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EAN : 9782823610123
496 pages
Editions de l'Olivier (11/05/2017)
3.73/5   159 notes
Résumé :
A New York, Russell lutte pour garder sa maison d'édition tandis que sa femme Corinne se consacre aux plus démunis. Mais un homme, avec qui Corinne a eu une liaison aux lendemains du 11 septembre, resurgit dans leur entourage et l'équilibre de la famille en est fragilisé.
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
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Jay McInerney fait partie des écrivains de la bande des « Brat Pack » (les sales gosses de la littérature américaine) avec Bret Easton Ellis, Donna Tartt notamment (sans le trash de Easton Ellis). Il raconte souvent la belle société newyorkaise, ses désenchantements, les dérives et excès (alcool, drogue, sexe).
De ses divers romans, j'ai particulièrement apprécié « le dernier des Savage ». Il y a dans son écriture une réalité de la vie, parfois un peu crue certes, mais elle comme la lumière qui nous renvoie à ce que nous sommes, même si parfois on préfèrerait ne pas la regarder en face et devoir cligner des yeux.
Dans « Les jours enfuis » on retrouve un couple newyorkais Russell et Corrine Calloway dont nous avions fait la connaissance dans « Trente ans et des poussières » puis « La belle vie ». (A noter : il n'est pas obligatoire de lire les précédents, même si cela aurait sûrement une autre saveur).
Russell est éditeur. Corrine (qui a fait des études d'art) travaille dans une association de dons alimentaires (suite au 11 Septembre). Ils ont deux jeunes adolescents jumeaux.
Plus de vingt ans après « Trente ans et des poussières », ils ont à présent cinquante ans (si on compte encore bien). Et nous aussi, on a vieilli. D'ailleurs, je me faisais la réflexion, en retrouvant ces personnages avec quelques années de plus, que Jay McInerney devait aussi, en écrivant ce nouveau roman, se remémorer sa jeunesse, ses propres rêves vingt-cinq ans plus tôt. Néanmoins, ce n'est guère le lieu de faire le compte de mes propres rêves depuis que j'ai lu ce « premier épisode » et de ce qui s'est finalement passé depuis… Même si la période de fin d'années a toujours un goût d'état des lieux.
De part leurs métiers et centres d'intérêt, la vie de Russell et Corrine est composée en sorties nombreuses, en gala associatif, en soirées avec des écrivains ou en discussions avec leurs amis de longue date. Ces discussions n'ont d'ailleurs rien d'anodines : elles mettent en exergue les différences sociétales, la crise financière de 2008 qui va avoir lieu, les enjeux politiques (période des élections en 2009 où Obama sera élu président), les comportements et inquiétudes après le 11 Septembre et même les dissimilitudes de genres.
Mais, sous cette belle image d'Epinal d'une vie dorée et quasi parfaite, les choses craquent, s'effritent, ternissent (forcément ?). Russell a des problèmes avec sa maison d'édition. Corrine, quant à elle, recroise un homme, Luke, rencontré lors de la période du 11 Septembre avec qui elle avait eu une liaison. Et autour de tout ça, il y a des artistes et leur création magique, leurs doutes et leurs frasques, les amitiés rassurantes, les relations avec les enfants qui sont parfois plus âpres et difficiles à l'âge ado, les problèmes financiers (enfin pas tout à fait du même niveau que les nôtres), les questionnements sur le couple, les envies qui finissent par ne plus être tout à fait les mêmes, les années qui passent, les rides qui s'installent.
J'aime l'ambiance que crée McInerney dans ses romans. Dans celui-ci, il y a les références, des anecdotes à tous ces fameux écrivains américains et autres, ces fantômes de grands auteurs qui se baladent tout au long de l'histoire (Hemingway, Raymond Carver –assez logique quand on sait que McInerney a étudié avec lui- Salinger ou d'autres plus contemporains...), de l'art, de la musique.
Et puis bien entendu, j'apprécie ses histoires parce que cet écrivain nous raconte l'humain, la société américaine d'aujourd'hui. Avec de l'humour (parfois noir), une tendresse, ou même quelquefois avec plus d'amertume ou de tristesse, il dépeint des personnages qui nous ressemblent (même si, bien entendu, ils sont bien plus dans l'excès et les déviances : monde artistique et mondain oblige ??). Ce sont des personnages bien loin d'être manichéens, parce que modelés par une somme de défauts et de qualités, par des désirs, des peines, des joies, des lâchetés. Et chacun peut se reconnaître dans un de ses personnages ou, tout du moins, retrouver un trait de leur caractère qui nous parle.
