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EAN : 9782848766096
432 pages
Philippe Rey (07/09/2017)
3.94/5   125 notes
Résumé :
Après un mariage raté, un douloureux divorce et quelques brèves histoires, à cinquante-cinq ans, Joyce Maynard n’attend plus grand-chose des relations sentimentales. Et pourtant. Sa rencontre avec Jim vient tout bouleverser: l’amour comme elle ne l’imagine plus, celui qui va même lui faire accepter de se remarier.

En 2014, après trois ans d’une romance tourbillonnante, on diagnostique chez Jim un cancer du pancréas. Au cours des dix-neuf mois qui suiv... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
3,94

sur 125 notes
Après un divorce douloureux et quelques relations, fussent-elles éphémères ou intenses, Joyce Maynard avait définitivement fait une croix sur l'Amour. D'autant qu'à l'aube de la soixantaine, elle menait sa vie comme bon lui semblait et ne voulait plus rendre de compte à quiconque. Pourtant, elle s'inscrit sur un site de rencontres et fait alors la connaissance d'un certain Martin, un homme très gentil avec qui elle passe de bons moments même si elle sait qu'elle ne vivra pas une grande histoire d'amour avec lui. Trois semaines après cette rencontre, elle fait la connaissance de Jim. Après une longue conversation téléphonique, ils décident de se rencontrer puis de se revoir tant cela semble une évidence entre eux. Rompant avec Martin, leur relation s'épanouit et s'intensifie à tel point qu'un an plus tard, ils convolent en justes noces. Des projets pleins la tête notamment des voyages ou une maison commune. Un bonheur bien trop vite entaché par un cancer du pancréas détecté chez Jim...

Joyce Maynard se met à nu dans ce récit et se livre, avec justesse et beaucoup d'émotions, sur les quelques menues années qu'elle aura passées auprès de Jim Barringer. le récit se compose de deux parties : Avant et Après, la césure étant l'annonce du cancer. Elle revient sur ses échecs amoureux, ses blessures, la vie qu'elle menait, sa rencontre avec Jim, leur amour vite concrétisé en mariage et leurs projets. Puis survient l'impensable, le cancer du pancréas, l'un des plus redoutables. S'ensuivent les hospitalisations, les opérations, les traitements, les espoirs d'une guérison, les recherches incessantes de Joyce pour trouver un remède, la nouvelle vie dont on ne peut entrevoir qu'une fin inéluctable. Ce récit bouleversant et intime, sans tomber dans le voyeurisme, met avant tout en avant l'amour qui unit Joyce et Jim. Un amour intense et profond qu'ils ne pensaient plus ressentir un jour. L'auteure, de sa plume juste, tendre et sincère, nous offre un récit vibrant et poignant.
"Un jour, tu raconteras cette histoire", lui a murmuré Jim. Peut-être pour lui, pour elle-même, pour tous les couples qui passent ou passeront par ces terribles épreuves, Joyce Maynard a écrit son histoire. Leur histoire. Puissent ces mots soulager un tant soit peu sa peine...
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En un mot: abandon...

Je m'interroge toujours avec étonnement sur la nécessité qu'ont beaucoup de nos contemporains à se raconter, offrant au public leur intimité, dans le bonheur ou les épreuves. Partant du principe que ma vie n'intéresse personne, j'ai toujours quelques difficultés à plonger dans celle des autres. Une position sans doute construite sur une certaine forme de pudeur et de réserve, teintée d'un refus de voyeurisme.

Les écrivains, par leur aisance dans l'écrit, ont un atout indéniable pour aborder cet exercice, même si on peut douter que leur vie soit plus intéressante que celle de tout un chacun. Toute circonstance de vie peut devenir un sujet littéraire en soi pour un auteur, et quand la plume talentueuse de Joyce Maynard est à la manoeuvre, le lecteur a des chances d'y trouver son compte.

Voici donc une de mes auteurs appréciés délaissant à nouveau la fiction pour l'autobiographie. Elle se livre ici avec simplicité et générosité dans le récit de sa rencontre avec Jim, et des quelques années heureuses en sa compagnie. On ne peut qu'être touché par ce parcours de reconstruction amoureuse que le mauvais sort de la maladie atomise. On peut y voir aussi un dernier geste d'amour envers un compagnon qui l'a comblée dans une parenthèse trop vite refermée.

