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3,67

sur 188 notes
Un premier roman brillant et sensible. Dinaw Mengestu, jeune écrivain américain d'origine éthiopienne, s'impose pour ce premier livre. L'exil, le déracinement sont au coeur de ce roman. le jeune Sépha a quitté l'Éthiopie dans des circonstances dramatiques. Des années plus tard, dans la banlieue de Washington où il tient une petite épicerie, il tente tant bien que mal de se reconstruire, partageant avec ses deux amis, Africains comme lui, une nostalgie teintée d'amertume qui leur tient lieu d'univers et de repères. On suit les efforts désarmants de Sepha et de ses compagnons d'infortune pour tenter de s'intégrer et trouver enfin une raison de vivre dans ce pays hostile et déshumanisé. Qu'est-ce que l'exil, qu'implique au quotidien le fait d'être étranger ? L'auteur dépeint avec beaucoup de réalisme la souffrance intérieure et la régression sociale qu'implique l'arrivée dans un nouveau pays, la difficulté à s'ancrer quelque part, à se faire des amis dans une société matérialiste peu portée à l'empathie. Triste et attachant.
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" Les belles choses que porte le ciel" de Dinaw Mengestu (288p)
Ed. le Livre de Poche
Bonjour les fous de lectures ....
Livre lu dans le cadre du défi " je noircis mon planisphère".
Découverte d'un auteur éthiopien.
Sépha est un éthiopien qui tient une petite épicerie dans un quartier défavorisé de Washington.
Comme ses deux amis, avec lesquels il boit et refait le monde, il a fuit l'Afrique, ses guerres et ses dictateurs.
Dans cette vie monotone, l'arrivée d'une nouvelle voisine et de sa fille métisse vont lui apporter un peu de rêve.
Voilà ... c'est tout ou à peu près.
Il ne se passe pas grand chose dans ce livre aux accents de fatalité et de mélancolie.
On s'y ennuie doucement balloté entre le temps présent et les souvenirs de Sépha (chronologie pas toujours évidente à suivre), entre les marginaux du quartier et les souvenirs d'Afrique, entre deux lectures de Sépha.
Certes, L'auteur évoque la difficulté d'intégration de ces migrants qui sont à la recherche de l'Eldorado, leurs déceptions, la lourdeur du déracinement.
Certes, certains passages nous font espérer que la sauce va enfin prendre ...
Et puis non, ce fatalisme à chaque page m'a agacée et j'ai eu bien du mal a trouver de l'empathie pour les personnages évoqués et pour ce livre sans aucune lueur d'espoir.
J'ai eu envie de secouer Sépha, sa voisine et les autres.
Comme Sépha subit sa vie ... j'ai subi le livre
A noter qu'il s'agissait du premier roman de cet auteur, qu'il a reçu des critiques dithyrambiques ainsi que le prix du roman étranger 2007.
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C'est l'histoire d'un émigré éthiopien à Washington qui constate, après vingt ans passés aux US, qu'il se trouve dans l'impossibilité d'entrer en contact avec les autres, et ce, au moment où son histoire d'amour se termine sans jamais avoir commencé, faute d'avoir su se déclarer.

Le héros a perdu son père lors de la guerre civile à Addis, dans des circonstances terribles, à ce moment de sa vie où il se construit, à l'adolescence. Il erre, mentalement et concrètement, car personne n'est en mesure de le comprendre, de le saisir. Il n'arrive pas à parler, il n'en a pas envie. Il refuse ce traumatisme, alors que son père lui manque et lui ravive ces moments épouvantables.

Le récit aborde avec sensibilité la distance qu'il peut y avoir entre des gens traumatisés et les autres, les différences culturelles entre les noirs et les blancs, entre ceux nés dans le pays et ceux qui ont dû fuir le leur ...

Est-ce qu'un homme qui a vécu l'horreur, qui doit faire son deuil, peut se reconstruire ? Sujet d'actualité à méditer avec ce très beau livre

