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3,81

sur 145 notes
Un très bon thriller en deux temps dont la force ne réside pas dans l'histoire elle-même mais dans la façon dont l'auteure décortique la psychologie des personnages.
On sent monter la pression crescendo.
L'atmosphère également est parfaitement restituée de ce petit village tranquille dont la tension croissante est palpable.
Un petit temps d'adaptation pour les expressions québécoises mais je me suis vite laissée embarquer.
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Je découvre avec ce roman l'autrice québécoise Andrée A.Michaud, un roman noir psychologique qui m'a beaucoup plu.

Ils sont trois jeunes de 16 ans du village de Rivière-Brulée, Jude, Aby et Alex.
Ils se réjouissent à l'idée de partir quelques jours faire du camping près de la rivière, ils sont heureux même si au fil des heures ils sentent une présence, on les observe, quelqu'un les surveille... 

La chasse va pouvoir commencer....

Une lecture haletante et puissante dans la première partie avec une tension extrême ! Puis dans la seconde partie plane toujours un mal-être, la nature très présente de par les bruits, les cris d'animaux, les odeurs et toute sa puissance sauvage ajoute encore à l'angoisse du récit.

N'y a-t-il pas plus effrayant que les forêts la nuit ? Je garde pour ma part un souvenir très désagréable de ma seule nuit de camping à la belle étoile en pleine nature 😱

Les expressions québécoises m'ont beaucoup amusée sans déranger la lecture pour autant bien au contraire.

Il me reste maintenant à découvrir d'autres romans de cette autrice.

J'ai particulièrement aimé la couverture ainsi que le format poche très plaisant.

Je remercie particulièrement Marie des @rivages pour l'envoi de ce roman offert gracieusement en SP.

Connaissez-vous cette autrice et quel roman le conseilleriez-vous ?
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J'ai eu beaucoup de mal à me faire au style d'écriture ce qui fait que le début de ma lecture à été laborieuse. Mais l'histoire est prenante, pleine de suspense et de frustration. Si je n'avais pas eu tant de mal à lire, ça aurait pu être un coup de coeur
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Crisse, calisse, tabernacle... C'est mignon. Ce québécois chantant, imagé, cet accent délicieux ...

Non ?

Non !

Andrée Michau n'écrit pas joli, ni charmant. Sa plume n'a rien d'aimable. Sa vision du camping adolescent est plus proche de Délivrance qui poserait sa tente le Vendredi 13 que... Ah ça ne me vient pas tient un camping en foret qui tournerait bien.

Michaud est québécoise. Elle connait bien les grandes forêts, de l'espèce impénétrable qu'on s'obstine à arpenter.

La première partie de ce roman est remarquable.

Quand monte l'effroi.

Quand on oublie les railleries que l'on assénait devant tant de films, séries, livres, où un groupe de jeunes s'obstinent à faire les mauvais choix. Ils le sentent au plus profond d'eux-mêmes nos trois amis qu'ils devraient illico rebrousser chemin. Oui mais voilà, ils ont obtenu de haute lutte cette escapade, le regard narquois des parents devant un retour piteux, merci bien ! L'orgueil est le plus sûr allié de l'horreur qui vient.

La suite est plus attendue. Mais, la peinture précise de l'engrenage irrémédiable, la frayeur, la choralité des voix qui narrent, sidérées et tremblantes, tout cela m'a réconcilié avec l'autrice dont j'avais considéré le Tempête comme une arnaque paresseuse.

Proies entremêle la tension, la tragédie, nous tord le bide et nous broie le coeur. le parfait antidote à un feel good à la con.

Ici point de chute expédiée, niée même, mais la puissance et l'aisance d'un récit où André Michaud fait encore la démonstration de la beauté angoissante de sa plume. Il nous semble que le moindre bosquet renferme un mystère, un piège...

C'est sans doute vrai.