Et pourtant. Quel poids, ce livre!
J'ai pris en grippe cette lecture assez rapidement. Encore une fois, la "vie ordinaire" a-t-elle besoin d'être racontée? C'est un exercice typiquement américain de se décortiquer avec cette introspection. Joyce Maynard raconte le bonheur puis la maladie (interminable narration du parcours médical) avec savoir-faire, mais faut-il encore qu'elle ne perde pas son lecteur par manque d'intérêt. La vie privée me semble déjà bien assez riche et/ou compliquée pour s'encombrer de celle des autres, fût-elle d'un auteur connu.

Juste un avis, pour ce qu'il vaut. A vous de tenter...

Sélection Document pour le Prix des lectrices de ELLE 2018
Rentrée Littéraire 2017
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On connait certainement autant, sinon plus, Joyce Maynard, une des très grandes romancières américaines d'aujourd'hui, pour son histoire d'amour avec J.D Salinger lorsqu'elle avait 19 ans (une love story qu'elle avait relaté dans un très beau récit paru il y a une dizaine d'années), que pour son oeuvre littéraire, pourtant de fort belle tenue, notamment son superbe "Long Week end", ou "L'homme de la montagne", dont on avait dit tout le bien ici .

Alternant avec la même maitrise romans et récit autobiographiques, elle récidive dans cette seconde veine en cette rentrée littéraire avec le poignant Un jour tu raconteras cette histoire dans laquelle elle narre par le menu détail le récit de ses années de vie commune avec Jim, de leur rencontre à ses derniers jours après un long combat contre un cancer du pancréas.

Sujet ô combien casse gueule quand on sait à quel point est fragile le lien entre autobiographie et exhibition de sa vie intime . Mais ici, alors que l'auteur se met totalement à nu, aucune sensation de voyeurisme ne nous étreint, tant la plume de Maynard évite tous les pièges inhérents à l'exercice. Résultat de recherche d'images pour "joyce maynard jim"

Par la force de son écriture, Joyce Maynard sublime le récit de cet amour entre deux sexagénaires revenus de pas mal de désillusions qui doivent d'abord apprendre à composer avec le passé de l'autre, qui vont vivre un bonheur fugace que la maladie va vite rompre.

A soixante ans passés, Joyce apprend ce que véritablement aimer veut dire, et ce qu'être un partenaire signifie : aimer en intégrant des paramètres tels que l'angoisse, du désespoir qui menace à chaque instant.

Malgré les souffrances des traitements, et des hospitalisations, Jim fait preuve d'un courage admirable pour lutter, même si dès les premières pages, Maynard ne nous fait miroiter de faux suspens et de happy end.

Joyce Maynard retrace leurs -courtes mais heureuses- années faites de voyages, de petites et grandes folies, de bonheurs du quotidien et de belles réjouissances, ainsi que leurs combat, leurs espoirs de guérison, les opérations et les médicaments, mais surtout la force de l'amour qui les unissait.

Ce récit d'un amour vécu sur le tard est traité avec énormément de justesse et de force, et évite les clichés et la banalité : on comprend largement comment Joyce Maynard avait pu émouvoir autant par sa personnalité que ses qualités de plume, émouvoir JD Salinger alors qu'elle avait à peine 18 ans.

La personnalité de Maynard, telle qu'elle transparait dans son livre, est assez formidable d'ambivalence et d'ambiguïté : jamais Maynard cherche à s'épargner, elle n'est pas tendre avec elle-même et même à travers la maladie de son compagnon, elle ne s'attribuera pas forcément le beau rôle.

Si la seconde partie une fois que la maladie fait son apparition est plus factuelle plus âpre que la première et les personnes hypersensibles pourraient être retournés, cette chronique des beaux jours et des jours terribles de ces américains sexagénaire, entre comédie romantique et chronique hospitalière insoutenable, est une vraie merveille à ne pas rater en cette rentrée littéraire 2017.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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L'oeuvre de Joyce Maynard se divise en deux genres : Les romans fictionnels et les autobiographiques. Ma première approche s'est donc faite au hasard, grâce à la rentrée littéraire, avec ce texte qui appartient à la deuxième catégorie.

