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4,33

sur 5612 notes
ENORME COUP DE COEUR 💜💜
(Même si j'ai souvent eu le coeur brisé dans cette lecture.)

Une histoire qui soulève beaucoup de sujets.
Racisme, harcèlement, traumatisme de l'enfance, viols, inceste, etc…
Tant de sujets tous plus durs les uns que les autres.

C'est aussi une ode à la nature.
J'ai beaucoup aimé cette mise en avant d'ailleurs.

L'histoire est parsemée d'événements marquants, il faut parfois faire des pauses au cours de cette lecture.
Le moment où la mère de Betty se confie à Betty est terrible.
Tant d'autres passages mais je ne voudrais pas trop en dévoiler.

Je me suis beaucoup attachée à la famille Carpenter.
Certains personnages masculins nous mettent vraiment hors de nous.
Pour autant certains sont à l'inverse de vrais coups de coeur, je pense notamment au père de Betty (et ça a été unanime dans cette lecture commune).

Sa douceur & son imagination, son père est une lumière dans cette histoire si sombre.
J'ai beaucoup aimé aussi Trustin et Lint, les frères de Betty.

L'ambiance est sombre, mais l'amour de cette famille se ressent vraiment au-delà de tout.
Et heureusement, car comment survivre à tout ça sans amour.

Attention beaucoup de passages sont très durs émotionnellement.
Ne vous lancez pas dans cette lecture à n'importe quel moment.
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Il est un peu dur d'écrire une chronique sur un livre qui a tant plu et qui a été décortiqué par des plumes beaucoup plus poétiques que la mienne, dont le résumé a été maintes et maintes fois synopsié et où l'incipit n'a plus de secret pour les lecteurs aguerris que nous sommes. Mais je vais quand même tenter un petit quelque chose, pour ceux qui seraient passés à côté de cette jolie tranche de vie littéraire, comme moi pendant trois ans. Betty, c'est l'hommage de Tiffany McDaniel à sa mère, moitié cherokee moitié blanche, dans un récit homodiégétique d'une beauté naturelle, et qui m'a fait d'ailleurs penser à Kukum au tout début. On y suit donc la vie de Betty Carpenter, de la rencontre de ses parents à sa naissance, puis sa jeunesse et son adolescence, bercé par le rythme saccadé de la vie de son père, sa mère, ses frères et soeurs, et de ses émotions à elle.
Je dirais que c'est un livre que vous devez commencer et continuer à lire quand vous êtes en forme. Physiquement et psychiquement aussi, bien qu'il ne soit pas aussi tord boyaux que le Démon de la colline aux loups de Dimitri Rouchon Borie. Car l'histoire de Betty n'est pas de tout repos et la poésie métaphorique de son père et plus tard celle de son esprit à elle se mêle à la violence de l'inceste, du racisme, de la mort et de la maladie. C'est un récit tout à fait complexe et il faudra s'accrocher dans les toutes premières pages, où l'on découvre le regard sur la vie de Landon Carpenter (le père de Betty) qui digresse pense-t-on au départ, mais qui est finalement d'une beauté surprenante quand on voit ses histoires dans les yeux d'une enfant.
Il est intéressant d'observer l'évolution de Betty au fur et à mesure qu'elle grandit, tandis que le monde qu'elle a connu s'efface autour d'elle ; des histoires de son père qui s'amenuisent et ne sont plus aussi belles qu'avant, des affres de sa mère que l'on déteste et que l'on aime à la fois, aussi tourmentés que Betty devant cette matriarche qui semble perdre la tête, et qui est pourtant très lucide sur ce qu'elle a subi ; petit à petit, Betty écrit sur des papiers les maux de sa famille qu'elle enterre pour les faire disparaître, à la manière de son père qui conte des histoires pour dissiper les peines. La dynamique intrafamiliale est superbe, alors qu'elle est ponctuée d'un millier de défauts.
Betty c'est un hommage au père, à la nature, une ode à l'enfance et à l'amour ; c'est un saccage émotion, une montagne russe de sensations qui nous saisissent à la gorge. Plus de 700 pages qui se lisent d'une traite, alternant l'affection et le dégoût, la colère et la liberté, un récit initiatique qui a bouleversé (et bouleversera encore) de nombreux lecteurs. Point final, j'enterre ma chronique, et vous, allez lire ce livre.
Lien : https://thereadingsession.fr..
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Bien après tout le monde, je découvre Betty de Tiffany McDaniel. Il était, comme beaucoup de mes livres, dans ma Pile à lire depuis bien longtemps. Mais il m'a été recommandé parmi des lectures à faire pour cette année et j'ai ajouté au Pumpkin Autumn Challenge pour ne pas me défiler ! Cette histoire d'une enfant métisse native américaine avait ceci dit tout pour m'intéresser.

