Le mec de la tombe d'à côté

Il y a toujours deux versions à une même histoire.

Et puisqu'il s'agit d'une histoire d'amour, il se pourrait bien qu'il y ait encore davantage de versions.
Katarina Mazetti se contente de donner la parole tour à tour à deux amants pour nous livrer leur version de leur histoire.

L'écriture est atypique, on le remarque assez rapidement.
La petite citation à chaque début de chapitre donne la tonalité et arrache parfois un sourire, parfois presque une larmichette.

Parce que l'on rit beaucoup dans ce roman.
Du petit sourire en coin au sourire mi figue-mi-raisin, du sourire ému aux larmes en passant parfois à la franche rigolade, dans le mec de la tombe d'à côté, l'humour est parfois la politesse du désespoir.

D'autres ingrédients alléchants comme une plume alerte et facile à lire et des sujets de société très intéressants à analyser, s'ajoutent à cet objet littéraire qui est comme une fanfare à lui tout seul, un défile pétaradant, une bourrasque de folie verbale.

Peut-on construire une relation amoureuse durable avec une personne qui a un mode de vie à l'opposé du nôtre? L'amour ressort vainquant du choc de cultures?

Katarina Mazetti a fignolé des dialogues franchement percutants, dans un style faussement décontracté mais vraiment grinçant, avec toute une dimension de l'analyse psychologique des personnages très bien amenée, pour une résultat très réjouissant.

Tour à tour délirant et grave, loufoque et songeur, l'auteure suédoise offre une belle histoire humaine avec une gouaille inépuisable et un humour bien particulier qui fera la joie des uns et l'indifférence des autres.

Résumé:
C'est l'histoire d'un homme et d'une femme qui font connaissance dans un cimetière. Ils n'ont rien en commun. Lui est agriculteur, il vient de perdre sa mère et vit seul dans la maison familiale. Elle est bibliothécaire et jeune veuve, elle ne connaît rien à la vie rurale. Pourtant ces deux personnages vont entretenir une belle relation. La question est de savoir si leurs différences vont devenir à terme un obstacle.

Pourquoi ce livre:
Marine et Catherine du podcast "le bruit des pages" en ont si bien parlé que je me suis rapidement procuré ce livre publié en France en 2006.

Mon avis:
J'ai d'abord été surprise par l'humour mordant et décalé qui apparaît dès les premières pages.
Le livre est court, l'histoire d'amour entre les deux personnages démarre rapidement.

J'ai été touchée par la profondeur des sentiments entre l'agriculteur et la frêle bibliothécaire que tout oppose.
Aucun des deux ne constitue l'idéal de l'autre, pourtant leur histoire naît comme une évidence.

A chaque chapitre, le lecteur devient alternativement le confident de Benny et de "la Crevette" (comme elle est surnommée). On assiste donc au plus près à l'évolution de la relation entre les deux protagonistes.

Le ton donné par l'histoire rend ce livre unique. de même, certains thèmes abordés tels que l'amour, les relations avec les autres m'ont donné matière à réfléchir.

J'ai passé un très bon moment de lecture et je compte bien me procurer la suite "le caveau de famille".

C'est l'histoire de 2 êtres que tout oppose : Bernie et Désirée qui se rencontrent dans un cimetière comme une erreur du destin qui n'aurait pas dû se produire et pourtant ils sont là tous les 2 dans ce cimetière à se sourire.

Malgré leurs différences, l'amour va pointer le bout de son nez du manière bien étrange, ils vont s'aimer, s'éloigner, se retrouver...

Une description d'une relation amoureuse pleine d'humour et un livre plein de légèreté.

Le Mec de la tombe d'à côté se lit comme on regarde Bridget Jones, avec une tisane et des gâteaux.

J'ai dégusté tout le roman en essayant de ne pas aller trop vite, comme une bonne boîte de chocolats (ce qui est encore plus rare qu'un bon livre) et en me léchant les doigts, dans une pure gourmandise d'ancienne lectrice de romans d'amour pour ado.

Merci Mazetti pour ce bon moment!

