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4,33

sur 5611 notes
J'ai trouvé l'histoire longue, ça manquait de rebond à mon sens. J'ai failli abandonner, mais je m'étais beaucoup attaché au père, qui est selon moi, le personnage le plus attachant du livre. Je pense que c'est grâce à lui que j'ai pu tenir ma lecture ..
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Sa mère a les cheveux blonds et les yeux clairs.
Son père est Cherokee.
Les caprices de la génétique ont concentré toutes les racines indiennes sur sa crinière de jais, ses pommettes hautes et sa peau qui a la couleur de la terre après la pluie.
Abasourdie, elle sera la seule de ses 7 frères et soeurs à essuyer un racisme dont son père connaît bien les rouages.

Après quelques années d'errance, la famille s'installe dans une ferme, au sud de l'Ohio.
L'enfance s'éloigne au rythme des tragédies et des éclats de bonheur.

Son père est un homme extraordinaire.
Il a patiemment compté les étoiles le jour de la naissance de chacun de ses enfants et en a mémorisé le chiffre, comme d'autres connaissent par coeur le montant de leur compte en banque ou le kilométrage de leur voiture.
Chaque question enfantine est traitée avec le plus grand sérieux et les réponses données sont autant d'histoires merveilleuses, issues de son imagination sans bornes.
Il apprend à Betty l'amour et le respect de la terre nourricière, des arbres, de la faune et l'acceptation de soi.

Je suis entrée dans ce roman sur la pointe des pieds, il m'a avalée dans son univers cruel et poétique.
Des rayons de soleil, des éclats de lune, le balancement des fleurs dans les champs...
Une ode à l'amour, la claque des violences faites aux femmes...
J'ai tant aimé.


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Betty est née dans une fratrie de 7 enfants. Enfant, elle est bercée par les contes de son père, entre nature et histoire Cherokee. de belles illusions qui se perdent au fur et à mesure des années et que les secrets familiaux se révèlent.
J'ai beaucoup aimé l'histoire indienne un peu retracéee dans cette histoire personnelle de Betty, la description du racisme ambiant, de l'atomsphère de suspicion qui règne dans une communauté de l'Ohio très croyante. J'ai beaucouo aimé le personnage du père, personnage haut en couleur, qui a construit une vie pour chaque enfant. Rien ne lui résiste, entre la construction de sa maison, l'éducation de ses enfants, la préparation de ses remèdes miracles mais surtout, surtout, la vie en harmonie parfaite avec la nature, et à son écoute. La mère est un personnage qui apparaît assez peu, assez effacé par rapport à ce personnage emblématique du père.
Et la construction de Betty, sa détermination, sa confiance en elle qui arrive au fil des épreuves qu'elle subit. C'est un livre parfois cruel, j'ai redouté certains passages très diffciles. Mais qui se termine sur une note d'espoir. Un beau roman, mais difficile.
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J'ai abdiqué à un peu plus de la moitié. Je me suis vraiment accrochée pour suivre la petite indienne et son sage papa... mais j'ai trouvé l'histoire tres penible et douloureuse, je n'etais pas vraiment en capacité de passer mon temps de loisir sous cette chappe de plomb.
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Que d'émotions dans cette saga familiale contée avec tendresse et délicatesse par une plume trempée dans un imaginaire lyrique et nourrie à la tradition Cherokee.
Ici se mélangent, dans le désordre, bonheurs, éclats de rire avec drames, violences ou dérives.

C'est un magnifique ouvrage que nous offre là Tiffany McDaniel. Si certains passages peuvent parfois donner l'impression que l'histoire se disperse, c'est la plupart du temps pour lui permettre de mieux rebondir. Ce qui nous fait passer par toutes les émotions de la gamme. Ces 700 pages ne nous ménagent pas sur ce plan.

Le cheminement de Betty n'est pas un long fleuve tranquille. Celle qui a donné le titre au livre traverse tant de drames, se trouve témoin de tant d'abominations et victime aussi de préjugés, stigmatisée pour ses origines dans cette Amérique rurale. En parallèle, Betty vit de réels moments d'allégresse au point que son histoire en devient touchante et émouvante.

