AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,68

sur 173 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est la 5ième fois qu'elle regarde la toile de Roméo et Juliette, et pourtant Olympia ne peut s'empêcher de verser quelques larmes. le coeur brisé par cette histoire d'amour tragique mais surtout parce qu'elle se verrait bien tenir le rôle de Juliette. Elle a beau essayer de s'entrainer à répéter les textes, le ton n'y est pas. de toute façon, elle n'en aura guère l'usage puisque son prochain rôle est muet. Celui d'une esclave dans "Le Cheik", une grosse production orientaliste. Mais la répétition se passe mal, la pauvre femme devant apportant un plat de couscous au Cheik glisse sur un pois chiche et fait s'agiter les éléphants. Evidemment, elle est priée de déguerpir. Elle est prise sur un deuxième tournage mais là encore, elle échoue lamentablement, certaine qu'elle n'est pas faite pour les seconds rôles. Elle va se consoler dans les bras de ses amies danseuses qui lui avouent que si elle veut réussir, il faut coucher. Même si cela est contraire à ses principes, elle va réfléchir...

Olympia, oeuvre très contestée de Manet en 1863, est le guide de cet album où se croisent les danseuses du Lido, Roméo et Juliette, Toulouse-Lautrec en serveur ou encore Courbet. Olympia, jeune femme bannie qui aura bien du mal à s'imposer comme une véritable artiste, sera reléguée dans le quartier "Les refusés" et servira de doublure à Vénus, tenante en titre du rôle de Juliette. Cette petite femme qui aime à se balader nue, avec pour seul vêtement un ruban autour du cou, nous offre un agréable tour d'horizon de tableaux de grands maîtres (pas moins de 50 oeuvres représentées totalement ou partiellement) et nous raconte l'arrivée de l'impressionnisme dans l'Histoire de l'Art. Catherine Meussire dépeint cette rétrospective énergiquement, introduisant notamment quelques chants et pas des danseuses du Lido, avec un certain humour et un décalage plutôt bien venu. Cette visite loufoque et endiablée, même si elle manque parfois de profondeur, vaut le détour rien que pour essayer de reconnaitre les nombreuses oeuvres présentes.

Moderne Olympia... suivez le guide !
Commenter  J’apprécie          432
Je me suis beaucoup amusée avec cette bande-dessinée un peu déjantée qui déborde de références artistiques, tant dans le domaine de la peinture que du cinéma.

Sur fond de rivalité entre les Refusés et les Officiels (référence au Salon des Refusés...), avec une histoire d'amour impossible digne de Roméo et Juliette ou de West Side Story (l'humour en plus !), l'auteur nous fait voyager de tableaux en tableaux, d'Edouard Manet à Gustave Courbet, en passant par le Douanier Rousseau, Vincent van Gogh, Thomas Couture, Claude Monet, etc.

Et pour animer tout cela, l'univers du cinéma s'invite dans l'intrigue : des castings aux plateaux de tournage, des rivalités entre actrices aux conseils plus ou moins avisés des copines de toile, nous suivons les pérégrinations d'Olympia pour réaliser son rêve d'obtenir un grand rôle romantique.

C'est très drôle même si certains gags sont un peu répétitifs (l'écho des trois Cupidon de Vénus, par exemple...).
Commenter  J’apprécie          180
Olympia, sujet du tableau du même nom de Manet, se balade de case en case toute nue (ou presque, elle garde son petit bandeau autour du cou) à la recherche de l'amour désespérément.

J'ai beaucoup apprécié les variantes abordées sur la nudité de la femme, de ses statuts, le contraste le scandale entre ce que cela peut provoquer au quotidien et les représentations de femmes nues par le cinéma, l'art etc… la ‘beauté du corps' … une balance, mise en évidence et questionnement permanent tout au long de la BD. Beaucoup de jeu sur répandre la rumeur et le statut de la femme.

