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Citations sur Le dernier des Savage (17)

L'air fécond et chargé de présages du printemps, au contraire, m'emplit d'agitation et de tristesse, il fait germer un sentiment de regret, éveille la conscience de toutes les routes que je n'ai pas prises et de tous les désirs que j'étouffe sous les lainages d'un hiver perpétuel. C'est au printemps que je ne puis me débarrasser du sentiment de ce à quoi j'ai renoncé.
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- "(...) T'aimes le blues ?
- Bien sûr, dis-je, sans trop savoir qui ou quoi le blues pouvait être. (...) Il s'était écoulé à peine quelques minutes que nous écoutions une complainte étrange et perçante. Il était assis en tailleur sur le lit, dodelinant du chef derrière ses lunettes de soleil, expliquant avec un zèle évangélique que le chanteur - le plus grand génie musical américain de tous les temps - était mort à l'âge de vingt ans, empoisonné par une femme jalouse.
- C'est l'art le plus pur que notre foutu pays ait jamais produit, mon vieux. Ecoute-moi ça. On dirait l'essence obtenue par la distillation de la souffrance et de l'aspiration à la liberté. C'est pourquoi il ne pouvait être produit que par des descendants d'esclaves."
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- "C'est pareil, ajouta-t-elle, qui voudrait commencer à fumer s'il ne fallait pas le faire en cachette ? C'est ma philosophie. Tout ce qui vaut la peine d'être fait est d'ordinaire précédé des mots : "Tu ne feras point." En dehors peut-être de la lecture."
Exprimés avec l'accent trainant du Sud, ces sentiments semblaient particulièrement radicaux. Elle s'interrompit pour y repenser.
- "D'ailleurs même la lecture, on est censé ne la pratiquer qu'avec modération, dans ce coin. Et bien sûr, les jeunes filles bien élevées du Sud ne sont pas censées, elles, fatiguer leur jolie petite cervelle. Les messieurs du Sud n'aiment pas qu'elles soient trop savantes."
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Comme Matson, je préférais la sonorité dense de ses premières oeuvres aux vers libres de ses confessions les plus récentes. Quand Lowel abaissa le filet sur le court de tennis de sa prosodie, dans "Life Studies" et "For the Union Dead", Matson ressentit une trahison aussi vivement que les folkeux quand Bob Dylan électrifia sa guitare.
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On sentait parfois la présence du mâle à l'arrière-plan, engourdi dans une torpeur menaçante, semblable à quelque vénéneuse créature des fonds océaniques qui demeure immobile dans le sédiment des heures durant pour mieux exploser et saisir toute créature de plus petite taille qui a le malheur de passer à sa portée.
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- T'aimes le blues ? C'est l'art le plus pur que notre foutu pays ait jamais produit mon vieux. Ecoute-moi ça. On dirait l'essence obtenue par la distillation de la souffrance et de l'aspiration à la liberté. C'est pourquoi il ne pouvait être produit que par des descendants d'esclaves.
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Aussi souvent que j'aie été soumis à cet instrument (l'accordéon), je n'ai jamais pu me faire à son apparence - fruit de quelque violent accouplement entre un reptile et un orgue
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La beauté nous affecte souvent comme la difformité, nous craignons d'avoir l'air de la remarquer.

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Brièvement, je crois, j’ai eu la grâce, en communication avec tout sans trop savoir comment, je me sentis libéré de la boîte exiguë de ma petite existence personnelle. Et si l’exaltation de cet instant s’estompa avec la nuit, je puis m’en rappeler la force aujourd’hui encore. C’était comme la fusée des transports sexuels, comme surgir de la caverne de Platon à l’éclatant soleil de la vie même.
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A l'âge de treize ans, il portait encore des culottes courtes et un spencer et semblait arrêté dans sa croissance par l'attention de tous les instants dont sa mère l'avait entouré depuis que son père avait disparu, comme par hasard, après sa venue au monde. Tante Colleen parlait pour lui, arrangeait ses vêtements et sa chevelure et, d'une manière générale, le traitait tellement comme une marionnette qu'il semblait n'avoir jamais acquis de volition personnelle.
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