Lien : http://objectif-livre.over-b..
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Un superbe livre qui décrit sans concessions la vie des immigrés aux États-Unis où les rêves et les désillusions sont intimement liés. J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur.
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Cela fait une quinzaine d'années que Stephanos, le narrateur, vit aux Etats Unis, à Washington. Il a émigré de son Ethiopie natale, jeune homme, dans des circonstances dramatiques que l'on apprend au fil de l'eau.
Stephanos habite dans un quartier pauvre qui se dégrade sans cesse et sa petite épicerie vivote et périclite peu à peu, au fur et à mesure que les familles sont expulsées. Une jeune femme (riche et blanche), Judith, vient s'installer dans la maison près de son épicerie. Elle a une petite fille, Naomi, (la jeune métisse sur la couverture dans l'édition Livre de poche), qui se prend d'amitié pour Stéphanos.
Un livre assez lent où la part à la réflexion intérieure de Stéphanos a une grande place. J'ai aimé le suivre dans sa rencontre ses amis immigrés comme lui (qui ont l'air de s'intégrer un peu mieux), avec Judith, avec Naomi aussi, une petite fille très mûre pour son âge. Après l'école, ils lisent ensemble "les frères Karamazov" dans la calme de la boutique peu fréquentée… .
En conclusion : Un livre poignant sur l'exil, la place de chacun, l'impossible adaptation à un pays quand on n'arrive pas à faire le deuil de son pays d'origine, l'impossible (?) retour …, l'impossible amour….la culpabilité du survivant….la culpabilité tout court…..
Lien : http://lajumentverte.wordpre..
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J'ai beaucoup aimé ce court roman qui est une autre vision du rêve américain, de l'intégration (ou non avec l'oncle et surtout ses voisins) et de la désillusion. Rappelons que l'auteur est lui-même né en Éthiopie. le récit principal se déroule autour de l'arrivée de Judith et de sa fille, mais quelques chapitres intercalés se déroulent après leur départ, et des digressions permettent de reconstituer peu à peu le cauchemar vécu en Éthiopie il y a des années par Sepha. En revanche, je n'ai pas percé le mysère du titre, Les belles choses que porte le ciel, emprunté à l'Enfer de Dante...
Lien : http://vdujardin.over-blog.c..
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Après les précédentes remarques élogieuses sur le livre ..je reste perplexe...je suis peut-être passée à côté de l'émotion que les autres lecteurs ont su trouver dans cet ouvrage !
La lenteur et parfois les allers et retours du personnage , au sens propre comme au figuré , sont assez ennuyeux ; j'avais souvent envie qu'il accélère le rythme (j'avais envie de sauter , à grandes enjambées des paragraphes entiers) .
L'auteur traite l'exil avec une vision très personnelle , donc intéressante et montre la volonté d'intégration des déracinés qui l'accompagnent malgré la vie difficile au quotidien .
Le roman reste un peu confus (brouillon ?) , les personnages principaux ne sont pas suffisamment dessinés , mais c'est probablement dû aux petits défauts d'un premier roman . On attend donc les prochains tout de même !
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Magnifique histoire si poignante et si délicatement écrite
Comment passer à un cheveu du bonheur, qui se dérobe
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Il s'appelle Sepha. Voilà dix-sept ans, il a quitté l'Ethiopie pour se réfugier aux Etats-Unis. Depuis, il vit dans un quartier modeste de Washington, une existence simple et plutôt solitaire. Ses liens sociaux se résument aux clients de sa petite épicerie et à deux bons amis africains qu'il voit régulièrement. Il est partagé entre les souvenirs de là-bas et la vie entre parenthèses qu'il mène ici. La lecture occupe une grande place dans sa vie. Grâce à elle, il parvient à tromper un peu la monotonie de son quotidien. Un jour une jeune femme blanche et sa petite fille métisse viennent s'installer dans la maison en face de chez lui. Cette rencontre met un peu de piment dans son quotidien, notamment grâce à la relation privilégié qu'il établit avec la petite fille. Avec la maman c'est plus compliqué, ils ne sont pas du même monde. Cette installation marque la fin d'une époque pour le quartier…

Sépha est un personnage intéressant, sensible et attachant. Au fil du roman nous découvrons les terribles raisons de son exil. Ses blessures ne sont pas refermées et ne le seront jamais sans doute. Dinan Mengestu, jeune écrivain d'origine éthiopienne, nous offre ici un beau portait d'homme auquel s'ajoute une peinture intéressante d'une population d'exilés qui vivote, en marge de la société américaine. Tout n'est pas rose dans ce roman, il s'y dégage pourtant une douce mélancolie que j'ai beaucoup aimée.

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Dinaw Mengestu a réussi un premier roman d'une grande sensibilité, sûrement en rapport avec certains éléments de sa propre vie d'immigré américain d'origine éthiopienne. On s'attache bien vite au personnage de Sépha, cet épicier discret. Quand il fait la connaissance de Judith et Naomi, la belle et riche femme lu isemble innaccessible, mais la petite Naomi, curieuse, espiègle, peu timide, brise vite la glace et passe de nombreuses heures en compagnie de Sépha, dans sa boutique.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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