Je garde gravée dans ma mémoire la toute dernière planche, que j'ai absolument adoré.
Commenter  J’apprécie          160
Olympia, la langoureuse et voluptueuse femme du tableau d'Edouard Manet, est une indécrottable romantique qui attend désespérément le grand amour en se prenant pour Juliette : "J'adorerais être Juliette. Je pense que j'ai des qualités pour jouer les grandes amoureuses.", ainsi que le grand rôle de sa vie dans ce musée d'Orsay qui prend vie sous la plume de Catherine Meurisse : "Jouer, c'est toute ma vie, vous comprenez ? J'ai le feu sacré !".
Car ici, les peintures ne sont point de morts objets d'art accrochés aux murs et admirés par des milliers de visiteurs, ils vivent, les personnages de plusieurs tableaux se télescopent les uns avec les autres, ils jouent des rôles, et se livrent même à des guerres de clan à la West Side Story à l'intérieur du musée.
Pour en revenir à cette pauvre Olympia, elle se désespère avec son joli noeud noué autour du cou, d'autant que tout le monde le lui dit, pour réussir il faut coucher; et à cela il faut ajouter la méchanceté de sa rivale, la belle Vénus avec ses trois cupidons et son caractère bien trempé : "Argenteuil, Argenteuil ! Est-ce que j'ai une gueule à aller tourner à Argenteuil ?".

Vous l'avez compris, ici il n'est point besoin d'avoir une grande connaissance en peinture pour apprécier cette bande dessinée, son but est même plutôt pédagogique puisque l'histoire permet au lecteur soit de redécouvrir les oeuvres principales du musée d'Orsay, soit de les découvrir.
Cette bande dessinée pourrait presque être sous-titrée "la peinture pour les nuls" mais j'ai tout de même trouvé au cours de ma lecture que toutes les oeuvres n'étant pas identifiables au premier coup d'oeil et pourtant ma visite à Orsay remonte à un an.
Il y a de bonnes idées dans cette bande dessinée, il y a de l'humour (cruel destin que celui des trois cupidons) et une héroïne assez attachante, une nouvelle façon d'appréhender l'art, mais je n'ai pourtant pas été complètement emballée par le concept.
C'est loufoque à souhait mais ça manque finalement un peu de profondeur, dommage car cela aurait pu être beaucoup plus ludique que ça ne l'est.
J'ai trouvé Catherine Meurisse beaucoup plus mordante et grinçante dans "Le pont des arts", je m'attendais au moins au même niveau avec cette bande dessinée, petite déception au final donc.
De plus, si le trait de dessin de Catherine Meurisse a toujours été plutôt simple et sans trop de relief, je le trouve plus relâché ici que dans "Le pont des arts", là aussi il faut bien dire que je m'attendais à quelque chose d'un peu plus fourni et fouillé et moins épuré que certains dessins ne peuvent l'être dans cette histoire.

"Moderne Olympia" de Catherine Meurisse n'a pas comblé toutes mes attentes mais reste une lecture divertissante que je recommande à toutes les personnes qui ont envie de découvrir l'art exposé au musée d'Orsay sous forme ludique et qui sait, avoir envie par la suite d'y faire une visite.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
Commenter  J’apprécie          160
Catherine Meurisse propose une histoire qui nous plonge dans les oeuvres picturales du Musée d'Orsay et qui s'en amuse.
Ainsi Vénus apparaît en femme tyrannique qui rafle tous les grands rôles des célèbres tableaux classiques quand Olympia est condamnée à ceux des Refusés et aux personnages de figurants. Les deux figures vont se livrer bataille à coups de pinceaux et de séduction.

C'est drôle, bien senti et en plus il y a plein de références à l'histoire des arts, à L Histoire tout court et aux genèses des tableaux. J'ai A-DO-RE !


