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sur 183 notes
"Piège nuptial" est un roman graphique de Christian de Metter, adaptation du roman de Douglas Kennedy intitulé "Cul de sac" lors de sa sortie et rebaptisé "Piège nuptial" lors d'une réédition.
Je n'ai pas résisté lorsque je l'ai vu, d'une part car j'ai lu quelques romans de Douglas Kennedy que j'ai beaucoup appréciés et, d'autre part, car le texte présent sur la 4ème de couverture est intriguant :

"Ce qui a manqué à Nick, journaliste américain en virée dans le bush australien ?
Quelques règles élémentaires de survie :
1) Ne jamais conduire en pleine nuit sur une route déserte : un kangourou se ferait une joie de défoncer votre pare-chocs.
2) Ne jamais céder aux charmes d'une autostoppeuse du cru.
3) Toujours réfléchir avant de répondre à une question que l'on vous pose en pleine nuit.
Dans la vie, il y a des moments cruciaux où il faut prendre la bonne décision, au risque de voir sa vie basculer dans le pire des cauchemars."

L'histoire est vraiment prenante et bien rythmée, elle m'a tenue en haleine jusqu'au dénouement. 
Je pense que les amateurs de polars apprécieront et liront les quelques 120 pages de cet album d'une traite.

Je ne connaissais pas ce roman de Douglas Kennedy et j'ai trouvé l'idée de départ très intéressante et le scénario original, sauf la fin qui m'a semblé un peu improbable. 

Je n'avais jamais lu de roman graphique de Christian de Metter et je trouve que son style graphique, dans cet album-ci  en tout cas, est en parfaite adéquation avec l'ambiance étouffante du récit. Les dessins denses, les couleurs, les visages, tout contribue à accentuer le réalisme de l'ensemble, la laideur humaine de certains personnages, l'atmosphère angoissante.

Ce fut une lecture plaisante, même si j'ai trouvé le héros un peu fade et certains passages de nuit peu lisibles. Je ne suis donc pas particulièrement tombée sous le charme : ce n'est pas le style de roman graphique que je préfère.
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Oh oui, j'ai bien aimé ce piège nuptial en plein coeur du désert australien. Il ne faut jamais voter pour le bush. Voilà ce qui arrive quand on cède sous le charme d'une belle blonde. Et on peut en avoir trois pour le prix d'un et se retrouver dans un bled paumé. Oui, c'est l'autre face de l'Australie de rêve !

Ceci dit, j'aime beaucoup les adaptations de Christian de Metter car elles sont souvent réussies magistralement. Il sait y faire pour maintenir le lecteur en haleine. On ne perd pas une miette de ce récit qui nous entraîne dans ce piège à kangourous. On retrouve également une certaine atmosphère à la Shutter Island qui a marqué une génération de lecteurs.

Moralité de ce récit : il ne faut jamais sortir de chez soi pour partir à la découverte du monde car on ne sait jamais. Par ailleurs, il faut également faire attention à ses fréquentations et ne jamais prendre d'auto-stoppeuses. C'est un roman noir comme je les aime.
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J'ai déjà vu des films comme ça, avec des gens qui se perdent en Australie et arrivent dans un village qui ne figure plus sur aucune carte et peuplés de gens pas vraiment gentils. Il fait toujours très chaud, il ya plus de bière que d'eau, les voisins sont le résultat d'une consanguinité effrénée, donc le tableau devient un peu glauque. Les chances de s'en tirer vivant sont maigres...
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J'avais vraiment adoré Cul de sac de Douglas Kennedy et je suis un peu déçue par Piège nuptial. Je ne peux pas dire que ce soit une mauvaise adaptation : j'ai retrouvé l'ambiance délétère qui règne à Wollanup, les personnages d'Angie et de Daddy, tout droit sortis d'un film des frères Coen, sont tels que je me les imaginais, l'insoutenable chaleur qui règne dans ce coin paumé d'Australie est très bien suggérée par des illustrations où dominent l'orange et les couleurs chaudes. On vit avec Nick un vrai cauchemar, une brusque descente aux enfers. le problème est peut-être justement que la BD est trop fidèle au texte initial, je n'ai pas vu ce qu'elle apportait de plus ou de différent. Je n'ai pas retrouvé le plaisir que j'avais eu à la lecture du roman, peut-être parce que je connaissais déjà l'intrigue. Les lecteurs qui n'ont pas lu le roman ont dû davantage aimé la BD.
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Point commun à tous les Christian de Metter qu'il m'ait été donné de lire : ça file ! Chaque album est d'une appréciable fluidité, l'intrigue tenue, l'intérêt polar permanent. On tourne les pages vitesse grand V, on ne s'épuise pas, on avance avec fringale vers le dénouement.

