de célibat, alors qu'elle ne l'attendait plus, Joyce rencontre l'amour dans la personne de Jim. Elle, l'indépendance personnifiée, accepte même de se marier. Mais très peu de temps après lorsque le diagnostic de cancer du pancréas de Jim tombe, sa vie entière bascule et pendant 19 mois elle va lutter à ses côtés. Elle n'arrive plus à écrire mais il lui dit "Un jour tu raconteras cette histoire" et la nuit même de sa mort elle commencera à écrire.
Dans un style direct, sans fard, sans fausse pudeur, avec une franchise désarmante, sans pathos, l'auteur se livre et c'est bouleversant de sincérité. Elle raconte comment sa conception du mariage a évolué, comment elle va se colleter à bras le corps avec la maladie, faire sien le combat de Jim. Elle raconte la force de l'amour qui les transcende et c'est magnifique. Il y a une force de vie extraordinaire qui les tient pendant ces 19 mois terribles. En fait malgré l'issue que l'on connait dès le départ, il y a beaucoup de vie et de joie dans ce récit lumineux et sensible. Je ne vais pas vous dire que la seconde partie, environ les deux tiers du livre, est facile, mieux vaut avoir le coeur bien accroché. C'est la vie qui va vers la mort au travers de la maladie, sujets tabous dont l'auteur souhaitait parler avec toute l'honnêteté qui la caractérise. Un livre fort ...
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coup de ❤️

Un jour tu raconteras cette histoire
Joyce MAYNARD

Joyce a 57 ans (est divorcée et a 3 enfants) lorsqu'elle rencontre Jim (qui est divorcé et a 3 enfants) avocat en droit de successions, par le biais d'un site de rencontre.
Avant ça elle a été mariée 12 ans avec le père de ses enfants puis est restée célibataire pendant plus de 20 ans, flirtant de rencontres décevantes en rencontres monotones sans jamais cesser de croire à l'amour.
Lorsqu'elle parle avec Jim au téléphone la première fois tout est simple, tellement simple qu'ils parlent 4h en se racontant le pire de leurs vies.
Ils se rencontrent et c'est une évidence : ils sont faits l'un pour l'autre !
Décidant même de se marier, d'acheter une maison pour y vivre heureux.
Un très beau projet de vie très vite remisé lors de l'annonce du cancer du pancréas de Jim.
Son compagnon.
Dont elle aime tant la compagnie.
Le mot accompagner va alors prendre tout son sens.
Joyce va tout vivre avec Jim au point de parler de « leur » cancer.
Elle nous raconte avec une sincérité et une vérité crue toutes les étapes physiques, les rendez-vous médicaux, le cheminement vers la séparation finale.
Et toujours cet amour qui les unis.
Un incroyable roman que je n'arrivais pas à lâcher, pensant très souvent à Jim en me disant « pourvu qu'il soit toujours en vie la prochaine fois que je lirai quelques pages ».
En fermant ce livre j'ai comme perdu quelqu'un que j'appréciais...
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Récit, témoignage bouleversant d'une femme dont le deuxième mariage tardif (à l'approche de la soixantaine) aura été de courte durée. A peine deux ans après avoir rencontré et épousé Jim, ce dernier est rattrapé par le cancer du pancréas. Un jour, tu raconteras cette histoire, lui dit de Jim.
Ce livre raconte leur courte mais intense histoire, celle d'une rencontre aussi inattendue que passionnée à l'aube de la soixantaine, celle d'un amour sincère et profond, celle d'un véritable parcours du combattant face à cette maladie dont on sait qu'elle sera fatale. Car ils vont se battre, elle et Jim pour trouver le miracle qui pourrait guérir Jim et faire mentir les statistiques. J'ai rarement lu un livre dans lequel le combat contre le cancer est détaillé de cette manière, et c'est bouleversant. Elle décrit tout avec minutie mais aussi avec extrêmement de pudeur et de justesse. Je peux concevoir que ce récit puisse ne pas plaire, personnellement j'ai adhéré dès les premières pages, et je l'ai trouvé moi aussi parfois (et même souvent) lumineux, contre toute attente. Comment rester insensible face à la puissance de leur amour ?
J'ai trouvé bouleversants ces moments où elle parle du « déni » auquel il est impossible d'échapper car c'est là que se nichent l'espoir et la force de faire face et continuer. Joyce Maynard fait sien ce cancer et ce combat, elle dit « nous » et ne lâche rien.
Et à travers ce long et douloureux combat, c'est l'amour entre ces deux êtres qui transparait mais aussi leur transformation. Et c'est beau à lire.
J'avais lu déjà « Et devant moi le monde » de cet auteur que j'avais déjà beaucoup aimé. Celui-ci je l'ai dévoré, il est poignant, sans jamais tomber dans le pathos.
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