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sur 245 notes
Le cameraman Craig Bannister voit, en essayant son flambant neuf quadcopter en pleine montagne au nord de la Ville du Cap, tout à coup 2 pieds qui sortent du sable. Ils appartiennent au corps d'un dénommé Ernst Richter, porté disparu depuis 2 semaines.
L'homme est le fondateur du site internet alibi.co.za qui procure des alibis moyennant finance à avant tout des maris volages. le slogan du site ne nécessite aucune traduction : "All pleasure - No stress".

Un coup de fil et c'est le branle-bas au commissariat, où la chef de la division des crimes graves, la Zouloue Mbali Kaleni charge notre inspecteur bien connu, Bennie Griessel de l'enquête. Cette cinquième mission tombe mal pour notre héros qui n'a plus bu une goutte d'alcool depuis 602 jours, et la tension d'une enquête compliquée pourrait s'avérer fatale.

Et en effet, Bennie sous le choc d'un autre malheur, en est à son 6e double Jack Daniel's, lorsqu'une bagarre a lieu au 2e plus ancien pub du Cap, "The Fireman's Arms" d'où il est transféré tranquillement au poste de police du coin, pour se reposer.

Son coéquipier, l'inspecteur Vaughn Cupido, s'efforce de mettre Bennie de nouveau d'aplomb, car il en a grand besoin pour affronter une affaire qui, à cause de l'activité spéciale de la victime, sera suivie de près par la presse.

Deon Meyer gâte les lectrices et les lecteurs qui aiment le dépaysement car il les amène à un des plus beaux coins d'un pays déjà géographiquement parlant fascinant : la pittoresque route du vin qui va de la ville du Cap à Stellenbosch avec ses vignes, ses manoirs hollandais du XVIIIe siècle et ses flamboyants bleus (jacaranda), sans oublier ses vues panoramiques sensationnelles. J'ai fait cette route d'à peu près 50 kilomètres dans les 2 sens, en 2004, et je vous assure que je n'exagère pas.

Dans cette intrigue policière il est d'ailleurs question des vins bordelais, de Château Lafite Rothschild, de champagne Dom Pérignon, du commerce international des vins français, ainsi que du trafic de fausses appellations.
En plus, un des protagonistes principaux de l'histoire, au beau nom de François du Toit, est un viticulteur sud-africain aux origines huguenots.

Historiquement, l'histoire est située dans l'Afrique du Sud de l'après- apartheid, de l'époque de la discrimination positive en faveur de la population noire, ce qui explique que le chef de notre Bennie est de l'ethnie zouloue. Son charmant prénom Mbali signifie fleur en Français.

Le titre original de l'ouvrage en Afrikaans "Ikarus" se réfère à la mythologie grecque et plus spécifiquement à la chute d'Icare.
À vous de découvrir comment une dose excessive d'ambition peut engendrer la catastrophe selon Deon Meyer dans ce surprenant policier.
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Un polar léger, une intrigue qui s'intensifie au fil d'une lecture véloce...
« In vino, veritas ! »
Le cadavre de Ernst Richter est retrouvé sur une plage d'Afrique du Sud. L'équipe des Hawks est chargée de l'enquête. Benny Griessel qui a replongé dans l'alcool et son collègue le capitaine Cupido mènent les investigations. La victime est connue pour être le fondateur d'un site internet qui fournit des alibis aux aficionados de l'adultère. Devenu rapidement très riche mais aussi couvert de dettes, il faisait chanter ses clients. Ainsi plusieurs pistes s'ouvrent à nos fins limiers...
Parallèlement à ça, François du Toit, propriétaire d'un domaine viticole, est auditionné par son avocate. Il raconte l'histoire de sa famille...
Trouvez le lien !
L'écriture est réduite à sa plus simple expression, elle pourrait même sembler inaboutie. le récit manque de liant. On passe d'une chose à une autre, d'un chapitre à l'autre sans que les faits se recoupent forcément. Ce n'est qu'après une bonne moitié de roman que l'on commence à entrer dans le dur de cette affaire. Ce qui interpelle dès le départ, c'est le témoignage du viticulteur à son avocate. Par contre, que l'auteur se soit « étalé » sur l'addiction à l'alcool d'un de ses personnages, n'apporte que lourdeur et ennui au lecteur.
C'est néanmoins un agréable moment de lecture. On est loin d'un roman à suspens insoutenable mais on se laisse facilement porter par le récit de ce crime et le dénouement nous tire une larme de joie.
Traduction de Georges Lory.
Editions du Seuil, 448 pages.
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Icarus, c'est le titre original pour décrire la trajectoire tragique de Ernst Richter qui s'est brûlé les ailes avant de brutalement tomber, assassiné, enterré à la hâte dans le sable . Le titre français « en vrille » ne rend compte que de la chute. Bizarre choix …moi j'aurais laissé le titre original.

