La Mort est mon métier

on doit vraiment mettre les livres qu'on a lu au collège ?

Ce récit retrace la vie du commandant du plus grand camp de concentration : Auschwitz.

Mais le roman débute en 1913 alors qu'il n'est qu'un adolescent. Cette entrée en matière par sa vie personnelle m'a un peu dérouté par sa longueur avant d'arriver à la seconde guerre mondiale.
Mais avec le recul, ce choix narratif est intéressant pour présenter :
1- la psychologie rigide du personnage, façonnée par son père et sa religion. Sa droiture et son sens du devoir exacerbé trouveront alors à s'exprimer au sein de l'armée.
2- les évolutions politiques dès la première guerre. Et la création du parti.

On suit alors les ordres qu'il va recevoir et ses réflexions techniques pour mettre en place l'extermination de masse.

Même si le sujet est difficile, j'ai trouvé intéressant de montrer la déshumanisation des acteurs, et le rejet de la faute sur les donneurs d'ordres alors que chacun a contribué à ce désastre.
C'est vraiment une entreprise où les sentiments n'ont pas leur place. (Mais sinon ce serait peut-être trop difficile à supporter ?...)

Bref on se centre sur le caractère intangible des principes du personnage principal, qui est rassuré par les ordres et un cadre. Son devoir pour l'armée allemande donne sens à sa vie. Et les dirigeants nazis ont su se servir de "ses rares qualités de conscience", qui placent l'intérêt de l'Allemagne au dessus de toute autre considération.

Un livre d'histoire qui fait réfléchir et que je recommande.

Lu à l'adolescence, souvenir indélébile. Précis, crédible, d'une extrême violence.

Résumé : Robert Merle décide dans cet ouvrage d'aller à contre-courant des autres récits de guerre en endossant le point de vue de bourreau et non pas de victime. Comme le fera d'ailleurs Jonathan Littell avec son ouvrage Les bienveillantes. On y suit la vie de Rodolf Lang. Jeune allemand issu d'une famille très modeste et très croyante jusqu'à son ascension aux plus hautes fonctions du régime néonazi. Il deviendra commandant et « concepteur » du camp d'extermination d'Auschwitz.

Le mot de la fin : Ce n'est pas un énième ouvrage sur la guerre. C'est un ouvrage riche qui secoue et bouleverse. Son principal intérêt et de se positionner dans la tête d'un bourreau. On « entrevoit » comment, en période de crise économique et identitaire, un peuple, ou en tout cas une partie d'un peuple, peut céder son jugement à des doctrines inhumaines. Cet ouvrage adopte un point de vue neutre qui en aucun cas n'excuse, mais qui n'accuse pas non plus. Laissant au lecteur et à son esprit critique le droit de se construire sa propre opinion. On y prend conscience également, du rôle néfaste de la propagande et des médias dans la haine envers différentes communautés. Un livre qui fera bien d'être relu. Surtout de nos jours !
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Un excellent roman mais en même temps dérangeant et effrayant. ça n'est pas agréable de se retrouver dans la peau de celui qui a conçu l'extermination à Auschwitz mais c'est intéressant d'essayer de comprendre comme il est possible d'en être arrivé là.
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Je ne sais pas trop quoi penser de ce livre .. Je ne comprends pas le personnage .. Comment peut-on être borné à ce point ? Ce livre est très dur à lire car le personnage est tellement à fond dans ce qu'il lui arrive qu'il est capable de tout et n'importe quoi .. Est-il vraiment lui-même au fond ? Un sans coeur comme ça peut-il réellement exister ? Mais comme tous les livres lus sur la Seconde Guerre Mondiale, il m'a passionné ..

L'auteur nous raconte la vie de Rudolf Lang, le roman débute quand celui-ci est âgé d'une dizaine d'années, son père fervent catholique Allemand à la personnalité dérangée lui fait vivre à lui ainsi qu'au reste de sa famille un enfer.

