Plus haut que la mer

J'ai lu ce livre dans le cadre scolaire. Est-ce peut être à cause du fait que je n'est pas réussi à me plonger dedans, que je l'ai trouvé fade ? Je pense que c'est pour ça, car je pars toujours du principe qu'aucun livre n'est mauvais. Au trois quarts de ma lecture, je me disais encore que c'était un livre lent à se mettre en place, mais que bientôt j'allais découvrir la profondeur de ce dernier. Malgré tout, je ne suis pas arrivée à me perdre dans ses pages...

Ce roman vous saisit dès les premières pages par la beauté de la langue (et donc de la traduction, bravo à Danièle Valin) et par l'atmosphère de tragédie qui épouse et tranche à la fois avec la beauté de la nature environnante. La mer, une île, des parfums envoûtants (« Elle sentait le sel de mer, le figuier, l'hélichryse. » – p. 17), des oiseaux, un homme et une femme, un gardien. le décor est planté. Et Francesca Melandri nous entraîne petit à petit sur les chemins de cette Ile qui « abrite » une prison de haute sécurité, les chemins qui mènent à cette île, les hommes qui y vivent. Elle nous livre aussi sa relecture des années de plomb en Italie, quand le terrorisme plongea les familles des victimes, des coupables, et le pays tout entier dans l'horreur.

Mais ce roman n'est pas essentiellement un documentaire sur ces faits et ceux qui les ont vécus. Comme je l'ai déjà écrit, ce sont les premières pages qui donnent peut-être la clé de lecture : cette île qui abrite de grands criminels récidivistes et des gardiens qui ne sont pas moins durs qu'eux offre en même temps une nature à la fois hostile et ensorcelante. C'est là que se joue l'essentiel du roman : la rencontre entre Paolo et Luisa, la rencontre entre deux souffrances, deux solitudes, sous le regard du gardien Pierfrancesco Nitti. Une rencontre qui va ouvrir quelque chose qui ressemble à de l'apaisement, comme les mots justes que l'on peut mettre sur les blessures. Ce sont peut-être les parfums de l'île qui ouvrent ce nouveau chemin. Qui permettent aux mots de se dire, de s'exprimer ou de se redresser dans le secret des consciences et des émotions.

Simplicité et justesse de ton caractérisent l'écriture et l'univers de Francesca Melandri. Il est difficile de parler avec justesse de son deuxième roman, alors tout simplement : lisez-le !
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Nous sommes dans les années 70 en Italie. Nous suivons 3 personnages sur une île qui n'est jamais nommée mais qui pourrait être l'île d'Asinara. Une île où se trouve une prison de haute sécurité.
Paolo et Luisa ne se connaissent pas. Ils vont tous deux retrouver un proche incarcéré.
Lui est un professeur de philosophie qui va rendre visite à son fils membre des Brigades Rouges et coupable d'avoir participé à des actions terroristes meurtrières et elle, une fermière qui va voir son mari condamné pour homicide. L'histoire de leur brève rencontre commence à bord du ferry qui les emmène sur l'île. Une tempête empêchera leur retour le jour même sur le continent.
Pierfrancesco Nitti, un gardien de prison qui vit sur l'île avec sa femme et ses enfants, va les prendre en charge pendant ce bref séjour forcé.
Luisa et Paolo sont deux personnages brisés par des événements familiaux.
Leurs visites sont devenues au fil du temps un rituel qui s'est intégré à leur vie mais qu'ils affrontent difficilement. Paolo assume la responsabilité des actes de son fils et ce poids l'empêche de vivre sereinement. Luisa est l'innocente victime d'un mari violent.
Quant à Nitti, il n'arrive pas à concilier qui il est et ce qu'il fait parfois en prison et sa vie de famille.
Francesca Melandri raconte leur histoire avec pudeur et délicatesse. La nature et les éléments sont omniprésents et racontent eux aussi quelque chose des états d'âme des protagonistes.
Il m'a fallu du temps pour entrer dans le récit. L'intrigue met du temps à se mettre en place. Elle est originale, les thèmes intéressants et traités avec une grande finesse. C'est ce qui a fini par emporter mon adhésion. Il faut aimer les romans dans lesquels il ne se passe pas grand chose et les longues descriptions (très belles) pour apprécier cette histoire. Il m'a donné envie d'en savoir plus sur l'épisode des « Brigades Rouges » en Italie.