J'aime les balades en forêt. J'ai toujours un linge de rechange. La sueur n'est toujours pas due à la chaleur. le livre de Andrée Michaud ne va pas contribuer à réduire la fréquence de mes lessives.
Lien : https://micmacbibliotheque.b..
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Un coup de coeur pour ce roman québecquois ! Je dois avouer que je ne savais pas que c'était une auteure canadienne. Et dès les premières pages, on trouve quantité d'expressions ou de tournure de phrase québecquoise. Ce qui est déroutant au départ quand on ne le sait pas. Une fois la surprise passée, je me suis plongée dedans.

Quel bonheur que cette lecture de ce roman mélangeant le thriller, le roman noir et le polar avec un gros soupçon de suspens. C'est l'histoire de trois ados d'une quinzaine d'année, Judy, Alex et Aby qui vont aller camper, sans les parents (le bonheur) dans la forêt - aux alentours de la Brulée - qui se trouve près de chez eux et cela durant 5 jours. Ils sont heureux, profitent de tout. Un jour, ils vont se baigner et lorsqu'ils reviennent au camp, ils ont l'impression que quelqu'un est passé par là. Rien n'a bougé pourtant, rien n'a disparu...et pourtant, ils vont devenir des proies. On le sait directement, on sait assez vite aussi qui est le prédateur .

L'auteur a une superbe écriture, elle arrive à marier une écriture poétique , avec des évènements angoissants. Les dialogues sont mélangés au récit.

Elle décrit de manière très précise, avec force et douceur à la fois , les sentiments, les ressentis, la peur des ados mais aussi des parents et des gens du village. Ici, la psychologie des protagonistes est très très fouillée. La fôret, la rivière, la nature sont fort présentes également.

Durant ma lecture, j'ai ressenti de l'angoisse pour ces gens, de l'empathie pour les parents, de l'horreur et de l'incompréhension pour le prédateur. C'est un véritable page-turner, terrible et simple à la fois; pas du tout dans la lignée des thrillers français "habituels" et tant mieux , cela change, le ressenti est plus fort, je trouve et plus puissant.

Il est clair que je relirais cette auteure.
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Capra lupum timet, la chèvre craint le loup. Une locution latine qui exprime à elle seule une peur ancestrale et que de nombreux élèves ont apprise durant leur apprentissage.
Ici point de chèvre mais des adolescents fragiles et sans défense ; pas de loup non plus, mais un prédateur dont on distingue assez vite le regard vicieux au coeur d'une forêt profonde et mystérieuse. On le voit très vite, tous les éléments du suspense angoissant sont réunis.

Non loin du village de Rivière-Brûlée, au Québec, trois adolescents partent camper dans la forêt. C'est l'été et ils se réjouissent de passer quelques journées au grand air. le soir, à la veillée, ils se racontent des histoires de fantômes et jouent à se faire peur. Pourtant en rentrant de leur baignade, ils ont la nette impression que leurs affaires ont été déplacées.

Avec Proies, Andrée Michaud nous plonge avec un plaisir non dissimulé dans nos peurs viscérales. Celles qui nous clouent sur place. Elle le fait avec beaucoup de talent, dans une langue riche et nuancée. Et sans y perdre votre latin, vous pourrez apprécier de nombreuses expressions en québécois qui donnent à la fois un cachet à sa plume mais aussi une distance face à l'effroi.

