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3,26

sur 522 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un court roman où se mêlent sensibilité, humour, détresse, souffrance, et surtout une amitié entre deux adolescentes, Linnea et Pia, grandes, dominant garçons et filles tant par leur taille que par leur maturité.

On sait dès le début que Pia a malheureusement choisi le suicide pour des raisons qui ne seront pas développées, laissant son amie désorientée, partagée entre la douleur de cette perte et le souvenir des 120 jours que dura leur amitié. Ce questionnement très personnel de Linnea sur les motivations de son amie pour quitter la vie peut laisser le lecteur perplexe ou insatisfait, comme elle; personnellement, j'ai aimé le mystère de ce départ malgré les douleurs et les doutes qu'il génère pour son amie.

Durant le temps bref qu'elles ont partagé ensemble, elles livrent leurs interrogations sur les religions, Dieu, la mort, ce qui peut advenir ou pas après celle-ci. Elles n'ont visiblement pas abouti dans leur quête, même si elles ont effleuré, avec l'aide de la grand-mère de Linnea, les incertitudes de la vie et de l'au-delà.

Pour une fois, un roman mettant scène des adolescents qui ne s'égare pas à tout prix sur les chemins de l'amour et du sexe. Pia est capable de conquérir tous les garçons, Linnea n'envisage même pas d'y parvenir bien qu'elle éprouve une certaine flamme pour l'un d'eux.

J'ai beaucoup aimé cette courte histoire de deux filles très attachantes, malgré son côté dramatique, je suis assez admiratif devant l'acceptation par Linnea de leurs destinées. Les dialogues sont savoureux, l'écriture plutôt saccadée traduit parfaitement les ressentis des deux filles sur leur vécu, leurs attentes, leurs espérances, leurs déceptions.
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Trop grande, trop mûre, trop cynique, Linnea n'entre pas dans le moule et, à quinze ans, être différente, c'est souvent être seule. Alors quand elle rencontre Pia, c'est la révélation. Une âme soeur, une confidente, une amie pour la vie. Non, pas tout à fait. Parce qu'après cent vingt jours de rires, de larmes, d'échanges, de complicité, de menus plaisirs et de grandes joies, Pia s'est jetée sous un train. Un suicide sans explications qui laisse Linnea sur le carreau, anéantie, seule à nouveau face à ce deuil impossible. Alors l'adolescente décide de raconter ses souvenirs à …un mur. le mur au fond du dressing de sa grand-mère. Un mur qui se tait, qui ne juge pas, ne répond pas, reçoit ses confidences sans objecter, sans questionner. Un mur devant lequel, elle vide son sac pour tourner la page et aller de l'avant.

Un petit roman sur l'amitié et la mort qui ne paie pas de mine a priori mais qui sait attendrir, remuer, émouvoir et amuser. Malgré le drame, le ton n'est pas larmoyant. Linnea a perdu son amie mais elle a conservé son sens de l'humour et ce regard distancié sur ce et ceux qui l'entourent. On s'attache à ce duo d'amies qui se démarquent de leurs camarades. On partage leurs petits secrets, leurs parties de rigolade, leurs questionnements sur la vie, la mort, l'amour et l'existence de Dieu.
Beaucoup de fraîcheur, des dialogues souvent très drôles, un appétit de vivre et, tout au fond, l'immense douleur de la perte, la culpabilité de n'avoir rien vu venir et de continuer la route, seule. Un cocktail détonant pour un roman tendre, savoureux et qui fait réfléchir. A découvrir.
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Qu'il est compliqué d'avoir 16 ans…
Linnéa le sait, le vit. Elle est un peu trop grande, trop timide, trop sensible, un peu trop seule aussi. Jusqu'à sa rencontre avec Pia ; celle avec qui elle peut tout partager, tout dire. La seule qui peut vraiment la comprendre.
Mais Pia est morte, cent vingt jours après leur rencontre. Linnéa est dévastée, perdue et se ferme, s'enferme dans le dressing de sa grand-mère au papier peint réconfortant. Cette dernière lui avait dit une fois : « pour pouvoir oublier quelque chose, il faut d'abord bien s'en souvenir ». Depuis sa cachette, la jeune fille décide de raconter au mur aux motifs apaisants Pia et leur amitié, ce qui les a rapprochées pour construire cette relation forte et malheureusement écourtée…

Un roman court qui replonge son lecteur au coeur de l'adolescence, avec son cortège de questionnements, de complexes et d'émotions fortes.
Qui aborde l'amitié ; la mort aussi.
Sans pathos, le récit est à la fois profond et léger, avec une pointe d'humour.
Une page de vie...

