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Citations sur La Proie (28)

"J'ai appris une chose sur ce pays, Vaughn. Ca ne va jamais aussi mal qu'on le craint. Et ça ne va jamais aussi bien qu'on le voudrait. Il y a eu un moment où moi aussi j'ai failli perdre tout courage. Il me semblait que tout allait mal.... La roue tourne. Les choses vont s'améliorer, Vaughn. Un jour ou l'autre. Pas au point d'aller danser dans les rues. Mais ça ira mieux."
C'est tout ce qu'il peut dire à cet instant.
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C'est une longue journée de travail, éprouvante physiquement, car il est pratiquement tout le temps debout, il lui faut soulever et porter des meubles lourds, les pousser ou les livrer, le plus souvent tout seul. C'est pourquoi il aime son travail. Ca le conserve en bonne forme et le fatigue au point que, le soir, il n'a plus l'énergie de désirer, de regretter, ni de se souvenir.
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Août. Daniel Darret. Bordeaux.
La vie de Daniel était délibérément simple avant Mme Lecomte, avant cette nuit de violence.
Il est l'assistant d'Henry Lefèvre, restaurateur de meubles anciens. Le vieil homme, épais cheveux blancs et moustache, est un magicien du bois, capable de réparer à la perfection de précieuses pièces des XVIIè et XVIIIè siècles, au point que les plus grands connaisseurs en meubles anciens d'Europe n'arrivent pas à repérer les retouches.
Mais Lefèvre souffre du syndrome d'Asperger. Son cerveau est bloqué au niveau social dans le spectre de l'autisme. Il ne regarde personne dans les yeux et n'a aucune empathie quand il s'agit des sentiments ou des intentions d'autrui. C'est pourquoi il est très difficile de travailler avec lui. Ses collaborateurs se sentent vite insultés, humiliés ou ignorés, même si ce n'est pas son intention. "Il n'a pas de filtre, et il pense qu'il en est ainsi pour tout le monde", a expliqué Sandrine Lefèvre, son épouse, à Daniel quand elle l'a embauché. "Les assistants ne tiennent qu'une semaine ou deux, monsieur Darret, même si nous les payons mieux que le salaire moyen. Si vous êtes trop sensible, dites-le-moi. Dans ce cas, il vaudrait mieux chercher un autre emploi.".....
..... Il a fallu des mois pour que Daniel s'habitue au comportement étrange du vieil homme. Finalement un lien s'est développé, inexprimé, amorphe, bizarre. Il existe seulement dans le silence de l'atelier, au rythme de leur travail commun, dans les éclairs, rares et fugaces, qui passent dans les yeux de Lefèvre : ils parlent une langue plus douce.
Il tombe amoureux de la méthode Lefèvre pour réparer les objets cassés.
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il soupese tous les éléments. Son existence ici. Il sait que sa vie à Bordeaux n'est qu'un refuge, une échappatoire, un baume sur de vieilles plaies. Il sait que cette vie ne débouche pas sur une communauté, elle ne pèse d'aucune façon sur le monde, elle a peu de signification. Mais c'est sa vie. C'est le peu de bonheur qu'il a, probablement le plus qu'il puisse jamais en obtenir.
Il va falloir y renoncer. Le fait de tuer le chef d'Etat d'un autre pays fera de lui l'homme le plus recherché d'Europe.Il ne connaîtra aucun repos tant qu'on ne l'aura pas capturé. Ils finiront par savoir, un jour ou l'autre, qui il est. S'il survit, s'il leur échappe, il sera un fugitif. A vie.
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C'est l'odeur de la graisse spéciale qui déclenche les souvenirs, un lubrifiant pour sa mémoire rouillée.
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Il joue de la basse pour la simplicité et la régularité. C'est prévisible, structuré. La musique est un ordre, un ordre parfait. Son travail est une lutte impossible, souvent frustrante, contre le chaos. Chaque délit, chaque assassinat est une fausse note stridente dans sa tête, sa moelle, ses os, une cacophonie, un terrible bouleversement de l'ordre. C'est pourquoi il est un policier obsessionnel , coincé dans une guerre qu'il ne pourra pas gagner, mais il ne peut pas s'arrêter non plus. Il aspire à l'harmonie.
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Fouiller la maison d'une victime de meurtre est une chose à laquelle il ne peut s'habituer. Il règne là un silence terrifiant, comme si cet espace savait que le propriétaire ne reviendrait jamais, un sentiment de violer l'intimité, et cette tension due à la crainte de passer à côté d'un élément parce qu'on ne sait pas ce qu'on recherche.
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Ils secouent la tête. "Nous ne lisons pas de romans policiers, professeur. C'est trop... farfelu."
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Davids porte un jean de marque déchiré, un T-shirt et des sandales. Sur le T-shirt est écrit : L'univers est fait de protons, de neutrons, d'électrons et de petits cons.
P.198
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- J'ai d'abord pensé à une agression pour le dévaliser, car tout le monde vole à présent dans ce pays. Du président jusqu'au bas de l'échelle. Je voudrais que ce soit le cas. Un hasard. Un coup de malchance.
P.43
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