Notre victime est un acteur de la nouvelle économie, une sorte de Zuckerberg local en jean, basket tee shirt, qui a fondé un site de fourniture d'alibis pour infidèles. Forcément les suspects pullulent depuis les programmeurs et tout le personnel de la Start up, ses financiers, les pirateurs de données ….et toute la clientèle y compris maris et femmes trompés. Derrière les paillettes du net, se cache un monde de requins !

Mais nous avons un indice dès le début ! Dès la révélation de l'affaire dans la presse, un viticulteur célèbre se précipite chez une avocate ….au cas où .

Les récits emmêlés des histoires de François du Toit, qui raconte toute sa famille par le menu depuis 1682, et de l'enquête piétinent un moment. C'est moins dynamique que Kobra, l'alternance des récits est un peu faite à la hache .

Il est vrai que Bennie n'est pas au mieux de sa forme, l'auteur s'attarde longuement sur ses états d'âme, et c'est le jeune Vaughn Cupido qui prend avec talent la direction de l'équipe. Changement de génération en perspective chez les Hawks ?

On parcourt les quartiers de Capetown, de Stellenbosch, à la montagne de la Table. On explore une société métissée avec ses fêlures et ses espoirs. Les flics sont toujours un microcosme représentatif pour un polar inscrit dans un cadre. Ils sont drôles, technos, et efficaces. Les politiciens sont épinglés pour des scandales divers, et chez le Président Zuma, ce n'est pas ça qui manque.

Deon Meyer nous parle aussi du vignoble avec passion, assemblages, grands crus, hommage à la France, aux vins de Bordeaux, notamment, tout y est. C'est assez intéressant de rapprocher dans une même enquête une activité économique traditionnelle, millénaire et une start up, car le point commun c'est le financement, et les mouvements de capitaux. C'est à la fois couleur locale et mondialisé.

Instant nostalgie…et si c'était la dernière aventure de Bennie Griessel chez les Hawks…
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J'ai tellement de séries en lecture qu'il devient difficile de les lire sans laisser trop de temps entre chaque volume !

Ma lecture du tome précédent date du mois de mai et même si les enquêtes sont indépendantes la part de la vie personnelle des personnages est suffisamment importante pour devoir se souvenir des événements précédents.

Cette fois-ci nous plongeons dans le monde de la vigne, de l'argent et des trafics ! Sur la base d'événements véridiques et des réalités politiques et économiques du pays, Deon Mayer tisse une toile où les choses ne sont pas ce qu'elles semblent être !

Griessel perd les pédales après le suicide d'un ancien policier et c'est son collègue qui est nommé pour diriger l'enquête sur le meurtre d'un créateur d'une start-up qui proposait des alibis aux conjoints infidèles.

J'aime beaucoup l'approche de Deon Meyer pour ses personnages principaux, leurs faiblesses ne sont pas cachées et font partie intégrante des enquêtes. L'amitié est un moteur puissant pour leur permettre d'aller de l'avant dans un pays en éternelle reconstruction !

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Un bon polar qui mêle habilement la vigne et les travers de la société numérique.

En Afrique du Sud, un cadavre est trouvé dans le sable. Il s'avère être un pipole, un homme d'affaires du monde numérique fondateur d'une entreprise qui fournit des alibis aux personnes qui veulent cacher des écarts de conduite à leurs conjoints. Tout un monde et toute une vie de couple qui repose sur de pareils mensonges numériques. Bien sûr, l'homme a reçu de nombreuses menaces de fanatiques religieux.

L'enquêteur Benny Griessel se bat contre son alcoolisme. de terribles sentiments d'urgence et de culpabilité l'ont terrassé lorsqu'un collègue s'est suicidé après avoir assassiné sa famille. Avec l'auteur, on peut avoir une pensée pour ces policiers qui doivent refouler leurs émotions face à des scènes de crimes, des victimes défigurées et des familles éplorées.

