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3,89

sur 310 notes
Que dire de plus que l'excellent résumé du livre fait par l'éditeur qui devrait inciter le lecteur à se plonger dans cette fabuleuse aventure d'un jeune paysan pauvre qui, à la force du poignet, va gravir les échelons de la société catalane pour se retrouver à la tête d'un véritable empire ,bien mal acquis il est vrai car notre héros, Onofre Bouvila, comme les personnages principaux des romans picaresques espagnols n'est pas un chantre de la vertu et n'hésite pas à bafouer les lois pour parvenir à ses fins.
Ce qui est remarquable, c'est que l'auteur réussit le tour de force d'émailler son récit de faits historiques et retrace l'histoire de Barcelone de la fin du 19ème siècle jusqu'au début du 20ème, entre les deux expositions universelles qui ont contribué au renom de la capitale catalane.
Intelligent, érudit, parfois plein d'humour, le récit met en scène des personnages plus pittoresques les uns que les autres dont on suit l'évolution avec délectation.
Un seul défaut dans ce texte, c'est parfois la linéarité du récit qui élimine les paragraphes et demande une attention soutenue à son lecteur.
Il n'en demeure pas moins que le roman est excellent et doit être chaleureusement recommandé à tous les amoureux de Barcelone, mais aussi aux amateurs de grandes épopées romanesques et historiques.
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Le jeune Onofre Bouvila s'installe à Barcelone tandis que la ville prépare dans l'effervescence ce qui sera l'Exposition universelle de 1888. Il n'a pas trois sous en poche mais plein d'ambitions, et le moins qu'on puisse dire est que la morale ne l'étouffe pas. Dans le sang, il gravira les échelons, sans cependant réussir à pénétrer la bonne société qui le voit comme un parvenu.
C'est très foisonnant, aussi bien dans le style que dans l'intrigue, Onofre touche à tout, se mêle de beaucoup des bouleversements du siècle, et c'est à une promenade dans plusieurs décennies de Barcelone que nous sommes finalement conviés. J'avoue que le rapport d'Onofre aux femmes m'a un peu gâché la lecture, mais c'est un peu le problème quand le féminisme vous ouvre les yeux, impossible de les refermer! Il y en a épais, et il a beaucoup de digressions, mais et c'est là la marque d'un grand auteur, celles-ci se dévorent autant que l'intrigue en elle-même.
Une très belle plume pour une très belle ville
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Un livre référence sur Barcelone, sur son développement entre les deux expositions universelles de 1888 et de 1929.
Une épopée fantasque et débridée, peuplée de personnages fictifs décalés et de références historiques, politiques, culturelles toujours passionnantes.
Mélangeant parfois sans transition des anecdotes différentes, le récit devient parfois un peu trop touffu mais ce livre reste un plaisir pour qui aime cette ville.
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J'ai découvert Eduardo Mendoza avec deux polars déjantés La grande embrouille et le Mystère de la crypte ensorcelée. J'avais beaucoup aimé son humour, beaucoup ri et je m'étais promenée avec plaisir dans un Barcelone un peu équivoque de marins prostituées et miséreux, le héros sortant de l'asile....

La ville des prodiges était bien enfoui sous ma pile à lire depuis une éternité. Comment était-il arrivé chez moi? Dans l'opération de faire baisser la PAL, je l'ai ressorti et je m'en félicite! Pas vraiment récent, c'est un grand livre!

Grand et gros livre : 505 pages.

C'est le livre d'une ville :  Barcelone. Géographie et histoire : le roman se déroule entre la première Exposition Universelle de 1888 et la seconde de 1929. Remontant aux origines de la ville, Mendoza raconte l'expansion urbaine des guerres de Succession d'Espagne (1701) jusqu'à la veille de la Guerre d'Espagne. D'une ville close entourée de murailles qui furent détruites au milieu du 19ème siècle, Barcelone est devenue une métropole après des plans d'urbanismes racontés de manière humoristiques. Cette extension de la cité fut, bien entendu accompagnée de spéculation immobilière à l'origine de la richesse du héros du livre. La rivalité de la cité catalane et du gouvernement de Madrid est aussi plaisamment racontée.  Roman presque d'actualité après les événements récents autour de l'indépendance catalane. Ce n'est pas la Barcelone des touristes. Il n'est pas question des anciens quartiers ni de la Cathédrale, on passe à peine sur les Ramblas, la Sagrada Familia  -en construction - n'est évoquée qu'en passant p 446. C'est le Barcelone des dockers, des ouvriers, des miséreux qui affluent de la campagne pour s'entasser dans des baraques. Histoire : on assiste à une réunion secrète à la veille du Pronuciamento de Primo de Rivera le 13 septembre 1923.

C'est l'histoire d'un homme Onofre Bouvila qui débarque de son village de montagne, adolescent pour chercher fortune. le petit campagnard la trouvera dans le chantier de l'Exposition. Embauché par les anarchistes pour distribuer des brochures, il fait le camelot en vendant de la lotion capillaire. Sa carrière lancée, il s'acoquine avec les voleurs et les enfants pour faucher tout ce qu'il peut dans les objets entreposés pour l'Exposition. Remarqué par des hommes de main, il prend rapidement le contrôle de bandes de véritables bandits. Trafics d'armes et spéculation immobilière l'enrichissent . La haute société ne l'acceptera jamais mais sa fortune considérable et l'amitié d'un marquis lui ouvrent certaines portes. Personnage complexe qui évolue au cours de l'histoire, qui sait aussi se souvenir du passé. 