L'histoire se situe sur une petite île sauvage, une île qui n'a pas de nom et qui abrite une prison de haute sécurité, où se rendent Luisa et Paolo. Ils ne se connaissent pas, l'une va visiter son mari, un homme violent qui a assassiné plusieurs personnes « pour des motifs futiles », et l'autre son fils, activiste révolutionnaire qui a assassiné plusieurs personnes à bout portant « pour la cause ». Accompagnés par Nitti, un jeune gardien déjà abîmé par la vie, ils vont rester bloqués par une tempête qui les empêche de rentrer sur le continent ; le jeune homme taiseux, la paysanne, le prof de philo.. Tous les trois vont vivre une parenthèse d'une nuit qui va changer le cours de leur vie. C'est une histoire à la fois douce et cruelle, brusque et délicate, violente et paisible, bref, pleine d'humanité, et qui est servie par une écriture très sensible.

Une prison de haute sécurité, située sur une île isolée par un bras de mer dangereux. Voilà le lieu idéal pour une rencontre en huis-clos entre un homme et une femme, tous deux venus rendre visite à un proche et qui se retrouvent bloqués sur l'île pendant une nuit. Ils viennent d'univers complètement différents, et pourtant, cette soirée et cette nuit en commun vont les rapprocher et être le déclencheur d'une importante remise en question pour chacun d'eux. A travers leurs histoires individuelles, c'est celle de l'Italie des années de plomb que l'on parcourt. Et cette histoire, ainsi que les conditions de détention de ces prisonniers exceptionnels, est passionnante. Malheureusement, j'ai eu le sentiment de rester sur ma faim, car aucune de ces thématiques n'est vraiment approfondie.

Le résumé en 4ᵉ de couverture m'a donné très envie de lire ce livre mais je n'y ai pas trouvé ce que j'en espérai. Les personnages y sont décrits dans toutes leurs contradictions mais pas assez fouillés, on ne fait que les entrevoir. le monde carcéral également est juste effleuré. de longues descriptions de paysages mette en valeur l'ile dont on a finalement l'impression qu'elle est le vrai caractère principal du roman. Les personnages ne sont juste qu'accessoires.

Excellent roman, pudique et attachant.

Paolo et Luisa embarquent sur un ferry pour visiter leurs proches incarcérés sur une île dans une prison de haute sécurité. le fils de Paolo, membre des brigades rouges a assassiné par conviction de parfaits innocents. le mari de Luisa est « simplement » violent et a tué deux personnes à mains nues. La beauté de l'île, ses couleurs, ses odeurs, les assaillent brutalement, contraste cruel avec l'emprisonnement de leurs proches. Une fois leurs visites achevées, Paolo et Luisa sont coincés sur l'île par une tempête. Un gardien, homme bon transformé par sa confrontation quotidienne avec les prisonniers, ne les lâche pas d'une semelle. Dans ce huis-clos se produit un âpre rendez-vous avec la douleur et la renaissance. Ces deux parents murés dans leur chagrin vont s'ouvrir l'un à l'autre, se raconter leurs souffrances et en partager le poids. Une petite lumière qui les aidera désormais à vivre. Plus haut que la mer, roman de l'Italienne Francesca Melandri est à la fois, beau, sensible, et déploie une grande force de suggestion. L'arrière-plan historique est juste suggéré, laissant toute la place à la rencontre des personnages.
Plus haut que la mer, Francesca Melandri, Gallimard
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Luisa et Paolo se rencontrent sur l'île où est emprisonné son fils à lui et son mari à elle. Bloqués sur l'île à cause d'une tempête, ils seront sous la surveillance de Pierfrancesco. La solitude et la souffrance vont rapprocher le temps d'une nuit ces trois personnes aux vies différentes et offrir un nouveau départ pour des lendemains plus sereins. Ce roman tout en pudeur raconte les sentiments parfois contradictoire des familles de prisonniers mais aussi celles des gardiens.

Un trio très complice

Francesca Melandri est une écrivaine née à Rome en 1964. Elle publie son premier roman en 2010, intitulé "Eva dorme"; mais le livre qui connu le plus grand succès est "Plus haut que la mer" qui reçu le prix Rapallo-Carige et le prix Stresa en 2012. Ce roman eu aussi du succès en France.
Dans ce roman Paolo et Luisa veulent chacun se rendre sur l'île sur laquelle se trouve une prison. Ils ne se connaissent pas mais vont rendre visite à leur fils pour Paolo et à son mari pour Luisa. Ils sont adultes, Paolo était professeur de philosophie et Luisa est maman de 5 enfants et agricultrice. lorsqu'ils rendent visite à leur famille respective, ils ne pourront repartir de l'île dû à un vent violent. Ils seront sous la responsabilité d'un agent de sécurité avec lequel ils vont créer une complicité.
Je pense que ce roman peut entrer dans la catégorie aventure. L'intrigue est bien trouvée et fait réfléchir sur beaucoup de sujet; c'est pourquoi il m'a plu. Je le conseille à un public qui aime lire.

Juliette L.