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Un magnifique roman .

Bien que différent du "mec de la tombe d'à côté" ou des "larmes de Tarzan", on retrouve la sensibilité et l'émotion de ces deux romans.

Les chapitres courts en font une lecture très agréable et j'ai beaucoup aimé leurs titres déroutants, un peu déjantés, qui nous emmènent dans l'univers à part de Pia.Un univers différent, à la fois pétillant et profond.

Les deux personnages sont très attachants, très bien dessinés avec leurs zones d'ombres, leurs doutes.

Finalement on sait peu de choses du drame. Juste la douleur de Linnea face à ses questions sans réponse, face à sa culpabilité de n'avoir pas deviné, de n'avoir pas été là.

Derrière les rires et les plaisanteries, ce livrre est un énorme cri de souffrance et je comprends qu'il mette mal à l'aise. Un peu comme ces personnes qui hurlent leur souffrance sans bruit, parce qu'il n'y a pas de cri assez fort pour l'exprimer.
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Envie d'alterner avec des livres un peu différents, entre deux thrillers ou policiers, je choisis Entre Dieu et moi, c'est fini de Katarina Mazetti. Une autrice (?) tombée de nulle part dans notre bibliothèque. Après quelques recherches, je constate que c'est l'auteure ( ?) du livre le mec de la tombe d'à côté. Bon. En même temps, je n'ai ni lu ce titre, ni vu le film correspondant. Donc je n'ai pas vraiment d'a priori, ni positif ni négatif ; ben pas d'a priori quoi.

Entre Dieu et moi, c'est fini, c'est un roman très court, on est presque dans une zone dangereuse (en général je n'accroche pas les nouvelles car il me faut du temps pour me laisser imprégner de l'ambiance).
L'on suit une jeune fille, sa relation aux autres, compliquée, sa rencontre et le lien qu'elle tisse avec une autre jeune fille, une amie. On ressent de la douleur, de la lourdeur. Il y a des secrets ou des non-dits.

C'est un livre d'ambiance, ambiance dramatique. Je n'ai pas tout compris, quelque chose m'a échappé. Ou c'est voulu. En fait je crois que c'est voulu et c'est très bien comme ça. Sauf qu'on ne va pas au fond des choses. Une thématique est abordée. On laisse au lecteur le choix de ses réflexions. Mais à la fin, j'ai eu envie de demander à l'auteur : et donc ?

Peut-être qu'après tout, l'idée est juste celle-là : signifier que des questions restent sans réponses…

Lien : https://chargedame.wordpress..
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Dévoré en quelques heures... mais de l'émotion est née en lisant ces quelques 138pages.
Le lecteur suit Linnea, 16 ans , chez elle face à ses doutes, ses émois d'adolescente et au lycée où elle nous conte ces codes et sa fonctionnalité .
Elle se liera d'amitié avec Pia, une fille assez séductrice, ayant un certain caractère.
Pia a ses secrets et préféra se suicider plutôt que de se confier.
Ce sera un grand tsunami pour Linnea.Mais elle souhaite continuer à vivre et à surmonter ce deuil.

Pour ma part, je ne me suis pas attachée à Pia car elle est spéciale, tout de même!!
Linnea est nature ...Elle est touchante, je trouve
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Comme beaucoup de gens, j'ai découvert cette excellente autrice via son premier roman pour adultes « le mec de la tombe d'à côté » qui se base sur sa propre expérience de femme de paysan. J'ai ensuite lu plusieurs autres romans d'elle, et là je viens de finir ce livre pour adolescents, et je n'ai pas été déçue ; elle est aussi habile à se mettre dans la tête d'une jeune fille.

Linnea, donc, se sent plus que seule depuis la mort de sa meilleure amie Pia. Elle parle aux murs pour se décharger de sa souffrance, de ses frustrations, de sa solitude, et de tous les soucis qui émaillent la vie d'une adolescente. Cette grande tige poussée trop vite avait trouvé en Pia une confidente, une soeur, qui est elle aussi très grande, mais contrairement à Linnea, elle l'assume, en fait une force. Linnea l'admire pour cela, elle aimerait avoir autant d'assurance. le récit alterne entre passé et présent ; Linnea continue sa vie tout en tentant de surmonter la disparition de sa meilleure amie, et discute avec sa grand-mère du mystère qui planait autour de Pia.