Alors il est possible que, lorsqu'il ne restera que quelques heures avant le passage de la nouvelle année, je repense effectivement à tous ces jours enfuis. Mais aussi à tous ces bons moments de lectures, à ces retrouvailles, à ces belles découvertes, à ces discussions autour d'un roman ou d'un auteur. Que je me dise alors que, si on n'a pas réussi à réaliser tous nos rêves, si on a fini par accepter que certains seront inatteignables, si notre vie a pris un chemin peut-être loin de ce qu'on s'était imaginé à nos vingt ans et, bien, au moins, tout ne s'est pas tout à fait enfuis. Tout n'a pas filé tel le sable entre nos doigts.
Parce qu'il reste toujours en nous ces envies, ces intérêts, ces curiosités, ces appétits. Il nous reste encore ces plaisirs-là : se plonger dans un roman, une oeuvre quelle qu'elle soit, et espérer d'avoir une pépite entre les doigts, en attendre des émotions, du savoureux et du rêve…
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Titre : Les jours enfuis
Auteur : Jay McInerney
Année : 2017
Editeur : Editions de l'olivier
Résumé : Malgré les aléas de la vie Russel et Corinne sont toujours mariés et vivent avec leurs enfants dans un minuscule loft de Manhattan. Russel lutte d'arrache-pied pour conserver sa maison d'édition tandis que Corinne se consacre aux plus démunis. le couple de cinquantenaire fait illusion dans les soirées en ville mais le retour de Luke (avec qui Corinne eut une relation au lendemain du 11 septembre) fragilise leur union. Dans leur entourage les séparations se succèdent tandis qu'ils tentent de préserver leur couple en pleine déliquescence.
Mon humble avis : Jay McInerney est l'un de mes auteurs cultes, chacun de ses romans est pour votre humble serviteur l'occasion de redécouvrir un auteur à l'acuité et au style exceptionnel. Vous comprendrez aisément que la chronique qui suit sera donc dithyrambique voir parfois à la limite de la mauvaise foi, ce que j'assume tout à fait quant il s'agit de l'auteur de Bright Lights Big city . Mais revenons à ces jours enfuis qui succèdent à trente ans et des poussières et la belle vie ( je ne peux que recommander de les lire dans cet ordre chronologique ). Une fois de plus l'auteur New-yorkais nous plonge au coeur de cette famille que nous avons appris à connaître au fil des années, une fois de plus le texte est d'une lucidité incroyable, une fois de plus les phrases s'enchaînent avec une logique et une fluidité incomparable. Lire les jours enfuis c'est assister à la dissection minutieuse de la vie de couple des Calloway, c'est beau, brillant, passionnant, nostalgique, c'est du McInerney. Cette fresque générationnelle dépeint la vie de petits bourgeois avec une acuité à nulle autre pareil, l'auteur porte un regard bienveillant sur ses personnages : Russel est frustré mais garde au fond de lui cette étincelle d'idéalisme qui en fait un personnage magnifique et il en est de même pour Corinne qui malgré son infidélité porte en elle une touchante bienveillance. Si cet opus m'a paru plus sombre, plus désespéré que les précédents, l'auteur conserve cette justesse et cet humour distancié qui est sa marque de fabrique. McInerney porte un regard d'anthropologue sur ce microcosme New-yorkais et ne laisse rien au hasard : les personnages secondaires, les lieux, l'actualité sont traités avec précision et talent faisant de cette trilogie un témoignage brillant sur cette génération qu'on pensait dorée. Jamais ennuyeux ni lénifiant ce roman est un sommet et son auteur réussit là ou d'autres se sont cassés les dents, les jours enfuis est le livre qu'aurait rêvé d'écrire Frederic Beigbeder ( à mon humble avis ) mais là où l'auteur français ne fait qu'effleurer ces thèmes McInerney parvient à toucher son lecteur en plein coeur. Dithyrambique je vous avais averti…
J'achète ? : Oui évidemment. Au risque de me répéter les jours enfuis est un texte d'une intelligence et d'une acuité rare, une oeuvre exigeante et tout simplement superbe.
Lien : https://francksbooks.wordpre..
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Si vous cherchez un éditeur, évitez le dernier livre de Jay McInerney "les Jours Enfuis," il vous donnera des cauchemars, pour les autres lecteurs, n'hésitez pas c'est une belle réussite.
Et pour ceux qui sont accros à leur i Phone, McInerney par une brillante anecdote vous invitera à la prudence, couper le contact, quand vous êtes en prise directe avec votre petit(e) ami(e).


