AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,65

sur 76 notes
5
5 avis
4
14 avis
3
7 avis
2
2 avis
1
0 avis
Dans la petite ville de Dockwood, l'été touche à sa fin. Les feuilles d'automne commencent à tomber. Comme tous les matins, le jeune homme prend le bus et se rend à la maison de retraite d'Elmview. Il enfile son tablier et pénètre dans les cuisines. Sa chef est déjà là, occupée à couper les carottes. Un petit café avant de faire la plonge et préparer le repas du midi. Comme tous les matins, chariot à la main, il apporte le café aux pensionnaires...
À Sunset Ridge, la sonnerie de l'école retentit. Les élèves, discutant entre eux, sortent aussitôt. Certains rejoignent l'abribus, d'autres rentrent à pied. Parmi eux, Jake. Qui, avant de retrouver son domicile, doit aller livrer les journaux en cette paisible fin de journée d'automne...

Voilà un album particulièrement singulier. L'on regarde les gens vaquer à leurs occupations habituelles. L'on admire ces écureuils sautant de-ci de-là tandis que les arbres, peu à peu, se dénudent. Il ne se passe pas grand-chose en cette journée d'automne et pourtant, il se dégage de cet album une certaine mélancolie et une plénitude réconfortante. Contemplatif à souhait, cet album donne à voir des scènes du quotidien dans un décor apaisant. Jon McNaught décrit également la vie qui s'anime autour comme cet écureuil qui saute de branche en branche, l'oiseau perché sur un fil ou encore les feuilles qui tombent. Des petits riens qui nous plongent dans une ambiance à la fois poétique et musicale. On se laisse bercer doucement par tous ces petits riens d'autant que les textes et les dialogues sont rares, quelques onomatopées pour donner du sens à ces gestes du quotidien. Graphiquement, les tons évidemment automnaux (du bleu à l'oranger) apportent une certaine douceur. Allant de la pleine page à plus de 30 cases par planche, l'auteur invite à la contemplation.
Commenter  J’apprécie          720
Bienvenue à Dockwood.
Jon McNaught vous y accueille pour célébrer la vie trépidante de deux super-héros du quotidien.
L'un est garçon de cuisine dans une maison de retraite, l'autre livreur de journaux.
Et voici leur histoire.

Voilà, fin de la visite.
Point de récit à proprement parler mais un exercice de style magistralement scénarisé.
Tu aimes la BD mais pas tous ces vilains syntagmes qui font rien que te gâcher le plaisir des yeux ?
Alors Automne est fait pour toi.

Comme l'automne est beau mais pas d'une gaieté folle, Automne est beau mais pas d'une gaieté folle.
Ça se tient.

Véritable hymne à la contemplation, cet album atypique vous filera le bourdon du début à la fin. Pas franchement vendeur mais suffisamment original pour être signalé.
McNaught fait dans l'optimisation de la planche.
Les cases se déclinent presque à l'infini pour relater minutieusement un quotidien propice à l'observation béate - pour ceux qui, tout comme moi, auront accroché sans réserve.
Automne, album bicolore d'un bleu et rouge volontairement délavé, se révèle d'une beauté saisissante pour peu que l'on accepte de se laisser bercer d'une langueur monotone...
Commenter  J’apprécie          314
Des pages avec de toutes petites vignettes nous raconte la vie banale dans une petite ville américaine, on suit la journée d'un homme qui se rend à son travail, dans un ehpad, au service de restauration, et celle d'un collégien qui finit ses journée par un petit job d'appoint, la distribution d'un journal local.
La technique graphique apporte tout l'intérêt de cette bande dessinée. C'est une bichromie très fine, un bleu et un brun se mélange pour donner toute une gamme de nuances, imitant la risographie, ce qui donne une texture feutrée et une ambiance intimiste. Les illustrations s'arrêtent à des détails sans importance, la roue du caddie, les rideaux, les plans décomposent le mouvement, quatre images pour montrer le garçon enlevant ses chaussures, l'écureuil qui saute dans les branches,des plans qui alternent, les oiseaux dans le ciel, le chat sur la palissade. Des scènes d'une grande banalité décrivent les premiers jours de l'automne, où les journées ne sont pas différentes des autres jours, la banalité de la vie dans une petite bourgade américaine. Les dialogues sont réduit aux échanges sans importance de tous les jours : “- C'est toi Jake ? - Oui - Ça a été au collège ? … - Normal”
La vie n'est pas exaltante, mais elle est douce, simple, et belle pour ceux qui savent poser leur regard sur les petites choses insignifiantes, Jon McNaught nous offre ici une poésie de la banalité.
Commenter  J’apprécie          280
Nous sommes à Dockwood, petite ville américaine parmi d'autres. Et c'est une journée comme les autres. À la maison de retraite Elmview, le commis de cuisine prépare et distribue les repas des pensionnaires. À la sortie du collège, un jeune garçon effectue sa tournée de distribution de journaux avant de rentrer chez lui pour s'asseoir devant un jeu vidéo.