Sa relation avec son papa qui essaie de positiver les choses et de garder le cap alors que le vent est contraire, est magnifique.

Et le style de l'auteur. Cette narration poétique, ces descriptions, le sens des détails et des mots : même dans les moments les plus sombres du livre, les mots soignent les maux. La noirceur se fait délicate.

Le rapport à la nature prôné par les populations amérindiennes donne aussi du sens à ce roman qui oscille entre le rationnel et l'imaginaire. Ça mérite le plein d'étoiles pour illuminer la destinée de la benjamine des Carpenter, née dans une baignoire dans l'Arkansas. Une petite indienne que la vie va se charger de vite faire grandir.
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Les aventures de betty, la petite indienne m'ont pleinement séduite.
Côté pile c'est un livre lumineux fait d'immersion dans la nature, de culture cherokee, de croyances ancestrales et de poésie ; la relation entre betty et son père est exceptionnelle et l'écriture magnifique.
Côté face en en contrepoint une ambiance qui s'alourdit parfois, avec des scènes révoltantes, dures, crues, insoutenables ; des drames. Ces clairs-obscurs sont vraiment ce que j'aime par-dessus tout en littérature.
Née pauvre, fille et métisse en 1954 dans l'Arkansas, Betty face à l'adversité sera une figure de résilience.
Pour répondre à certaines
critiques récurrentes, ce n'est pas une narration à hauteur d'enfant, c'est un livre de souvenirs, avec de l'analyse a posteriori, du recul, que Betty écrira après avoir reçu le dernier cadeaux de son père. La narratrice est adulte. Pour moi aucune "longueur" juste de belles descriptions, des bouquets de sensations, un tourbillon d'émotions. Je n'ai qu'un regret : l'avoir fini. J'adorerais qu'il prenne à Tiffany McDaniel l'idée d'écrire une suite.
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C'est un livre qui m'a totalement emportée. Je me suis laissée envahir par l'histoire de cette famille si particulière, par cette petite métisse indienne Cherokee, par la poésie et la magie des mots, par la bienveillance de ce père. Par cette douleur racontée.
C'est un livre que j'ai tellement aimé que je l'ai offert à mes enfants et à mes amis.
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Pour son roman, Tiffany McDaniel s'est fortement inspirée de l'histoire de sa mère, Betty, née dans les années 1950 en Ohio.


Née d'un un père Cherokee bienveillant et une mère « blanche » psychologiquement instable, Betty grandit et découvre petit à petit la réalité horrible du monde: racisme, méchanceté, cruauté, intolérance, inceste, suicide, ... Mais Betty a un allié de poids pour traverser tout cela: son père, un personnage lumineux. Celui qui sait mettre de jolis mots sur les maux, celui qui l'appelle avec tendresse "Petite Indienne", celui qui l'aide à trouver sa voie, celui qui était fait pour être père!

Les thèmes abordés dans ce roman ne sont pas des plus réjouissants, vous l'aurez compris. Et pour autant, on ne tombe jamais dans le sordide, dans le pathos. Ça reste digne, respectueux, traité finalement de manière assez pudique.


� roman est lumineux, poétique, étonnement teinté d'espoir malgré la dureté des tragédies familiales


👎J'aurai aimé en apprendre plus sur la mère


En bref, un roman magnifique, dont j'ai dévoré les 700 pages. C'est un coup de coeur ♥

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Quand ma mère m'a offert Betty de Tiffany McDaniel, j'ai tout de suite accroché à la petite fille sur la première de couverture. En la voyant, j'ai pensé que ma lecture serait attendrissante, d'une douceur exquise.

Je me trompais.

Jamais je n'aurais cru lire un roman d'apprentissage aussi sombre que celui-ci.

Aussi vrai.

L'enfance de Betty n'est pas aussi plaisante que l'on croit : née d'un père Cherokee et d'une mère américaine, sa peau métisse a été plus d'une fois l'objet de moqueries racistes.

De la fratrie, elle est la seule qui ressemble trait pour trait à son père ; ses frères et soeurs, quant à eux, ont hérité de la peau laiteuse de leur mère.

Et puis, comble de malchance, elle est née fille dans un monde d'homme. Elle apprendra à ses dépends combien son corps de femme l'expose aux mauvais traitements, à la violence, à la

misogynie et au retrait de son libre arbitre.