Sans jamais tomber dans le pathos, Mazetti sait capter les doutes et les peurs de Linnea de façon très juste, avec beaucoup de sensibilité. Les chapitres sont courts, la lecture fluide et agréable ; un très beau roman, juste et profond, sur l'adolescence et la mort. Il faut également savoir que ce livre est le premier d'une trilogie.
Lien : https://clairesalander.wordp..
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C'est l'histoire de Linnea une adolescente suédoise de 16 ans pleine de contradictions. Elle vit avec sa mère, son beau-père Ingo et son petit frère de 9 ans Knotte. Elle est secrètement amoureuse du beau Markus. Elle se pose mille et une questions sur sa vie, son avenir, sur l'amour, sur Dieu… Une seule personne l'a vraiment comprise, son amie Pia. Ce livre nous raconte avec humour, l'amitié entre Linnea et Pia, une amitié qui va durer moins longtemps que prévu, car elle va se terminer sur un drame. Linnea (et le lecteur) veut comprendre et surtout accepter et vivre avec ce qui s'est passée.
Un beau livre à la fois drôle et émouvant qui se lit très facilement.
On peut retrouver le personnage de Linnea dans deux autres livres de Katarina Mazetti
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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Après avoir lu et beaucoup aimé « le mec de la tombe d'à côté« , une fresque contemporaine mettant en scène des individus d'une banalité attachante, j'ai eu envie de découvrir la trilogie pour adolescents de Katarina Mazetti, dont le premier tome est »Entre Dieu et moi, c'est fini« .

Dans ce très court roman, nous découvrons Linnea, une jeune demoiselle de quinze ans, qui vient de perdre sa meilleure amie, Pia. Après cette mort tragique, qui se révèle être un suicide, Linnea va vivre chez sa grand-mère. C'est à la suite d'une réflexion de cette dernière qu'elle va se livrer à un mur. Mur qui représente le lecteur. Ainsi, on va découvrir la rencontre entre Pia et Linnea, et, le plus important, les différents sujets de conversations qu'elles ont pu avoir.

Pour tout vous dire, je n'ai pas trouvé cette lecture transcendante. La langue est agréable sans être détonnante. le personnage de Linnea est sympathique sans être réellement attachante. Néanmoins, on ne peut contester la pertinence des thèmes qu'a choisi de développer Katarina Mazetti : l'acceptation de la mort, le deuil et l'amitié. Il y a deux citations excellentes, qui illustre les sentiments amicaux : « Est-ce qu'on cesse brusquement d'aimer un petit ami, un mari ou un chien juste parce que tout à coup il n'est plus là ? Est-ce qu'une amitié s'arrête quand un des deux amis meurt, s'éteint tout simplement comme quand on écrase une cigarette ? » et « On n'a pas de statut quand on perd un ami ! Si ton ami meurt, tu deviens veuve, une veuve vêtue de noir et les gens baissent la voix en ta présence pendant des années. Si c'est ton meilleur ami qui meurt, les gens te demandent après quelque temps pourquoi tu broies encore du noir. »
Je trouve ces phrases absolument superbes. Elles illustrent très bien la perception de l'amitié par rapport à l'amour dans notre société ; alors même que l'amitié est une forme d'amour, parfois plus forte que le sentiment amoureux.
La mort tient également une place toute particulière dans ce roman, ainsi que le sentiment de culpabilité suite au suicide d'un proche. Peut-on être ami avec une personne et ne pas se rendre compte de sa détresse psychologique ? Une question qui nous a certainement tous touchée un jour. Encore un sujet que je trouve passionnant et qui mériterait d'être approfondi dans un roman mettant en scène des personnages plus adultes.

Concernant le style de Katarina Mazetti, il est très agréable et totalement maîtrisé. Cette auteure réussit à nous conter une histoire somme toute très banale, avec beaucoup de poésie.

En conclusion, nous sommes face à un roman pour adolescents, qui marque le lecteur de par les sujets de fond qu'il aborde.
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Un livre et une écriture simples, mais combien touchants. En fait, Linnea est touchante, touchante de vérité. Son histoire n'est pas facile : sa meilleure amie vient juste de se suicider. On n'en parle pas beaucoup, on effleure à peine le sujet, mais c'est assez pour nous faire comprendre tous les bouleversements que cela provoque chez Linnea. Sans être centré ce drame, le livre évoque la vie trouble que peut être celle d'une adolescente. Une adolescente différente, mais également comme toutes les autres : elle n'a rien de plus, rien de moins, avec tous les questionnements que cela apporte.

Il s'agit du premier livre d'une trilogie, je poursuivrai la découverte de l'univers de Linnea avec plaisir, en espérant que l'auteure ait été plus douce envers son héroïne.
Lien : http://www.libellul.com/?p=2..
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