C'est une journée d'automne parfaitement ordinaire et le quotidien routinier des personnages est à peine ébranlé par la mort d'un pensionnaire ou d'un rongeur sur le bord de la route. Dans les arbres, les oiseaux se regroupent avant de s'envoler vers des climats plus chauds. Les rats fouillent les détritus et les écureuils furètent un peu partout.

Il ne se passe vraiment pas grand-chose dans cette histoire, mais elle m'a bouleversée. C'est une oeuvre d'une très grande beauté. L'automne est depuis toujours la saison que je préfère aux autres. J'aime aussi l'hiver, mais moins intensément que cette période de transition.

Dès que j'ai pris en main le roman graphique de Jon McNaught, j'ai été séduite par la qualité de la couverture dont le toucher rappelle le tissu. Ont suivi les pages, douces, épaisses, chaudes. Les cases sont très petites et l'histoire tient à la fois de la planche contact et du story-board. Il y a quelque chose de très dynamique dans ces suites d'images presque identiques, mais il faut ouvrir l'oeil. Voilà, la souris est sortie du paquet de biscuit et la feuille s'est détachée de la branche. Chaque case capture un instant, une atmosphère. Et, brusquement, voilà qu'éclate une pleine page. L'automne n'est alors plus un puzzle, mais une symphonie. « Les feuilles comment à changer de couleur. […] Les arbres sont vraiment beaux ! »

Il y a très peu de dialogues et très peu de textes de façon générale. Aucune description. Mais les onomatopées sont nombreuses. Et c'est comme si on plongeait dans cette journée et qu'on en percevait chaque seconde. Une chanson brise momentanément le silence, mais l'automne fait déjà son oeuvre en appelant au calme. le minimalisme du texte s'accompagne d'une économie de couleurs parfaitement maîtrisée. Entre orange sépia, bleu glacé, blanc et noir, l'automne est là, alliant la chaleur de ses couleurs à la fraîcheur, voire la froidure de son air.

Jon McNaught propose une oeuvre très contemplative, très douce, un rien mélancolique. Il illustre parfaitement ma vision de l'automne, entre feuilles mouillées, flaques lumineuses et rayons de soleil dans l'air frais. L'arrière-saison est cet entre-deux serein entre deux saisons plus rigoureuses, cette parenthèse suspendue entre l'hystérie des plages et l'effervescence des guirlandes lumineuses. Je le répète : cette oeuvre m'a bouleversée. Je vais la garder à portée de main dès que l'automne se fera trop lointain et que l'été écrasera tout de sa chaleur indélicate.
Commenter  J’apprécie          278
J'ai craqué pour cette couverture tout à fait originale mais dès que j'ai ouvert la bande dessinée, j'ai été surprise par la petitesse des cases. Je n'ai certes pas 90 ans mais j'avoue que mes yeux ont eu du mal à s'habituer à un format si réduit et cela m'a pas mal gâché le plaisir.
Alors, oui, l'histoire ou plutot les histoires sont jolies, pleines de tendresse, de douceur, et d'empathie mais je ne suis pas aussi enthousiaste que les autres lecteurs, j'ai trouvé cela agréable mais franchement pas inoubliable non plus, d'autant que l'absence de texte est censé conférer une puissance au dessin et qu'ici, et bah, il est tellement petit, que j'ai juste été soulagée que ça se termine.
Commenter  J’apprécie          140
Avec Automne, nous suivons le quotidien d'habitants d'une bourgade américaine.
Force est de constater qu'il ne se passe pas grand chose et nous sommes donc invités à partager la monotonie d'une journée d'automne.
Le dessin est très bon, décoratif et bien maitrisé.
BD contemplative à l'extrême, on ne peut s'empêcher de penser à Jimmy Corrigan mais on est très loin de la profondeur, la nostalgie et la richesse de l'oeuvre de Chris Ware.
Commenter  J’apprécie          130
C'est grâce à Price Minister que j'ai eu la chance de recevoir ce beau roman graphique … dans le cadre du festival d'Angoulême, le site proposait aux blogueurs une opération de critique de masse : un envoi, une critique. Moi qui ne m'y connaît pas beaucoup en BD contemporaine, j'ai sauté sur l'occasion …

J'ai pu ainsi passer une vingtaine de minutes délicieuses en compagnie de cet OLNI artistique et littéraire : deux histoires, en quelques pages seulement. Quelques pages dans les teintes bleues et rouges, tout en sobriété et en douceur.

