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sur 422 notes
Trouver des mots pour dire l'ogre. Tout de suite. Enfant déjà. La boulimie de vie. D'amour. de danse.

Rudolf Noureev.

Ceux qui me connaissent un peu savent ma passion pour le ballet. Pour certaines étoiles. Pour les ogres évidemment.
Je découvre Danseur, des étoiles plein les yeux. Qu'on me parle de Noureev, encore et encore, que jamais je ne me lasse, comme de ses pirouettes, de ses sauts phénoménales. de cette énergie du désespoir qui, définitivement, trouve son écho...

Voici Rudi, Rudik, raconter en majorité par les autres. Sa soeur, sa professeure, la fille de sa professeure, son ami, sa domestique...
Lui aussi, parfois, prend les mots. Et si la forme se veut romancer, le fond ne perd rien en intensité. Donc en réalité.
Son départ de Russie, condamnée. Son homosexualité. Sa verve.

L'hommage à l'homme, au danseur, ne pouvait passer que par certaines urgences, admirablement rendues. Par soubresauts. Par accélération. Comme une figure de ballet, un porté difficile après une respiration
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Un texte brut et sauvage comme son personnage principal. L'excellente idée de ce livre est de raconter la vie de Noureev de manière indirecte, au travers de témoignages, d'articles de journaux fictifs et autres rapports du KGB. Pas une biographie, beaucoup plus que cela, un hymne à la danse, à la beauté, à la vie. Un excellent écrivain, doublé d'un romancier de talent.
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La danse, je n'y connais rien mais le nom de Rudolf Noureev est évoquateur même à un profane.
Dans ce roman fiction extrêmement bien documenté, l'auteur nous raconte la vie et "l'ascension" du génial Noureev et au fil des pages, il aime, il séduit, il trahit ... et il danse continuellement comme un possédé.
C'est ce qui m'a le plus intéressé, ce besoin effréné de danser pour apaiser sa part sombre tout en progressant.
Et en arrière-plan, l'histoire de la deuxième moitié du 20ème siècle à travers le prisme du communisme, des privations (alimentaires et de liberté).
Et il n'occulte pas les libertés sexuelles et la montée en puissance du Sida.
Pas totalement un livre sur Noureiev, mais plutôt un ouvrage sur les liens très forts qui peuvent unir les différents personnages et façonner leur destin.
Colum McCann conserve son indéniable talent de narration mais ce roman n'est pas à la hauteur d'Apeirogon à mon avis.
Il est moins dense, moins intense tout en étant agréable à lire.

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Sans pour autant être une fan, je connaissais ce grand talent russe de la danse classique (1938-1993). C'est à la faveur du film Noureev de Ralph Fiennes, sorti en 2018 (et inspiré de sa biographie officielle "Rudolf Nureyev : the life", de Julie Kavanagh) que j'ai découvert plus précisément son parcours (de son enfance à son arrivée en France en 1961, pays à qui il a demandé l'asile politique et qui lui a offert).
Ce roman de Colum McCann n'est pas une biographie mais est largement inspirée de celle-ci. A l'aide du point de vue de narrateurs différents et à l'aide de documents d'archives, il nous brosse par petites touches intimistes le portrait forcément subjectif d'un Noureev déterminé à atteindre le firmament des étoiles de la danse et prêt à tout pour y parvenir. Cabot, vulgaire, excessivement exigeant envers lui et les autres, méprisant l'autorité et les règles, forcément imbu de son image de star (car pour ce qui est de sa personne, on verra que c'est plus difficile tant les failles sont là), généreux, dispendieux, très entouré et pourtant solitaire, obsédé et insatiable de sexe et d'excès en tout genre, illuminant de sa plastique et de sa grâce tous les pays du monde, mais aussi profondément et intimement blessé d'être un exilé de son pays, de sa famille. Il éclaire aussi de l'intérieur un monde de la danse impitoyable pour les corps, les têtes et les coeurs où l'artiste se donne en entier pour le seul plaisir des autres... pour finalement, l'âge venant, se retrouver seul à souffrir et rien recevoir en retour... C'est le portrait d'un homme, mais aussi celui d'une époque (des années 60 aux années Sida) où le plus important, pour ce type d'artiste à la marge, était de brûler la chandelle par les deux bouts.
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J'ai lu plusieurs fois ce texte et je n'ai toujours pas réussi à détester ses défauts ! Il est clair que ce n'est pas une biographie de Noureiev. Dès le départ, le ton est donné. Oufa, l'enfance, la guerre, la misère, le poids de la révolution russe et cet enfant blond qui va danser pour les soldats.
Subtilement, le petit garçon qui se tend vers la danse devient cet homme étincelant et vulnérable, ce grand artiste, ce monstre sacré qui défend sa légende, ce boulimique de travail et cet amoureux inconditionnel de cette Belle Dame sans merci qui s'est tournée vers lui quand il était très jeune : la danse.
Difficile de mieux dire les grandeurs de la star russe de la danse et ses noirceurs qui jamais ne suffisent à ternir son image.
La danseuse vieillissante exilée à Oufa, Alexandre Pouchkine à l'école Vaganova, Margot Fonteyn et Erik Bruhn, le père taciturne et la mère aimante et adorée, la fuite brutale à l'ouest et la punition des siens et le triomphe de l'art et de la danse, partout dans sa vie, malgré les errements, les "amis" bizarres et la maladie qui sait tuer...
Pour moi, un grand texte à la fois âpre et bouleversant sur un des plus grands danseurs que la terre ait porté.
La dernière scène avec le don de la soucoupe et l'au-revoir de Rudolph dans une dernière pirouette est d'une beauté renversante.
Un livre que j'aime profondément.
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Entre fiction et réalité, l'histoire de Rudik (inspiré par Rudolf Noureïev), qui ne reculera devant rien pour réaliser son rêve de danser. Excès, mensonges, exil…jalonnent sa vie et son art.

