Citations sur Fortune de France, tome 1 : Fortune de France (62)
Qu'on pût parler de liberté conscience en un temps où la religion romaine tyrannisait le royaume montrait, certes, en ce siècle, un progrès d'importance.
Samson, en premier lieu, est beau, d'une beauté à éclairer les ténèbres; ses cheveux, d'un blond de cuivre bouclant jusque sur sa robuste encolure; ses yeux, d'un bleu azuréen; son teint de lait; ses traits harmonieux. Et je ne parle ici que de son visage, et non point de son corps, qui devait devenir, avec les ans, par sa virile symétrie, digne de la statuaire; Mais cette beauté encore n 'est rien, ni sa grâce ni ses infinis agréments. Ils ne sont que les visibles symboles de l'âme qui habite cette enveloppe.
Guise volait de triomphe en triomphe. A l'Hôtel de Guise, le prévôt des marchands l'attendait, entouré de ses pairs. Il lui offrit vingt mille hommes, et qui plus est, deux millions d'or -plus que les riches bourgeois de paris, n'avaient accordé à Henri II pour lutter contre l'Espagnol. Ces offres étaient faites, précisait le prévôt, pour pacifier le royaume, autrement dit, pour le plonger dans l'horreur d'une guerre fratricide.
Cette conversation, mon père la transcrivit verbatim le lendemain sur son Livre de raison, tant il aimait l'éloquence qui coulait sans effort des lèvres de La Boétie, élégante et nombreuse, et substantielle aussi, car le grain était aussi lourd que la paille était belle.
— Quel tracas que le gouvernement des enfants ! Et pourquoi faut-il que les hommes se marient ! C'est payer trop cher des joies trop courtes.
Qu'on pût parler de liberté conscience en un temps où la religion romaine tyrannisait le royaume montrait, certes, en ce siècle, un progrès d'importance.
Ainsi, c'est toujours ce maudit argent qui tout commande, y compris la douceur de la vie.
- Si tu es un chat, dis-je bravement, je prendrai demain l'épée de mon père et te fendrai en deux, de la tête aux talons.
- Fis donc ! dit le petite Hélix. Point de vanteries, souriceau ! Écoute une dernière fois : ou je te dévore à petits morceaux, ou tu restes la nuit avec moi !
— Ces prêtres, dit-il (le ministre Duroy), sont riches des biens de ce monde et pauvres des biens spirituels. Ils vivent en délices le jour et la nuit. Leur ministère est tout souillé et gâté de leur avarice. Ils ne baptisent pas l’enfant sans argent. Ils ne solennisent pas les noces sans saigner les plus pauvres de quelques sols. Ils ne permettent la sépulture des trépassés qu’on ne leur paye l’ouverture de la terre. Bref, de l’administration des sacrements, les prêtres ont fait magasin et boutique. Pis même : par une grande et horrible simonie, ils font marchandise des pardons et absolutions des péchés ! Ils vendent des indulgences ! En telle et si puante pourriture des mœurs du clergé romain, comment s’étonner s’il détourne à son usage les biens que les princes ou les particuliers lui ont confiés pour l’assistance des pauvres et l’instruction des peuples ?
- Tu connais le proverbe, mon pauvre Faujanet, dit Sauveterre en baissant quelque peu la voix : " Moines et poux ne sont jamais rassasiés. Tout leur est bon, même le croûton."