AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,02

sur 495 notes
5
21 avis
4
21 avis
3
7 avis
2
0 avis
1
3 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après deux essais infructueux, je suis arrivé au bout de ce livre.
La langue est magnifique et riche, le style lyrique, puissante, tout en syncope. En tout cas dans la traduction de François Hirsch qui semble être un tour de force.

Il me fut impossible cependant de m'attacher à quelque personnage que ce soit ni à une quelconque histoire dans ce loooong récit de massacres, de pourriture, de beuverie et de misère. Ils se succèdent, sans affect et à l'identique ou presque, au fil des chapitres. Indigeste.

Je pense qu'on peut apprécier ce livre pour la qualité de l'écriture, en le humant en parallèle à d'autres lectures, voire même en piochant des pages et des phrases au hasard.
Commenter  J’apprécie          00
Quel roman fascinant et déroutant ! Il y a tellement de choses que je n'ai pas comprises, tellement de questions que je me pose après avoir tourné la dernière page: je ne sais pas ce que l'auteur a essayé de nous dire, quel était son but ou pourquoi tant de scènes horribles dans cette histoire. Je ne sais pas qui était vraiment le juge Holden ou qui était le jeune garçon que l.auteur désigne sous le nom de 'le gamin' comme si sa personne n'avait aucune importance ou que son importance ne se résumait qu'à son rôle dans cette histoire. Je ne sais pas pourquoi le Juge s'en prend à lui à la fin. Il me semble qu'il y a tellement d'interprétations qu'on peut donner à ce roman qu'on ne s'en sort pas; d'ailleurs sur YouTube il y a des heures de causeries et d'analyses sur ce roman.

Beaucoup de lecteurs ont abandonné ce roman en cours de lecture et je ne les blâme pas tellement les scènes de massacres se succèdent et sont horribles à lire. Ce n'est pas tellement l'histoire qui m'a fait continuer ma lecture, non, c'est plutôt le style de McCarthy sa capacité nous faire des descriptions sublimes des grands espaces et des paysages du sud des États-Unis et du nord du Mexique et tout de suite après nous plonger dans le sang et dans l'horreur. Dans ce roman il n'y a pas que les blancs qui s'adonnent aux massacres, il y a les indiens et les mexicains qui en font autant, et quand ce n«,est pas l'homme contre l'homme c'est la nature contre l'homme. Que dire des discours du juge Holden ! Certains sont de petits bijoux.

J'aurai à relire ce roman pour en comprendre d'avantage la portée et la signification, si il y a des passages insupportables il y a aussi de beaux passages et on a pas fini de discourir sur le mérite de cette oeuvre dont l'auteur vient de mourir il y a quelques jours. Cette oeuvre reste présente longtemps à la mémoire de quiconque l'a lue.
Commenter  J’apprécie          80
Cormac McCarthy est un écrivain américain né en 1933 à Providence (Rhode Island). Après ses études, il rejoint en 1953 l'armée de l'air américaine pour quatre ans, dont deux passés en Alaska, où il anime une émission de radio. En 1957, il reprend ses études à l'université, se marie avec la première de ses deux femmes en 1961 et a un fils. Il quitte l'université sans aller jusqu'au diplôme, et s'installe avec sa famille à Chicago, où il écrit son premier roman. Aujourd'hui Cormac McCarthy vit au nord de Santa Fe (Nouveau-Mexique) dans une relative discrétion et accorde très rarement des interviews.
Cinquième roman de l'écrivain, Méridien de sang date de 1985. S'il est un roman pour lequel l'expression « dantesque » s'applique parfaitement c'est bien celui-ci, tant il répond à sa définition : grandiose dans l'horreur, terrifiant.
Milieu du XIXème siècle. Un gosse de quatorze ans, dit le Gamin, fuit le foyer parental au Tennessee et se fait enrôler dans une bande de mercenaires payés au scalp. le capitaine Glanton mène cette armée loqueteuse et puante composée d'hommes « parés d'organes humains comme des cannibales ». Tout cède sur leur passage, ils pillent, tuent, violent, brûlent, hommes, femmes, enfants, animaux. Aux côtés du capitaine, le juge Holden, un gros homme dotés de multiples capacités (il herborise, il dessine, il sait énormément de choses) tout en ayant une attitude ambigüe vis à vis du gamin.
Le roman est inspiré de faits réels commis par John Joel Glanton et sa bande entre Texas, Mexique, Arizona et Californie entre 1849 et 1850. Un long carnage sans fin, on massacre tout ce qui bouge, on scalpe, ça pue le sang et la tripaille, on incendie masures et campements et la bande crapahute dans des décors dignes de l'enfer, soit c'est le désert et le manque d'eau, soit c'est la neige et le froid, la Nature à l'unisson des Hommes se fait violente avec ses animaux sauvages (« l'ours s'élança en serrant dans sa gueule l'Indien qui se balançait comme une marionnette »).
Cette horreur factuelle est accentuée par l'écriture de Cormac McCarthy, froide, sans aucun pathos ou empathie, empathie pour qui d'ailleurs, tous sont exécrables. Outre ce point, la lecture du récit n'est pas toujours très simple, aucun tiret pour les dialogues et des ellipses en compliquent un peu la compréhension. le lecteur avance dans le texte sans vraiment vouloir savoir comment il va se terminer (se termine-t-il ?), juste subjugué par cet effroyable déferlement de crimes.
Bien sûr, tout le monde ne pourra pas lire ce livre, mais ceux qui y parviendrons se laisserons happer par ce tourbillon fascinant, extraordinaire représentation de ce que peut être la violence humaine et le Mal, avec une légère trace de mysticisme (« S'il avait été dans le dessein de Dieu d'arrêter la dégénérescence du genre humain, est-ce qu'il ne l'aurait pas déjà fait ? »).
Enorme !