Quelques pages qui nous font sentir le changement des saisons et son importance pour le petit monde animal : un moineau, un pigeon, un écureuil. Et au milieu, des humains qui vaquent tranquillement à leurs occupations, à l'aube ou au crépuscule entre le garçon de cuisine en maison de retraite et le petit livreur de journaux du soir. Deux âges, deux boulots, deux sensibilités différentes.

Avec une grande économie des mots, et à travers ses deux « histoires d'arrière-saison », Jon McNaught nous fait partager sa vision de l'automne, où le monde entre dans un silence ouaté, prêt pour l'hiver et le froid. Ici la douceur règne encore, mais les arbres se dénudent, les animaux font des réserves. Seuls les humains semblent ne rien changer à leurs habitudes, si ce n'est ressentir une sorte de nostalgie, de deuil de l'été.

Bref inutile de vous dire que cet album m'a fait beaucoup de bien, une vraie touche de tranquillité, tout est dans le ressenti, dans la douceur. Une oeuvre contemplative, douce-amère, à l'équilibre parfait. Et c'est une réussite.
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
Commenter  J’apprécie          120
Deux histoires, la première, comme pour le titre de cet album c'est l'automne de la vie en maison de retraite, la vie passe lentement et parfois s'arrête; la seconde, l'adolescence et son insouciance face à la mort et même à la défier dans des jeux électroniques .
Histoires simples de la vie courante mais aussi peu optimistes, de la douceur et de l'amertume tant dans les quelques dialogues que dans les couleurs utilisées pour les "bulles" qui ici sont carrées ou rectangulaires.
Commenter  J’apprécie          100
Des gens simples, des situations parfaitement insignifiantes, quasiment aucun texte. Il ne se passe rien et c'est ça qui est bien. On prend ce que l'on veut, on imagine, on extrapole. Ou pas. Cet album est contemplatif mais surtout très descriptif. Il s'attarde et dissèque le moindre geste sur des bandes de 4 ou 5 cases. Un procédé répétitif mais qui donne un certain rythme à la narration.

J'aime qu'un auteur me prenne par la main et me lâche à l'entrée du grand bain en me disant : « Débrouille-toi, moi j'ai fait ma part du boulot. » Finalement il y a ce que lui a voulu dire et ce que nous avons envie de comprendre. Une forme de polysémie qui fait tout le sel d'un album comme celui-la.

Bref, vous l'aurez compris, j'ai vraiment passé un bon moment avec les habitants de Dockwood.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
Commenter  J’apprécie          100
Dockwood, vous connaissez ? Charmante petite ville typiquement américaine. C'est l'automne, vous me direz jusqu'ici on comprend puisque c'est le titre de cet album !
OK, je continue donc, merci de ne plus m'interrompre….
Donc, Dockwood. les feuilles se détachent des arbres, les souris terminent les paquets de chips, le colleur d'affiche passe des soldes d'été aux bonnes affaires de la rentrée. le commis de la maison de retraite Elmview commence sa journée à la cuisine, distribue les repas aux résidents, enfin bref, une journée comme les autres. L'adolescent sort du collège, va distribuer les journaux, discute avec son copain, rentre chez lui et va jouer à la guerre sur sa console.
Rien de très normal en effet.
Un album mélancolique où l'auteur prend le temps de contempler la nature et de la restituer dans sa beauté réinventée, Mille détails fourmillent : la feuille tombant dans la flaque d'eau, l'ouvrier qui pose méthodiquement la nouvelle affiche, les gestes quotidien de l'employé lavant la vaisselle, l'attention de ce jeune homme pour les personnes âgées dont il s'occupe est palpable. Dans la seconde histoire, les dessins suggèrent fort bien la violence du jeu ….. Très peu de texte, tout est dit dans les vignettes. Les tons dans les bleutés, orangé, marron et noir amplifient cette sensation de contemplation et donne une élégance certaine à cet album.

Récompensée par le Prix Révélation 2013 au festival d'Angoulême, précipitez-vous pour profiter de ce petit moment de douceur et de contemplation dans ce monde de bruts.

Un vrai plaisir que de feuilleter encore et encore cet album où je découvre, à chaque fois, de nouveaux détails.

L'effet de tissage, l'épaisseur de la couverture et son élégance ajoute au plaisir. Un bien bel objet.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
Commenter  J’apprécie          100




Lecteurs (123) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5225 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}