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Christian Le Corre (Illustrateur)
EAN : 9782737338632
127 pages
Editions Ouest-France (23/01/2007)
3.58/5   6 notes
Résumé :
La pratique d'en appeler à des volontaires n'est pas nouvelle lorsque la Convention vote, en février 1793, la levée de trente mille hommes. Mais le contexte politique et social est, à ce moment-là, tendu. Une partie de la population française est contrariée par l'incomplète abolition des privilèges, ne comprend pas la nécessité de la constitution civile du clergé, et s'inquiète du cours de l'assignat. A ce malaise, s'ajoutent les modalités de la levée : les départem... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Enfin un bel ouvrage explicite sur les Guerres de Vendée et la Chouannerie !

Rédigé par Nathalie Meyer-Sablé, Docteur en histoire contemporaine et illustré par Christian le Corre, officier de marine et Peintre Officiel de la Marine, c'est d'abord un gage de qualité.
Ensuite le livre suit un plan précis :
après une introduction de quatre pages présentant le contexte historique depuis la convocation des Etats généraux et une carte du territoire des Guerres de Vendée et de la Chouannerie (où on peut constater qu'il n'est pas le reflet des nouveaux départements : la Chouannerie s'étendant de Lorient à Alençon, tandis que la Vendée militaire de Fontenay-le-Comte au sud-ouest du Maine et Loire.

Dans un premier chapitre est présentée la genèse de l'insurrection, dans des paragraphes clairs sont présentées les causes du mécontentement :
- un sentiment de frustration politique du monde des paysans pour lequel l'achat des biens nationalisés est impossible ;
- la singularité de la province de Bretagne qui a bénéficié durant des siècles d'une position particulière et d'un certain nombre de privilèges ; il faut rappeler que la noblesse de Bretagne a boycotté les Etats Généraux...
- les décisions qui provoquent le rejet de la Révolution : la naissance de la Commune insurrectionnelle (08/1792), la Constitution civile du Clergé et la décision de déportation des prêtres non-assermentés. Mais aussi l'insuffisance des mesures vis à vis des populations (disette, accès à la propriété)
- les premiers troubles datent de l'été 1792 avec des agitations, des bagarres... tandis que les révoltes nobiliaires s'étaient développées après juillet 1789 qui refusaient de prêter serment à la Constitution.
- la levée des 300 000 hommes met le feu aux poudres en mars 1793

Dans un deuxième chapitre est développée la guerre dite de Vendée : de mars 1793 avec les premiers affrontements, la bataille de Cholet, la protestation qui se répand, l'attaque du château de Jallais, Nantes, jusqu'à la Virée de Galerne et les batailles du Mans et de Savenay.

Dans un troisième chapitre est étudiée, l'autre guerre, celle de la Chouannerie.

Ces deux chapitres sont agrémentés de très belles iconographies montrant la vie quotidienne, les biographies des intervenants.

L'ouvrage se termine bien entendu par une conclusion qui démontre que la guerre de Vendée a duré de 1793 à 1796 et la Chouannerie jusqu'en 1800 avec la signature par Cadoudal du traité de Beauregard (bien qu'il continue jusqu'en 1804 de vouloir tuer ou enlever le premier consul !) ; Il faut rappeler que l'essai de soulèvement de la Vendée en 1832 par la princesse de Bourbon-Sicile...

Une galerie de portraits, des biographies, une chronologie et une bibliographie terminent cet ouvrage très complet.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
.. La Convention qui doit, en réalité, affronter non pas une, mais plusieurs armées…

Au sud de la Loire, elle doit combattre l'Armée catholique et royale d'Anjou et du Haut-Poitou, dirigée par Cathelineau, d'Elbée, Stofflet, Lescure et La Rochejaquelein.

Tandis que, dans le marais breton, elle doit se battre contre l'Armée du Bas-Poitou et du pays de Retz, commandée par Sapinaud, Royrand, Béjarry, et l'Armée de Charette.

Au nord de la Loire, les bandes chouannes qui se joindront aux Vendéens en marche vers Granville prendront le nom d'"Armée catholique et royale du Bas-Anjou et de la Haute-Bretagne".
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Les guerres de Vendée se sont déroulées sur un territoire que les historiens ont baptisé "Vendée militaire" pour le distinguer du département de la Vendée qui n'en recouvre qu'un périmètre restreint : sur les quelque 460 communes qui prennent part au soulèvement, 32 % seulement se situent en Vendée, alors que 30 % appartiennent au département du Maine-et-Loire, 20 % à celui des Deux-Sèvres et 18 % à la Loire-Atlantique.
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A 25 kilomètres de là, Angers se prépare à être attaquée...
Mais l'attaque ne vient pas : la Grande Armée s'est dissoute ! Les paysans ont le sentiment d'avoir obtenu gain de cause : ils se sont rassemblés et armés contre la levée des 300 000 hommes, non pour marcher sur une quelconque ville et rétablir la monarchie. Le tirage écarté, ils n'ont plus de risque de se voir soldats ; ils retournent donc à leurs labours.
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Et ce sera en chantant, paraît-il, une Marseillaise quelque peu travestie, que les insurgés attaqueront.

"Allons les armées catholiques,

Le jour de gloire est arrivé ;

Contre nous de la République

L'étendard sanglant est levé."
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