Les prodiges? La fin du 19ème siècle, le début du 20ème est une période prodigieuse pour la technologie et les inventions. Les Expositions universelles  sont les vitrines de l'industrialisation. Au fil du roman, on voit les automobiles remplacer ânes et chevaux, la ville s'électrifier, les transports aériens prendre leur essor. le héros devine les possibilités du cinématographe qui vient d'être mis au point. du film ridicule du chien qui pisse, il invente les films à succès avec une vedette féminine. La fin du livre est un feu d'artifice ou une bombe, le précurseur d'un monde à venir avec le krach de 1929. Mais cela n'est pas dans le livre, c'est une autre histoire. 
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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La saga de Barcelone moderne à travers l'irrésistible ascension d'un petit paysan misérable devenu gangster, spéculateur immobilier, magouilleur en tous genres, magnat de l'industrie, enfin l'une des plus grandes fortunes du monde. On éprouve une perverse délectation à suivre les péripéties crapuleuses de la réussite d'Ornoife qui nous est contée avec un humour flegmatique et sur un rythme de roman picaresque. A la minutieuse précision du récit historique (le début du siècle en Espagne, la dictature de Primo Rivera) se joint une fantaisie goguenanrde ou émerveillée.
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Peu familière de la littérature espagnole, je me suis lancée dans ce livre qui traînait dans ma bibliothèque depuis quelques années : j'avoue que la lecture des deux premiers chapitres a été très laborieuse, l'intrigue étant distillée par micro-touches entre des passages denses de l'histoire de Barcelone.
Ma mémoire étant celle d'un poisson rouge, toute cette érudition abondamment détaillée m'est passée au peu au-dessus de la tête et j'attendais avec impatience de retrouver le héros de l'histoire, pourtant peu sympathique, cupide, arriviste, sans morale ni conscience.
Finalement, la description des préparatifs de l'Exposition Universelle de Barcelone en 1888 s'est avérée plus intéressante et accrocheuse que je ne m'y attendais mais l'intrigue restant toujours en retrait derrière toutes les digressions historiques, j'ai fini par jeter l'éponge au bout de la 146ème page... Dommage, j'étais à un tiers du livre, mais ce bouquin n'était décidément pas pour moi.
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Je suis passé à côté de ce soi-disant chef-d'oeuvre. Je n'ai jamais mis les pieds à Barcelone, pourtant j'ai toujours eu un penchant pour cette ville. Je n'ai d'entrée pas adhéré avec le style, qui me semble un rien trop intello et pas assez drôle-amusant. Manque d'humour. Malgré ce qu'on en dit. Meilleur livre de l'année 1988 par le magazine Lire. Ce dût être une triste année, alors.
Je suis dur parce que je n'ai pas non plus apprécié le personnage principal, certains des secondaires un peu plus, mais ça n'a pas suffit.
Je ne sais pas si connaître Barcelone in vivo modifierait réellement mon point de vue.
Déjà bien déçu par "Sans nouvelles de Gurb", Mendoza et moi on s'entend pas. Jusqu'ici.
Sinon objectivement ça peut être prenant, c'est plutôt bien écrit, nanana nana. Mais, non.
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Un roman picaresque comme on en lit peu (surtout écrit au XXème siècle). A travers le parcours de son héros, Mendoza nous fait explorer plusieurs époques (de l'exposition universelle de Barcelone à la guerre civile) et nous décrit une ville de Barcelone, terriblement vivante, envoutante et puissante.
Un récit puissant, passionant. J'ai adoré.
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Avec La ville des prodiges, Eduardo Mendoza nous entraîne avec humour, sarcasme et ironie dans une Barcelone en pleine évolution, entre les deux expositions universelles de 1888 et 1929. Pour suivre cette épopée, il imagine un personnage haut en couleurs : Onofre Bouvila, (anti) héros sans scrupule, arrivant en ville sans un sou en poche avec la ferme intention de s'y faire une place. Mais, malgré le nouvel essor industriel, Barcelone traverse à nouveau une phase de récession. Aussi, pour payer la pension minable où il s'est installé, il devient distributeur de tracts pour le mouvement anarchiste, et va, avec cette activité, découvrir la face cachée de la grande cité et y perdre son innocence. Faire la révolution ne rentrant pas dans ses projets, grâce à la vivacité de son intelligence et à son sens prodigieux des affaires, mais surtout à des méthodes peu recommandables, il parviendra à se hisser au sommet de l'échelle sociale. Ce roman picaresque des temps modernes est un livre à tiroirs: à la fois comédie de moeurs, fable politique et chronique historique. Comédie de moeurs parce qu'à travers l'ascension sociale d'Onofre Bouvila, Eduardo Mendoza nous brosse le portrait de la société catalane au tournant du vingtième siècle. Fable politique parce que l'auteur, en s'appuyant sur des documents d'archive, brocarde les luttes de pouvoirs, la dictature, les mouvements extrémistes, les sphères du pouvoir catalan et castillan que tout oppose, dénonce les méthodes des puissants pour arriver à leurs fins. Enfin chronique historique, parce que La ville des prodiges nous brosse le portrait d'une époque, celle de la seconde révolution industrielle, de l'évolution technologique qui donnera naissance à l'automobile, au cinéma et à l'aéroplane. Mais surtout chronique historique parce que c'est l'histoire de Barcelone qui nous est conté. Car c'est Barcelone qui tient le premier rôle dans ce roman.
Lien : http://www.bnfa.fr/livre?bib..
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Onofre Bouvila fils de paysans catalans débarque à Barcelone en 1888 pour y faire fortune il va découvrir a ses dépens que la vie n'est pas cousu de fil rose, Onofre est un arriviste qui est prêt a tout pour se faire une place dans la cité comtale. Il deviendra un homme riche,puissant et impitoyable grandissant au rythme de sa ville
Dans ce livre, vous découvrirez aussi l'évolution de Barcelone au fil du temps.
Pour part, moi qui adore Barcelone j'ai adoré ce livre.

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