Comme de nombreux auteurs américains, Jay McInerney aime prolonger les débats, en 530 pages, vous avez consommé environ trois Amélie Nothomb, et de multiples ébats .
C'est un peu comme le bridge, chaque levée compte, et pour réussir le contrat, il est utile de se rappeler les premières cartes d'invitation qui sont tombées, et quel écrivain a fait le premier pli, et placé la première coupe.


La paire centrale est le couple que forment Russell et Corinne Calloway, lui est éditeur, comme une ombre de Michel Gallimard, un pilier de la littérature américaine.
Un autre couple, est formé par Luke McGavock et sa touchante et magnifique épouse, après Gisèle, lui un peu une caricature new-yorkaise. Luke est un produit de Wall Street, elle, elle a tout simplement 35 ans de moins que lui, elle souhaite avoir un bébé, lui navigue au gré des vents de la finance, Luke et sa dernière conquête un vignoble en Afrique du Sud. Luke finira-t-il par tomber sous le charme de Corinne et de ses bonnes oeuvres, au service des plus démunis ?


Un troisième couple, vient troubler les jeux de séduction et surtout Casey Barnes la confidente de Corinne.
Russell Calloway a pour confident Washington Lee, son meilleur ami, dont l'épouse Veronica travaille chez Lehman Brothers.


Les Jours enfuis, c'est un peu un jeu de massacre, fini le bridge où chacun à tour de rôle faisait le mort. Entre la presse, la finance, les banques, l'auteur offre un bel échantillon de la ville de New York, et si vous ajoutiez un jeune romancier qui se drogue, un jeune peintre bourré de talent qui s'étiole, vous pouvez vous délecter, sans une pointe d'ironie, voilà le plateau d'un cocktail à faire sauter une tour jumelle.

Le 11 septembre est passé par là, mais Lehman Brothers n'est pas encore en faillite, Obama n'a pas commencé sa campagne contre Hillary, le décor reste très alléchant. En effet Jay McInerney, se livre à une description caustique et sans concession de la vie New Yorkaise au lendemain du 11 septembre.


Il ne faut pas prendre ce texte au premier degré, mais bien plutôt déceler les coups tordus de ces Newyorkais, imbus d'eux mêmes, qui se lancent dans des opérations hasardeuses. Ce sont des amoureux fantoches souvent soucieux de conserver leurs situations, qui se lancent avec maladresse dans les bras de leurs maitresses. Toutes ces situations sont souvent très drôles car les infidèles laissent traîner, soit une confidence, un mail, voir un smartphone.

Le livre devient par contre âpre et mordant, quand l'auteur touche le monde de la finance, et surtout celui de l'édition. Russell a eu le nez fin en sortant, de la coke un jeune écrivain, peut-être pensait-t-il au jeune héros de Kerouac. Jack Carson a imaginé entre deux lignes de coke qu' il n'a plus besoin de mentor. Devait-il en parler à son concurrent, le plus infect, et déballer un à un des livres annotés par Russell, démontrant que le véritable auteur était Russell lui-même?