Tiffany McDaniel s'est saisi de la trajectoire de vie de Betty, ainsi que de ses deux autres soeurs, pour montrer que naître femme au début du 20e siècle est un frein à l'épanouissement.

Peu importe le talent et l'ambition, avoir un corps de femme conditionne votre avenir, votre rôle au sein de la société et vos devoirs, dont le premier consiste à procréer.

Comme on le sait, être femme, c'est être privé de liberté, et bien que cette réalité ne soit pas nouvelle, elle n'a jamais été aussi bien décrite que dans Betty, où l'emprise des hommes sur les femmes s'expriment sous toutes ses formes. Que ce soit sur les vêtements, les violences intra-familiales, les agressions sexuelles, la manipulation psychologique : rien n'est omis.

Avec ce roman, l'inégalité des hommes et des femmes repose sur un système, qui ne donne pas l'opportunité aux femmes de se cultiver, de réaliser leurs rêves sans l'aval d'un homme au préalable. Dans la société occidentale, elles sont souvent reléguées au second plan, ce dont le père de Betty critique plus d'une fois d'ailleurs, en expliquant à sa fille que ce mode de vie n'est qu'une invention des hommes, qu'il n'est pas le seul qui existe, mais qu'il subsiste au contraire des sociétés où la femme en est le pillier, comme la manière de vivre des Cherokee.

De fait, le portrait de cette Amérique raciste et misogyne est adouci par la présence constante et rassurante du père, qui a élevé tous ses enfants dans le respect de la nature et surtout des femmes. Il a enseigné à ses enfants les mêmes leçons, sans se soucier de ce qu'il sied mieux d'apprendre à une fille et à un garçon.

J'ai adoré contempler ce paysage cerné à la fois par l'obscurité et la lumière. Loin d'être manichéen, le roman met en scène à la fois dès hommes bons et mauvais, dont l'identité s'est forgée à partir de l'hérédité et du cadre dans lequel ils ont évolués dans leur jeunesse, ce qui nous rappelle aussi bien le naturalisme de Zola que les théories freudiennes sur l'inconscient.

Néanmoins, je tiens à vous avertir : ce roman n'est pas fait pour tout le monde, car l'autrice y décrit une réalité cruelle du monde, dont la violence peut choquer les âmes sensibles, si bien que je me garderai de le conseiller à tous et toutes, quand bien même il demeure terriblement juste et nécessaire.

Enfin, au-delà des thématiques sensibles qui sont développées, le roman ne manque pas de poésie, car à travers l'obscurité surgit la lumière, portée par la figure du père, dont la bienveillance et l'amour qu'il véhicule à ses enfants sont salutaires.

Par ailleurs, j'ai beaucoup aimé découvrir dans ce roman la manière de vivre des Cherokee, leurs vices et coutumes, et leur vision du monde, dont l'autrice a su parfaitement rendre grâce.

En revanche, si Betty est un personnage adorable, je regrette cependant que son âge ne soit pas adéquation avec sa manière d'agir, en particulier lors de ses prises de paroles qui manquent de crédibilité. Ceci est accentué par le narrateur qui ponctue le récit d'analyses sociologiques et de commentaires qu'une enfant n'est pas en mesure d'exprimer à un âge aussi jeune. Si ses commentaires se révèlent pertinents et utiles, je reste convaincue que le récit aurait gagné en émotion et en intensité si le narrateur externe avait laissé l'enfant penser, plutôt que d'écraser son point de vue.
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Il est des romans qui sont comme des cailloux, coupants , doux, révélant des aspérités , des couches différentes.
Ce n'est pas un roman facile, la lecture peut s'avérer laborieuse, les descriptions détaillées de la nature , les histoires magiques du père un peu étrangères.il est des enfances qui sont galets et d'autres qui sont silex. BETTY est un silex poétique et pleine de force affrontant les démons qui se nichent dans son histoire familiale autant que ceux qui rôdent à l'extérieur. Si comme moi vous avez vécu une enfance un peu silex cela peut être perturbant et faire ressurgir des émotions tel que la colère, la douleur...
A manipuler avec précaution. A lire avec attention.
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