Un thriller psychologique sombre et effrayant.
En lisant «
La femme de ménage », je ne m'attendais pas du tout à cela !
Millie sort juste de prison et vit dans sa voiture. Elle a désespérément besoin d'un emploi. Lorsqu'elle décroche un poste de femme de ménage (logée de surcroit) chez Nina et Andrew Winchester, Millie pense que la roue tourne enfin. Bon, ok, sa chambre ressemble plus à un cagibi dans le grenier. Mais qu'importe, par rapport à sa voiture, Millie vient de gagner en confort ! Il faut juste faire abstraction de la fenêtre de sa chambre, condamnée et du verrou fixé à l'extérieur de la porte…
« Je retiens mes larmes, même si je ne sais pas pourquoi je cherche à garder la face. Personne ne me verra pleurer sur la banquette arrière de ma Nissan. Il n'y a plus personne qui se soucie de moi. Mes parents m'ont éjectées de leur vie voici plus de dix ans. »
«
La femme de ménage » est une bombe psychologique. Claustrophobes, fuyez ! Les autres, régalez-vous ! Dès le prologue, on sait qu'il va y avoir un mort. Reste à savoir qui, pourquoi et comment. La première partie nous emmène trois mois plus tôt avec Millie. L'emploi du « Je » propulse le lecteur à la place de Millie et dans sa tête. J'ai beaucoup apprécié cette jeune femme. Elle souhaite absolument s'en sortir, et pour cela, elle doit garder son travail. Quitte à supporter les caprices de Nina. Que je l'ai détestée celle-ci ! La parfaite bourgeoise imbue de sa personne qui kiffe d'avoir un peu de pouvoir sur quelqu'un de vulnérable. J'avais l'impression d'être une mouche qui voletait dans la maison des Winchester et qui observait tout et tout le monde.
« Si je peux me rendre indispensable, elle aura plus de mal à me virer si elle découvre – et quand elle découvrira – la vérité. »
La construction choisie par Freida est diabolique ! La première partie s'achève sur un cliffhanger de dingue et la seconde partie brouille totalement les cartes en nous proposant la vision d'un autre personnage. A partir de là, j'ai été prise dans la toile tissée par l'auteure et je n'ai pas pu m'en dépêtrer. le rythme est rapide, les chapitres vifs, rendant l'ensemble totalement addictif. L'atmosphère étrange qui entoure tout le récit est autant captivante que l'histoire en elle-même. Certaines scènes sont glaciales et brillamment écrites. La plume de Freida est fluide, nette, précise.
La dernière partie et la fin sont plus prévisibles, mais l'auteure a su néanmoins maintenir la pression jusqu'à la dernière page.
Paradoxalement, même si j'ai beaucoup aimé «
La femme de ménage », je ne suis pas du tout sûre de lire la suite. L'effet de surprise ne sera plus là, or, c'est ça qui m'a tant plus ici.
« J'ai parfois l'impression que cette femme a une personnalité double, tant ses passages du chaud au froid sont rapides. Elle prétend qu'elle plaisantait, mais je n'en suis pas si sûre. »
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Lafemmedeménage #FreidaMcFadden
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