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Ça m'a rappelé plein d'autres auteurs : Franck Bouysse pour le côté rural noir, David Joy pour les white trashs gavés aux amphètes et qui n'ont plus rien à perdre pour perdre pour un dernier shoot.
Brian Panowich ou Tess Sharp pour leurs terrains conquis par des magnats de la dope complètement tapés qui sont tellement flippants qu'ils en deviennent quasi intouchables.
Chris Offutt évidemment pour la vision lucide et sans jugement de ces bons à rien perdus dans ces trous paumés dans le pays de la liberté.

Ça fait du beau monde et de belles références tout ça, après la lecture du bien déjanté Frank Sinatra dans l'mixeur, avec Nick Valentine, un addict aux amphètes qui possède un chien de trainée, cet auteur m'avait laissé un bon souvenir de ricain un peu jobar qui s'poile bien en écrivant, puis j'avais vu la note un peu plus basse de son deuxième opus que j'avais du coup remisé au fond de la PAL, enfin tout aussi mouvante qu'elle est et toujours en expansion, a-t-elle vraiment un fond ? Puis comme ça a dû vous arriver je me suis fait choper par ce bouquin sans trop savoir pourquoi ni comment.

J'y ai retrouvé une mouture assez fine avec tout le casting qu'on attend de ce type de roman noir trashy à la sauce Barbecue/métamphet' : Patriotisme, avidité, dépendance, liens familiaux plus ou moins foireux, gros paquet de magot, sexe sans tabou, obésité morbide, petit chiot, petites montagnes de canettes de bières vides.

L'écriture est fluide et vive, le format relativement condensé ce qui évite un peu de se perdre dans quelques méandres de longueur que connaissent certains oeuvres comparables, seulement ce procédé est à double tranchant, s'il permet par sa compacité un entrée en la matière vif et pour saisir d'entrée, il laisse relativement peu de place pour étayer des personnages auxquels on s'attache suffisamment pour avoir un coup de stress quand il leur arrive des bricoles ou verser la larmichette quand ils se font trouer la couenne. Mais Hey on est en terrain badass ici, alors pas de ça chez nous Mickey !!

J'ai failli mettre 4 parce que vraiment bon plaisir de lecture, cela dit j'ai trouvé un petit temps d'allumage un poil longuet et une fin un poil too much tant sur la surenchère que sur le cliché, en fin de compte ça a bien du Clint Eastwood aussi pour le coté impitoyable entremêlé de fleur-bleue.

Ce livre peut être un bon starter si vous n'avez jamais goûté à ce style, attention tout de même car comme Obélix, depuis que je suis tombé dedans… non je ne mets pas de pantalon ringard à bandes bleues et blanches, évidemment, mais j'dirais que j'ai toujours un petit creux pour ce genre de potion magique qui me fait saliver. Jamais deux sans trois, convaincu par l'efficacité de l'auteur je resterai attentif et client de ses prochaines publications,



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Je suis vraiment dubitative à la fin de cette lecture. L'auteur est un conteur qui sait nous tenir en haleine et nous faire rester dans ce petit coin de Missouri où le pire côtoie le pire.
Toutefois, on se perd vite dans les protagonistes, dont les changements ne sont pas si évidents (j'ai dû revenir en arrière pour savoir de qui on parlait). La fin est un embrouillaminis de morts, comme pour arriver au plus vite à la conclusion : le gentil gagne.

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SOLEIL ROUGE de MATTHEW MCBRIDE
Bienvenue au paradis de la métamphétamine, dans un coin perdu du Missouri. Ça consomme sec, tout le monde y va de sa petite production personnelle. Beaucoup d'argent circule, et quand un flic, par ailleurs plutôt honnête et bon père de famille, tombe par hasard sur quelques dizaines de milliers de dollars, les affaires se compliquent. Dans ce coin rural, loin de tout, pas même un pentecôtiste ou un presbytérien pour faire régner un minimum de morale, juste quelques flics, et justement, il semblerait qu'ils ne soient pas tous réglos. Des méchants, des très méchants, des paumés et des junkies, tout est en place pour une histoire bien glauque.
Si vous aimez un univers à la Jake Hinkson, foncez, c'est excellent, pour les autres........faut voir.
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"Longtemps je me suis couché de bonne heure". Mon cul ouais.

Si Proust était tombé sur un roman McBride, il se serait couché beaucoup plus tard, j'aurai certainement déjà lu un de ses bouquins et en plus il aurait grave gagné niveau swag (à mon humble avis).