Avis :
Un roman ambitieux sur l'une des figures les plus fascinantes du XXème siècle.
Lien : https://delicesdelivres.go.y..
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La passion d'un enfant égocentrique et rebelle qui ne pense qu'à danser, jusqu'à l'obsession, il suit des cours de danse en cachette car son père espère le voir devenir médecin ou ingénieur, mais il faut bien s'y résoudre, Rudik deviendra Nourejev, l'étoile, le danseur. D'un corps mal dégrossi naîtra la grâce, la créativité. Sa vie sera dédiée à l'expression fabuleuse de la danse, sans perfection car ce serait l'immobilisme de l'art disait lui même l'artiste, mais avec cette passion effrénée qui ne le quittera jamais. Ce roman retrace la vie du danseur, mais aussi la vie de l'homme, dissolue, avec ses excès, sans mesure aucune.
Colum McCann a superbement compris et narré la rage de danser et de vivre de Nourejev, la plume est élégante, précise, mais crue, car pour conter la vie de Nourejev, il fallait effectivement ne pas édulcorer les propos. Toutefois, cela finit par lasser... Tout est raconté via les points de vue de ceux qui ont côtoyé, et pourtant il s'agit bien là d'un roman.
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Roman qui m'a donné le goût de la lecture et le seul que j'ai relu depuis. L'écriture de Colum McCann m'a envouté et le destin de Noureev m'a passionné. Un roman à ne pas louper !
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Après l'excellent "les saisons de la nuit", je n'imaginais pas que Colum Mc Can puisse me décevoir. ll a le mérite de se renouveler en s'emparant du destin du célèbre danseur Noureiev mais j'ai lâché le livre, par ennui. Dans le même genre de biographie, j'ai préféré " courir" d'Echenoz sur Émile Zatopek.
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Rudolph Noureïev danseur russe de talent reconnu dans le monde entier, devenu étoile, chorégraphe, directeur de ballet. Ce livre retrace sa vie, de manière fictive, au travers de ses rencontres, de ses succès, de ses extravagances. Si le quotidien extraordinaire du danseur m'a plu, le style du livre m'a profondément dérangé, on passe d'un narrateur à un autre, d'un souvenir à un autre, sans distinction. Les anecdotes sont parfois lourdes et s'enchaînent sans vraiment de logique, on passe d'une narration à des coupures de journaux. L'enfance du jeune homme m'a paru bâclée, cependant la fin du roman qui signe son retour en Russie m'a paru juste et pas trop mal faite...une dernière pirouette et le livre se referme. La vie du danseur ressemble à cette figure, un tourbillon de rencontre, incandescente, flamboyante, il s'y brûle les ailes, j'aurais juste aimé lire sa vision de sa propre fin, cela aurait été intéressant. Je trouve que ce livre qui avait beaucoup de potentiel soit finalement si peu approfondi, dommage !
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