Commenter  J’apprécie          71
Idée de départ / Accroche du début de livre : 9/10
Développement des personnages : 7/10
Style de l'écriture : 9/10
Rendu de l'histoire : 9/10
Total 34/40 Babelio 4/5

Cormac McCarthy a écrit là un roman sans pitié ni état d'âme. Points définit ce roman comme un anti-western, car dans un western classique on retrouve toujours le même schéma : c'est-à-dire un gentil et un méchant qui règle leurs comptes en duel à la fin. Mis à part dans le Bon, la brute et le truand on retrouve toujours ce type de trame.

Ici l'auteur n'a pas envie de nous servir une histoire habituelle, il se base sur des faits réels avec l'Ouest sauvage dans toute sa bestialité. Vrai morceau de la littérature américaine, l'auteur nous emmène dans une histoire sordide. Donc âme sensible s'abstenir.

L'histoire se passe à un moment de l'histoire américaine où il est dur de faire respecter la loi. L'armée est débordée par les attaques des Indiens qui ne font en sorte que défendre leur territoire. L'armée décide donc à cette époque de former des milices privées qui auront pour but de massacrer les Indiens en employant leurs méthodes.

Cette histoire est l'histoire d'un groupe d'hommes qui ne reculeront devant aucune bassesse pour atteindre l'objectif de leur mission. Mais commence alors pour eux une spirale sanglante sans fin, qui mettra à l'épreuve toutes leurs convictions. Peu à peu les hommes de ce groupe vont s'enfoncer dans les abîmes de sordidité humaine, sans ne plus pouvoir en sortir. Ils en viendront alors à se méfier des uns des autres. le sang libère alors leurs plus bas instincts.

Ce livre est une vraie leçon sur ce que chaque homme est capable de faire une fois que ses instincts lui sont enfin révélés. Une grosse claque littéraire tellement rare de nos jours, avec toujours ce côté lyrique de l'auteur. Un petit bijou littéraire qui n'est pas à mettre en toutes les mains.
Commenter  J’apprécie          20
𝗠cCarthy est l'un de mes auteurs américains favoris
𝗘ffrayant, troublant est le récit
𝗥edécouvre le western dans toute sa splendeur
𝗜magine le passé et comprends le présent
𝗗es passages semblent être tirés de la Bible tant le ton est grave
𝗜mpossible de ne pas reconnaître l'originalité de la plume
𝗘pique est le style
𝗡e cherche pas trop la virgule

𝗗es descriptions de paysages désertiques, tu liras
𝗘t des images d'une violence inouïe

𝗦i tu as un intérêt pour l'histoire de l'Amérique, c'est à lire
𝗔paches, Mexicains et Américains blancs tu côtoieras
𝗡e cherche pas les raccourcis : pas de bons ni de morale dans l'oeuvre
𝗚are ton cheval à l'auberge et entame la lecture de ce grand roman

Note et verdict ☟
Lien : https://alextheriault.com/cl..
Commenter  J’apprécie          00
Du sang, de la chique et du mollard...
Résumer ce livre pourrait se contenter des trois substantifs ci dessus.
L'Histoire ? Un jeune orphelin quitte le Kentucky vers l'ouest .On est en 1848, la guerre contre le Mexique vient de s'achever et le moins que l'on puisse dire, c'est que la région n'est pas stable, le ministère de affaires étrangères l'aurait classée rouge, sur.
Après quelques mésaventures, et quelques morts, il s'engage auprès d'une bande d'irréguliers qui passe des contrats avec les gouverneurs pour débarrasser la région des indiens. le scalp est payé cent dollars.
Parmi cette bande, deux personnalités se dégagent : Glanton et le juge.