J'avais beaucoup aimé ce livre la première fois que je l'ai lu. La seconde fois, je crois l'avoir moins apprécié que la première toutefois. Cependant, j'ai me beaucoup la narration des deux personnages pour voir comment chacun pense. On sent vraiment par la narration qu'ils sont très différents et n'ont pas du tout les mêmes intérêts de base. On ressent aussi leurs désirs de réussir à faire une vie commune mais que la communication étant absente, ça ne leur réussit pas à obtenir ce qu'ils désirent. On peut se retrouver un peu dans les personnages où on voit que ça peut coller mais qu'ils ne se disent pas ce qu'ils pensent et préfèrent se taire. J'ai beaucoup aimé le moment des retrouvailles finales. On nous laisse deviner la suite mais j'ai envie de croire à une vie commune faite de beaux enfants.

Elle est bibliothécaire, citadine, elle s'appelle Désirée.
Il est fermier, vit sur son tracteur, et s'appelle Benny.
Ils ont le même âge.
Ils se rencontrent au cimetière, elle a perdu son mari, et lui ses parents. Les tombes sont voisines.
Et si c'était le coup de foudre ?

Bref, ça commence comme un film de Noël. Ce livre m'avait l'air original, et très drôle. le procédé qui alterne le narrateur de chaque chapitre était bien maitrisé.
D'où une grosse déception ! C'est vulgaire, ça ne va pas au fond des choses, c'est plein de caricatures ville vs campagne, ça nous balade dans tout le livre, et ça ne répond pas à la question.
Un livre que j'oublierai très vite.

< Chut, j'essaie ma vie >

Un roman un peu fou, dont les personnages sont paumés jusqu'à l'absurde. Où les sentiments semblent parfois figés dans les apparences, mais sont sensibles. On se croirait presque dans une pièce de Beckett.

Je n'ai pas eu de coup de coeur pour ce roman, j'en suis même loin. Il est tellement barré qu'il est difficile d'en redescendre et de savoir réellement ce qu'on en pense.

Mais j'ai adoré certains pans, le fait que les personnages nous invitent à réagir à leur histoire avec jugement par exemple. Sans qu'aucune perfection n'étaye le tout.

Il n'y a aucune douceur, aucune excellence entre eux. Ils sont bruts, durs, à l'affût de la moindre difficulté, de la moindre chose qui pourrait les pousser vers la porte de sortie... Un peu comme l'humain en règle générale.

Nous sommes dans une relation complexe, vivante, transcendante qui nous mène à réfléchir à nos habitudes, notre vie, notre manière parfois un peu gauche d'aimer et d'être aimé.

En bref, pas de coup de coeur, je ne pense pas qu'il restera gravé dans ma mémoire
Mais un moment de lecture intéressant. Qui change.

L'avez-vous lu ? Ou un autre roman de cette autrice ?

À la recherche d'un petit roman feel good, je me suis laissée conseiller celui-ci : "très drôle"
Je ne suis pas une grande connaisseuse d'humour suédois, loin sans faux, mais je me suis dit qu'il fallait tester. Et puis le titre présageait au moins une petite dose d'absurde qui peut être appréciable.
Quelques belles citations au début qui donnent envie de pousser un peu et de découvrir ces personnages, caricaturaux certes, mais une petite curiosité de savoir comment ils vont s'entendre et se trouver des points communs pour que naisse une belle histoire....
Une fois le livre refermé (heureusement qu'il est court)... Je cherche encore. Il n'y a rien. Les intrigues secondaires m'ont presque semblé plus intéressantes.

Le "Les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus", version suédoise.

Plaisant à lire, de l'esprit, une plume complaisante pour les couples qui ne savent pas faire de concession, sauf lorsque les hormones les y poussent.

comment ça, il n'y a pas 250 caractères ?

Aventure amoureuse compliquée mais vive entre une jeune veuve, citadine et moderne, et un jeune agriculteur, surchargé de travail mais viscéralement attaché à sa ferme. Deux mondes que tout oppose et deux âmes que tout réuni...Un récit qui se veut du XXIème siècle, que je n'ai pas trouvé désagréable (mais guère mieux), qui met en scène des personnages (et des situations) trop stéréotypés. Je ne me suis pas ennuyé au cours de cette lecture mais ne m'y suis pas vraiment passioné, attendant tranquillement une fin probable. le denouement, prévisible, ou pas, peu laisser quelques points d'interrogation, voire même, avec un peu de mauvaise foi, d'exclamation.
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