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T'as déjà essayé le concept de dualité à 8h un dimanche matin ? Bon j'me calme quand même, c'est un roman graphique, y'a des manières plus dégueulasses de philosopher qu'avec un café et un bon gros bouquin avec de chouettes illustrations et une histoire qui tient vraiment bien la route (et qui donne à réfléchir), nan ?

Asterios aurait dû avoir un jumeau. Ignazio meurt à leur naissance, et, même si c'est du déjà vu, Asterios aura toute sa vie l'impression d'être suivi, ou que quelqu'un agit à sa place à certains moments (c'est pratique ça évite la culpabilité quand tu fais des conneries…).

Pour le reste, lire Asterios Polyp c'est un peu comme d'aborder un grand roman américain ; on commence à New-York au début de la phase dépressive d'Asterios. Gros plan sur son histoire personnelle, ses grands moments de gloire. Narrativement, c'est toujours mieux avec un peu de mythologie et puis aussi il faut voyager vers un territoire plus rural. Là où les Etats-Unis ont leur lots de rednecks au grand coeur et où il fait bon vivre quand tu cherches la rédemption et où tu peux te permettre de partir dans des envolées lyriques et philosophiques sur la complexité de l'être humain.

Asteris Polyp est ce genre de chef d'oeuvre qui dirige le.a lecteur.ice vers des concepts à priori complexes en les rendant abordables, ou du moins à proposer un tremplin pour s'y intéresser et aborde cette dualité dans de nombreux exemples à la fois pertinent et introspectifs.

Les illustrations de Mazzuchelli sont grandioses, originales et fusionnent bien avec la façon architecturale qu'à Asterios de comprendre le monde et ses rapports aux autres.

Fabuleux minou.e ! (et j'ai beaucoup aimé la réponse de l'auteur quant à ce qu'il pense de la dualité, une crotte de nez balancé à cette grande blague qu'est la vie).

Deal pour moi !

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Asterios Polyp, architecte qui n'a produit que des plans, professeur d'architecture dans les plu sgrandes universités est le héros de ce roman graphique.

Un roman graphique étonnant, tant pas son graphisme que par son récit

Une narration en boucles qui remonte un peu la généalogie du héros, un homme brillant que l'on voit parader devant ses étudiants dans des amphithéâtres, être la star de cocktails mondains, tomber fou amoureux, devenir jaloux, tout abandonner pour repartir de zéro, mais toujours en restant ce petit garçon orphelin de son jumeau mort-né ...

Un dessin qui par son trait ou sa couleur évolue au fil des humeurs du héros qui peut passer de la simple esquisse au dessin technique, de la couleur au rouge & bleu ...

Une roman graphique qui ne ressemble à aucun autre tant par sa forme, des cases ou pas, des dessins qui occupent des surfaces très variables de la page, qui sont précis ou seulement esquissés ...

Un roman graphique assez long (260 pages) mais j'aurais apprécié qu'il soit plsu long pour passer necore plus de temps avec ce personnage si attachant

Un album qui a remporté le Prix spécial du jury du Festival d' d'Angoulême en 2011.
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Séduisant par ses graphismes, grisant par sa narration, intéressant par ses idées, divertissant et bluffant. Un must ! D'un dandysme aérien.
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Quelle inventivité graphique, typographique et narrative. L'histoire de cet architecte quinquagénaire qui tente de se réinventer est très sensible.
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Par une nuit triste, seule et chaotique, Asterios Polyp, grand théoricien de l'architecture rationaliste ayant apparemment sombré dans la déchéance, se voit tiré de sa torpeur par un éclair puis un incendie qui allume son appartement et ravive ses souvenirs. Pas le temps de réfléchir ou de discuter – même pour lui, grand phraseur et poseur perpétuel – il ne peut se saisir que de menus objets avant de fuir. Fuir les flammes, fuir sa ville, fuir sa vie.

Plaquant tout derrière lui – mais bien aidé en cela par les éléments et, sans doute, le destin ! - Asterios part pour un village bien tranquille où, sous couvert de retour à une vie simple, va se jouer la tragédie quasi-antique de ses souvenirs entremêlés...

Commence alors un va-et-vient déroutant mais extrêmement bien senti entre sa vie nouvelle, son passé, et ses démons.
Sa vie nouvelle se construit, au gré des hasards, entre le généreux Stiff Major, garagiste inventif, et sa plantureuse épouse Ursula, exubérante et sensible tireuse de cartes.