Il se fait berner plus encore avec un certain Kohout, au nom prédestiné, qui réussit à le faire chanter, et bientôt à le mettre KO.

Si Russell apparaît bien comme un idéaliste, capable d'aider un jeune drogué à sortir de l'ombre, son compère Luke Macgavok, est autrement plus inspiré. Non content d'aider les victimes du 11 septembre, accompagné de Corinne Calloway, il crée une société pour aider dit-il les entreprises en difficulté. La réalité c'est la création d'un fonds d'investissement, avec l'utilisation effrénée des LBO.

Quelle ne fut pas ma surprise, mon étonnement et ma consternation, en parcourant page 148, cette phrase, "une fois la banque remboursée, on a triplé notre investissement original : c'est la beauté de l'effet de levier on utilise l'argent de quelqu'un d'autre."


Cette même technique, vient de permettre à un Costard Hongrois endetté de 6 milliards d'euros, de racheter le magazine Elle. Cette même technique, a conduit à la catastrophe de Vivarte ou 17000 salariés ont été licenciés.
le journal des échos a lancé ce constat :
Vivarte ou l'échec programmé des méga-LBO sur les echos.fr
Qui est responsable du naufrage de Vivarte et ses 17.000 salariés ?
Anne Drif / Journaliste le 23/02/17 à 06:00 Mis à jour à 16:34
En savoir plus sur https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0211753441116-vivarte-ou-lechec-programme-des-mega-lbo-2067070.php#w¤££¤40Lehman Brothers35¤££¤.99

Mais quand l'auteur écrit ; "nous on considère qu'on contribue à la bonne santé de notre économie en remettant sur pied des entreprises déficitaires."
Nous sommes en pleine faillite de Lehman Brothers, et Luke a senti le vent venir, il a vendu ses parts et quitté la finance.

Les techniques des LBO est ainsi évoquée avec cynisme, un cynisme sans doute chargé de rancoeur, et de noirceur.
Je me sens proche de cette synthèse écrite par la Presse ; "La plume de McInerney est à la fois lucide et romantique: son Manhattan a parfois un côté exécrable, mais l'écrivain est nostalgique lorsqu'il se souvient des grands noms de la littérature américaine."

Et pour terminer ce roman sur l'art qui a fait la richesse intellectuelle de la place de New York, l'auteur écrit page 460," un peintre mauvais garçon et un écrivain prodige meurent dans les flammes dans un accident de voiture."
dans le Wall Street journal juste au-dessus, un titre " Lehman Vacille. "
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On retrouve dans ce nouveau titre de Jay McInerney, Corinne et Russel Calloway dans les affres des abords de la cinquantaine : que reste t'il de l'amour, comment faire face à des aléas professionnels ? Quelle est la solidité du lien conjugal ? le roman nous plonge au coeur de l'intime du couple en nous permettant de comprendre toutes' les ambiguïtés de leur emotions, de leurs choix. Roman très contemporain, le lecteur est plongé dans la société et la vie du New York des années 2000. Une belle lecture d'été !
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Après Trente ans et des poussières, paru en 1993, et La Belle Vie, publié en 2007,l'écrivain américain Jay McInerney clôt avec ce nouveau roman la trilogie qu'il a consacrée à un couple d'intellectuels new yorkais, Russel et Corrine Calloway. qui ont la cinquantaine, toujours en haut de la société new-yorkaise.

Dans Les Jours enfuis, le lecteur retrouve avec énormément de plaisir les héros de Trente ans et des poussières et La Belle Vie (disponibles en Points). comme on retrouve des personnages de série avec autant de profondeur voie plus.