Dès les premières lignes, elle ne fait pas de manières et nous ouvre les portes de sa vie. Sans aucune pudeur, on accède à son quotidien. Elle se livre sans fard pour nous parler d'évènements récents qui ont chamboulé son existence. Elle nous narre ses habitudes d'écrivain, sa famille, ses amours, ses emmerdes, le tout avec beaucoup d'intégrité. Elle n'a pas vraiment de tabous et n'hésite pas à nous raconter des situations dans lesquelles elle ou ses proches ne sont pas mis en valeur. Elle préfère la vérité parfois dure à un embellissement romanesque. Elle fait le choix de la franchise, son texte en devient plus honnête et donc plus authentique.

En revanche, ne vous attendez pas à une histoire qui vous remontera le moral, parce que le thème principal n'en reste pas moins la maladie du conjoint. Leurs vies et cette maladie vont tellement être fusionnées qu'elles vont devenir une seule et même entité. On découvre alors les conséquences d'un tel drame sur l'organisation des journées et les remises en cause qu'il engendre. L'amour apparaît alors comme le seul échappatoire.

Je ne suis pas un fervent partisan des autobiographies. Par nature, je pense qu'elles servent plus celui qui les écrit que celui qui les lit. Seulement lorsque cet exercice est réalisé avec sincérité, je ne boude pas mon plaisir. Avec beaucoup de retenue, Joyce Maynard s'abandonne au regard du lecteur. Il se dégage de cette confession une délicatesse particulièrement contagieuse. La justesse du ton et le développement sans pathos de la tragédie apportent les éléments pour percevoir les ravages de la souffrance médicale. Quelques détails dans le traitement de la maladie m'ont semblé dispensables, mais à la sortie de ce triste livre, j'ai relativisé mes problèmes et j'ai surtout été pris d'une envie irrépressible de profiter de la vie et de me proches!
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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Peut-on retomber amoureuse à 50 ans bien sonnés ? Oui et cela pourrait être même la plus belle histoire d'amour d'une vie, en tous cas celle de Joyce Maynard. Un jour tu raconteras cette histoire est en effet le récit de la dernière histoire d'amour de cette auteure américaine dont je vous conseille Long week-end et L'homme de la montagne (elle a écrit d'autres romans mais je n'ai pas encore tout lu pourtant à chaque fois, sa plume fait mouche).

Joyce Maynard s'était déjà prêtée à l'exercice autobiographique racontant sa correspondance avec Salinger, elle revient avec ce titre qui fait partie de la rentrée littéraire, sur les quelques années qu'elle a vécu avec Jim, après avoir été pendant plus de 25 ans célibataire.

Le récit est construit en deux grandes parties : Avant et Après …avant et après l'annonce de la maladie de Jim.

La première partie d‘Un jour tu raconteras cette histoire raconte ainsi leur rencontre mais revient aussi sur la vie amoureuse de Joyce Maynard (elle pose un regard sur elle sans concession). Au fil des pages, se dessine le visage d'une femme qui a toujours été libre et indépendante, fantasque parfois, blessée souvent. Joyce comme Jim ne sont pas vierges sentimentalement : il est question des rancoeurs suite au divorce (ils ont été tous les deux mariés et ont eu des enfants de leur premier mariage) qui ne s'oublient pas, du rapport aux enfants impacté par la séparation.

Sous les yeux du lecteur, né un amour à la fois plus sage qu'un amour adolescent car les deux personnes ont un long vécu et savent quelles erreurs ne pas reproduire et très passionné.


Rita Mitousko avait-t-elle raison quand il chantait Les histoires d'amour finissent mal ….en général ? En tous cas, la parenthèse de rêve que vivent Joyce Maynard et Jim prend fin quand ils apprennent que Jim est atteint d'un cancer du pancréas dont la chance de guérison est de -5%.

« Comment décrire le moment où son univers s'effondre. Je l'ai senti dans mon coeur, aussi réel qu'un coup de poignard. J'ai cru que j'allais vomir ».

Si vous êtes hypocondriaque, la seconde partie d'Un jour tu raconteras cette histoire, qui plonge le lecteur dans l'univers médical, risque d'être très éprouvante pour vous (et si vous avez des dysfonctionnements lacrymaux ou êtes hypersensible, vous afficherez probablement, en refermant le livre, les même yeux rouges que moi).

Est ce qu'on passe par les mêmes étapes que celles d'un deuil après l'annonce de la maladie à savoir le déni, la colère, la tristesse, l'acceptation ? Ces deux là sont prêts à tout pour saisir la moindre chance de guérison, les traitements conventionnels et les médecines douces, les injections à 6000 dollars l'une (cela me parait dément, faute de frappe ?) et les régimes tellement draconiens que manger n'est plus du tout un plaisir (on ne peut s'empêcher de penser qu'il y a un véritable « business » autour du cancer aux États-Unis).