L'article complet en suivant ce lien :
Lien : http://blogkbd.wordpress.com..
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Un soir d'orage comme il y en a tant... menaçant, coléreux. Dans un appartement New-Yorkais, à Manhattan, un homme regarde des vidéos vautré sur son lit. Tout autour de lui n'est que désordre et négligence. Les fenêtres ouvertes laissent rentrer la pluie, les plantes dépérissent, le sol est jonché de détritus, la vaisselle s'entasse dans l'évier... Sur le bureau, les lettres de créance s'amoncellent et le répondeur affiche de nombreux messages non écoutés.
Pourtant, Asterios Polyp est un homme respectable et un architecte reconnu. Lui qui a toujours brillé, comment a-t-il pu en arriver là ?
L'éclair s'abat tout à coup dans un vacarme assourdissant. C'est aussitôt l'alerte : il faut partir, et vite. Alors que le feu consume l'immeuble, Asterios se détourne de son ancienne vie et disparait dans la nuit. Il n'a eu le temps de sauver que trois choses : son briquet, une montre et un couteau suisse...

La suite à lire sur BenDis...
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Une des BD les plus fabuleuses de l'année, avec celle de Joe Sacco : Gaza 1956, ou plutôt un roman graphique selon l'expression consacrée (un peu énervant, cette manie, dès qu'il s'agit d'un succès ou d'un chef d'oeuvre, de vouloir accoler cette étiquette de roman graphique comme une marque de sérieux ou de noblesse !!!).

Voici l'histoire d'Asterios Polyp, architecte (« paper architecte » car aucune de ses études n'a jamais été construite !), imbu de sa personne, à un moment capital de sa vie. Son appartement vient de partir en fumée sous ses yeux dans l'incendie d'un immeuble. Astérios profite de cet événement pour disparaître de la circulation et faire le point sur sa vie. le voilà, errant en ville, puis prenant le train pour une destination inconnu. Arrivé dans une petite bourgade de l'Amérique profonde, il aborde un garagiste, Stiff Major, pour lui demander une chambre et un boulot. Hébergé chez ce garagiste au grand coeur, Astérios découvre sa femme et son fils : deux personnages étranges et attachants auprès desquels il va vivre des moments heureux et tenter de se reconstruire. Ayant retrouvé un peu de sérénité, Astérios fait le point sur sa vie. Nous découvrons alors par un habile assemblage de flash-back la vie d'Astérios et notamment sa rencontre avec Hana (« prénom japonais qui signifie Fleur »). Hana est sculpteure et enseigne, comme Astérios, à l'université. Leur vision du monde est largement influencée par leur travail et vision d'artiste. L'analyse de leur relation et de son échec permettent à Astérios de faire le point sur sa propre personnalité et offre une belle allégorie de la vie.

David Mazzucchelli dessine avec un immense talent la rencontre de ses deux personnages principaux. Astérios est tout en volume bleu, vu en perspective, au trait schématique, Hana est crayonné au stylo rouge toute en ombre et lumière, puis petit à petit les dessins s'assemblent et s'accordent au même rythme que les personnages. le dessin évoluera ensuite au gré des humeurs, chaque dispute les dissociant avant que chaque réconciliation les assemble à nouveau.
Lien : http://legenepietlargousier...
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L'arrivée difficile à la cinquantaine d'un homme qui pensait avoir tout conquis.

Ignazio Polyp nous raconte l'histoire de son jumeau né-vivant, alors que lui fut mort-né. Asterios, un grand architecte de papier, plus occupé à pérorer du haut de sa chaire d'universitaire plutôt que de construire en dur. Un incendie dans son immeuble va l'obliger à sortir des sentiers battus pour se trouver enfin et revenir aux origines de son être.

Une prouesse stylistique, une grande maîtrise visuelle. Un monument de la bande dessinée à n'en pas douter. Un scénario un peu plus touffu n'aurait pas été de trop mais on se régale quand même tout le long de ces 260 pages.
Lien : http://etclairesee.tumblr.co..
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Un incendie ravage un immeuble : voilà le prétexte utilisé par l'auteur pour impulser le récit et nous emmener dans les dédales du passé, du présent, voire des perspectives d'avenir d'Astérios Polyp. Lorsque nous découvrons cet homme, il végète dans une profonde léthargie destructrice. Dans son appartement, les mégots s'empilent dans le cendrier, les lettres de contentieux s'amassent sur une table… un lieu qui semble refléter à merveille l'état d'esprit de son locataire. L'instinct de survie ou la raison, qui sait !!, mais Astérios prend soudain conscience des flammes et du danger. Il empoche trois souvenirs et dévalle quatre à quatre les marches de la cage d'escalier. Une fois dehors, il reprend son flegme où il l'avait laissé et poursuit sa fuite en avant. Bandit ? Alcoolique ? On se fait rapidement une idée sur ce que doit être ce type qui part à la dérive.