C'est un thème rapidement abordé, mais Betty grandit dans une famille pauvre et nombreuse. Landon Carpenter est d'ascendance cherokee, et Betty est celle qui lui ressemble le plus. Elle subit donc le racisme, comme lui, très tôt à l'école. Les autres enfants l'analysent à travers le spectre des clichés déployés par les adultes : les Amérindiens ont forcément des plumes et vivent dans des tipis, ce qui est loin d'être le cas de toutes les communautés. La fillette grandit donc dans le mépris de la plupart des voisins, la violence de ses camarades de classe, le rejet de ses grands-parents… Mais la violence se trouve aussi dans sa famille, et les prédateurs sont parfois les personnes les plus proches de soi.

Car Betty est un récit cru, voire cruel. Dans un premier temps, le personnage de la mère est très ambivalent. Alka peut se montrer abusive psychologiquement. Elle n'hésite pas à insulter Betty pour sa couleur de peau, à raconter des histoires inadaptées à ses enfants. Très vite, il est révélé les traumatismes de son enfance. L'inceste est très présent dans le récit, de même que les viols. Si dans certains cas, ces passages aident à comprendre les personnages et l'époque, j'ai cependant trouvé que l'on plongeait dans des moments très sordides qui n'étaient pas toujours nécessaires, comme si l'autrice cherchait à aller toujours plus loin. Notamment une scène avec des chats en milieu de livre. Heureusement, il y a une très belle écriture, poétique, riche et évocatrice, pour contrebalancer cet aspect.

Comment supporter les traumas du monde adulte quand on est enfant et impuissant ? L'aspect thérapeutique de l'écriture et de l'imaginaire se manifeste de plusieurs manières. Dans un premier temps, c'est au travers des histoires fantasques du père, Landon, qui puise dans son héritage Cherokee pour partager les traditions auprès de ses enfants, Betty étant la plus proche de lui durant le récit. La place de la mémoire des générations passées est particulière, et l'énergie trouvée dans la nature et l'imaginaire permet de trouver un havre. Un fragile havre de paix que Betty perpétuera en écrivant des histoires, ou des témoignages de ce qu'elle a vue, dans un geste désespéré et cathartique, mais salvateur.

Elle se révèle être un personnage fort et courageux. L'impuissance de son enfance est bien représentée, également à travers ses frères et soeurs, notamment Fraya, la soeur aînée, à la fois victime et protectrice. L'histoire des autres personnages est tout aussi touchante : Flossie, l'éternelle actrice, la sensibilité de ses jeunes frères… Mais ce sera Betty qui brisera le cycle grâce à ses mots. Car l'héritage, ce n'est pas seulement celui de la culture Cherokee, c'est aussi celui des traumatismes des générations d'enfance qui se transmettent comme une maladie. C'est représenté par la ressemblance physique entre différents personnages, ce qui n'est pas un procédé très subtil mais a le mérite de bien poser les choses.

Le succès de Betty est amplement mérité. C'est un roman dense et riche, porté par une écriture exceptionnelle et poétique, et une galerie de personnages marquants. Abordant des thèmes très durs, pauvreté, racisme, inceste… le roman décrit comment la jeune Betty surmonte les épreuves grace à l'écriture et sa relation avec son père, son lien avec l'héritage de ses ancêtres et la nature. Dommage cependant que l'autrice pousse parfois loin la cruauté des événements, ce qui donne l'impression de vouloir jouer sur le pathos sans que ce soit nécessaire.
Lien : https://lageekosophe.com/202..
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Un très beau livre que l'histoire de cette jeune Indienne dans les années 60 en Amérique. Sa vie est émaillée de drames et d'histoires sombres : la perte de plusieurs de ses frères et soeurs, le viol de sa soeur, le racisme et le harcèlement qu'elle endure a l'école, le poids du passé familial de sa mère...et pourtant Betty va traverser ces épreuves, portée par un père aimant et attentif, qui sait voir le beau dans toute chose, qui transforme la dure réalité en poésie, qui lui répète combien elle est précieuse et forte... ce père est un très beau personnage, plein d'amour, de résilience, de poésie. Un roman lumineux malgré la noirceur de certaines scènes et le rappel du racisme dont ont été victimes les Premières Nations en Amérique.
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Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé ce livre mais j'ai trouvé cela long, très long...plusieurs fois je me suis demandée si je n'allais pas l'abandonner, mais je souhaitais quand même savoir où cela allait nous amener.
Je ne referai pas un résumé il y en a bien d'autres extrêmement bien rédigés.
Je n'ai pas vraiment réussi à m'attacher au personnage de Betty.
En revanche c'est une belle ode à son père.
Je suis réellement mitigée sur cette lecture.
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Oeuvre originale. J'ai eu envie de reposer le livre au début (1/4) puis je suis rentré dedans et alors j'ai eu beaucoup de plaisir.
J'ai aimé le style, l'ambiance les personnages et le scénario.
Lecture qui nous marque et dont on se souvient.
Un très bon roman,
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La petite indienne a une âme de poète. C'est la préférée du père de six enfants, la seule à terminer ses études secondaires. Elle seule pouvait partir jusqu'au bout du monde, la seule capable de déjouer la malédiction plombant une famille née d'un mensonge.
Que dire après 906 notices enthousiastes ...
La vivacité des dialogues m'a particulièrement séduit.
La bonté du papa compteur d'étoile m'a ému.
La force de la mère m'a impressionné.
L'intrépidité mesurée de Betty m'a épaté.
Le souffle narratif de Tiffany McDaniel m'a tantôt emporté, tantôt découragé; 716 pages un exploit littéraire parfois au-dessus de mes moyens.
Après Celui qui veille et Betty, ma stupeur et mon indignation face au racisme des blancs envers les autochtones, n'ont fait que croître. Je rends hommage à ces deux auteures, parvenues à honorer l'identité amérindienne en m' aspirant dans les eaux tourbillonnantes de romans fleuves.