Face à cette épreuve, l'un comme l'autre font preuve d'une force et d'une bravoure que je leur envie. On pourrait s'attendre à un tableau très noir mais Joyce Maynard insiste sur le fait que ces longs mois de maladie les rendent tous les deux meilleurs l'un pour l'autre. Finies les critiques acerbes qui polluent souvent la vie de couple. Joyce Maynard consacre toute son énergie à améliorer le quotidien de Jim, à lui offrir des beaux souvenirs sans jamais tomber dans la niaiserie.

L'auteure brise aussi un tabou en osant dire sur sa page Facebook qu'elle met totalement sa vie entre parenthèses, qu'elle ne travaille plus et est parfois furieuse de ne plus exister. Elle reçoit alors des centaines de réponses de personnes qui ressentent la même chose mais qui, par culpabilité, l'ont toujours tu.

N'en concluez pas en lisant les quelques lignes qui précédent qu'Un jour tu raconteras cette histoire est un livre sur la maladie. Ce roman est avant tout le récit d'une histoire d'amour très forte et bouleversante entre deux personnes qui savourent chaque instant de leur vie jusqu'au dernier souffle, une histoire portée de bout en bout par la puissance d'écriture de Joyce Maynard.
Lien : http://www.chocoladdict.fr/2..
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critiques presse (3)
LaPresse
13 décembre 2017
À l'aube de la soixantaine, l'auteure américaine Joyce Maynard a rencontré le grand amour, plus de 20 ans après un divorce douloureux. Mais son bonheur sera de courte durée: Jim reçoit un diagnostic de cancer du pancréas au cours de leur troisième année de vie commune.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LeFigaro
01 décembre 2017
L'amour comme elle ne le rêvait plus, Joyce Maynard l'a rencontré à cinquante-cinq ans. Suivront cinq années de bonheurs petits et grands, de voyages, de folies puis de lutte contre la maladie. Entre joie et larmes, un tombeau pour son mari disparu en 2016.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LaCroix
20 octobre 2017
Joyce Maynard relate de façon bouleversante son grand amour tardif, la mue qu’il a opéré en elle et la maladie qui a fait irruption.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Tout ce que nous avions désiré à différents étapes de nos vies – succès, argent, beauté, passion, aventure, voitures, maisons, guitares – était sans importance. Respirer suffirait. Marcher ensemble et rentrer manger tous les deux, finir la journée enlacés dans le même lit tous les soirs. Que demander de plus ?
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Les couples partagent des secrets et, malgré la brièveté de notre union, nous en avions connu quelques bons. Que deviennent ces secrets si la seule personne qui les connaît à part vous cesse d'exister ? Ou si elle est encore présente, mais que sa mémoire s'estompe ?
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Je n'ai compris tout le sens du mariage que lorsque le mien était sur le point de s'achever. J'ai découvert ce qu'était l'amour quand le mien quittait le monde.
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Pour moi, qui n'avais pas de problème de santé-un cœur brisé ne comptait pas- vivre à l'hôpital était étrange. Dans notre merveilleuse maison de Hinsaker Canyon, nous notre musique et notre jardin, les oiseaux, les étoiles, mais je préférais rester à l'hôpital avec Jim plutôt que faire la navette entre ces deux mondes.
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J'espère toujours, quand j'écris, que mes mots vont toucher quelqu'un, peut-être une adolescente, une femme à qui ses enfants ne parlent pas, un garçon qui ne peut pas avouer à ses parents qu'il est gay, quelqu'un qui a connu la honte de ne pas s'être montré à la hauteur des idéaux de perfection, de désintéressement ou de noblesse auxquels il aspirait, et du personnage que tant de gens s'escriment à maintenir. J'aimerais que ces gens sachent qu'ils ne sont pas seuls.
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Videos de Joyce Maynard (60) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Joyce Maynard
Troisième épisode de Dans les pages avec la romancière américaine Joyce Maynard. Elle est venue nous parler des livres qu'elle aime, de Gabriel Garcia Marquez, du Petit Prince et de musique.
Bon épisode !
"L'hôtel des oiseaux" est publié aux éditions Philippe Rey, Arthur Scanu à la réalisation
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