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3,68

sur 219 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Roman très dur sur les malheurs de l'Afrique : sectes, enfants-sorciers, enfants-soldats, pauvreté, viols, etc. Certaines scènes sont quasi-insoutenables (enfants-sorciers qui subissent l'épreuve du feu).
Sorte de récit fourre-tout en même temps : conte philosophique (beaucoup d'allégories), documentaire, essai, etc. Comme si l'auteur n'avait pas pu choisir.
Cela apparaît notamment dans ce langage qui se veut enfantin, mais qui ne l'est pas du tout, très travaillé au contraire.
Réflexion intéressante sur le rapport mère-enfant, un lien indestructible, même s'il est fait de haine.
Découverte aussi de ces sectes qui exploitent la crédulité de ces pauvres gens et qui sombrent dans le ridicule (noms des prêtres!) et le pathétique.
Pas de happy end à la fin, mais une sorte d'apaisement quand même. Ouf…
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Dès les premières pages, le décor est planté : la petite Musango est battue par sa mère qui l'accuse d'être un démon et d'avoir tué son propre père.

A partir de là, la fillette est chassée de chez elle et elle doit se débrouiller par ses propres moyens pour survivre.

Ce livre est poignant, dur par moments, mais dépeint un mode de vie très différent du notre (même si ça reste une fiction).

A noter : 2 touches d'optimisme et d'humanité dans ce livre : les rencontres de Musango avec une grand-mère et avec un jeune garçon.
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Dans un pays africain totalement imaginaire, le Mboasu, mais qui pourrait être le Cameroun, Musango (dont le prénom signifie "la paix" en langue douala du Cameroun) est une petite fille torturée depuis sa petite enfance par sa mère qui la croit possédée par un démon (alors qu'elle a une maladie du sang).
A 9 ans, à la mort de son père elle est chassée de la maison et se retrouve à la rue. Elle qui n'a jamais été aimée, n'aura de cesse de retrouver celle par qui elle a tant souffert, et de mieux la comprendre pour, au delà de la révolte et de la colère qui l'étouffe, lui dire des mots d'amour et lui pardonner.
Elle va rencontrer sur sa route des gens de différentes origines qui vont l'aider chacun à leur niveau à avancer dans sa quête, voire l'aimer.
D'abord gamine des rues, puis prisonnière d'une secte qui cache une traite des femmes désirant "faire l'Europe" et prêtes à tout pour ça, Musango va réussir à grandir et à s'échapper. Elle retrouvera ensuite son ancienne directrice d'école puis sa grand-mère.
C'est sa propre histoire qu'elle découvre enfin au bout du chemin...
Le lecteur va suivre l'évolution de cette petite fille courageuse, volontaire et très mature pour son âge, porteuse d'espoir car en proie à un incessant désir de vivre, à travers de longs monologues très lyriques mais très beaux.
Il découvre en même temps une société en crise, prompte à croire les superstitions, les sectes et autres religieux, à se prêter à des rituels humiliants, à sacrifier ses propres enfants...voire toute une génération de jeunes car ne sachant pas que leur offrir ni comment les aider à bâtir leur avenir et à se créer un futur intra-muros au lieu de rêver de "faire l'Europe".

Bâti comme une composition musicale, très poétique et littéraire car étayé de nombreuses métaphores, ce roman sur l'Afrique ne peut que nous interpeller et nous toucher... Cependant il reste très dur et les rapports mère-fille sont très violents.
C'est une lecture difficile pas forcément abordable par tous (surtout en vacances quand on met nos neurones au repos !) et donc réservée aux adultes ou aux très grands-ados.
Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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L'histoire d'une petite fille africaine qui essaie de retrouver sa mère quelque part en Afrique dans un pays dévasté par une guerre civile. La mère lui a abandonné à son sort il y a trois années. L'enfant a survécu contre toute attente. Malgré le mauvais traitement d'autrefois, elle aime encore sa mère et elle veut vraiment rentrer à la vie familiale.

C'est une histoire sombre, racontée par la petite fille d'environ douze ans. En effet, c'est un récit sans arrêt de la pauvreté, de la superstition et de l'abus des femmes et des enfants. Bref, une histoire sérieusement déprimante. Bien que je trouve le livre bien écrit avec un style attirant et facile à lire, il n'offre pas une lecture aisée. On sait que les événements et les cruautés quotidiennes décrits sont en effet encore actuels dans certaines régions africaines. C'est probablement aussi pour cette raison que je trouve l'histoire simplement trop démoralisante pour vraiment aimer la lecture. Malgré ce sentiment, je pense que le livre est puissant qui vaut la peine. Il a gagné le prix Goncourt des lycéens en 2006.
Lien : http://nebulas-nl.blogspot.n..
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j'ai ressenti un profond malaise à la lecture de ce livre : on sent que l'auteur connaît bien son sujet et ce qu'elle raconte sur la misère des enfants dans ce pays d'Afrique est vraiment écoeurant, je ne trouve pas d'autre mot. A plusieurs reprises j'ai failli abandonné tant cela m'a paru insupportable. Je culpabilisais d'être assise au chaud avec mon thé à portée de main alors que ce roman décrit des situations affreuses : enfants des rues, enlèvement, servitude, traite des femmes, fanatisme religieux, sectes, indifférence.