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Née d'un père Cherokee et d'une mère blanche, Betty est la sixième d'une nombreuse fratrie. Mais aux États-Unis, dans les années 60, ce couple mixte et ses enfants sont souvent rejetés et marginalisés. le père est condamné à des travaux pénibles et peu rémunérés, la femme a une vie sociale très limitée, voire inexistante (ce qui ajoute à sa tendance à la dépression et l'alcoolisme). Même les grands-parents maternels ont une attitude méprisante envers les enfants, leur refusant l'entrée dans leur foyer (et l'accès aux cerises dans le jardin !).
Mais l'imagination fertile du père, inspiré des légendes indiennes, remises au goût du jour au gré des événements, permet aux enfants (et à Betty en particulier) de garder des étoiles dans les yeux. Une famille unie malgré la pauvreté et l'adversité, et surtout malgré certains secrets que Betty va découvrir bien trop tôt. Des blessures familiales qui ne peuvent guérir.
Inspiré de la vie de la mère de l'autrice, ce roman raconte aussi la relation très forte entre un père imaginatif et une petite fille solaire qui cache l'histoire de ses traumas dans des bocaux qu'elle enterre au fond du jardin. Sur une douzaine d'années, on voit cette fille grandir et s'affirmer, sa famille voguer au milieu des tempêtes dans une société en pleine mutation. Superbe roman initiatique, qui se rapproche de certains romans de Louise Erdrich ou de “Wisconsin” de Mary Relindes Ellis.
Difficile de ne pas être ému face à cette enfant sensible et romanesque.
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Il y a longtemps que je n'avais pas lu un livre aussi beau, poignant... J ai tourne la dernière page avec beaucoup de peine et encore aujourd'hui Betty me manque.. Cette petite fille pleine de caractère et sa famille particulière... Un pere qui transforme la haine en poeme et en sagesse...
On côtoie la violence et l instant d après les étoiles.. Un livre magique.
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Quel plaisir de lire ce roman! Il est d"une richesse remarquable. L'auteure raconte la vie de sa mère, Betty, fille d'une mère américaine blanche et d'un père descendant d'Indiens cherokees. Betty grandit dans une famille pauvre, elle vivra plusieurs deuils et tragédies et découvrira pourquoi sa mère a des troubles mentaux. La petite Betty va souvent souffrir du racisme au cours de sa scolarité mais son père est toujours là pour lui raconter de belles légendes et la rendre fière de ses origines. Ce lien père-fille est un des points forts du roman; on rêverait toutes d'avoir un tel père! Mais il y a aussi le lien avec la nature, les animaux, avec l'écriture ( quand elle ne peut pas parler des secrets de famille, Betty les écrit puis cache les papiers) avec ses deux soeurs Flossie, qui rêve de devenir star de cinéma, et Fraya, si douce et qui cache elle aussi un terrible secret. Les trois soeurs s'écrivent des bocaux de petits papiers " bonne nuit" quand elles sont séparées. On rencontre dans ce roman des personnages de femmes de toutes sortes, souvent fortes mais aussi prisonnières de certains hommes. le père tant aimé est un homme hors du commun mais méprisé pour son origine et sa pauvreté.
le récit est imprévisible. On suit Betty jusqu'à ce qu'elle soit assez grande pour s'émanciper et vivre sa propre vie.
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