Après Bondrée et Rivière tremblante, la grande dame du polar québécois nous revient avec Proies. Voilà de quoi combler nos besoins de suspense et de frisson !
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Un séjour de camping sauvage au Canada tourne mal. Au départ, je me suis dit que 3 adolescents qui courent dans la forêt, poursuivis sur 300 pages, ça allait me fatiguer. Mais le roman n'est pas si simple, il est très bien ficelé et surprenant. C'est plus complexe et approfondi qu'il n'y parait. Lisez-le.
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Je vais aussi à l'encontre des autres, mais je n'ai trouvé absolument aucun intérêt à cette lecture, que j'ai d'ailleurs abandonnée. Ces ados ne sont pas attachants du tout. Les coupures régulières pour nous parler de la fête au village ne sont d'aucune utilité. Aucune motivation particulière n'est exposée pour le fou qui les poursuit.
J'ai craqué à la page 127, content de lâcher ce qui devenait au fil des pages un vrai mauvais roman pour moi.
Seul petit truc sympa : le vocabulaire exotique, agréable à découvrir, mais cela fait peu pour donner envie de lire 329 pages.
Un soulagement pour moi, je n'ai pas acheté ce roman que j'ai emprunté à ma médiathèque.
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Proies est avant tout un avertissement : lors de randonnées dans les forêts québécoises, mieux vaut ne pas sortir des sentiers balisés pour suivre des chemins de traverse. Andrée A. Michaud sort pourtant des sentiers battus de la littérature noire pour tracer un profond sillon personnel, et imprimer sa marque de fabrique à nulle autre comparable. Depuis Bondrée qui lors de sa sortie en France a impressionné la plupart de ses lecteurs, elle injecte dans une nature exubérante et luxuriante digne d'un paradis terrestre, le bruit et la fureur, la terreur.


Proies n'échappe pas à ce schéma. Dans une forêt magique où vit tout ce que la nature offre de plus beau – fruits, fleurs, arbres géants et animaux à poils ou à plumes -, au milieu de laquelle coule une rivière paisible qui invite à la baignade et à la méditation, l'auteure place trois adolescents en quête d'émancipation, venus camper quelques jours et nuits. Parmi eux, deux gamines jolies comme des coeurs, de celles dont les prédateurs disent qu'elles les aguichent avec leurs longues jambes et bras bronzés et leurs simagrées de poupées stupides.


Dès le départ, le ton est donné. Andrée A. (mais que signifie ce A. ?) Michaud place son roman dans la lignée de Délivrance, film mythique réalisé par John Boorman en 1972. Les lecteurs qui comme moi l'ont vu, revu et adoré, savent d'emblée que les gentils ados vont être chassés par un ou des êtres frustes, chasseurs braveurs de lois et d'interdits, avec qui aucune communication n'est envisageable sauf si l'on sait jouer du banjo. Que l'auteure évoque également des contes comme le petit poucet ou Hansel et Gretel a quelque peu atténué mon enthousiasme, un peu comme si je connaissais l'issue du roman avant de l'avoir lu. Pour être complète, j'ajoute que l'inclusion des dialogues dans le récit sans signe distinctif, le rend roboratif, et que l'utilisation des expressions québécoises, qui généralement font couleur locale, francophonie vivace ou même folklore sympathique, alourdissent ici l'histoire, car trop nombreuses. Malgré ces minimes critiques, Proies reste un grand roman, dans lequel Andrée A. (mais que signifie ce A. ?) Michaud déploie un style de toute beauté, dans un environnement sylvestre de toute beauté. Elle sait faire monter la pression, faire partager au lecteur la peur viscérale de l'incompréhensible qui gagne les ados, les font freaker et envisager tous les scenarios leur faisant regretter la chaleur de leur foyer familial. Elle décrit avec un soin méticuleux leur apprentissage de l'effroi et leur expérience de tous les subterfuges de la mort. Une digestion un peu lourde de ce roman compact me retient cependant d'attribuer une cinquième étoile à Proies.


"Les drames s'amorcent ainsi, dans l'imprécise lourdeur d'instants dont nous ne saisissons l'importance qu'après coup, quand il n'y a plus rien à faire."
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Promenons-nous dans les bois tant que le loup n'y est pas... malheureusement pour eux le loup y était.

C'est l'histoire de trois adolescents qui partent faire du camping. le point de départ est le même mais les trois vont vivre une histoire totalement différente.

C'est prenant, les personnages sont riches et même s'il y a quelques longueurs on a envie de continuer pour connaître la fin.

Et le Canadien y a pas à dire c'est fendard!
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