Bordel minou, tu vois les bandeaux qui vantent les bouquins généralement je les fous direct à la poubelle quand ils arrivent sur table, mais là c'est Donald Ray Pollock qu'en fait la promo. Ça sent d'avance le bijou brut taillé à même le talent tu vois ?

En plus l'auteur il est malin, il cite Steinbeck avant de démarrer l'histoire, de quoi planter le décor sans modestie. Popop tranquilou (mais il a raisonraison si tu veux tout savoir).

J'avais même pas lu le 4e de couv' que j'avais déjà l'impression de lire un truc bien influencé par Breaking Bad, une histoire de crystal meth et tout le bordel. Sauf que ça se passe en plein milieu white trash, upper level. Un concentré de crasse qui te ferait se chier dessus n'importe quel démocrate (et on leur en voudrait même pas t'sais).

Pourtant, de la misère sociale t'en as à foison, d'où l'influence de Steinbeck en plus de la poésie qui détonne complètement avec les situations des personnages.

Et la façon dont l'auteur tisse son histoire minou, de la folie. Genre 100 pages à te présenter chaque gars pour qui t'as aucune pitié. Un mélange des figurants de ce fabuleux comics qu'est Southern Bastards, avec un fort taux de consanguinité façon The Devil's Reject de Rob Zombie. Les 100 dernières pages, un pur cauchemar, vraiment. Tu sens tes tripes prêtes à virer illico sauce pesto. Tu t'rappelles des petits frissons qui venaient taquiner la sueur que t'avais dans le bas du dos quand tu matais les derniers survivants de Massacre à la tronçonneuse se faire massacrer à la tronçonneuse. V'la l'ambiance, du cauchemar sans que ce soit classé horreur. Dingue !

Tisane de tisane, cette vision de la vie de McBride est génialissime, le gars pardonne que dalle.

Du petit dealer de meth façon Jesse Pinkman, au petit flicaillon parfait bon gendre patriotique à la Channing Tatum, chaque portrait toujours plus sordide que le précédent.

T'en prends juste plein la gueule du début à la fin. le genre de bouquin qui te fait kiffer de faire ton métier, que tu sois éditeur, libraire ou même féru de polars.

J'avais adoré le précédent roman, Frank Sinatra dans un mixer, Soleil Rouge dépasse tout ce à quoi je m'attendais (en général les deuxièmes bouquins perdent un peu en intensité, mais là que dalle, de la qualité à prendre avec une pipe, un morceau d'alu et un bon gros Bic des familles).

Les retranscriptions de la parano, des vêtements en sueur quand les gars vivent leur descente, ... Tout y est putain. du vécu, c'est obligé.

Dis moi minou, ça t'est pas arrivé depuis combien de temps de lire un truc qui te prends pas pour un débile en te vendant un bonheur que t'auras jamais ?

Pfiou. Bordel, pilez moi ce bouquin dans votre rayon polar ! Foutez moi ça dans votre bibliothèque, faites le tourner ! J'ai l'impression d'être en pleine montée, celle où tu bégayes de tellement kiffer un truc que t'es pas capable de rentranscrire vraiment ce que tu viens de vivre sans perdre ton interlocuteur en route.

Fuckfuckfuck.

En quelques mots ? Donne un peu de meth à Steinbeck, laisse le tout mijoter et prends en une bonne plâtrée (m'est avis que de toute façon, c'est toi qui reviendra faire le goulu pour avoir du rab').

BANG BANG !!!
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Suite à la disparition d'un bon gros paquet de pognon, des dealers se mettent à la recherche du coupable.

Ça va vite partir en cacahuètes et il va se passer des choses inimaginables à Gasconade dans le Missouri, un coin paumé rempli de ploucs, de caravanes dans lesquelles ils ne cuisinent pas que de la nourriture.

Méthamphétamine, alcool, argent, sexe tout est compacté dans cette histoire de dingues où il y a beaucoup d'action, des moments crasseux et des passages bien gores. Une chasse à l'homme qui va se transformer en une suite d'événements mortels.

Ce roman nous emporte dans l'Amérique glauque et dangereuse de Matthew McBride où les rivières bleues et les collines du Missouri prennent une teinte grise et un gout amer.

Un roman qui permet de se défouler autant que les personnages qui sont à l'intérieur.

Des paysages magnifiques et derrière se cachent des caravanes où des humains et pas les meilleurs, des êtres vicieux et répugnants prêts à tout pour de la drogue et du pognon. Mais où est la police, vous le saurez en lisant ce livre plein de surprises.