Ici, le scénario de Douglas Kennedy fonctionne, bien huilé, même si la chute déçoit (j'attendais le rebondissement ultime, fracassant l'ensemble, pour m'en faire une BD phare, tant pis...).

Les personnages sont bien inquiétants, servis par le dessin cradouille d'un Christian de Metter inspiré. L'ambiance est sale, la ville glauque à souhait, un univers qu'on n'aimerait connaître pour rien au monde, et pour autant, j'ai trouvé que le dessinateur avait su garder une once de légèreté dans tout ça. Contrairement à "L'oeil était dans la tombe" qui m'avait un tantinet déçu par son trop-plein de facilités scénaristiques morbido-populaires, je trouve le dosage ici distrayant à souhait. On en prend plein les mirettes, et l'on en redemanderait presque.

Un bon polar, sans parfum de déjà-vu, qui répond aux codes attendus et se distingue par son originalité. Un bon moment sordide, que j'ai lu - hasard de la vie - en salle d'attente d'un hôpital, en neurologie, histoire de coller un peu plus au sujet. Je vous recommande ce genre d'immersion ! Je file d'ailleurs aux pompes funèbres pour entamer ma prochaine lecture (l'examen neurologique n'était pas si bon). Vivement le cimetière...!
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J'avais adoré le roman de Kennedy, magistralement écrit. C'est par hasard que je suis tombée sur l'adaptation BD de de Metter et je l'ai lue avec beaucoup de plaisir. Evidemment, il n'y a pas de comparaison possible, dans la BD il faut aller droit au but et tout va très vite mais j'ai trouvé que les dessins fabuleux faisaient très bien ressortir le côté glauque et flippant de l'histoire. Pour ceux qui ne connaissent pas, lisez le roman de Kennedy, vous ne serez pas déçus.
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Le roman éponyme de Kennedy m'avait bien pris dans ses filets, en son temps.
Aussi, quand dans le rayon BD de ma fillotte j'ai vu ce titre, je me suis demandé si une narration par l'image aurait le même impact que le thriller pas trop vraisemblable mais accroçheur en diable qui l'a inspirée...

Selon moi, oui. L'impact est passé.

Et malgré quelques lacunes !
Commençons par ce qui fâche, peut-être :
la lumière est la grande absente, sur le papier en tous cas. Je ne suis pas très voyageur et n'ai jamais poussé jusqu'en Australie, je ne peux donc pas comparer les cases avec l'ambiance qu'elles veulent évoquer, soit. Mais même si nombre de scènes se passent à l'ombre dans des intérieurs crasseux, celles qui se passent dehors dans la cagna du bush désertique devraient sauter aux yeux ! Et ça n'est jamais le cas, d'autant moins que la palette use pour tout l'album de couleurs rabattues qui contribuent à créer l'impression globale de crasse de l'univers décrit, certes, mais qui ne rendent jamais compte d'une lumière aveuglante.
Quant aux scènes de nuit, il vaut mieux les lire sous un spot pour en saisir les détails...

