J'ai aime le concept d'uchronie de ce livre qui nous amène petit à petit à comprendre comment le Président de la République a pu se faire assassiner.
Le ton est cru, abrupt et les personnalités politiques en prennent pour leur grade.
Les relations internationales et politiques tiennent à peu de choses et tout n'est qu'un jeu mais un jeu qui n'est pas sans conséquence pour le reste du monde.
Entre manipulations des médias, fabrique du mensonge, complot et guerre d'égos, ce roman décortique et passe au scanner les arcanes du pouvoir jusqu'à interroger sur qui domine qui ?
Ce récit passe d'un côté médiathèque public à des scènes plus intimistes.
Une lecture intéressante à prendre avec recul mais qui, je trouve, s'essouffle un peu sur la fin.
Commenter  J’apprécie         00
Tout ce que j'ai à reprocher à ce livre, c'est qu'il est trop bien fait.
Lors des 80 premières pages, il ne se passe que peu de choses : Emmanuel Macron a été assassiné, le terroriste responsable s'est fait exploser, et le corps de l'ancien président de la République a été transporté au Panthéon.
Et ces trois faits sont racontés dans le désordre, à travers des récits, des tweets, des articles de journaux, une transcription de conférence de presse, etc. C'est répétitif, car les mêmes éléments sont racontés de différentes façons, mais on en apprend un peu plus à chaque fois.
Mon problème : l'écriture dépassionnée des articles de presse, et les discours politiques vides et enrobés de trop de mots, m'ennuient profondément.
Je m'attendais plus à une enquête. Là, ce n'est pas du tout le cas. Je dois aussi souligner qu'il y a énormément de références et de clins d'oeil à la vie politique française, et malheureusement, je passe à côté de la moitié d'entre eux.
J'aurais dû apprécier la seconde partie du livre, car elle beaucoup plus romancée. Mais ça n'a pas été le cas, à cause de l'usage à outrance des répétitions.
Ex : "Gérard Collomb serra le dossier de la chaise. de toutes ses forces. Gérard Collomb n'aimait pas les sigles. Gérard Collomb n'aimait par les réponse lapidaires. Édouard Philippe le fatiguait."
Ou encore "La grande porte s'entrouvrit. Brigitte Macron avança. Elle avança vers Gérard Collomb. Gérard Collomb comprit. Gérard Collomb le savait. Édouard Philippe détourna le regard. Gérard Collomb la prit dans ses bras." J'ai bien compris que c'est un choix de l'auteur, un style d'écriture. Une fois passe. Tous les trois paragraphes, pendant 100 pages... moins.
Ce que j'ai apprécié en revanche, c'est l'intrigue. le récit est anti-chronologique, on commence par les événements les plus récent, puis on nous montre ce qu'il s'est passé dans des jours de plus en plus anciens. Et de cette façon, on remonte aux véritables commanditaires de cet attentat. Avec quelques retournements de situation. le complot russo-américain, initié par Trump, approuvé par Poutine, tout en faisant passer Daesh pour responsable, c'est un peu tiré par les cheveux, mais j'ai bien aimé, ça m'a fait rire.
Pour résumer, j'ai aimé le concept du livre, beaucoup moins la réalisation.
Commenter  J’apprécie         10
Tuer Jupiter. Je pense que c'est surtout l'inverse qui s'est produit.
Si le concept, de cet opuscule, est de mettre en avant des faits réels qui sont mélangés à de la fiction afin d'en sortir des infox (cessez de dire fake news) et de montrer comment les choses sont détournées et de moins en moins vérifiées. On publie aussi vite pour les vues et l'exclusivité. J'ai quand même eu beaucoup de mal à entrer dans cette lecture qui a été à vrai dire soporifique. Primo la politique française n'est pas ma came et la politique en général. Second les jeux de pouvoir et autres échiquiers mortels le sont encore moins. Aussi, je préfère de loin les personnages imaginaires aux personnages réels qui, ici, sont bien trop nombreux qu'une chatte ne retrouve plus ses petits.
Un livre qui devrait plaire à ceux qui ne peuvent pas encadrer Macron, aux grévistes, aux iconoclastes, aux gilets jaunes qui pourraient y trouver un défouloir. Par contre, il ne conviendra pas aux nantis ni aux CRS.. Mais bon, ce n'est pas le sujet du livre.
Commenter  J’apprécie         52