Roman très dur, où les mots, remarquablement choisis, claquent et tuent.
L'homme y est réduit à l'état bestial et la loi du plus fort est omniprésente. L'espérance de vie du " pied tendre " n'excède pas quatre lignes, épilogue inclus.
Ce n'est pas un roman facile.Le style de l'auteur, ses longues phrases, ses dialogues qui ne commencent pas par un petit tiret comme on apprend à l'école et qui paument le lecteur finissant lascivement son mojito sous un soleil qui brûle même éteint, rien n'est fait pour mettre à l'aise.
Pourtant, c'est une oeuvre inclassable, en tous les cas par moi, on est au delà du western classique même si tous les ingrédients s'y retrouvent.
Cette lecture m'a souvent évoqué Mad Max, sans doute pour le soleil de plomb, l'inhumanité et l' homme primitif qui n'a que survie en tête. pour ses villages dévastés et brulés.
On est tout à fait dans l'esprit du "No country for old men", en tous les cas la version film, du même auteur.
Lecture forte, dérangeante, très violente, inhumaine, immorale. Mais très forte.


Commenter  J’apprécie          465
Leather, sweat and blood. du cuir, de la sueur et du sang, beaucoup de sang : on est bien chez Cormac McCarthy, dans les franges Sud et Ouest des États-Unis en formation et au Nord-Ouest du Mexique, où la loi des états ne prévaut pas encore.
Dans cet opus de 1985, l'auteur nous livre l'histoire ô combien aventureuse et sanglante d'un jeune va-nu-pieds enrôlé dans une bande de chasseurs d'indiens, qui à l'issue de ces péripéties deviendra un guide très expérimenté pour son âge, dans un monde sans morale ni espoir.
Une prose dense, presque appliquée, qui n'hésite pas à frôler le "gore", mais qui aboutit à un lyrisme certes noir, sombre et sanglant, mais véritable.
À cet égard on pourrait presque comparer McCarthy à Malaparte, au lyrisme noir également, quoique plus aéré.
Encore un excellent livre de Cormac McCarthy, ce grand auteur, à conseiller absolument à tout lecteur averti.
Traduction François Hirsch.
Commenter  J’apprécie          10
Méridien de sang ou une histoire de la violence. L'auteur nous emporte dans son style inimitable, que d'aucuns pourront trouver parfois un peu trop pompeux, dans une longue chevauchée vers l'ouest et le sud americain égrenant les carnages les plus horribles au rythme d'un cheval au galop. Beauté d'un monde sauvage et laideur des hommes barbares.
L'amérique de Cormac McCarthy s'est construite sur des cendres et des montagnes de corps assassinés.
Commenter  J’apprécie          81

On est loin de la pantalonnade iconographique hollywoodienne, de la fable du rêve américain et de l'arrogante destinée manifeste.
Ce "Méridien de sang" est une énorme claque, il ne laisse aucun répit au lecteur qui rallie la dernière page exsangue, terrassé par le contenu effroyable et la forme implacable.
Il n'y a personne à sauver dans le Far West de Cormac McCarthy.
Brutalité, cruauté, avidité, hypocrisie, cynisme, perfidie et imposture sont les moteurs de cette société naissante.
Ils seront recyclés plus ou moins discrètement tout au long de la courte et sanglante histoire de ce pays.
A lire impérativement.

PS : Coup de chapeau pour la traduction.
Commenter  J’apprécie          210
"Tu es né poussière et tu retourneras poussière"...voilà les premiers mots auxquels je pense une fois la lecture de ce noir roman terminé. Noir et poussiéreux. Cormac McCarthy a le talent de nous plonger dans une époque où le sang et son effusion sont rois et reines.
Des personnages forts....le gamin, le juge,Glanton,Toadvine.
La façon dont McCArthy alterne entre richesse de la langue pour décrire la chasse aux scalps, les paysages et pauvreté du langage chez les chasseurs de scalps .
Merci Cormac.
Commenter  J’apprécie          210




Lecteurs (1505) Voir plus



Quiz Voir plus

La Route de C.McCarthy (SPOIL)

Comment est le monde dans le roman ?

Il y a des petits feux partout
Il est inondé
Il est recouvert de cendres
Tous les sols sont craquelés

6 questions
715 lecteurs ont répondu
Thème : La Route de Cormac McCarthyCréer un quiz sur ce livre

{* *}