Ajoutons à cela une typographie petite et parfois même peu lisible, et voilà quelques critères d'agrément en BD qui pêchent disons.

Heureusement le dessin réaliste est plutôt bon, et les cadrages sont suffisamment variés pour créer parfois de la tension. du moins pour ce qui concerne les figures humaines. Car pour les bagnoles euh... v'là tout, quoi. C'est pas du Franquin disons.

Enfin la dernière chose qui pêche c'est peut-être le format de l'album. Ça manque d'ampleur tout ça...

Et pourtant, le courant passe. Et même, j'ose dire que ça envoie des watts, des fois !
C'est surprenant. C'est une question d'alchimie dans les dialogues, de fréquence des cases réussies où passent justement des effets de lumière dans la pénombre oppressante globale, une question de scénar avec un choix des scènes qui crée du rythme, de la tension.

D'un délire déjanté et parfois déconnant (si mes souvenirs sont bons), De Metter a pondu un suspense efficace, sombre autant que percutant.
Et qui vaut le détour, même...
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Un jeune américain parti faire du tourisme dans les grands espaces australiens se retrouve débarqué contre son gré dans un village perdu et rayé des cartes officielles. Marié de force selon des modalités cocasses, , il est obligé de s'intégrer tant bien que mal pour sauver sa peau en espérant trouver une solution pour s'échapper de cet enfer dont il est pourtant impossible de s'échapper...

Une histoire à la fois incroyable et tout à fait crédible, un suspense de bout en bout, un style vif, percutant, impossible de ne pas aimer, sauf à manquer d'objectivité. On se prend d'empathie pour ce pauvre bougre intellectuel tombé entre les mains de sauvages quasi illettrés.

Toutes les critiques lues sur Babelio insistent à juste titre sur l'angoisse, le suspense, l'horreur vécue par le héros, etc. Cet aspect apparaît dans la deuxième partie du roman. La première partie de 75 pages , où l'on découvre le personnage principal jusqu'à sa rencontre fatale avec sa future moitié mérite d'être mentionnée pour sa qualité. J'y ai trouvé de l'humour, des dialogues percutants, un portrait savoureux de cette aguicheuse au caractère trempé et chaude comme la braise.

Un premier roman de Douglas Kennedy chaudement recommandé qui surprend par rapport au ton des suivants.
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Ma lecture du livre datant de quelques années j'avais quelque peu oublié le pitch.

Je me suis donc plongée dans la BD avec délices, partant en quelque sorte de zéro.

En 122 pages, Christian de Metter, nous livre l'essentiel de l'histoire écrite par Douglas Kennedy.

L'atmosphère y est sombre, comme le moral de notre héros.

L'illustration est inquiétante, plans rapprochés, pénombre....

Le rythme lent et les dialogues peu nombreux, renforcent l'impression d'étouffement et de solitude de notre anti-héros.

La descente aux enfers de Nick saisie le lecteur à la gorge.

Christian de Metter a réussi à restituer le climat de folie et de violence imaginé par Kennedy.

Les planches sont magnifiques.

A ne pas lire avant un voyage en Australie !
Lien : http://jazz-crime.over-blog...
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J'avais dévoré le roman de Douglas Kennedy (du temps où il s'appelait encore "Cul-de"sac" !) ...je me suis tout autant jeté sur l'adaptation en bd.

Je dois dire que l'exercice n'est pas facile : être à la hauteur d'un roman excellent sans le trahir et réussir à retranscrire l'ambiance très particulière qu'avait instauré Kennedy grâce à ses mots choisis.

Bravo à Christian de Metter, que je ne connaissais pas encore, pour cette bd tranchante, rude et exigeante. On frissonne à l'évocation de ce huis-clos brûlant, dans le bush australien...

Attention tout de même à ne pas lire le roman juste avant car l'adaptation est réellement fidèle, au mot près !
J'ai passé un très agréable moment !
Lien : http://lesbavardagesdejuliet..
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