Ces héros gravitent dans le même milieu celui de l'art et la culture et ont des métiers qu'ils adorent, une vie de famille parfaite, habitent à TriBeCa et passent leurs vacances dans les Hamptons. Et pourtant… Tandis que Russell s'épuise à faire vivre sa maison d'édition, Corrine retrouve Luke, son ancien amant.

La vie new yorkaise est disséquée comme dans les romans précédents avec ce qu'il faut de cynisme et de piquant mais par rapport aux deux autres, ce troisième tome est celui du désenchantement.

Un roman fort et passionnant qui nous plonge au coeur de l'intime du couple en nous permettant de comprendre toutes' les ambiguïtés de leur leurs choix.

Roman très contemporain, le lecteur est plongé dans la société et la vie du New York des années 2000 pour un joli concentré de nostalgie , et on notera aussi la belle traduction de Marc Amfreville qui reprend très fidèlement la pertinence de la plume de Jay McInerney!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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critiques presse (7)
Bibliobs
13 août 2018
Formidable anthropologue des mœurs new-yorkaises, McInerney livre une «Comédie humaine» made in USA , à la fois drôle (scènes de dîners mémorables) et désenchantée.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LaPresse
14 juin 2017
La plume de McInerney est à la fois lucide et romantique: son Manhattan a parfois un côté exécrable, mais l'écrivain est nostalgique lorsqu'il se souvient des grands noms de la littérature américaine.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Lexpress
12 juin 2017
Nimbé de nostalgie, pimenté d'humour aussi, ce gros roman charrie son lot d'émotions et de réflexions dans un style d'une fluidité savoureuse.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LaLibreBelgique
24 mai 2017
Un roman très jouissif.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeMonde
19 mai 2017
L’écrivain américain effectue un brillant retour. Il renoue avec ses personnages fétiches et ses thèmes centraux.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LesEchos
12 mai 2017
Le nouveau roman du plus new-yorkais des écrivains américains est un ­concentré de nostalgie, où l'on voit les héros de « Trente ans et des poussières » et de « La Belle vie » se déliter - perdre leurs repères dans la « Big City », devenue trop bourgeoise et policée à la fin des années 2000.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Lexpress
12 mai 2017
Avec Les Jours enfuis -troisième volet de sa saga new-yorkaise- Jay McInerney continue de disséquer la vie moderne avec cynisme et mordant, en commençant par la relation de couple.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Au temps du lycée, elle n’aurait jamais cru possible d’aimer deux personnes à la fois, mais elle savait désormais que ça l’était. Et la triste vérité était que la possession émousse le désir, tandis que l’amant inaccessible chatoie à la lisière de l’esprit comme une étoile brillante, fichée dans le cœur, tel un éclat de cristal.
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Et bien que persuadé, après toutes ces années, qu'il la connaissait mieux que quiconque, Russell soupçonnait parfois que certains recoins de son âme lui demeuraient inaccessibles, de vastes régions qui s'étendaient au-delà des balises de sa compréhension.
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Mais quand un couple bat de l'aile, c'est rarement de la faute d'un seul.
— Je ne suis pas sûr d'être d'accord avec toi, protesta Russell. Je n'irai pas jusqu'à accuser Charles Bovary de la conduite de sa femme.
— Et pourquoi pas ? C'était tout de même un pitoyable crétin.
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Arrive un jour, quand même, où on s’installe dans la vie qu’on s’est choisie et où on accepte le périmètre de ses limites.
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D’une manière ou d’une autre – sauf quand il s’agissait de sexe – l’objet de leurs querelles était toujours l’argent. Jeunes idéalistes, au sortir de l’université prestigieuse où ils étaient tombés amoureux, ils avaient obéi à leur instinct et fondé leur vie sur le principe qui veut que l’argent ne fait pas le bonheur, découvrant peu à peu seulement toutes les sortes de misères qu’il aurait pu leur éviter. Russell, surtout après deux ou trois verres, aimait à répartir l’humanité en deux camps adverses : l’Art et l’Amour, contre le Pouvoir et l’Argent.
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Bright Lights, Big City (1988) ORIGINAL TRAILER
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