Lien : http://boumabib.fr
Commenter  J’apprécie          80
Sacrée nana, que cette Olympia. Modèle emblématique de Manet, elle n'en court pas moins les castings, fait de la figuration, s'agite tous les sens dans l'espoir de devenir une vedette à l'instar de la belle mais perfide Vénus. Ses tribulations deviennent vite un prétexte pour revisiter les tableaux les plus célèbres du XIXème siècle, conservés au Musée d'Orsay. Que ce soient les tenants d'une certaine tradition ou les impressionnistes novateurs, ils sont tous au rendez-vous. Ici Thomas Couture, là Alexandre Cabanel, puis Monet ou Van Gogh.
Catherine Meurisse donne toute sa vivacité et son humour mordant à Olympia, cette fausse romantique qui se révèle être une aventurière non dénuée de féminisme.
Commenter  J’apprécie          70
Suivre Olympia virevoltant, insouciante, révoltée et amoureuse, entre les grandes oeuvres picturales du 19e siècle, à la poursuite de son Roméo, séquestrée par une diva modèle autoritaire fut une expérience ludique, amusante et joyeuse. On se plaît à essayer de retrouver le nom de tel peintre ou de telle oeuvre. Une BD à la limite de l'exercice de style mais qui parvient à raconter une histoire, en s'appuyant sur un rythme de comédie musicale, grands tableaux inclus.
Commenter  J’apprécie          60
Quand la bd se pique d'art pictural on lit "Moderne Olympia" de Catherine Meurisse.
Olympia, la figure féminine du tableau de Manet veut faire du cinéma mais on ne lui propose que des rôles secondaires. Et c'est le défilé des oeuvres jusqu'au jour où elle décroche un rôle dans une comédie musicale.
L'auteure mêle avec brio la peinture, la danse et le cinéma pour dénoncer les problèmes rencontrés pour devenir célèbre.
Meurisse s'est inspirée des tableaux du musée d'Orsay et en donne la liste complète en fin de bd.
Une bd féministe originale
Commenter  J’apprécie          40
Drôle, parfois un peu lassant (il faut le dire), mais dans l'ensemble j'ai plutôt bien aimé.
Commenter  J’apprécie          40
La maison d'édition Futuropolis a depuis 2005 développé une collaboration avec différents musées. Dans « Moderne Olympia » sorti en 2014, c'est le Musée d'Orsay qui est mis en scène.

Selon moi, c'est mis en relation avec l'histoire de l'art que la bd prend tout son intérêt et sa saveur. En effet, un parallèle évident est à faire avec la célèbre peinture de Manet « Olympia ». Oeuvre d'art majeure, référence formelle à la « Vénus d'Urbin » du Titien qui marqua une rupture avec le modèle nu idéalisé issu de l'héritage antique et de la Renaissance.

C'est cette fracture entre Renaissance et modernité qui est mise en scène dans cette bd. Nous suivons la vie d'Olympia, jeune actrice cherchant à devenir plus qu'un second rôle. Malheureusement, son comportement plus moderne que sa « rivale » Vénus lui complique la tâche jusqu'au jour où « la première toile [est] tournée en plein air ». Dès lors, Vénus, représentation du modèle antique ayant toujours posée en atelier, est totalement déroutée lorsqu'il s'agit de poser en plein air. le modèle idéal antique est dépassé, la modernité fait son entrée dans l'histoire de l'art. Olympia devient enfin la star qu'elle a toujours voulue être.

Si l'idée d'aborder cette fracture entre Renaissance et Modernité est très bien trouvée, la mise en forme l'est beaucoup moins. J'imagine que Catherine Meurisse a choisi de voir Olympia et Vénus comme des stars de cinéma afin d'alléger le discours académique de son livre. Malheureusement, certaines scènes tombent dans le trivial par un humour qui ne fais pas mouche. de plus, la présence de scènes de comédies musicales contemporaines à notre époque comme « Chantons sous la pluie » sont hasardeuses. Toutefois, on reconnaîtra l'apparition de différentes toiles que composent la collection du Musée D'Orsay. Si certaines de ces toiles sont évoquées d'une très simple manière, d'autres s'intègrent plus fortement dans le scénario. de plus, dans la majorité des cas, leurs apparitions dans le récit ne créent pas de rupture avec le scénario et, peuvent dans certains cas, passées inaperçues. le lecteur a ainsi le choix de se replonger dans la lecture afin d'y découvrir les plus de 30 toiles qui sont disséminées dans le récit.
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (293) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5240 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}