Lien : https://sabineremy.blogspot...
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Une bourgade perdue au fin fond de la campagne du Missouri, tout le monde est lié soit par le sang soit par la drogue.
Comment le vol d'une grosse somme d'argent par un flic dans la caravane d'un dealer va provoquer une suite d'événements tragiques et violents.
Un roman sans temps mort, des gentils méchants et des méchants gentils, une flopée de junkies en veux tu en voilà, un révérend plus tordu que tout le village réuni qui vit sur sa colline entouré de "sa famille".
Je n'ai jamais vu autant de drogues, de "cuisiniers" et de drogués dans un roman, un roman sombre et noir, avec peu d'espoir. Une intrigue intéressante , les personnages cleans (si si il y en a) attachants, un bon moment de lecture et une belle découverte d'un auteur américain qui explore la campagne profonde qui n'est pas exemptée des problèmes liés à la drogue, bien au contraire.
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2nd roman de Matthew Bride Soleil Rouge laisse un peu sur sa faim.
Et pourtant ce Shériff fais-moi peur façon Délivrance avait de quoi séduire mais hormis un qui n'occupe pas assez de place aucun des persos n'est vraiment attachant, l'humour du roman précédent a disparu . On se retrouve avec un bled paumé où tout le monde, ou presque, est lié de près ou de loin au trafic de la méthamphétamine.
C'est sanglant, c'est sale,c'est désespérant, ça finit un peu WTF mais ça ne transcende pas le genre et après tant de pépites dans le genre, noir rural, cela donne même l'impression d'un essoufflement qu'heureusement il n'y a pas.
Reste que McBride est un bon conteur et ça,ce n'est pas rien.
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Bonjour à tous !
Je suis votre guide pour découvrir les beautés cachées du Missouri.
Surtout, mettez-vous en file indienne, et suivez bien mes pas, on peut faire des rencontres parfois bizarres. Et je ne vous parle même pas des aléas climatiques. On ne vous prévient absolument pas que la météo risque d'être pourrie, que les rivières peuvent déborder et que les balles sont susceptibles de tomber à verse. Non, pas très fréquemment – enfin, en temps normal.
Suivez-moi, nous allons découvrir l'industrie locale. Non, pas les usines, enfin, pas vraiment. Non, je ne vous ferai pas goûter la production, ce serait vraiment à vos risques et périls. Oui, dans ce joli comté du Missouri, vous pouvez trouver partout, mais alors vraiment partout, des labos dans lesquels l'on fabrique de la meth. Bienvenue dans le Missouri.
Oui, l'ensemble est presque classique. Nous avons de bons gars, comme le shérif adjoint Dale Banks, marié, deux enfants, un couple harmonieux, soudé. Ou Olen qui, comme il le dit lui-même, lui qui a perdu tous ceux qu'il aimait : « C'était l'amour d'un bon chien et la haine d'un mauvais coq qui le maintenait en vie. » Or Banks tombe sur une somme d'argent qu'il n'aurait jamais dû découvrir et les ennuis sont au rendez-vous, pour lui, et pour les autres policiers, notamment Bo Hastings, le « gamin », qui traîne une lourde casserole familiale (pour ne pas dire la batterie de casserole entière).
Dans ce joli coin du Missouri, vous trouverez des personnes que vous ne voudriez pas avoir comme voisin. A vrai dire, vous ne voudrez même pas devoir les croiser, tant ils sont particuliers. Rien à voir avec Miss Peregrine.
Soleil rouge est un roman noir, bien noir, qui pourrait amener à désespérer du genre humain, comme le dit si bien Banks. Il est cependant des toutes petites lueurs d'espoir, comme la présence de la bien nommée Grace, fille de Banks. Je terminerai par cette citation, à méditer et pas seulement si vous êtes en visite dans le Missouri : A présent âgée de six ans, elle [Grace] était si pleine de vie, avec ses mots et ses remarques. Elle était lente, mais étonnante comme peuvent l'être les enfants handicapés. Elle ne prenait rien et offrait en retour amour et sourires.
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Des dizaines de milliers de dollars à portée de main... La tentation est grande et Banks, flic pourtant intègre, n'y résistera pas. Un scénario qui n'est pas des plus originaux mais qui donne le point de départ d'un roman rural sombre et torturé.

Un monde d'hommes, un monde de violence et de drogue, voilà dans quoi nous plonge Matthew McBride. Entre dealers de méth et flics ripoux ou sincères, l'ambiance de Soleil rouge est celle d'un bon roman noir. L'auteur nous montre une Amérique désespérée qui survit comme elle peut, faite de noirceur et de pessimisme. Il nous enfonce directement dans la crasse et les ténèbres.