Enfant taciturne, souffrant de troubles obsessionnels du comportement, la mort de son père ne lui apporte aucun soulagement. Mineur il s'engage comme soldat durant la grande guerre, suivant les ordres, inflexible, il n'hésite pas à se mettre en danger. Une fois la guerre terminée, démobilisé le garçon se retrouve sans les repères que l'armée lui donnait.

En Allemagne la colère gronde, l'armistice, puis la crise, le nationalisme monte en force, Rudolf est un de ses plus fervents supporters. Et puis les évènements se succèdent jusqu'à ce que le petit garçon qui pliait sous les volontés de son père se retrouve être le directeur du plus grand camp de concentration, Auschwitz.

Lien : http://l-ivresque-des-livres..

J'ai été impressionnée par ce livre pour plusieurs raisons.
- c'est un roman. Basé sur l'entretien qu'a eu Rudolf Lang avec un psychologue après sa capture. Que cette biographie soit écrit comme un roman permet une lecture plus fluide, beaucoup moins lourde. Donc on tourne les pages sans s'en rendre compte.
- Rudolf Lang est clairement sociopathe, il n'a aucune bienveillance ni aucune empathie pour qui que ce soit. Il ne se sent bien, complet et apaisé que sous un ordre, une autorité. Ce qui est très bien retranscrit dans ce livre.
- le fait que l'on commence le livre avant la première guerre mondiale permet de voir l'évolution de cet homme mais aussi de remettre un contexte historique sans pour autant être dans une documentation.
- ce livre permet de montrer la déshumanisation de l'humain qui permet de faire des choses impensables. On peut même y voir une corrélation entre le monde actuel des grandes entreprises relayant ses "petites mains" Comme des chiffres sur un tableau Excel au quota des "inaptes".
J'ai beaucoup aimé ce livre qui parle d'un sujet attroce mais d'une manière fluide et pragmatique (point de vue de Rudolf Lang). Si vous aimez les livre sur cette époque n'hésitez pas. Je trouve même qu'il serait intéressant à étudier en milieu scolaire durant l'apprentissage de sur la 2GM.

Comment dire, j'ai plutôt apprécié ce livre mais je dois avouer que ce n'était pas ce à quoi je m'attendais. J'ai trouvé que l'essence même du sujet tarde à arriver. le premier 3/4 du livre sert à présenter le personnage et à montrer à quel point Rudolf était un homme froid, endoctriné par une éducation catholique sévère, ne connaissant rien d'autre que l'obéissance aveugle. Un homme d'une rigidité extrême qui "s'épanoui" seulement dans un cadre autoritaire, répondant à des ordres ou s'imposant lui-même une règle de conduite bien stricte.

Le vrai sujet qui m'intéressait était d'en connaitre davantage sur le fonctionnement de ces camps de concentration et de comprendre ce qui pouvait bien se passer dans la tête des dirigeants de ce genre d'établissement. Malheureusement, seulement le dernier quart du livre saute à pied joint dans cette réalité des camps de concentration. J'aurais préféré que l'auteur coupe court sur certains passages, dont toute cette période de service militaire au front.

De plus, tout ce livre est écrit très froidement, on en connait peu sur les sentiments de Rudolf, j'imagine que cela était intentionnel. Durant les passages en lien avec les camps de concentration, il n'y a aucune remise en question quant aux actions posés par les dirigeants, aucune critique moral, tout est raconté machinalement comme si on décrivait une recette de tarte aux pommes. Tout cela démontre bien que tous n'étaient que des machines à obéir aux ordres, sans poser de questions.

Un bon livre que je recommande, n'étant qu'un lecteur débutant. Mais soyez patient si vous pensez en connaitre sur les camps tôt dans votre lecture.

Incroyable cette faculté de se mettre dans le peau de pareil individu.

Une lecture qui permet de mieux comprendre comment des hommes ont pu en exécuter d'autres sans broncher : ils en avaient reçu l'ordre... Ils ont accompli le travail demandé du mieux qu'ils ont pu...!

Âmes sensibles, s'abstenir.