Bien que les sujets soient assez durs, le style de l'auteur est très particulier avec des structures de phrases et un vocabulaire qui me semblent à la fois recherché et aussi propre à la culture africaine. Il y a aussi alternance du récit et d'un dialogue imaginaire de Musango avec sa mère dans lequel elle essaye de comprendre pourquoi sa mère ne l'aime pas. C'est Musango qui raconte cette histoire la plupart du temps et c'est peut-être ce qui m'a le plus gêné car sa façon de s'exprimer ne correspond pas à une pré-ado de cet âge. Il est vrai que ce qu'elle vit fait grandir vite mais malgré cela j'ai trouvé que ça sonnait un peu faux.

Je suis tout de même contente d'avoir réussi à m'accrocher et avec un peu de lecture en diagonale ( les passages trop religieux ne sont pas vraiment compréhensibles pour moi qui ne suis pas une experte en ce domaine...) car la fin bien qu'elle soit triste et aussi ouverte sur un espoir nouveau.
Lien : http://vivelesbetises2.canal..
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Une belle écriture mais pour moi une construction qui laisse à désirer et de nombreuses répétitions...
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Une très jolie écriture, poétique et vivante, que j'ai vraiment appréciée.
Je n'ai pas été dérangée, comme j'ai pu le voir, par le vocabulaire de la narratrice qui a entre 9 et 12 ans. Je considère que ce qu'elle pense n'est pas limité par son âge, que son "âme est ancienne" comme il est dit dans un passage, et que ce conte moderne ne doit pas forcément être réaliste à ce niveau.
Le cheminement de la jeune fille, son évolution, est intéressant à suivre, crédible et émouvant. En revanche j'ai trouvé que certains messages sur la condition africaine étaient parfois un peu redondants.
Un lecture très agréable mais qui ne laisse pas une impression pérenne, peut-être un peu superficielle, je ne suis pas sûre de m'en souvenir longtemps.
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Sombre et solaire à la fois, ce roman raconte l'Afrique actuelle à travers les yeux d'une petite fille. Servi par une écriture de toute beauté, ce roman a amplement mérité le Prix Goncourt des lycéens qui lui a été décerné à sa sortie.
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Dans la misère d'une ville africaine, une jeune fille abandonnée par sa mère se retrouve au contact de la misère, des sectes évangéliques, de l'exploitation des jeunes filles qu'on envoie en France pour se prostituer.
Le livre aborde le lien de la fille avec sa mère, avec ce cordon mal coupé et la recherche incessante de la mère partie. Il aborde aussi l'enfant fardeau, qui devient défouloir irrationnel de tous les maux, de toutes les lubies de ses parents ou de la foule en colère.
Le Mal est partout dans ces villes pauvres et sales.
Le livre est pessimiste, noir. Il est répétitif, voire lancinant sur la relation mère fille.
Quelques pages sont très bien écrites et témoignent d'une expérience personnelle profonde : par exemple, sur l'échec de Mme Mulonga à transmettre à sa fille, alors qu'elle est elle-même institutrice. Sur la propension des parents à vouloir que leurs enfants réalisent leur vocation non atteinte.
Sur le discours religieux détourné dans des objectifs d'exploitation d'autrui.
Vers la fin, le roman retrouve un peu d'humanité en la personne de la grand-mère bienveillante, chaleureuse, réparatrice. Mais c'est trop tard pour me sauver de l'impression négative d'avoir peiné à finir la lecture. Je ne regrette pas d'avoir lu ce livre, mais l'éclairage qu'il donne sur l'Afrique post coloniale est effrayant de misère.
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Je découvre la plume de Léonora Miano avec cet ouvrage et je n'avais jamais lu une écriture à la fois aussi poétique et aussi tourmentée. Elle nous happe dans une univers⁣ cauchemardesque, nous accroche avec la colère et la force qui anime Musango et nous saisit par la multiplicité des thèmes abordés tout au long des pages : la religion, la misère, la relation mère-fille, le pardon, les sectes, la recherche du bonheur, … L'autrice frappe⁣ souvent juste et bien que l'horreur soit au rendez vous, elle décrit les peines de la société africaine avec une grande poésie.⁣

Servi par une écriture de toute beauté que je suis vraiment heureuse d'avoir découverte, ce⁣
roman a amplement mérité le Prix Goncourt des lycéens qui lui a été décerné à sa sortie, en 2006. Je⁣ vous le conseille.⁣
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