Héros en perdition, les personnages de Soleil rouge sont de ceux qu'une curiosité malsaine pousse à suivre. La vie et la drogue les enfoncent dans un bourbier de plus en plus profond et ils en deviennent méprisables. le point d'orgue de la folie et de l'horreur est atteint par un pseudo révérend qui croit avoir eu la révélation divine...

Un roman noir donc, porté par une écriture fluide et une traduction qui lui rend justice. Rude et violent, l'histoire est conduite par un style fluide et rythmé. Bémol toutefois pour une vision du bien et du mal qui manque de nuances...

Un roman américain bien sombre...
Lien : http://troisouquatrelivres.b..
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Viens faire un tour dans le Comté de Gasconade, dans le Missouri. Viens découvrir l'Amérique authentique, celle que tu verras jamais dans ton guide de vacances !

Ici, c'est l'Amérique des rednecks, des white trash, des loubards qui n'ont rien de flamboyant tant ils sont miséreux, des loosers finis, des prédicateurs fous et des ripoux de chez ripoux.

Ici, lorsqu'on parle de cuisine ou de cuisiniers, ça n'a rien à voir avec ceux de Top Chef ou avec la cuisine authentique de ta maman, mais plutôt avec celle de Walter White, alias Heisenberg… Tu vois de quelle « cuisine » je cause, maintenant ?

Non mais, arrête de rêver, mon pote, jamais tu ne verras chez ton dealer de vacances « Visitez Gasconade, capitale de la méthamphétamine ». Pourtant, dans cette paisible (hum) contrée, on te fabrique de la meth comme d'autre te font des babelutes.

Tout les endroits sont bons pour en fabriquer et pour la vendre, pas de soucis à se faire, on la refourgue à des dealers, à des camés paumés, ou a des banquiers plein de fric.

Dans ce roman noir, la galerie de personnages est à souligner car ils sont tous plus tarés les uns que les autres, mention spéciale au prédicateur-révérend Butch Pogue qui lui décroche la timbale…

Pourtant, il n'y a pas de la sombritude dans ces pages, on a aussi des moments émouvants entre un père et ses enfants, dont une est trisomique… Ou d'autres poignants entre un vieil homme seul et son chien, son vieux compagnon qui le suit partout.

Niveau temps mort, ils sont peu nombreux, juste le temps de souffler entre deux trucs de malade, entre les enquêtes des flics locaux ou les manigances des fabricants de meth. Et n'allez pas croire que les flics sont tous les Bons et les paumés tous des Mauvais, on peut vite glisser d'un bord à l'autre, dans ces pages.

Un paumé peut aimer ses gosses aussi, essayer de s'en occuper du mieux qui peu et un flic intègre peu aussi perdre la boule à la vue de 52.000$… Normal, leur paie n'est pas terrible et ils risquent leur peau en visitant une caravane déglinguée pour une simple dispute de ménage.

Les décors sont plantés de manière réaliste, et quand on plonge dans les caravanes miséreuses et déglinguées, on n'a pas besoin de forcer son imagination car on les « voit » en lisant les lignes (ou en les sniffant, chacun son truc).

Le pitch n'est pas neuf : un type qui pique le fric des dealers locaux et ceux-ci qui tentent de remettre la main dessus… le début ne fait pas exception à la règle et ne vaut que pour la galerie de personnages qui est haute en couleur et bien détaillée, réaliste.

L'auteur, tout en déroulant son intrigue, nous plonge la gueule la première dans les eaux boueuses et tumultueuses de la contrée de Gasconade avec des petites anecdotes/souvenirs racontées par l'un ou l'autre personnage, qu'elles soient agréables ou pas.

La seule chose qui m'a gêné dans ce roman noir et qui lui fait louper le 4 étoiles, c'est le final un peu trop « exagéré » à mon goût. Ah sûr qu'il est excité, le final, énergique, ça pulse, ça tire de partout et si on était dans un Lucky Luke, le croque-mort se frotterait les mains devant une telle hécatombe.

Dommage… Malgré tout, cela reste un roman noir vif, énervé, qui ne mâche pas ses mots, qui envoie du lourd dans la gueule de son pauvre lecteur, mais qui ne ravira sans doute pas les fans de la série Breaking Bad comme j'ai pu le lire dans une chronique d'un libraire, sur le site de Gallmeister, car ça n'a rien à voir (hormis la cuisine de la meth).

Pour les amateurs de romans noirs survoltés !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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