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3,53

sur 124 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un petit roman qui m'a bien plu.
La narratrice raconte sa vie (dans le désordre).
L'avantage c'est que dès le début on sait qu'elle va vivre au delà de 80 ans (alors qu'elle manque mourir lors de son premier accouchement)
L'inconvénient c'est que c'est parfois un peu dur à suivre.
La toile de fonds est le Brooklyn des années 30 jusqu'à nos jours. J'ai finalement passé un très bon moment : les thèmes abordés sont la famille bien sûr, la mort (Marie devient apprentie chez le « croque-mort »), la religion (Gabe le frère veut devenir prêtre), le travail, le mariage, la guerre et aussi en filigrane l'homosexualité, l'alcoolisme … bref la vie sans majuscule mais tellement bien décrite et avec beaucoup d'affection pour ses « petites gens »
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Brooklyn, quartier irlandais des années 30. Marie vit avec sa mère, parfaite ménagère plutôt sévère, son père, aimant et fidèle habitué d'un « bar clandestin », et son frère, qui se destine à embrasser la vocation de prêtre. Commérages avec sa meilleure amie et parties de baseball des garçons du quartier rythment les journées de cette petite effrontée, qui aime examiner le monde qui l'entoure sur les marches de son perron. Mais la dureté de la vie n'est jamais bien loin et l'insouciance de l'enfance s'envole peu à peu. La maladie et la mort de son père, son premier chagrin d'amour, son travail dans l'entreprise de pompes funèbres d'à côté sont autant d'événements qui lui montrent les tragédies de la vie. Puis vient l'amour, avec Tom, ancien GI et mari attentionné avec lequel elle aura quatre enfants.

Pour son septième roman, Alice McDermott nous livre un récit à la fois tendre et dur, et y dépeint avec brio ce quartier populaire irlando-américain. le soin particulier apporté à la description des petits gestes du quotidien, pourtant ordinaires, confère au récit une dimension fascinante. Un livre émouvant qui, malgré la mise en lumière des noirceurs de la vie, ouvre avec justesse les portes de la bienveillance.
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J'avais lu en 2018 «  La neuvième heure » de cette auteure .

Je me suis plongée dans la chronique de la vie très ordinaire d'une ménagère : Marie, qui a grandi à Brooklyn, dans les années 30 jusqu'à nos jours ,là où une forte communauté irlandaise était implantée, sa mère assez autoritaire ,qui tient fermement le foyer , son père alcoolique auquel elle est tendrement attachée , son grand frère silencieux , entouré de livres Gabe, dont elle est secrètement fière .....

Au gré de ses souvenirs , sans fil chronologique , ce qui gêne un peu , nous découvrons toutes les étapes de sa vie,: observatrice , n'aimant pas les taches ménagères ,elle devient l'assistante de monsieur Fabien, le croque- mort du coin.... épouse de Tom , ensemble ils auront quatre enfants.

Parcours de femme, parcours de vie : premiers émois, désillusions , naïvetés espoirs , douleurs , épreuves ,maladie , vieillesse, du traumatisme de la guerre aux évolutions sociologiques de la société américaine contemporaine .

L'auteure sait rendre avec subtilité ce que la vie apporte à travers une multitude de détails , par le jeu de flash back, en trois parties.

Elle nous délivre un portrait nuancé mis en lumière à l'aide d'une plume juste , riche , une écriture fine, teintée d'émotion , de nostalgie , parfois caustique , souvent bienveillante, un peu désuète, décrivant des personnages, au final , qui nous ressemblent.
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Bien plus qu'une chronique des années 30, ce livre retrace une vie, celle de Marie. Bien sûr, les faits historiques sont évoqués mais ils servent à expliquer le destin ou les choix de tel ou tel personnage et ne sont pas restitués pour raconter L Histoire.
Marie, petite fille attend son père qui revient du travail tous les soirs, dans ce quartier peuplé d'émigrants pour la plupart irlandais. Ce faisant, elle nous présente ses voisins et nous parle de la vie de chacun, les joies existent mais les drames aussi : le décor est planté...
Marie , jeune fille, voue une adoration à son frère et nous raconte son emploi dans une entreprise de pompes funèbres, là encore, cet emploi est prétexte à raconter des vies, celles de ces émigrants , de leur misère et de leurs engagements pour le pays qui les a accueillis.
Marie, femme, épouse un homme bon et on commence à croire qu'elle pourrait avoir une vie heureuse sans larme...