En parallèle, une avocate reçoit les confidences d'un homme qui raconte l'histoire de famille, une histoire torturée, psychopathologique, mais qui se mêle au développement de la culture du vin en Afrique du Sud : embargo sur les exportations pendant l'apartheid, contrôles et quotas étatiques, recherche de qualité et raffinement des méthodes de production.

Un grand cru, avec analyse sociale et histoire du pays. Meyer nous donne l'occasion de lever nos verres à la santé des viticulteurs qui travaillent inlassablement à nous permettre de lever nos verres tout en nous rappelant ceux qui comme Griessel doivent s'en abstenir.
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Les inspecteurs Vaughn Cupido et Benny Griessel enquêtent suite à la découverte d'un cadavre enterré dans une dune près de Stellenbosh en Afrique du Sud qu'une tempête a découvert .La dépouille n'est autre qu'Ernst Richter;le fondateur d'un site qui fournit des alibis aux conjoints adultères.Les premiers indices sont maigres alors les deux inspecteurs vont orienter leurs recherches sur la société d'Ernst qui ne faisait pas l'unanimité et recevait régulièrement des menaces.Un bon polar
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Meyer qui sera bien, comme pratiquement tous les ans, sur les berges du Rhône pour dédicacer son dernier roman, " En Vrille" sorti chez Seuil en début d'année.

En vrille c'est la dernière aventure policière à ce jour de l'inspecteur Benny Griessel, écrite dans la foulée de Kobra, sorti en poche chez Points quelques semaines auparavant et qu'on peut regrouper tant les romans présentent des similitudes.
S'appuyant comme à son habitude, sur autant de maîtrise que de méthode, Deon Meyer livre avec ces deux romans des enquête bien ficelée, s'inspirant des aspects les plus sombres de la nouvelle Afrique du Sud.

Car dans tous les romans de Meyer, l'intrigue policière de départ est aussi et peut-être surtout, une excellente façon de nous parler de la société sud africaine, cette Afrique du Sud qui tente, tant bien que mal à retrouver un équilibre précaire et essayer d'effacer, en vain, les cicatrices liées à l'Apartheid tant les frontières économiques, sociales et bien évidemment raciales sont encore totalement palpables et gangrènent encore toute la société.

L'art de Meyer, c'est de parvenir, tout en troussant des enquêtes haletantes et pleine de rebondissements et de chausse trappe, de restituer aussi bien l'ambiance de cette encore toute jeune démocratie sud-africaine, avec ses espoirs, ses trahisons, et ses déceptions.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Polar solide
Si j'aime beaucoup le roman policier je "suis" ordinairement plutôt Connelly ou Mankell, c'est-à-dire tristement banal. Mais dans ce même profil, à savoir intrigue très solide, personnages réellement incarnés et ancrage local approfondi j'ai beaucoup apprécié ce roman efficace et dont l'intrigue sud-africaine m'a réellement séduit. Voilà une série que l'on a envie de lire dans son ensemble, même si cela ne m'a pas paru d'une originalité marquée....
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Le test du deuxième roman est parfaitement réussi pour Deon Meyer, et il est fort probable que la lecture d'un troisième est imminente. Il est rare de voir un policier re-chuter. Il est rare de voir les autres faire preuve de solidarité envers lui – Vaungh Cupido en tête, John Cloete aussi, à sa manière. Je n'ai garde d'oublier Alexa et Doc, son parrain. Ce n'est pas facile parce que ce qui l'a fait replonger est bien réel, tragique, irréparable, et qu'il se demande pourquoi il n'a rien vu venir, ce qu'il aurait pu faire pour l'empêcher.

J'ai aimé l'analyse au jour le jour de l'état dans lequel se trouve Benny. Ce e sont pas les excuses qu'il se trouve, mais les sensations qu'il éprouve, et les stratégies mises en place pour boire, un peu, en toute impunité. L'on confond souvent l'ivresse et l'alcoolisme, Deon Meyer fait bien la différence. Il montre les risques et les conséquences – personnelle, professionnelles, familliales. J'aime quand la vie personnelle des personnages est aussi intéressante que l'enquête elle-même.

