Linnea, 15 ans, tourne et retourne en silence les souvenirs laissés par sa meilleure amie Pia, dont le suicide reste une énigme. La famille, le lycée, ces êtres étranges du sexe opposé et ceux encore plus bizarres, du même sexe. Et surtout le silence, les choses qu'on ne communique pas, comment on passe à côté des gens, comment ils vous laissent dehors, ou pas, comment on s'en remet. L'un dans l'autre, des thématiques sympathiques, un angle pas bête, des personnages qui ressemblent à de vraies personnes (l'adolescent en littérature n'est pas toujours une réussite)… Tout cela semblait prometteur.
Entre Dieu et moi, c'est fini n'est pas du tout un mauvais livre, c'est un roman que je recommanderais à un adolescent même s'il n'est pas spécialement écrit pour un jeune lecteur, parce que c'est un travail assez fin, pas trop ripoliné de clichés. C'est juste un livre qui ne donne pas à penser, ou pas à moi, ou pas longtemps. Les maximes sont faciles à deviner, les psychés peu ombrageuses ou si elles le sont, elles demeurent opaques et intransmissibles car tel est le projet de l'ouvrage. Comme si le livre ne sortait pas de lui-même, formait un petit univers clos et propre et cohérent mais n'instaurait pas de dialogue de lecture.
J'ai cru comprendre qu'il y avait deux suites et je pense qu'il doit être amusant de voir évoluer Linnea... Mais à moins que le livre me tombe vraiment entre les mains, je vais m'arrêter là.
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