A la Gare, il paye un billet pour une destination qu'il ne connait pas et frappe à la première porte qui se présente pour trouver du travail. Il se fait embaucher en tant que mécanicien et loue une chambre dans la maison de son employeur. Asterios n'attendait rien de cet homme si ce n'est un salaire, mais cette rencontre lui permet d'entamer une remise en question importante. Avec beaucoup de talent et d'intelligence, David Mazzucchelli nous démontre que les apparences sont souvent trompeuses et nous aide à comprendre pourquoi cet homme ne souhaite pas se battre.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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La renommée internationale d'Asterios Polyp, architecte réputé et brillant concepteur, ne repose malheureusement pas sur ses réalisations car aucun de ses édifices n'a jamais été construit. Un soir d'orage, alors qu'il se laisse dépérir seul dans son luxueux appartement new-yorkais, la foudre s'abat soudainement sur l'immeuble où il réside et déclenche un incendie. Dans la précipitation de l'évacuation, tandis que tous les souvenirs de son existence se mettent à brûler, il n'a le temps que de sauver un briquet, une montre et un couteau suisse. Accompagné d'un éclair qui illumine le ciel, cet élément déclencheur marque cependant le début d'une nouvelle vie. Contraint de quitter l'ancienne, il décide de prendre le bus vers une bourgade isolée du reste du monde ou du moins, de celui qui était le sien. Engagé comme mécano, il prend le temps d'analyser son passé, afin de donner un sens à son futur.

Déjà reconnu pour son excellent travail sur Daredevil et Batman, David Mazzucchelli est méritoirement sorti grand vainqueur de la dernière cérémonie des Eisner Awards, avec pas moins de trois titres (« Best graphic album – New », « Best Writer/Artist » et « Best Lettering ») pour cette petite perle issue d'un registre totalement différent de ses précédents ouvrages.

Le récit de cet homme qui part refaire sa vie est entrecoupé de nombreux flash-backs, qui permettent de dévoiler des bribes de l'ancienne existence de ce professeur d'architecture, replié sur lui-même dans un monde de grandioses théories et d'intellect. Poursuivi par le fantôme d'un frère jumeau mort-né et incapable de construire des relations stables avec les autres et en particulier avec sa femme, il s'isole lentement dans sa bulle, jusqu'à ce signe du destin qui ravage son cocon et provoque une renaissance inespérée du personnage. C'est donc un tout autre Asterios qui repart à zéro dans cette petite ville malicieusement nommée Apogée. Abandonnant son érudition et ses préceptes prétentieux, il se laisse maintenant guider par le hasard et découvre la joie de vivre tout en se remémorant ses erreurs. Au-delà de ce personnage complexe et intéressant, l'auteur livre également une réflexion philosophique extrêmement intelligente, abordant notamment les manières de percevoir la réalité qui nous entoure.

Le graphisme proposé par Mazzucchelli se place d'ailleurs au diapason de ce questionnement du réel et de cette interrogation sur la perception des choses. Faisant preuve d'une inventivité narrative à toute épreuve, il insuffle énormément de sensibilité à ses planches et, en liant intimement texte et dessin, il donne beaucoup de profondeur et de force à chacune de ses phrases. Afin d'appuyer le fait que chaque individu possède ses propres spécificités, il adjoint à chacun des ses protagonistes un style graphique personnel en jouant avec les phylactères, la topographie, les formes et les couleurs. Cette personnalisation graphique judicieuse, combinée à une colorisation clairvoyante faisant uniquement usage de bleu, de jaune et de rouge, permet d'imprégner les mots et les personnages d'énormément d'émotion. de l'art de jouer la sobriété pour décupler la portée d'un message.

Asterios Polyp est une oeuvre intimiste, d'une richesse incroyable et d'une virtuosité narrative hallucinante !
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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