Un homme a disparu, son corps est retrouvé trois semaines plus tard, il n'a pas été tué immédiatement. Son univers n'est pas celui de Benny, ni même celui des autres enquêteurs. Ernst Ricjter avait fondé une société pour fournir des alibis en cas d'adultère – les personnes qui pouvaient l'avoir assassiné sont hélas nombreuses, même si tout le monde l'aimait. Enfin, tout le monde prétend l'aimer. Parallèlement, nous suivons les confessions de François du Toit, viticulteur, à une avocate quinquagénaire. Nous savons dès le début qu'il est lié au meurtre de Richter. Dans la même position que son avocate, nous l'entendons dérouler son histoire, en puisant dans ses origines des éléments qui peuvent expliquer le présent. J'écris de France, et de France, nous ne connaissons pas vraiment les crus étrangers (j'ai déjà du mal avec les crus français). Alors de là à connaître l'histoire de la vigne Sud-Africaine, de ses exploitations, de ce qui a régi leur exploitation… ce n'est plus un pas qu'il faut alors franchir, c'est un abîme ! François est un passionné, comme son père avant lui – tous les hommes de leur famille n'ont pas été comme eux. Les femmes ont été des éléments déterminants, fortes, à l'image de la mère de François qui a su imposer avec détermination ce qu'elle voulait. Certes, elle est blanche, dans un pays où, à l'époque de sa jeunesse, l'apartheid régnait. Elle a su pourtant aller au bout de ses convictions, et elle aura besoin de sa détermination toute sa vie – on la retrouve auprès de son fils, de sa belle-fille et de son petit-fils, dotée d'une autorité à faire se sentir tout petit les Hawks.

Soyons clair : l'enquête nous emmène dans des circonvolutions inattendues. IL faut vraiment beaucoup d'énergie à Benny pour rester sobre, il lui en faut encore plus pour retrouver les indices, des petits faits manquants. Parfois, le hasard fait bien les choses : à force de regarder trop de séries américaines, les gentils témoins interprètent mal les faits et gestes des enquêteurs, et c'est parfois fort drôle.

Une enquête et une intrigue très réussies.
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En Vrille, le dernier roman de Déon Meyer, est un voyage aux couleurs chatoyantes des vins et au scintillement des rands, où la couleur de la peau distille des destins contraires, où le rugby s'habille de vert et d'un peu de jaune pour fédérer toute une nation.

L'Afrique du sud est encore engluée dans ses vieux démons, quand commence l'histoire de la famille du Toit, des huguenots venus s'installer en 1682. Sur trois générations on revit les succès et les revers d'une famille qui trouve finalement dans la production vinicole le moyen le plus pertinent pour se développer.

François du Toit a décidé de se former en France à l'oenologie. Il rêve de faire un vin aussi remarquable qu'un château Lafite. C'est sa couleur chaleureuse et si forte dans les grenats qui hante ses nuits.

C'est une obsession plus banale, qui pousse Ernst Richter, à multiplier les spéculations. Son dernier bébé est Alibi, société chargée de fournir des justificatifs à des conjoints infidèles.

Devenu un artisan du faux, un faussaire professionnel, le PDG de l'entourloupe, il explore toutes les ficelles de ces outils connectés, pour les faire se taire, plaire ou soustraire?

Les événements vont se précipiter, la démocratie fait élire, un noir Nelson Mandela fraîchement sorti de prison, et sur une plage de sable blanc un certain Richter refait surface, après trois semaines dans sa cellule de plastique.

Quels liens entre François du Toit et l'homme aux identités diverses? Qui va séparer le vrai du faux?


Celui présenté comme confit à l'alcool, malgré 6 mois d'abstinence, Bennie Griessel dont on affirme qu'il est le meilleur flic! Oui, mais quand il est sobre.

Son patron Cupido, lui, connait son flair, et s'il retrouve son nez , il ne devrait pas négliger des compétences précieuses acquises certes en dehors du travail , mais experte dans les nuances colorées de ses amis les rouges, des voyages en ballon pour son bon plaisir.

J'ai qu'un seul regret, le temps d'approche, avec lequel, Déon Meyer, couve sa nichée, deux cents pages avant de se mettre sous la dent un peu de suspens.
Les digressions sur le métier de flic sont passionnantes, leur culpabilité, à la suite d'interventions dures qui tournent mal, leur dépressions, leur solitude …

Une belle lecture et avec un Ernst Richter, explorateur addict à toutes les fraudes, sans aucun scrupule, tel qu'on le devine assez vite, et tout bien calculé, c'est un enfoiré de moins à éliminer.
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