Finalement c'est un livre sur l'humain, ses forces, ses failles, ses faiblesses et ses drames.
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La scène d'ouverture à elle seule suffit à illustrer la virtuosité d'Alice McDermott: la transcription parfaite d'une ambiance de rue, la gestuelle des personnages, l'enchâssement des dialogues, et ces détails précis mais jamais envahissants, qui, comme de petits touches au pinceau sur une toile de maître, contribuent à générer une puissante fiction - l'impression d'y être.
On se prend très vite d'amitié pour la petite Marie et son destin sans flamboyances. Tout sonne juste; les personnages sont d'une réalité presque palpable (ceux qui m'ont le plus marqué sont Tom et Gabe, le frère de Marie), et la construction du roman, intercalant les différentes périodes de la vie de Marie, s'avère très efficace. N'attendez ni scènes d'action frénétiques ni coups de théâtre, juste un très beau texte, empli de mélancolie et d'humanité. Someone. Quelqu'un de banal et pourtant d'unique, d'irremplaçable.
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ça vaut vraiment le coup de s'accrocher un peu au début pour accéder à ce petit bijou. Oui au début on se demande où l'on va, où l'auteur veut nous emmener dans ce récit qui paraît un peu décousu, mais pas du tout. Marie nous raconte sa vie, qui n'a rien d'exceptionnel, celle d'une famille d'immigrés irlandais aux états unis dans les années 30, à Brooklyn plus précisément. Et petit à petit le charme indicible de ce livre opère, on a l'impression d'avoir été réellement présenté à cette famille, de la connaître "pour de vrai". Oui ce sont des gens ordinaires mais leur vie est si bien racontée, avec ses failles, ses bonheurs, ses malheurs que l'on succombe.
Marie Rogation du Figaro Magazine termine sa critique en disant :
- "Une vie minuscule en majuscule !" Tout est dit.
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New-York. Brooklyn. Années 30. Les irlandais émigrés habitent là. La famille de Marie n'a pas échappé à la règle. Ses parents occupent un appartement ; Marie partage sa chambre avec Gabe son frère aîné. La vie des enfants de la rue se déroule souvent sur les marches de l'immeuble à regarder qui passe, qui rentre, qui se promène avec qui...Il y a Bill, aveugle, Marie qui elle ne voit pas grand-chose, sa copine Gerty.
Puis vient le temps où Gabe s'engage dans une voie prévisible et le temps où Marie tombe amoureuse.
A leurs vies d'enfants et de jeunes adultes vont se greffer des drames, des désillusions et aussi quelques moments plus doux.

"J'avais envie de passer la main dans mon dos et de dégrafer la chair de mes os, de défaire la glissière le long de ma colonne vertébrale pour me débarrasser de ma peau et la jeter par terre. Dos épaules ventre poitrine. de la piétiner; de brandir le poing vers Dieu pour m'avoir faite telle que j'étais dans cette obscurité originelle : sans beauté et sans amour"

J'ai noté cette citation car c'est à partir de ce moment là que j'ai aimé l'histoire alors que jusqu'à cette page 95, je trouvais cela plan-plan et j'avais même failli refermer le livre. J'ai donc bien fait d'aller au café après le boulot pour y poursuivre ma lecture et tomber sur le passage mentionné ci-dessus et qui a fait basculer mon avis sur les personnages et leurs histoires. Une lecture que j'ai trouvée émouvante au fur et à mesure où l'on avançait et une Marie très touchante. Seul petit bémol sur la forme : je n'apprécie pas lorsque l'on incruste dans le texte des passages qui se situent 20 ou 30 ans plus tard (il y en a eu trois ou quatre) et j'ai à chaque fois bien du mal à me situer et à me resituer.
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J'ai eu un peu de mal à entrer dedans ( le rythme cassé de l'histoire) mais une fois fait on a du mal à quitter le livre
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Brooklyn, années 30.
Marie raconte sa famille, son quartier, sa communauté irlandaise et elle-même.
Des mots qui donnent corps à l'environnement : les gamins qui jouent au base-ball au milieu de la rue, les enterrements qui défilent dans une salle de pompes funèbres, des appartements étriqués dans des immeubles abîmés par le temps.
D'anecdotes en morceaux de vie, Marie raconte son frère Gabe. Toujours plongé dans ses livres, solitaire, proche de la prêtrise, qui parle si peu. Raconte son père alcoolique mais aimant. Sa mère travailleuse, effacée, dure comme une femme qui tient son foyer dans sa main.

Marie grandit. A des histoires d'amour.
Arrive le temps de guerre.
Le retour des GI blessés.
Marie raconte raconte et raconte.

Et de sa petite histoire, de la petite histoire de son quartier, elle se raconte, et raconte la Grande Histoire. Celle de l'humain qui traverse le temps et les épreuves, essaye de faire au mieux. Des histoires qui se lient et se délitent.

L'écriture d'Alice McDermott, c'est une ambiance avant tout. Elle sait décrire les lieux, les atmosphères, donner l'impression que le lecteur est en plein coeur de Brooklyn, à travers les années. L'impression que l'on pourrait être un personnage de ce livre, un voisins de Marie qu'elle observe du pas de porte de son immeuble.
Ce livre c'est le quotidien de gens comme tout le monde. Ça peut sembler peu. Mais sous la plume de McDermott, c'est juste, plein d'humanité, et beau.
Lien : http://wp.me/p68dQN-91
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La vie de Marie, fille d'émigrés irlandais dans le Brooklyn des années 30.
Dans un temps déconstruit où les époques s'entremêlent, Marie raconte ses parents, son quartier, les voisins, son adolescence, la vocation ratée de son frère pour la prêtrise… Cela pourrait ressembler à une litanie un peu plate, mais c'est toute une époque et une communauté qui prennent vie dans ce roman. Sur un tempo d'une infinie douceur, l'auteur nous mène jusque dans ces années où le pas de Marie s'amenuise et devient moins assuré. Sans tristesse ni déferlement de bonheur, le récit d'une vie.
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